Chocolate Rain
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 Wake me up when it's all over - Jasper

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Chocolate Rain
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MessageSujet: Wake me up when it's all over - Jasper   Wake me up when it's all over - Jasper EmptyJeu 5 Sep - 13:57

Wake me up when it's all over

“Look after the senses and the sounds will look after themselves”
Ouvrant difficilement les yeux, Murphy les frotta de ses mains alors que la lumière l'aveuglait. Elle émit un gémissement à peine audible, mécontente d'être tirée ainsi des bras de Morphée. Orion sous sa forme d'oiseau vint se poser sur son front et lui picora doucement les cheveux dans le but de la sortir plus rapidement de son sommeil. La journée avait plutôt mal commencé pour la jeune Prewett. Levée à la bourre, elle avait du s'empresser de se préparer... elle qui préférait toujours prendre son temps le matin. Encore dans les vapes elle avait fait de son mieux pour ne pas arriver en retard en cours. Mais un peu plus et elle s'y rendait en pyjama. Heureusement qu'Orion lui avait fait remarqué qu'elle n'était pas encore habillée avant de quitter les dortoirs. Elle avait courut dans les couloirs, dévalant les escaliers à toute vitesse pour se rendre en classe. Murphy avait sauter la case petit dej', parce qu'elle n'avait pas le choix surtout. Dans sa courses effrénée, elle regretta bien d'avoir raté le réveil car elle crevait vraiment de faim. Elle se prit à imaginer de bon pancakes à la confiture, des toast grillés, un grand bol de thé aux fruits rouges, des muffins au chocolat... miam. Rien que cette pensée la fit saliver, et absorbée par ces visions de gourmandises, elle ne vit pas le garçon qui se trouvait sur son chemin et qu'elle heurta de plein fouet. Bim, Murphy se retrouva le cul par terre. Et soudain ce fut le noir complet, Murphy se sentie attirer en arrière, plongeant dans une de ces visions.

Elle se trouvait alors dans ce qui ressemblait à une église, ou même une cathédrale. Un lieu très grand ou chaque son résonnait. Inquiète, Murphy tourna sur elle même, elle se trouvait devant la porte d'entrée de ce lieu. Que faisait-elle là ?? La demoiselle baissa alors les yeux et constata quelle portait une des plus belles robes qu'il lui avait été donner de revêtir. Elle leva alors les yeux, et bien qu'elle n'en eu aucune envie, elle s'avança dans l'allée centrale, guidée par des pieds qu'elle ne maitrisait plus. Une musique s'éleva, sourde et à peine audible. Murphy ne la distinguait pas clairement, mais à n'en pas douter il s'agissait d'un mariage. Pas de doutes, la robe, cette espèce de cathédrale... Alors qu'elle s'avançait le plus lentement possible, elle remarqua que nombre de personnes étaient présentes, des invités ? Mais pas un visage n'était reconnaissable. Elle sentie alors une légère pression sur son bras. Tournant la tête, elle découvrit son grand frère qui s'avançait à ses côtés. Elle le fixa alors d'un oeil implorant. ❝ Minos... ❞ La demoiselle avait murmuré, comme un appel à l'aide. Il tourna la tête vers elle, une mine triste, abattue. Il tenta un sourire, quelque chose de pas du tout convainquant. Qu'est-ce qui se passait là. A mesure qu'elle s'avançait, son coeur tambourinait de plus en plus fort dans sa poitrine. Elle distingua au bout de ce chemin qui lui paraissait être interminable, un homme qui l'attendait à l'autel. De loin, impossible de savoir qui c'est. Il était brun, se tenait droit et ne bougeait pas. Qui était ce mec ? Le prince charmant de Murphy ? L'espace d'un instant cette idée fit sourire la lionne, mais elle la chassa vite, jamais Minos ne tirerait cette tronche si cette union pouvait faire le bonheur de sa petite soeur. Que se passait-il encore ?? Qui était ce gars qui faisait le pied de grue devant l'autel ? Alors qu'elle s'approchait bien malgré-elle de ce jeune homme, Murphy plissa les yeux pour tenter de discerner ces traits, et bientôt elle fut suffisamment proche de lui pour le reconnaître. Un hoquet de surprise se bloqua dans la gorge de la demoiselle, elle n'eut pas le temps de réagir qu'elle se sentie tombée en arrière, aspirée dans le vide. Elle avait ce regard perdu entre l'angoisse et la surprise. Elle l'avait pas vu venir celui-là et n'aurait jamais parié la dessus.

Légèrement secouée, il lui fallut quelques secondes avant de réaliser ce qui venait de se passer. Revenant à la réalité elle rouvrit les yeux, découvrant devant elle un jeune homme tout autant secoué qu'elle. Merde, c'était lui. Quelle plaie, quel cauchemar ! Murphy se mit alors à faire quelque chose qu'elle ne faisait jamais habituellement. Elle ferma les yeux et pria, pria très fort. Elle implorait Merlin que cela ne soit encore qu'un rêve, et pas une vision. Elle voulait se réveiller maintenant et garder l'espoir que tout cela ne soit qu'un cauchemar sans importance, pas une vision d'un possible future qui l'effrayait plus qu'autre chose. Elle resta ainsi, immobile pendant deux minutes. Lorsqu'elle les rouvrit, elle fut bien forcé de constater que tout cela était réel. Elle était bien le cul par terre au milieu d'un couloir avec Jasper Nott en face d'elle. Murphy se releva rapidement sans l'aide de personne. Elle défia alors le bleu et bronze du regard, ayant totallement oublié qu'elle se rendait en cours, peut l'importe elle avait déjà du retard alors, foutue pour foutue, autant régler ce problème maintenant. ❝ Un problème Nott ? ❞ Certes elle aurait put commencer par autre chose, et Orion ne manqua pas de lui signaler. Grommelant mentalement, Murphy comprit bien son patronus et fini même par admettre qu'il avait raison. Elle tâcha alors de s'excuser, mais légèrement gênée de cela, et ça se voyait bien sur sa tête. ❝ Désolée de t'avoir bousculé... tu ne t'es pas fait mal ? ❞ Voila qui était mieux déjà. Certes la demoiselle avait une mauvaise opinion du garçon, bien qu'il était le fils de Liber, le seul Nott que Murphy avait apprit à apprécier, ça ne changeait rien à l'attitude déplaisante qu'avait l'aigle au regard de sa grande soeur à elle. Rien que d'y penser, Murphy eu un léger frisson.
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MessageSujet: Re: Wake me up when it's all over - Jasper   Wake me up when it's all over - Jasper EmptyJeu 5 Sep - 13:57

Pour une fois, j'étais plutôt de bonne humeur. En soi, c'était quelque chose d'exceptionnel puisque les trois quarts du temps, j'étais chatouillé par de douces envies de meurtre. Je m'étais habillé tranquillement et j'avais même pris le temps d'aller me fumer une cigarette. Pour une fois, Janus ne disait rien, il se contentait de voleter à une distance respectable sans faire exprès de tirer sur notre lien pour me faire payer l'hostilité dont je faisais preuve à son égard. Tout semblait amorcé pour que je passe une journée tranquille, exempte de tourments. C'était sans compter l'intervention de mon karma, qui avait l'air bien décidé à me pourrir la vie. Les âmes maudites ne pouvaient pas espérer un peu de repos cosmique, parce qu'il y avait un prix à payer. Lorsqu'on cherchait à fuir son passé, ce dernier finissait toujours par nous rattraper. C'était mathématique. Aussi avais-je appris à ne pas me faire d'illusions : quand c'était le calme plat, il fallait toujours s'attendre à apercevoir des nuages sombres à l'horizon. Mon nuage sombre du jour s'appelait Murphy Prewett. Bien sûr, rien ne laissait supposer que nos destins puissent être liés d'une façon ou d'une autre. J'étais un Nott et elle était une Prewett. Ma famille accordait beaucoup de valeur au sang sorcier et ils étaient une honte pour les sang-pur, car ils fraternisaient avec tout le monde. Weasley, Prewett, même combat et pour cause, les deux familles étaient liées. J'étais sympathisant envers les Mangemorts et elle était dans l'autre camp. L'incompatibilité était évidente et pourtant, c'était loin d'être un cas d'école. Des mariages entre les Nott et les Prewett avaient déjà eu lieu dans la famille. Thalia et Audric en étaient le parfait exemple. Et je savais d'expérience que ces mariages étaient voués à l'échec. J'avais vu des choses qui m'avaient fait frémir d'horreur. Janus se réveilla dans mon esprit. Je serrais les poings, comprenant parfaitement l'allusion. Il y avait cette fille, Blue. Dans le fond, je n'étais pas bien différent d'Audric, même si ça me faisait mal de l'avouer. Le plus ironique dans l'histoire, c'était que je ressemblais davantage au patriarche des Nott plutôt qu'à mon propre père. Or, je m'étais toujours éloigné d'Audric, parce que je m'en méfiais. En fait, je ne faisais que fuir mon propre reflet, ma propre image. Imperceptiblement, je serrai les poings. Penser à mon père m'avait foutu les boules, si bien que ma bonne humeur s'était envolée. De toute façon, avec moi, les sentiments positifs ne duraient jamais très longtemps, mes ténèbres reprenaient rapidement le dessus. Il pouvait toujours aller au diable, avec sa fichue idée de fiançailles. Je l'avais juré, moi vivant, cela n'arrivera jamais. Et surtout pas avec elle.

Agacé, je me mis à accélérer le pas. Mon humeur ne s'améliora pas lorsque je fus heurté par quelqu'un, une fille, si on se fiait à son petit gabarit. Je mis à peine une seconde pour identifier l'imprudente. Murphy Prewett. Tiens donc. Comment cela se faisait-il qu'elle me tombait littéralement dessus alors que je pensais justement à elle. Coïncidence ? Je ne pense pas. J'étais plutôt du genre à penser qu'il n'y avait pas de hasards, juste un enchaînement logique d'événements qui avaient plus ou moins une raison d'être. Je laissai échapper un juron et j'allais tout naturellement l'invectiver, quand je vis ma vision se brouiller progressivement et mon esprit devenir cotonneux. C'est quoi ce bordel, encore? Je me vis dans un bâtiment ancien, visiblement une église. L'horreur s'empara de mon être. Il ne fallait pas être doté d'une intelligence exceptionnelle pour comprendre ce dont il s'agissait. Ce qui semblait être mon pire cauchemar était en train de se dérouler sous mes yeux, et je ne pouvais absolument pas empêcher ce qui allait se passer. Mon sentiment d'impuissance engendrait une terrible frustration dont je ne parvenais pas à me défaire. Je voyais Murphy s'avancer dans l'allée, attifée d'une robe de mariée qui la faisait ressembler à une meringue. Je jetais un regard implorant à la foule, comme pour les supplier de me sortir de ce merdier. Mon regard se posa alors sur Liber. Liber ignora les signaux de détresse que je lui lançais. Alors, la rancoeur que j'éprouvais à son égard m'explosa en pleine gueule. Si j'étais dans une telle situation c'était de sa faute. Ni Murphy, ni moi étions d'accord pour cette union et pourtant, c'était en train d'arriver. Tu es un Nott, disait-il. Il est temps pour toi d'assumer tes responsabilités en tant que descendant de cette famille. Maintenant plus que jamais, je refusais cet héritage. Je ne voulais pas être un Nott si cela signifiait devoir épouser une Prewett. Tout à coup, j'eus l'impression de m'asphyxier. Ma respiration se fit plus difficile, plus erratique. Nerveusement, je triturais mon col, résistant à l'envie de défaire mon noeud-papillon. Il fallait que je me calme, j'étais juste en train de faire une attaque de panique. Inspirer, expirer. Répéter le tout autant de fois que nécessaire. J'avais beau réciter ces deux mots comme un mantra, mon malaise ne se dissipa pas pour autant. Bien au contraire. Plus Murphy s'avançait vers moi et plus je sentais l'anxiété me submerger. J'allais véritablement finir par m'étouffer avec toutes ces conneries, si je sortais de cette église en un seul morceau, ce serait un miracle.

J'ouvris brutalement les yeux lorsque je revins à moi. J'inspirai deux longues goulées d'air, tentant tant bien que mal de remettre mes idées en place. En face de moi, Prewett n'avait pas l'air d'en mener large, elle semblait aussi perdue et choquée que moi. Malgré l'aspect dramatique de la situation, je ne pus m'empêcher d'esquisser un sourire sardonique. Aussi étais-je au courant de nos fiançailles et pas elle ? Peut-être que finalement, mon père avait eu la décence de m'en parler avant de conclure un quelconque arrangement car à l'évidence, si arrangement il y avait eu, Murphy aurait été au courant elle aussi. Ce constat n'empêcha pas ma colère de s'exprimer avec virulence à l'égard de la blondinette, d'autant plus qu'elle venait de me demander si j'avais un problème.

« Mais qu'est-ce que tu m'as fait ? » vociférai-je en l'empoignant brutalement par le bras. « C'est toi qui viens de me montrer ce...ce...ce truc ? »

Il y avait tellement de mépris dans mes paroles qu'il n'était guère difficile de deviner ce que je pouvais bien penser de ce que je venais de voir. Et l'attitude de Prewett m'exaspérait. Comment pouvait-elle faire comme si de rien n'était ? Et la voilà en train de s'excuser, espérant sans doute m'amadouer de cette manière. Fulminant de rage, je serrais un peu plus les poings. Si elle espérait s'en tirer comme ça, alors, c'était raté.

« Il fallait me le dire que on grand rêve était de m'épouser. » raillai-je, mauvais. « Tu dois être ravie que ce joli projet ait été initié par nos chères familles. Oh, tu ne le savais pas ? Maintenant, tu es au courant. »

Je maudissais Liber, et sa propension à se rappeler de mon existence quand ça l'arrangeait. De plus, je ne voyais toujours pas pourquoi il m'enquiquinait avec ces perspectives de mariage puisque nous n'appartenions pas à la branche principale des Nott, aussi la pertinence de mes fiançailles à venir était-elle largement discutable. Ma bonne humeur quant à elle avait foutu le camp pour de bon, cédant la place à des violentes envies de meurtre. Étrangement, ces pensées mortifères n'étaient pas destinées à Murphy. Cette histoire ne concernait uniquement que mon père et moi.
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MessageSujet: Re: Wake me up when it's all over - Jasper   Wake me up when it's all over - Jasper EmptyJeu 5 Sep - 13:58

Wake me up when it's all over

“Look after the senses and the sounds will look after themselves”
Murphy ne savait plus vraiment où se mettre, totalement perturbée par ce qu'elle venait de voir. Et quelque chose dans le regard de l'aigle était dérangeant. Elle ne savait pas encore pourquoi, mais il y avait quelque chose qui amplifiait bien malgré elle son mal-être. Il semblait si hautain, arrogant, détestable. Wow, c'est bon elle l'avait juste bousculée. Mais Jasper semblait vraiment mécontent, furieux. Il saisit le bras de la demoiselle, agressif. Murphy eu un mouvement de recul, elle voulut se dégager de son emprise. Sa poigne était trop ferme. ❝ Lâche-moi... tu... tu me fais mal. ❞ Murphy déglutit, il était vraiment flippant ce gars. Jettant un regard autour d'elle, Murphy espérait bien trouver de l'aide, que quelqu'un lui vienne en aide et la sorte de ce mauvais moment. Elle n'avait rien demandé, elle n'avait pas envie de lui répondre. Il était trop abrupt, trop violent. Elle en avait presque peur, elle la gryffondor qui n'a pas froid au yeux, qui a un courage gonflé à bloc. Elle ne battait jamais en retrait, personne ne lui faisait cet effet là... sauf Audric peut être... mais c'est pas pareil, parce que lui, elle sait qu'il est vraiment dingue et qu'il pourrait la tuer d'un regard, alors oui, elle se méfie. Mais là, ce n'était pas par lâcheté mais vraiment parce qu'elle ne savait pas de quoi Jasper était capable, et elle avait bien peur que ce soit du pire. Faisait-elle une montagne d'un rien ? Possible, mais avec ce garçon, mieux valait ne pas prendre de risque. Elle l'avait déjà constaté chez plusieurs Nott, on ne sait jamais jusqu'où ils sont capable d'aller. C'est qu'elle avait du cran Murphy, mais pas au point d'être suicidaire non plus. Orion lui sortit les crocs, n'appréciant absolument pas le comportement du sorcier. Habituellement, le patronus se serait adressé au patronus de l'autre, mais là, Orion se tournait directement vers le sorcier, prêt à lui bondir dessus s'il s'aventurait à ne pas laisser tranquille sa sorcière. Non, personne n'a le droit de faire peur à sa Murphy ! Et surtout pas un petit prétentieux de son genre. Mais, Orion n'eu pas besoin de lui sauter à la gorge, Murphy réussit à se défaire de l'emprise du garçon d'un mouvement sec. Toute once de sympathie disparue de sa voix et de son attitude, Murphy se défendit, elle n'allait pas se laisser bouffer par un tel aigle. ❝ Je ne t'ai rien montré du tout. ❞ Murphy se recula d'un pas, prenant sa distance, au cas où il voulait la ressaisir. Elle se massa doucement son avant bras très légèrement endoloris à l'endroit où il l'avait empoigné si brutalement. La sorcière subit ses railleries en serrant les dents. Ouh, si ça ne tenait qu'à elle, elle se ferait un plaisir de lui foutre un bon coup de poing dans ses jolies petites dents. Mais après, on lui reprocherait d'en venir trop vite à la violence, d'être mal élevée, oh oui le dialogue règle tant de conflit. Mais Jasper était tellement horripilant, et puis elle pouvait dire ce qu'elle voulait, il la traiterait toujours avec mépris, comme si elle n'était qu'une petite fourmi isolée et insignifiante. Ah, ça l'agaçait encore plus ce sentiment qu'il s'évertuait à lui donner. Elle avait envie qu'il lui foute la paix, elle n'avait rien demandé. ❝ Au risque de te décevoir, t'épouser relève plutôt du cauchemar ❞ Et puis, en plongeant ses yeux dans ceux de Jasper, elle y sentit quelque chose. Il semblait amusé, et très vite la demoiselle comprit de quoi. Il continua, se moquant de l'ignorance de la sorcière. De quoi parlait-il ? Quel était ce projet ? Personne ne lui en avait touché mot. L'incompréhension gagna la rouge et or. C'était quoi ce délire, et même Orion en fut surpris. Il cessa d'être sur la défensive pour regarder le sorcier d'un air interloqué. ❝ C'est que du bluff, l'écoute pas. Il dit ça... pour t'emmerder. ❞ Non, il était trop fier de ce qu'il avançait, trop sûr de lui. Le regard de la lionne se fronça. Cela ne lui plaisait absolument pas, surtout sorti de la bouche d'une telle vermine. Mais c'était impensable, irréalisable. Jamais Minos ne laisserait un autre Nott lui voler sa deuxième soeur. Murphy serra les poings, là, maintenant, tout de suite, elle voulait parler à Minos, elle exigeait des explications. De quoi ne lui avait-on encore pas parlé ?! De quoi avait-on encore voulut la protéger sans lui laisser l'opportunité de savoir. Mais merde, elle n'était plus une stupide gamine trop sanguine !! Elle saurait encaisser, et ne se serait pas trouvé aussi démunie face à l'arrogance du bleu et bronze. A la place de quoi, Murphy se trouvait bien bête. Comme une pauvre proie tombée bêtement dans la gueule du loup. Il fallait qu'elle réagisse, mais que pouvait-elle faire ? Oui elle ne savait rien, personne ne l'avait mise au courant de quoi que ce soit, alors Jasper bénéficiait malgré elle d'un avantage sur la situation. Lui il en riant, elle subissait. Murphy serra les dents, elle répondit, ne dissimulant aucunement son mécontentement. Et puis, elle était sûre que Minos ne laisserait jamais un tel désastre se produire. ❝ Ça n'arrivera jamais. ❞ Elle essayait tout de même de se convaincre de cela. Oui, parce qu'elle avait quand même vu cela, C'était une vision, elle ne pouvait pas le nier. Mais il y avait des visions qui étaient juste alarmistes, juste préventives et qui ne se réalisait pas forcément. Murphy espéra que celle-ci était de ce genre là. Elle n'avait eu cette vision que pour lui permettre d'éviter d'en venir là. Parce que si Murphy devait retrouver un jour Jasper à cet autel, se serait bien la fin de sa vie. Murphy était éprise de liberté, et jamais elle n'accepterait de telles brides qui la détruirait à petit feu. ❝ Comment tu peux être aussi sûr de toi ? T'en a envie peut-être ? Bah t'es bien le seul ! Compte sur moi pour tout faire pour que jamais, JAMAIS ça se produise ! ❞ Murphy planta son regard dans celui de l'aigle. Elle ne rigolait pas avec ça, elle était sérieuse.Tant pis si elle devrait affronter la terre entière, elle ne laisserait pas tomber. Plutôt crevée en essayant d'échapper à cette vision que de rester les bras ballant, subissant un avenir qui ne lui convenait pas. ❝ Alors grand bien te fasse si tu es ce genre de lâche a accepter ce que les autres décident pour toi. Mais je ne laisserait pas ta famille décider de mon avenir. ❞ Une pointe de mépris dans la voix, Murphy avait une sainte horreur de tous ces mariages arrangés, c'était trop désuète, chacun devait avoir le droit de choisir son compagnon, c'était une liberté dont il était stupide de priver ses propres enfants. Murphy n'étais pas une grande sentimentale, les contes de fée et les heureux pour toujours ne prenait plus sur elle depuis bien longtemps. Mais elle tenait toujours à sa liberté d'aimer la compagnie de qui elle voulait. Et Murphy remerciait bien son frère de ne jamais lui avoir imposé quiconque dans sa vie, encore moins s'il s'agit encore d'un Nott, au diable les Nott ! Cette famille avait déjà trop vampirisé la leur. Non, elle choisirait elle-même la personne avec qui elle voudrait vivre, Murphy le savait.
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MessageSujet: Re: Wake me up when it's all over - Jasper   Wake me up when it's all over - Jasper EmptyJeu 5 Sep - 13:58

