Chocolate Rain
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Chocolate
 
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 Eren D. Lestrange

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Chocolate Rain
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Chocolate Rain


Messages : 412
Date d'inscription : 17/12/2014

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MessageSujet: Eren D. Lestrange   Eren D. Lestrange EmptyJeu 2 Juin - 9:29

Eren Drake
Lestrange
ft. Evan Peters
Sang Pur
21 ans
Promis à une vipère
Hétéro sexuel
Deuxième année de Justice Magique
Scorpion & Loup du Canada
Pro-mangemort
crédit images: mok
À propos
Nom: Lestrange, une vieille famille connue pour la pureté de son sang. La magie noire a depuis longtemps assombrit le tableau si pur de cette famille. Cette famille agit dans l'ombre, ils n'ont pas besoin de lumière pour placer leurs pièces. Prénom: Eren, prénom énergique et volontaire. Exigence et discipline s'allient chez lui, qui ne supporte ni la médiocrité ni la superficialité. Drake, le dragon. Ses parents n'ont pas manqué d'inspiration pour prénommer leur fils. Mais le prénom ne fait pas tout. Âge et Date de Naissance: Né le 20 janvier. Eren a 21 ans Nature du sang: Sang pur, nul besoin de remettre en cause ce fait établit. Situation familiale: Sa mère, Hestia Black a épousé Alastor Lestrange d'une union arrangée alors qu'ils étaient jeunes diplômés. Ils ont donné naissance à une jolie fille prénommée Cordélia. Trois ans plus tard, Hestia mit au monde un garçon au regard d'ange qu'ils appelèrent Eren. Deux adorables têtes blondes. Ils vivent dans un vieux manoir familial où errent les fantômes d'ancêtres de la famille. Les traditions sont respectées dans cette demeure où le passé vit toujours. Patronus: Psyché prend la forme d'un scorpion rôdeur mortel ou d'un imposant loup noir aux yeux bleus. Miroir du Rised: Il se voit ministre de la magie, sa superbe femme à ses côtés. Deux sorciers de grande envergure dominant le monde sorcier. C'est un jeune homme plein d'ambition. Epouvantard: Un corps, avançant vers lui en traînant le pied. Le cou tordu, les bras tombant. Des lambeaux de peau se détachant presque que son corps. Il ne dira jamais de qui il s'agit, mais lui l'a bien reconnue. Composition de la baguette magique: En bois d'Epiciea, la baguette est longue de 25 centimètres. En son coeur, un ventricule de dragon.  Etudes Suivies: Eren est en deuxième années de Justice Magique, Sciences Politique Magique. Il a choisit comme option Arts occultes & Legilimencie.  Animal de compagnie: Eren ne connait pas la notion d'animal de compagnie. Pour lui ce sont des outils, des sujets d'expérience... mais certainement pas de la compagnie.
Caractère
Un coup d'oeil pétillant, un sourire mauvais presque malsain. Eren est vif d'esprit. Etant jeune enfant, il préférait passer ses journées avec les fantômes plutôt qu'à jouer en compagnie de sa grande soeur. Auprès d'eux, il a apprit à être fier de ses origines, à savourer sa pureté et dédaigner les impurs. Au premier abord, il est un garçon semblant assez sympathique, sociable même pