La guerre des classes : Avec d'autres élèves, Jules participe aux corvées du château.
L
a demoiselle entrait dans les cuisines avec ses camarades, Orion sous sa forme de moineau était niché sur son épaule. Elle écouta le professeur sans grande conviction. Jules remettait souvent en question l'utilité des corvées. Enfin, elle se demandait surtout pourquoi à Poudlard, les jeunes sorciers n'avaient pas de corvées comme eux. Etais-ce une façon de vouloir remettre chaque classe à sa
place ? Jules avait bien remarqué que les Châteaubriands avait plus de chance en ce qui concernait la nature des corvées que les Chastains.
Jules fit une petite moue en entendant les tâches qu'ils devraient accomplir. Elle n'avait que faire de ce qu'elle aurait à faire en cette matinée. Lorsque le professeur partit, Jules vit la plus part de ses camarades Châteaubriands se diriger vers la préparation des crèpes ou le dressage des assiettes. Jules n'avait aucune envie de se mêler à eux pour entendre leurs commentaires déplacés sur les classes qu'ils considèrent pour la plus part comme
'inférieures'.
Jules se dirigea alors vers les lavabos. Elle attrapa un torchon et vint se placer à côté de la jeune Chastain. Alors qu'Apolline frottait énergiquement pour retirer les tâches, Jules remplit son évier d'eau pour elle, rincer les assiettes avant de pouvoir les sécher et les ranger. Jules faisait ça dans la bonne humeur, préférant afficher un air détendu plutôt que se plaindre.
Il n'y avait rien de bien ingrat à faire la vaisselle, se dit-elle alors qu'elle finissait d'essuyer une assiette.
Orion tâchait sous sa forme de moineau d'attraper les couverts et assiettes encore pleines de mousses, fraîchement lavé par Apolline pour venir les lâcher dans l'évier de Jules, faisant ainsi gagné du temps aux demoiselles.
En travaillant ainsi, Jules se dit qu'elles seraient plus vite débarrassées de cette montagne de vaisselle.
C'est dingue ça, l'organisation parfois bancale de l'académie. Qui était l'imbécile qui, la veille au soir avait dut déclarer : « Ouais bah le dîner vient de finir, mais on va laisser les tâches bien s’attacher aux assiettes et demander à de pauvres élèves de s’en occuper demain Ahah ! »
Et puis, Jules entendit des patronus prononcer des paroles qui la mirent en garde, ça allait mal tourné c'était certain. Un patronus incitait sa sorcière à foutre la merde... Jules leva les yeux de son travail juste à temps pour voir le sac de farine voler dans leur direction. Par instinct Jules se baissa, elle voulut prévenir sa voisine de plan de travail, mais c'était trop tard.
Alicia s'avança vers elles, Jules se redressa doucement et observa la Salvage. Par Merlin cette histoire allait mal tourner. La nourriture volait dans tous les sens à présent. Jules était à moitié à couvert derrière son évier.
Dans la panique, Orion s'était affolé, il avait tourné sur lui même avant de lâcher subitement l'assiette qu'il transportait pour venir se cacher au creux de l'épaule de sa sorcière. L'assiette vola jusqu'à frôler la tête d'un élève... Oups.
❝ Des sauvages, ce sont des sauvages ! Ils vont m'écarteler pour cette assiette perdue ! ❞ Jules posa sa main sur la tête de son moineau, tentant de le rassurer mais l'anarchie allait s'installer si personne ne prenait les devants. Jules attrapa son courage à deux mains et se redressa dans l'idée de tenter de calmer les esprit... mais Clarence de Castelanne avait déjà prit les devants. Tant mieux, parce qu'au milieu de cette bataille de nourriture, Jules n'avait pas très envie de se faire remarquer.
Si elle pouvait éviter de repartir recouverte de farine et d'oeuf, ce serait pas plus mal...
Et quand elle vit ce plat de crème s'étaler généreusement sur le visage du Brigadier, Jules étouffa un léger rire. La situation était critique, à présent mais la tête de Clarence valait le détour. Pauvre sorcier, il voulait juste calmer les esprits ...