La simple présence de Murphy suffisait à m'irriter. Certes, elle ne m'avait rien fait personnellement, jusqu'alors je me contentais même de la tolérer lors des dîners de famille qui réunissaient les Nott et les Prewett, mais tout ça, c'était avant de savoir que mon cher père envisageait de nous fiancer. Dans la mesure où j'étais un esprit libre et indépendant, cette nouvelle me faisait rire jaune. Jusqu'alors, j'avais réussi à passer entre les mailles du filet mais récemment, on m'a fait comprendre que je ne pouvais plus y couper. J'en étais certain, cela avait un rapport avec la tourmente dans laquelle notre famille était plongée depuis quelques temps. Ils gardaient tous une façade, tous autant qu'ils étaient mais si on prenait la peine de gratter un peu le vernis, on pouvait alors s'apercevoir que tout n'était pas si rose. Vu les emmerdes dans lesquelles le patriarche de la famille était plongé jusqu'au cou, il se posera nécessairement la question de sa succession. Mon père était le seul homme encore en lice, et le seul qui était susceptible de reprendre les rênes de cette famille. Tout naturellement, il était logique de penser que je serais son héritier puisque j'étais son fils unique et légitime, mais Arseni prenait de plus en plus d'importance, s'imposant d'ores et déjà comme le favori. Murphy, en tant que pièce rapportée chez les Nott en sa qualité de sœur cadette de Thalia, n'ignorait pas les tourments qui rongeait notre famille jusqu'à l'os. Peut-être qu'elle s'en fichait, qu'elle ne se sentait pas concernée par ces querelles stériles. Ce n'était certainement pas moi qui lui jetterai la première pierre sur ce point, car moi aussi, jusqu'à il y a peu, je m'en moquais éperdument. Je ne me sentais pas concerné par tout ça. Le fait qu'Arseni ait été choisi comme poulain des Nott avait au moins eu le mérite de me donner un tant soit peu de répit par rapport à ça. J'avais pu vivre ma vie comme je l'entendais, sans avoir de comptes à rendre à personne. J'étais réellement libre malgré mon héritage, mon père n'ayant jamais vraiment cherché à me réprimer sévèrement et ce en dépit de mon comportement plus que limite. À présent, je payais le prix de mon insouciance en me retrouvant plus ou moins enchaîné à cette fille, et cette simple idée suffisait à me mettre en rogne. Mon comportement était somme toute extrêmement injuste, parce que la pauvre Murphy n'y était très certainement pour rien, malgré mes insinuations. Elle-même se retrouvait prisonnière de ces jeux sordides entre politiciens aguerris et au lieu de nous serrer les coudes pour faire face nous étions en train de nous taper dessus. Diviser pour mieux régner, c'était exactement ça. Si nous n'étions pas décidés à coopérer ils finiront par nous imposer leur décision avec perte et fracas. Plus nous nous opposerons et plus la répression sera sévère, c'est mathématique.

Alors, lorsque Murphy me supplia de la lâcher parce que je lui faisais mal, je parus me radoucir un peu. Ma colère n'était toutefois pas retombée. La révolte grondait au creux de mon ventre et menaçait de tout ravager sur son passage. Je me laissai volontiers happer par toute cette rage que je ressentais et qui me brûlait de l'intérieur, comme un incendie sans fin. Je jetai un regard perdu à la blondinette tandis qu'elle m'assurait qu'elle n'avait rien fait. En l'espace d'un instant, j'avais relâché ma prise sur son poignet, lui permettant de se libérer. Je la scrutais désormais de mon regard inquisiteur, à la recherche du moindre indice qui pourrait me permettre d'affirmer qu'elle mentait. Pourtant, rien d'autre que le choc sculptait les traits de la Prewett. Elle avait l'air toute aussi surprise que moi, si ce n'est davantage. Je compris alors qu'elle ne m'avait rien montré, contrairement à ce que je prétendais. Les yeux plissés, je la regardais frictionner son poignet endolori. À l'évidence, elle portera une marque rouge là où je l'avais serrée. Ma colère revint au galop. J'allais lui lancer un commentaire cinglant mais je me mordis la langue jusqu'au sang pour ne rien faire de malheureux. Je me contentais simplement de la crucifier de mon regard furibond, alors que je sentais une veine palpiter à ma tempe. J'émis une onomatopée bizarre lorsqu'elle me dit que pour elle, la perspective de m'épouser était purement et simplement cauchemardesque. C'était un bruit à mi-chemin entre un ricanement cynique et un grondement de mépris. Mes lèvres se tordirent en un rictus sardonique, alors que mon regard brillait d'une lueur malsaine.

« Je crois que sur ce point, nous sommes d'accord. » crachai-je avec dédain, réprimant l'envie de rire de bon cœur devant l'absurdité de la situation. « Plutôt crever, en effet. »

Et ce n'était pas parce que Murphy n'était pas jolie. Il fallait le reconnaître, il y avait pire. Mauvaise foi mise à part, de nombreux hommes voudraient sans doute être à ma place. Oui mais voilà, bien qu'elle soit de sang-pur, Murphy était encore cataloguée parmi les traîtres à leur sang. Ils n'étaient pas bien différents des Weasley sur ce plan, car ils partageaient les mêmes valeurs qu'eux. Apparemment, ça n'arrangeait pas certains Nott de s'acoquiner avec des traîtres à leur sang, Audric en était une illustration. Quant à moi...et bien, s'il fallait être honnête, je répondrais que je n'en avais pas grand-chose à carrer de ces histoires de sang. J'avais mes propres critères de sélection quand il s'agissait de les appliquer à mes fréquentations. Je prêtais beaucoup plus d'attention au mérite et à l'esprit, deux valeurs qui étaient fondamentales à les yeux. J'étais parfaitement conscient que ce n'était pas le sang qui forgeaient le sorcier, car beaucoup d'entre nous étions des abrutis finis. Cela étant, je ne le criais pas sur tous les toits car de telles idées pouvaient paraître subversives au regard de mon héritage. Alors, bon gré, mal gré, je me pliais à mes obligations, endossant sans même le vouloir le rôle du mouton qui suivait le troupeau sans se poser de questions. Et c'était probablement ce dernier point qui me faisait le plus mal. Dire que j'ai toujours mis un point d'honneur à défendre mon indépendance, mon libre-arbitre bec et ongles. Le monde pouvait bien s'effondrer autour de moi que je n'en aurais rien à faire, tant que je restais libre. Disons qu'un mariage arrangé, purement politique, ne correspondait pas vraiment à l'idée que je me faisais de la liberté. Je ressentis une sorte de jubilation malsaine lorsque je vis à quel point elle pouvait être surprise. Je venais de lâcher la bombe, celle qui allait probablement changer le cours de nos vies à tout jamais. Encore une fois, nous tombions d'accord, c'était même presque trop beau pour être vrai. L'un comme l'autre étions farouchement opposés à ce projet absurde, et je le savais, nous ferions tout ce qui était en notre pouvoir pour empêcher cela. Mon amusement augmenta tandis qu'elle s'égosillait, assurait que ça n'arrivera jamais. Si j'en croyais la vision que nous venions d'avoir, c'était pourtant inéluctable. Ce n'était pas tant le fait de me marier avec elle qui m'affolait, c'était surtout le fait que nous avions partagé cette vision, comme si nous étions connectés, ou une connerie du genre. J'étouffai un juron. Il manquerait plus que ça, tiens.

« Comme c'est mignon! Je vois que nous sommes d'accord, encore une fois ! » cinglai-je à son attention, tout en laissant échapper un léger rire empli d'amertume. « Figure-toi que je ne suis pas fan de toutes ces conneries de mariages arrangés. La pérennisation du sang pur, les devoirs envers la lignée, très peu pour moi. J'espère que tu es rassurée, au moins ? »

Je ne pouvais pas m'empêcher d'être agressif. Allez savoir pourquoi, je ne pouvais pas supporter l'idée qu'elle me pense faible, malléable. C'était visiblement très mal me connaître. Je ne faisais pas partie de ceux qui obéissaient sans broncher. Pourtant, en me traitant de lâche, elle avait touché une corde sensible. Il est vrai que je ne me distinguais pas par mon courage, que j'avais même plutôt tendance à fuir les problèmes plutôt que de les affronter, et que j'étais encore moins du genre à prendre mes responsabilités, mais elle se trompait sur toute la ligne, je n'étais pas un mouton qui suivait le troupeau sans se poser de questions.

« C'est drôle que tu penses que je suis un lâche qui laisse tout le monde décider pour lui. » repris-je avec amertume, tandis que je m'efforçais de ne pas laisser ma rage exploser. « Dans le fond tu ne me connais pas, Prewett. Parce que si tu me connaissais, tu verrais que je ne suis pas comme eux. »

J'avais volontairement appuyé sur ce dernier mot, y glissant tout le mépris dont j'étais capable. Dire qu'à ce repas de noël j'avais trouvé sa compagnie très agréable, bien plus que celle des autres qui se prêtaient à merveille au jeu des mondanités. Je m'étais visiblement trompé. Et s'il y avait quelque chose qui m'insupportait au plus haut point, c'était sans doute de me tromper.
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MessageSujet: Re: Wake me up when it's all over - Jasper   Wake me up when it's all over - Jasper EmptyJeu 5 Sep - 13:59

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“Look after the senses and the sounds will look after themselves”
Quelques élèves indiscrets avaient remarqué que quelque chose d'étrange se déroulait entre les deux sorciers. Certains même s'était arrêtés pour voir s'ils n'allaient pas finir par se battre à coup de sortilèges... ou peut-être même à main nue. Murphy était complètement perdue. Elle ne savait plus du tout quoi penser. Jasper semblait bien plus au courant qu'elle sur l'avenir qu'on leur réservait. Mais que se passait-il ? Pourquoi et qui surtout avait eu cette folle idée de vouloir fiancer les deux adolescents. La lionne déglutit, complètement démunie. Le serdaigle avait un coup d'avance, peut-être deux même. Elle doutait de tout, essayant de se convaincre que jamais son frère n'accepterais ça. Mais elle en était presque sûre de cela. Jamais Minos ne laisserait sa petite soeur se dépérir auprès d'un Nott comme ce fut le cas pour Thalia. Au moins, Jasper semblait partager un minimum son point de vue. Il n'avait aucune envie de se fiancer avec elle. Tant mieux, parce que cela n'arriverait jamais. Murphy ne rigolait pas la dessus, elle préférait y laisser sa vie plutôt que survivre comme l'a fait Thalia. Alors oui, elle était un peu rassurée malgré tout. Parce qu'il n'était pas pour cela, parce qu'ils mèneraient cette guerre ensemble. Cette discussion était quand même désagréable aux yeux de la lionne qui se sentait prise au piège. Jasper semblait savoir des choses qu'elle ignorait.

Murphy n'avait pas eu beaucoup d'occasion d'échanger quelques mots avec lui... et puis quand ces rares moments se présentaient, la rouge et or ne les saisissaient jamais. Alors oui, elle ne connaissait pas bien le fils de Liber. Elle n'avait fait que l'observer de loin sans apprendre à le connaître vraiment. Il était un garçon froid, plutôt distant avec elle. Comme si lui même était incapable de supporter sa présence. Tant mieux, jusqu'à présent ça lui allait très bien. Et puis elle avait surpris les regards insistant du jeune homme sur sa soeur. Elle avait bien comprit que Thalia ne le laissait pas indifférent. Et Murphy trouvait bien que sa soeur avait déjà assez de problème pour en plus se retrouver avec cet aiglon accroché à ses talons. Elle en avait marre des Nott, marre de cette famille sangsue qui vampirisait cette branche des Prewett. Il était presque étonnant qu'aucune femme chez les Nott ne s'en était encore pris à Minos son grand frère. Peut-être que l'autre peste de Pandore avait déjà essayée. Quelle vraie petite plaie celle là. Toujours là quand il s'agissait d'emmerder la jeune Prewett. Les Nott étaient une famille de gens insupportablement égoïste, égocentrique. Ils étaient mauvais, tout simplement. Et la jeune Prewett n'avait pas chercher à en savoir plus. Elle avait très vite catégorisé cette famille dans la case des relou à éviter. Alors certes, Jasper avait raison, dans le fond, elle ne le connaissait pas. Mais pour elle, il n'était pas bien différent, elle en était convaincue. ❝ Mais j'ai peut-être tout simplement pas envie de te connaître. ❞ Elle était un brin piquante, agacée par l'attitude hautaine et supérieure de son camarade.

La demoiselle le défia du regard. Dans son esprit une seule chose tournait en boucle de toutes façons, l'attitude de l'aigle était étrange. Les premiers mots qu'il lui avait dit... Parce que jamais elle n'avait 'partagé' de vision avec qui que ce soit d'autre. Parce que c'était impossible non ? Comment avait-il put voir sa vision ? Merde, comment était-ce possible ? Alors oui visiblement, elle ne le connaissait vraiment pas. Et puis qu'avait-il vu ? Murphy ne comprenait pas, elle cherchait dans tout les sens mais ne voyait pas de quel moyen le garçon avait put voir sa vision... et cela commençait à l'agacer sérieusement. Oui, Jasper savait quelque chose qu'elle ignorait. Il s'amusait, tel un chasseur jouant avec sa proie. Elle était complètement piégée mais ne le savait pas encore. La lionne ne comprenait pas, il n'y avait rien à faire. Et demander plus de précisions à son camarade sur tout cela lui écorchait sa fierté. Merde, elle venait de lui dire clairement qu'elle n'avait aucune envie de faire plus ample connaissance avec lui, ce n'était pas pour lui poser des questions après. Mais pourtant sa curiosité était trop grande. Elle voulait savoir, elle devait même. Elle ne pouvait laisser cela dans le flou, sans comprendre, mais elle ne parvenait à se résoudre à offrir ce plaisir au bleu et bronze. Elle avait une enquête à mener. Croisant ses bras devant sa poitrine, elle ne savait encore bien comment s'y prendre. Autant parler d'autre chose pour le moment, elle y reviendrait en temps voulu. ❝ Et puis en quoi serais-tu différent de tous les autres membres de ta famille ? ❞ Murphy fixa le jeune homme, attendant sa réponse. Elle avait entendu un certain mépris que l'aigle semblait éprouver à l'égard de sa famille. A bien y repenser, il était vrai qu'aux réunions de famille, Jasper était un jeune homme plus réservé, restant en retrait de cette bande d'illuminés. Mais elle avait volontairement voulu le piquer en insistant sur le fait que c'était sa famille. Parce qu'elle en avait marre que ce soit lui qui lance toutes les piques. Elle sentait une sorte de colère monter en elle, un ressentiment vis à vis de tout les Nott qu'elle avait put rencontrer. ❝ Parce qu'aux dernières nouvelles, c'est bien ta famille. Et regarde comment tu traites les gens, avec arrogance et mépris. Pour moi, y'a pas de doutes sur tes origines. ❞ Et puis la demoiselle pensa à l'exception des Nott. Liber, il lui avait semblé être un homme totalement différent du reste de cette famille de dingues. Et il était surprenant de constater que Jasper était le fils de cet homme à part, ce sorcier qui n'avait semble-t-il de Nott que le nom. ❝ Dans ta famille, à part ton père, y'en a pas un pour rattraper l'autre. ❞ Mais la demoiselle ne se rendait pas bien compte que cette histoire de fiançailles tombée du ciel venait bien de quelque part, et seuls des parents pouvaient faire ce choix. Elle n'avait donc pas bien pris en compte l'action de Liber Nott dans ce qui voulait unir les deux sorciers contre leur gré. La jeune Murphy Prewett avait encore parlé sans bien réfléchir. Elle était une lionne après tout, agissant dans l'action. Elle n'était pas vraiment du genre à étudier à fond toute la situation, mais plutôt à découvrir sur le tas...
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MessageSujet: Re: Wake me up when it's all over - Jasper   Wake me up when it's all over - Jasper EmptyJeu 5 Sep - 13:59

Pour être tout à fait honnête, je n'avais jamais songé à me fiancer, en dépit de mon sang et de mon rang. Pour moi, c'était un événement très lointain, très abstrait. Qui plus est je n'avais jamais été pressenti comme héritier pour le trône des Nott, aussi me trouver une épouse n'était-il pas une priorité. C'était même amplement secondaire. J'ai toujours pensé que je finirais ma vie seul, parce que je n'étais pas fait pour être quelqu'un. La simple idée de devoir procréer suffisait à me donner la nausée. Ce n'était pas une question d'être coincé ou non, je n'en voyais tout simplement pas la finalité. J'avais bien d'autres aspirations, et la famille n'en faisait clairement pas partie. Je refusais l'idée que les seules traces de mon passage ne se limitassent à ma descendance. Je voyais beaucoup plus grand, beaucoup plus loin. Mes ambitions étaient dévouées à la science, au savoir, à la connaissance. C'était le seul dieu que j'adorais. J'étais un chercheur, un savant. Je n'étais pas un politicien comme mon père. Je n'étais pas fait pour être à la tête d'un grand ministère. Le fait d'être potentiellement à la tête d'une cellule familiale telle que la nôtre, c'était déjà trop pour moi. Alors, quand mon père m'a fait part de ses projets me concernant, je suis tombé de haut. Il ne manquerait plus qu'il me demande de changer de cursus pour que je devienne une copie conforme de lui-même. Imperceptiblement, je serrai les poings. Il en était absolument hors de question. Je ne baignerai jamais là dedans. Je ne serai jamais forcé à faire preuve d'hypocrisie envers mes pairs alors que mon esprit leur hurlait d'aller se faire foutre. Je ne serai jamais forcé de parader, de faire le beau. De toute façon, j'étais bien trop bizarre pour me fondre dans la masse. La normalité était une comédie que j'étais incapable de jouer, parce que je n'avais aucun talent pour ça. Bien sûr que c'était quelque chose que l'on apprenait, que ce n'était pas inné, mais je n'étais pas certain d'être intéressé pour m'engager sur ce chemin là. Bref. Ce n'était pas le sujet. Heureusement pour moi, la question de faire le guignol dans les hautes sphères de la société ne se posait pas encore. Je n'avais qu'à me focaliser sur mon problème numéro un en ce moment, à savoir faire capoter ces projets absurdes de mariage. L'idée d'entrer dans les ordres pour qu'on me laisse tranquille avec tout ça m'effleura l'esprit, mais je n'étais pas suffisamment croyant pour être un moine convaincant.

Encore fallait-il qu'elle comprenne que pour le coup, j'étais de son côté. Or, elle s'évertuait à me voir comme l'ennemi numéro un. En soi, c'était compréhensible puisque j'étais dans ses pattes en vertu d'un pseudo projet de fiançailles que nous ne désirions ni l'un ni l'autre. Ma première réaction fut un rejet pur et simple, avec véhémence de surcroît, mais la colère était passée et elle avait été remplacée par une détermination farouche. Cela ne devait pas arriver. Jamais. Son refus de me connaître me conforta dans mon idées. Elle ne voulait pas me connaître ? Tant pis pour elle. Je n'avais pas davantage envie de faire l'effort. Les efforts à sens unique, ce n'était vraiment pas mon truc. Je ne voulais pas être celui qui la brosserait dans le sens du poil juste parce qu'il fallait que je sois docile, que j'obtempère. Je ne voulais pas me faire insulter en retour. Je serai alors intraitable. Soit nous trouvions un terrain d'entente et auquel cas tout se passera bien, soit la situation restera telle qu'elle est. Il n'y avait pas d'alternative possible, pas de compromis. Moi aussi je pouvais faire ma tête de con quand il le fallait. Il paraissait même que c'était un domaine dans lequel j'excellais. Elle avait des préjugés sur notre famille, cela se voyait comme le nez au milieu de la figure. Elle me les balançait à la figure sans prendre de gants, tandis que je la fixai de ce même regard inexpressif. J'étais tiraillé entre l'agacement et l'amusement. Pourquoi je ressentais ce besoin impérieux de lui prouver que non, je n'étais pas comme eux ? En quoi ça m'importait tellement qu'elle réalise à quel point je pouvais être différent ? Je n'étais pas Audric. Je n'étais pas Liber. Je n'étais pas Arseni non plus. J'étais tout simplement Jasper, l'homme de l'ombre, qui n'était pas encore prêt à être exposé en pleine lumière. Je vivais dans l'obscurité et la solitude, comme un vampire. Avec eux, j'avais également en commun ma peau pâle comme la craie et des cernes immenses sous mes yeux. Pourtant, je n'avais rien à voir avec ces créatures. J'étais un sorcier, j'étais un devin et comme je venais d'en avoir la preuve, elle en était une elle aussi. Jusqu'alors, je n'avais eu que des soupçons, j'en avais même fait part à Thalia. Thalia savait que je voyais des choses, des choses qui n'appartenaient pas à cette réalité, mais qui relevaient d'une toute autre dimension. C'était quelque chose d'intangible, à mi-chemin entre la réalité et l'illusion. C'était un événement dont on n'était pas certains qu'il se réalisera un jour, mais qui avait de fortes probabilités de se passer, parce que nous n'étions pas en mesure de conjurer le destin. Qui plus est, ces visions étaient à prendre avec des pincettes. Elles regorgeaient de symboles sujets à interprétation. La multiplicité d'interprétations possibles les rendait plus aléatoires encore. Alors, quand Murphy me demanda en quoi j'étais différent des autres membres de ma famille, je me contentais de lui décocher un sourire en coin, empreint d'arrogance.

« Je dois avouer que je n'ai jamais eu de vision aussi précise que celle-là. » raillai-je, les bras croisés sur mon torse en signe de fermeture. « D'habitude, c'est beaucoup plus flou, tellement plus imprécis. J'ai plutôt des flash, des impressions, rien de très précis. Pour le coup tu m'épates, Prewett. »

C'était à peine croyable. À peine lui avais-je avoué que moi aussi j'avais des visions que j'étais déjà en train de me moquer d'elle. D'ici à ce qu'elle pense que ce que je venais de dire était du pipeau, il n'y avait pas loin. Pourtant, j'étais on ne peut plus sincère, contrairement à ce que mon ton railleur pouvait bien suggérer. Justement, je planquais la vérité derrière une bonne couche de sarcasme, pour me protéger. Murphy ne me connaissais pas parce que je ne voulais pas qu'elle me connaisse. J'avais érigé une forteresse autour de mon âme. J'étais un être froid et distant, presque inexpressif. Je ne laissais jamais rien filtrer, réprimant sévèrement la rage qui me consumait tout doucement, qui gangrenait chaque recoin de mon âme. Elle ne savait rien des batailles que je menais, des dilemmes qui me tiraillaient constamment. Elle n'en savait rien et c'était mieux ainsi, car cela ne la regardait pas. Je ne voulais pas qu'elle touche du bout des doigts les démons qui se planquaient dans mon âme, et je les défendais avec une ardeur féroce. Certes, cela ne faisait aucun doute que le sang pourri des Nott coulait dans mes veines, mais je n'avais rien à voir avec eux. Alors, qu'elle me mette dans le même panier que les autres me faisait doucement rire.

« Ah ouais ? » Je venais de hausser un sourcil sarcastique, ce qui me donna l'air encore plus dément que d'habitude. « Tu m'expliqueras comment c'est possible alors, puisque je ne partage mon sang qu'avec Audric, Pandore et Liber. Jusqu'à preuve du contraire, Thalia est ta sœur et c'est une pièce rapportée dans cette famille, tout comme Béatrice et Arseni qui ne seront jamais des Nott. Et génétiquement, je partage davantage de gènes avec Liber qu'avec Audric. Alors ouais, peut-être qu'il n'y en a pas l'un pour rattraper l'autre, mais je te serais gréé de ne pas nous mettre tous dans le même panier, parce que je suis différent. Pas mieux, juste différent.. »

Je me tus quelques instants, pour ne pas laisser ma fureur exploser. Parler d'Arseni et de Béatrice suffisait à me mettre dans une rage folle, parce qu'à mes yeux ils ne feront jamais partie de cette famille. Ils n'avaient aucun lien de sang avec nous, aussi ne comprenais-je même pourquoi c'était lui qui était appelé à reprendre les rênes de cette famille alors que j'étais le seul héritier légitime de cette famille. Dans un ordre de succession classique, c'était à moi que cette place revenait de droit, et à moi seul.

« Alors oui, tu fais bien de rappeler que je suis bien le fils de mon père, même si nous sommes comme le jour et la nuit. » Je ricanai, lui laissant le soin de deviner qui était la nuit et qui était le jour, bien entendu, car ce n'était pas qu'une métaphore. « Tous les membres de cette famille ne peuvent pas en dire autant. »

Et tant pis si elle devinait que j'avais une dent contre Arseni, voire même plusieurs. Tant pis si elle comprenait que j'en voulais terriblement à mon père de vouloir m'écarter pour le favoriser lui. Certes, je ne tenais pas absolument à devenir héritier du jour au lendemain, car dans le fond ces jeux de pouvoir ne m'intéressaient pas, mais c'était pour le principe. Ça me rappelait à quel point mon père n'avait aucune considération pour moi. Dans le fond, c'était comme si je n'existais pas. Il ne m'avait même pas élevé, alors comment pouvait-il prendre des décisions comme celle-là, surtout quand ça concernait quelque chose d'aussi intime qu'un mariage ? Laissant ma colère naissante retomber, je me mis à soupirer, lourdement, semblant soudainement écrasé par le poids du monde qui s'abattait sur mes épaules.

« Ecoute. » Voilà ce qui pouvait s'appeler tentative d'apaisement. « Liber est peut-être mon géniteur, mais c'est pas lui qui m'a élevé. Par conséquent, j'estime qu'il n'a aucune autorité sur moi. Par contre... » je marquai une pause, le temps de reprendre mes esprits. « Par contre, je peux toujours contester cette décision auprès de mon grand-père Yaxley. Comme c'est lui qui m'a élevé, il est peut-être la seule personne dont je reconnais l'autorité. Si je lui demande, il pourra peut-être faire quelque chose pour empêcher ça. »

Murphy n'était pas en position de refuser. Solliciter Yaxley était sans aucun doute notre dernier recours, parce que si je lui demandais une faveur, il ne pourra pas me la refuser. Qui plus est, il avait le pouvoir de stopper cette machine infernale, puisqu'il pouvait se montrer très persuasif. Si je lui demandais, il ira parler à Liber. Certes, je pouvais parler moi-même à Liber, mais cette histoire de mariage arrangé démontrait bien que je n'avais pas mon mot à dire dans ce genre de décisions, même si la décision me concernait de très près. J'étais fatigué d'avance de mener cette bataille, car je n'avais pas pour habitude de combattre pour faire valoir mon point de vue, mais nous n'avions plus le choix. Je n'avais plus le choix, si je voulais me sortir de ce traquenard, j'allais devoir prendre les armes.
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MessageSujet: Re: Wake me up when it's all over - Jasper   Wake me up when it's all over - Jasper EmptyJeu 5 Sep - 14:00

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“Look after the senses and the sounds will look after themselves”
La lionne avait ses secrets, ces choses qu'elle ne gardait que pour elle et ne partageait qu'en de très rares occasions avec des gens en qui elle pouvait avoir une extrême confiance. Par exemple, il y avait son enfance, sa mère qui avait oublié son existence au point de la prendre pour sa grande soeur, son père qui était mort de chagrin, la 'prise d'otage' de sa soeur par ce Nott, son don de voyance... c'était des sujets que Murphy n'abordait jamais en présence d'inconnus ou avec quelqu'un qui ne lui inspirait pas confiance. Parce que cela faisait partis de ses secrets, des choses qui pourraient être utilisés contre elle si cela venait à se savoir. Son enfance était sa faiblesse, son talon d'Achille, et son don de voyance, son troisième oeil était un atout, mais elle ne voulait pas que les autres l'apprennent. Elle ne voulait pas que quelqu'un de mal intentionné cherche à l'utiliser, que l'on cherche à se servir d'elle et de sa capacité extraordinaire. Et puis la jeune femme savait bien que cela ne courrait pas les rues. Les voyants, elle n'en croiserait peut-être pas d'autres en dehors du professeur de divination. Mais le destin lui avait joué un joli tour, la prenant complètement au dépourvus. Jamais elle ne se serait attendu à ça. Bien sûr qu'il était possible qu'elle ne soit pas la seule étudiante à avoir cette capacité. Au cours de sa scolarité, elle s'était souvent posé la question en observant les autres élèves de l'école. Se demandant si l'un d'entre eux possédait le même don qu'elle, mais jamais elle n'avait eu de réponse à cette interrogation. Une chose était sûre cependant, jamais elle n'aurait pensé que lui pouvait avoir ce même don, ce troisième oeil. En fait, il était certainement dans les dernières personnes à qui elle aurait pensé, et c'est d'ailleurs pour cela qu'elle n'avait jamais songé à lui. C'était une nouvelle bien surprenante qui la prenait au dépourvus, ne s'y attendant absolument pas. Ainsi, lorsqu'il en parla de façon si détachée, Murphy ne put retenir ses yeux de s'agrandirent comme deux billes. La rouge et or n'en revenait pas, ayant du mal à croire à ce qu'il annonçait. Il semblait si serein à lui parler de cela, comme si lui ne savait que trop bien qu'ils partageaient cette capacité extraordinaire. La jeune sorcière se crispa, elle resta interdite. En réalité, elle se demanda un instant s'il ne se moquait pas d'elle.

Murphy gardait ses distance, les bras croisés devant sa poitrine. Elle fixait l'aigle, cherchant à voir quelle était la part de vrai et celle de faux dans ses propos. Mais il semblait honnête et la lionne s'en trouvait bien bête. ❝ Tu veux dire que... tu... tu es ... devin ? ❞ La lionne s'était adoucie, laissant place à sa réelle curiosité bien qu'elle n'en restait pas moins gênée. Elle n'avait jamais rencontré de devin, en dehors des enseignants. Et cela était étrange pour elle, la lionne se posait milles et unes questions... ❝ Quand est-ce que tu t'en es rendu compte ? ❞ Elle ne voulait se montrer trop curieuse, mais elle ne pouvait retenir ses questions. Lorsqu'elle même avait appris que ses rêves n'étaient pas comme ceux d'un simple sorcier, elle avait bien été surprise. Mais la seule autre personne à avoir un tel don étant un enseignant, elle n'avait put se permettre autant d'indiscrétion. On ne peut pas poser autant de question à un professeur qu'à un camarade de classe. Certes, Jasper et elle n'étaient aucunement proche, mais ils avaient bien une connexion malgré eux à présent. Et puis, elle l'écouta parler de sa famille et remarqua la véhémence dont il faisait preuve à l'égard de certains membres. Certes les Gaunt n'étaient pas de vrais Nott, de jolis numéros se trimballaient dans cette famille et à côté d'eux, les rejetons Nott semblaient être des enfants de coeurs. Et la lionne le pensait vraiment, bien qu'elle ne les portaient pas dans son coeur. Beatrice était une petite peste, une princesse capricieuse que la lionne ne supportait pas mais comparé à Audric Nott, elle n'était rien. La vraie menace, c'était les Nott pur souche. Malheureusement pour Jasper, il en faisait parti. Mais Murphy entendait bien ce rejet qu'il semblait faire d'eux. Elle regarda soudainement le garçon d'un oeil différent. Orion s'était également apaisé. Il regardait toujours le bleu et bronze avec une certaine méfiance mais il écoutait ce qu'il avait à dire. Après tout ils s'étaient déjà trompé sur le jugement qu'ils avaient put porter, Jasper ne serait qu'une exception de plus à leur erreur de jugement. Peut-être était-il vraiment différent mais pour le moment, Murphy restait tout de même septique. Elle accueillit cependant la nouvelle qu'il avait une solution pour empêcher tout ça avec le sourire. Tant mieux si Jasper avait le patriarche de sa famille dans la poche, en lui faisant les yeux doux, il serait peut-être clément et annulerait tout cela. Et puis, Murphy restait toujours convaincue que ni son frère, ni sa soeur ne laisserait une telle chose se reproduire, et cela malgré toute l'affection que Thalia pouvait bien porter à l'égard du jeune Nott. Non, Murphy en était sûre, sa famille ne laisserait jamais un tel désastre se reproduire une deuxième fois. ❝ Bon, tout est arrangé alors ? Tu va en discuter avec ton grand-père, de mon côté je vais m'assurer que mon frère est sur la même longueur d'onde et rien de tout ça ne se déroulera. Ce ne sera plus qu'un mauvais rêve. ❞ Murphy sourit, soulagée de voir qu'ils avaient trouvés ensemble une échappatoire. Ils étaient d'accord et jamais un tel désastre ne se produirait.
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MessageSujet: Re: Wake me up when it's all over - Jasper   Wake me up when it's all over - Jasper EmptyJeu 5 Sep - 14:00

J'étais en train de me dévoiler peu à peu et je n'aimais pas ça. D'habitude, j'étais du genre à garder mes secrets, farouchement qui plus est. Je ne voulais pas que les autres en sachent trop à mon sujet aussi m'arrangeais-je pour ne jamais laisser filtrer une information qui risquerait de me trahir. Pire encore, je ne voulais pas donner aux autres suffisamment d'armes pour me détruire. Prewett n'avait pas l'air très dangereuse, elle semblait même carrément inoffensive si ce n'est qu'elle a mauvais caractère, mais elle en savait déjà trop. C'était encore pire car il se peut que nous partagions une certaine forme d'intimité dans un futur plus ou moins proche. Certes, j'aurais pu encore plus mal tomber mais ce n'était pas une raison. Ma relation avec mon don de devin était très ambiguë, très changeante. Je n'arrivais pas bien à me positionner par rapport à cela parce que je n'en voyais toujours pas l'utilité. À mon sens, les visions que j'avais n'étaient guère plus que des nuisances, ce n'était pas franchement agréable mais il fallait bien vivre avec. Seulement, c'était mon problème à moi, mon talent particulier, c'était clairement ce qui me différenciait des autres et je n'étais absolument pas disposé à le partager, même avec d'autres devins. Quelque part, l'idée d'être unique était plutôt séduisante et j'avais volontiers cultivé cette différence, je l'avais même revendiquée. C'était très clairement ce qui me distinguait des autres Nott, ce qui me permettait de réfuter tout argument nous prétendant issus du même moule. C'était d'ailleurs ce dont elle venait de m'accuser, d'être exactement comme eux. Elle avait parlé de mon père, de cet homme avec lequel je n'avais rien en commun si ce n'est que l'ADN. Sujet hautement sensible s'il en est, il était presque impossible de m'en parler sans que je n'entre dans une colère noire. Si je devais avoir un point sensible ce serait sans doute celui-là, mes relations avec mon géniteur qui n'avait de père que le titre. Mon être entier s'était construit autour de son absence. Toutes ces années, j'ai vécu sans son affection, sans le voir fier de mes menus exploits, de mes résultats. Je ne voyais que la déception dans ses yeux clairs, la réprobation qui tordait ses lèvres. Cela me semblait légitime de me sentir en colère de le voir subitement régenter ma vie alors qu'il en a été absent si longtemps. C'était comme si l'intérêt qu'il me vouait était purement et simplement sélectif. Quitte à ne s'intéresser à moi qu'à moitié, je préférais qu'il ne s'intéresse pas du tout et qu'il me laisse vivre ma vie comme bon me semble.

J'ai révélé mon secret sous le coup de la colère. Quand je la sentais m'envahir, je maîtrisais nettement moins mes mots et mes gestes. Comme tout à chacun, me direz vous, mais chez moi, c'était bien plus prononcé que chez n'importe qui d'autre. J'avais ce rapport si particulier avec la violence, qui s'induisait sans doute de mon intérêt pour tout ce qui touche au morbide. La violence n'était pas un état passager, j'étais la violence, sans fard ni tabou, j'étais le fléau qui menaçait de s'abattre, j'étais la rage prête à tout engloutir sur son passage. Je ne faisais qu'un avec elle et quand elle explosait en une myriade d'étoiles sanglantes je me sentais exalté, un et entier, comme si je n'étais plus obligé de me cacher. Parce que je devais paraître civilisé, je ne disais rien, je la verrouillais, je l'empêchais de s'exprimer. Ce que je venais de révéler à la pauvre Prewett n'était qu'un détail, la partie émergée de l'iceberg. Elle ne savait rien de ma vie, des démons qui me hantent, de ce qui venait parfois peupler mes pires cauchemars. Ça n'avait rien à voir avec une bague et une promesse de mariage caduque, c'était cent fois pire. Il y avait du sang, il y avait des tripes, il y avait la mort et des cadavres qui parfois s'amoncelaient. L'alcool aidait parfois à dissoudre les perspectives d'un carnage sans nom mais ce n'était qu'un palliatif, un rafistolage de fortune, ce n'était même pas une solution durable, ni même un moyen de me rendre doux comme un agneau. Alors oui, j'étais moi aussi un devin et j'aurais aimé ne pas avoir à me justifier, parce que j'estimais que ça ne la regardait pas. J'aurais voulu l'enjoindre à oublier ce qu'elle venait d'entendre, comme si ça n'avait pas la moindre importance, mais ce n'était pas une parole en l'air, mes mots l'avaient réellement intriguée, et maintenant, elle avait envie de savoir. Foutue gryffondor. Ah ça, ils n'avaient rien à envier aux Poufsouffle s'agissant de leur curiosité. Contrairement à ces derniers cependant, ils avaient suffisamment de bravoure – ou serait-ce de la stupidité – pour oser fourrer leur nez là où ils n'étaient pas conviés. Si j'avais envie de lui répondre ? Peut-être. Peut-être pas. Me voilà désormais indécis. J'avais envie de faire ma tête de con et de rester aussi muet qu'une tombe mais dans un sens j'en avais déjà trop dit pour espérer m'en tirer à si bon compte. Déjà, elle m'assaillait de questions. Certes, elle m'avait simplement demandé quand je m'en suis rendu compte, mais c'était déjà trop, presque intrusif pour quelqu'un qui gardait ses secrets aussi jalousement.

« Ma première vision, je l'ai eue très jeune. » répondis-je finalement, tout en adressant à la Gryffondor un regard circonspect, empreint de méfiance. «C'était une image du passé. De mon passé. Je n'y comprenais pas grand chose, parce que j'ai vu du sang et entendu des cris, et c'est plus tard que j'ai réalisé que j'ai vécu ma naissance. » Je laissai planer un court suspense. « C'est impossible, n'est-ce pas ? Et pourtant, je l'ai vu avec une cruelle exactitude, comme si je le vivais en direct. C'est d'autant plus fascinant qu'il est impossible de se rappeler de ce moment là parce que nous étions bien trop jeunes. »

Elle n'avait pas besoin de connaître tous les détails, ni de savoir que j'ai assisté à la mort de ma mère. Tous conviendront que j'étais trop jeune pour m'en rappeler, qu'il était impossible de se souvenir des toutes premières minutes de sa vie mais c'était un traumatisme qui était là, gravé dans ma chair et qui a hanté mes rêves pendant encore longtemps, avec une précision presque cruelle. Ces images ont habité bon nombre de mes terreurs nocturnes et il n'était pas rare que je me réveille en sursaut, le corps trempé de sueur au point que mon pyjama me colle à la peau. C'était toujours le même rêve qui revenait, obsédant, tellement obsédant que parfois j'aurais voulu me faire sauter le caisson pour que ça s'arrête une bonne fois pour toutes. Mon regard furibond se posa sur Murphy. Je n'avais jamais révélé cela à qui que ce soit, pas même à mon père alors qu'à l'évidence il avait souffert de cette perte plus que moi. Merde alors, je la connaissais à peine, je l'avais dans les pattes à cause d'une histoire de mariage arrangé et voilà que je lui racontais quelque chose d'aussi intime que ma toute première vision. Mes lèvres se tordirent en un rictus de dégoût tandis que je serrais les poings. Au fond de mes yeux dansait une lueur dangereuse, menaçante.

« Mais ça te fait une belle jambe de le savoir, hein Prewett ? » raillai-je, incapable de me comporter autrement que comme un con même dans un moment pareil. « Peut-être qu'avec ta grande bouche tu vas t'empresser de colporter mon petit secret. Après tout, ce n'est pas tous les jours que le fameux Jasper Nott se fend de quelques confidences, en particulier quand elles concernent ses terreurs nocturnes. Peut-être même t'empresseras-tu de raconter qu'il m'arrive d'appeler ma mère dans mon sommeil ? »

La colère était là, palpable, exigeante. Elle grondait au fond de mes tripes, il lui tardait d'être libérée, affranchie de toute contrainte. Elle se rappelait de ce jour d'été comme tous les autres et qui pourtant s'était transformé en bain de sang. Ce n'était qu'un camarade de dortoir, quelqu'un que je côtoyais depuis ma première année mais il avait eu quelques mots malheureux, quelques mots qui m'ont blessé à vif. Je me mis à trembler sous l'intensité des émotions qui m'assaillaient. C'était même presque trop, tellement excessif que je sentais la panique m'envahir. Je serrais la mâchoire, mes ongles labouraient la chair de mes paumes. Ma nature profondément angoissée reprenait le dessus alors que je me sentais tout doucement glisser dans une énième attaque de panique. Je m'exhortais de respirer profondément pour me calmer. Déjà qu'elle pensait que j'étais fou, cet épisode n'allait en rien arranger l'opinion qu'elle avait de moi. Comme si j'en avais quelque chose à foutre, à la base. D'habitude, je faisais peu de cas de l'avis des autres. Alors, pourquoi l'opinion de cette Gryffondor m'importait soudainement ? Loin de me faire plaisir, ce constat eu pour conséquence de me rembrunir davantage.

« Mais si tout ce qui t'importe est d'avorter ce projet absurde, je t'en prie, discutes-en donc avec ton frère. J'espère pour toi que tu es sûre de ton coup, parce que ce genre d'arrangement nécessite un accord entre plusieurs parties. Liber a beau ne pas avoir la fibre paternelle, je doute qu'il ait décidé de cela tout seul, sans en informer personne. »

Après tout, dans l'expression mariage arrangé, il y avait le terme arrangé et il se suffisait à lui-même. Du côté de Murphy, je voyais mal Thalia fomenter un tel complot, surtout après ce qu'elle avait vécu avec Audric. Leur frère était donc le seul responsable de cette mascarade, tout du moins, en ce qui la concernait.Quant au reste...dans le fond, je doutais vraiment que Liber change d'avis un jour, mais bon, l'espoir fait vivre, paraît-il.
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MessageSujet: Re: Wake me up when it's all over - Jasper   Wake me up when it's all over - Jasper EmptyJeu 5 Sep - 14:00

Wake me up when it's all over

“Look after the senses and the sounds will look after themselves”
La lionne aussi rieuse qu'elle pouvait être resta bien calme à l'écoute des confidences de l'aigle. Elle écoutait d'une oreille très attentive. Cela n'arrivait pas souvent qu'elle croise un autre devin, elle ne s'était pas imaginée que cela se produirait dans l'enceinte même de l'école de sorcellerie. Un air sérieux dominait ses traits. Elle avait toujours vécut seule avec ce pouvoir, ou cette malédiction. La sorcière avait eu l'occasion d'en parler à des personnes proches, de confiance mais aucun ne pouvait réellement se rendre compte de ce que c'était, entendre des cris déchirer ses rêves, des voix sinistres et macabre lui souffler des choses qu'elle aurait voulu ne jamais entendre. Son enfance avait été bercé par les pleurs de sa soeur qu'elle n'entendait que lorsqu'elle fermait les yeux. Il avait fallut attendre sa troisième année à Poudlard avant que quelqu'un ne lui apprenne enfin de quoi il en retournait. Ces cauchemars qui l'avaient hantés étaient presque tombés dans la banalité, cela ne l'étonnait plus. Mais elle n'avait jamais eu à revivre sa propre naissance. Elle resta silencieuse, pensive sur l'aveu que venait de lui faire le bleu et bronze. Avant qu'elle n'ai ajouté quoi que ce soit, elle vit l'expression du garçon changer. Sur l'instant, elle n'en saisit pas la raison. Il revenait sur la défensive, arborant une carapace d'arrogance qui braqua la demoiselle. Elle serra la mâchoire, encaissant les paroles de Jasper Nott avec difficulté avant de riposter. ❝ Oh mais oui ! Bien sûr ! Le plus noir secret du grand et célèbre Jasper Nott, quel scoop ! ❞ Son regard se durcit, mécontente des insinuations du sorcier. Pour qui la prenait-il ? Une stupide petite idiote ?! ❝ Je suis sûre que cela fera la Une du prochain numéro du Parseltongue. Tous Poudlard ne parlera plus que de ça ! ❞ Elle jaugea d'un regard le garçon, l'observant avec un certain mépris dans ses yeux. ❝ Nan mais tu m'as pris pour qui crétin ? Et puis si t'es pas content, t'avais qu'à la fermer et ne rien me dire. C'est pas comme si je t'avais forcé à me dévoiler quoi que ce soit et si je t'avais fait ingérer du veritaserum... quoi que, qui sait après tout... ❞ Elle défia l'aigle du regard. Bien sûr qu'elle n'en n'avait rien fait. Plus elle se tenait éloignée des Notts, mieux elle se portait alors ce n'était pas pour aller harceler un membre de leur famille. Elle lâcha un soupir exaspéré, laissant son mécontentement retomber un peu. ❝ Tu crois vraiment que je n'ai que ça à faire ? Si je t'ai posé cette question c'est bien parce que ce n'est pas tous les jours qu'on croise des devins dans le coin. A part certains professeurs, je n'ai jamais eu l'occasion de rencontrer quelqu'un comme... comme nous. ❞ Bon, elle n'allait pas s'étendre sur le sujet, sentant bien que ce n'était pas quelque chose dont Jasper avait réellement envie de parler avec elle. Tant pis, elle aurait trouvé l'échange intéressant, mais elle était comme ça aussi, curieuse de nature. Elle avait envie de découvrir et de savoir, d'avoir un aperçu du ressenti d'autrui à ce sujet. Ce n'était pas le bon jour, c'était sans doutes trop tôt, ils étaient tous deux trop sur leur garde pour partager une telle expérience parfois si intime. Elle non plus n'avait finalement pas envie de parler sur l'instant de ses propres visions. Elle connaissait encore trop mal le Nott pour pouvoir lui accorder une confiance suffisante.

Leur accord prenait forme. Murphy ferait tout pour faire abroger ces arrangements qui ne lui plaisait guère. Son visage se crispa à l'entente des sous entendus du bleu et bronze. Il semblait si fier d'instaurer le doute dans son esprit. Mais la rouge et or restait sûre d'elle, non Minos n'accepterait même pour tout l'or du monde. Et finalement, qu'est-ce que les Notts espéraient tirer de cet union ? Ils avaient déjà vampirisé cette branche de la famille Prewett lorsqu'ils avaient comme pris en otage sa grande soeur Thalia. Peut-être était-ce un moyen pour le père de Jasper de caser son fils. Si leur lien était fidèle à ce qu'en dépeignait Jasper, ils ne devaient pas être des plus joyeux. Mais, de toutes façons, quelque soit les intérêts qui devaient résulter de cette union, ce serait sans Murphy. Elle préférait mille fois fuir à dos d'hippogriffe loin de tout cela que de subir un mariage qu'on lui aurait imposé, contre son gré. ❝ Penses ce que tu veux Nott, cela m'importe guère. Tant que nous sommes d'accord pour tout faire échouer, cela me va. Avec ou sans toi, de toutes façons, il n'y aura jamais de mariage arrangé entre nous, sois en assuré. ❞ Elle s'avançait un peu sur cette conviction qu'elle avait au fond d'elle même. Si l'on menaçait sa famille comme on avait put le faire avec son aînée, elle n'affirmerait peut-être pas ces paroles avec autant de conviction. Certains sorciers étaient vraiment prêt à tout pour arriver à leur fin. Elle était encore jeune et ne se rendait pas bien compte que finalement, elle avait quand même beaucoup à perdre, elle qui se croyait libre et affranchie de toute attache. Cependant, si l'un comme l'autre oeuvrait de concert, ils ne devraient pas avoir trop de difficulté à obtenir ce qu'ils désiraient, ou plutôt conserver leur liberté. La jeune fille ne parvenait même pas à s'imaginer une vie enchaînée à un homme dont elle ne désirait pas la présence. Condamnée à accepter docilement son sort, contrainte sous la menace. Car il faudrait y aller fort pour qu'elle courbe l'échine à ce point. Couper les ailes de la griffonne ne serait pas une mince affaire. Elle était combattive et ne se laissait pas abattre si facilement. Elle n'aurait de cesse chaque jour de ce débattre pour échapper à ce destin qu'elle trouvait si cruel. Vivre dans l'ombre d'un homme qui s'imposerait dans sa vie, respecter les manières et les moeurs de ces familles hautaine. Si sa grande soeur en avait été capable, cela lui paraissait impossible à réaliser. Ce n'était qu'une union, mais une alliance qui la, condamnerait, elle en était persuadée. Elle n'aurait plus jamais sa liberté de choix, d'opinion, de vie. Il y aurait des personnes tout autour d'elle pour juger le moindre de ses battements de cils. Si certains de ses camarades s'accommodaient plutôt bien de ces mariages arrangés, ce n'était pas son cas et elle s'y était toujours farouchement opposé. Ce n'était même pas une question d'avec qui on cherchait à la lier, ça aurait put être son propre meilleur ami qu'elle y aurait été tout autant opposé. Jasper Nott n'avait rien à voir la dedans, c'était une histoire de conviction personnelle. Alors, elle était bien heureuse de constater qu'il ne souhaitait pas plus qu'elle qu'une telle chose se produise. Tant mieux, et elle ne souhaitait plus qu'une chose : mettre fin au plus tôt à tout cela, détruire cette épée de damoclès qui semblait planer au dessus de leurs têtes. Elle était de ces oiseaux épris de liberté qui ne supportait pas la moindre cage, et cette union était la plus effrayante cage qu'on ai put lui présenter au cours de sa vie.
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MessageSujet: Re: Wake me up when it's all over - Jasper   Wake me up when it's all over - Jasper EmptyJeu 5 Sep - 14:01

Sans trop savoir comment c'était arrivé, j'avais dit à la Prewett que moi aussi, j'avais des visions. C'était un secret bien gardé, tellement bien gardé que rares étaient les personnes qui étaient au courant mais maintenant elle le savait, je l'avais mise sans le vouloir dans la confidence. Ces choses que je ne révélais jamais avaient fini par sortir, et il aura fallu me pousser à bout pour que je parle. Les mots avaient dépassé ma pensée, ils étaient imprégnés de colère et j'allais très certainement le regretter mais peu importe. Ce n'était pas comme si l'opinion de cette fille m'intéressait, elle n'était rien pour moi, même si mon père avait vaguement l'idée de nous marier. Et après cette révélation, j'osais espérer que ce projet absurde restera dans le domaine de l'abstrait et ne se concrétisera jamais. À mon grand soulagement, Murphy était du même avis. Si nous voulions faire tomber cette lubie absurde, nous avions tout intérêt à faire front commun devant mon père mais pour l'instant, nous étions trop occupés à nous tirer dans les pattes. Chacun rejetait la faute sur l'autre et il était impossible de trouver un terrain d'entente, l'échange s'annonçait donc stérile. Je ne savais même pas pourquoi je me fatiguais à essayer de lui parler, par contre, je lui avais révélé un de mes (nombreux) secrets et ça pouvait devenir très problématique. Je ne connaissais pas Murphy assez bien pour me livrer au jeu des confidences et de toute façon, je ne lui faisais pas confiance. Lui raconter quoi que ce soit d'autre sur ma vie, sur mon passé trouble était exclu et j'allais devoir m'occuper de ce qu'elle savait déjà. Par m'occuper, j'entendais surtout faire en sorte qu'elle ferme son clapet. Je me frottai la nuque nerveusement. Voilà ce que ça apportait de se montrer aussi impulsif. On disait des mots qui dépassaient notre pensée et il était dès lors impossible de revenir en arrière. Bien des fois j'aurais mieux fait de me taire mais c'était plus fort que moi, je n'avais pas la même maîtrise que mon père, à son grand dam d'ailleurs. Il pensait que je ne savais pas me tenir, que j'étais indigne de notre condition et de notre rang et cette idée faillit m'arracher un rictus mauvais. L'arrogance, par contre, je la maîtrisais à la perfection, je savais me montrer détestable en toutes circonstances et cet échange ne dérogeait en rien à la règle.

Murphy était cependant une adversaire à ma hauteur, elle ne se laissait pas faire, quand je mordais, elle rétorquait par un coup de griffe. Bien loin d'être impressionnée par ce que je venais de lui dire, elle continuait à me tenir tête. Elle se permettait même d'ironiser sur ma prétendue grandeur. Mes lèvres s'étirèrent en un sourire sardonique tandis que mon regard luisait de colère. L'intensité des émotions qui me traversaient en cet instant précis se reflétaient sur mon visage puisque mes pommettes habituellement blafardes s'étaient légèrement teintées de rouge. Ce rouge n'avait par contre rien à voir avec une quelconque pudeur ou une quelconque timidité, c'était autre chose. Ma rage faisait écho à celle que ressentait la Gryffondor. Mes prunelles glacées se durcirent davantage lorsqu'elle me parla du Parseltongue's Venom. C'est sûr que si elle continuait à gueuler de la sorte, notre petite discussion allait se retrouver affichée dans les colonnes de ce torchon. Voilà qu'à présent elle me traitait de crétin et mon sourire s'accentua. Elle pourrait penser que j'étais complètement dément que cela ne ferait aucune espèce de différence, elle ne serait pas loin de la vérité de toute façon. Elle me dit ensuite que si je ne voulais pas que ça se sache, je n'avais qu'à la fermer. « Elle n'a pas tort. » persifla Janus, qui s'était finalement posé sur mon épaule après avoir passé quelques instants à voleter au dessus de nos têtes. Je ne répondis rien. Qu'y avait-il à répondre de toute façon ? Voilà qu'elle partait dans un délire sur le veritaserum, jusqu'à insinuer qu'elle serait allée jusqu'à m'en faire ingérer à mon insu. Cette fois, je ricanai franchement. Ce n'était certainement pas la mignonne petite Prewett qui irait se rabaisser à cela. Je ne sous estimais pas le pouvoir de nuisance de la Gryffondor, mais elle valait mieux qu'une vulgaire empoisonneuse. Ceci étant dit, je n'avais rien, en soi, contre l'usage de poisons mais disons que je préférais le garder pour autre chose que des futilités. Elle me fixait de son regard effronté et je ne la lâchais pas des yeux. J'avais cessé de sourire, mon expression semblait s'être figée, comme gravée dans le marbre. Mon regard, lui, brillait toujours de cette lueur étrange, presque dérangeante. Bien sûr que non, elle n'avait pas que ça à faire. De plus, je connaissais l'aversion qu'elle avait pour ma famille et je ne faisais guère figure d'exception. La suite de la conversation devint toutefois un peu plus intéressante. Aussi n'avait-elle jamais rencontré quelqu'un comme nous? Cela ne m'étonnait pas. Nos dons – ou devrais-je dire malédiction ? - étaient suffisamment rares pour attiser les convoitises de tout bord. Quel moldu n'avait jamais soupiré en souhaitant pouvoir deviner les numéros gagnants d'une loterie ? Nos talents n'étaient vraisemblablement pas destinés à de telles fins et je ne savais pas moi-même de quoi nous étions capables. Pour me protéger, je n'avais jamais cherché à explorer cette voie pourtant alléchante. C'était trop dangereux, je ne voulais pas prendre le risque que mon secret soit découvert. De quoi ça aurait l'air si je me mettais subitement à lire tous les ouvrages qui se rapportaient de près ou de loin à la divination ? Cela ne manquerait pas de soulever quelques questions auxquelles je ne souhaitais pas répondre.

« Comme tu t'en doutes, je n'ai aucune envie d'en parler, et encore moins avec toi. » sifflai-je entre mes dents, la foudroyant de mon regard vindicatif. « Je n'en ai jamais parlé à qui que ce soit, pas même à mon père, ce n'est pas maintenant que je vais commencer. »

Autrement dit, si elle pouvait la fermer, ça m'arrangerait. Au moins, si une quelconque rumeur parvenait jusqu'à mes oreilles, je saurai d'où ça vient et dès lors, je m'occuperai personnellement de son cas. Cela signifiait également pour moi que le chapitre était clos. Je n'avais aucunement envie de m'étendre à ce sujet, c'était un sujet que je maîtrisais mal, sans doute par négligence de ma part. Si je m'y étais intéressé plus tôt, j'aurais sans doute pu trouver une solution mais j'avais préféré faire l'autruche, ignorer le problème, le reléguer loin, très loin dans mon esprit torturé. Moins j'en parlais et mieux c'était. Peut-être ne partageait-elle pas le même point de vue mais en réalité je m'en foutais. Ce n'était pas elle qui allait me dicter ce que j'étais censé faire ou non avec mes visions. Restait donc un dernier problème à régler : celui de nos fiançailles à venir, si on se fiait aux desseins de mon père et à la vision que nous venions de partager. Une fois encore, il n'y avait pas lieu de polémiquer pendant des heures, nous étions d'accord sur un point essentiel, à savoir, que ce mariage n'aura jamais lieu. Cela voulait dire qu'il faudra qu'on trouve un moyen de contourner le destin mais ce n'était pas impossible. Il fallait se la jouer rusé et malin et ça, c'était dans mes cordes.

« En tout cas je suis ravi que sur ce dernier point, nous soyons d'accord. » raillai-je avec la même insolence. « On se reverra sûrement pour mettre en place notre plan. Mais s'il faut, avec un peu de chance, mon père s'apercevra qu'il a fait une terrible erreur en voulant nous imposer cette union. » Encore faut-il qu'il soit capable d'admettre ses erreurs et c'était loin d'être gagné, Liber Nott étant un homme orgueilleux et inflexible. « Sur-ce, je ne vais pas t'importuner plus longtemps, Prewett. à la revoyure ! »

J'avais prononcé ces derniers mots avec un ton extrêmement moqueur. Peu m'importait qu'elle ne soit pas contente que je me paye sa tête, je ne lui laissais pas l'occasion de répliquer quoi que ce soit. Contrairement à elle, je n'étais pas bien vaillant, j'étais même plutôt lâche, un poltron qui avait tendance à fuir devant le danger. Alors, une fois de plus, je fuyais, préférant me préserver d'une situation qui m'était extrêmement inconfortable. Je m'effaçais, semblable à une ombre, parce que l'obscurité était mon élément et ça, ça ne changera jamais.
RP TERMINE.
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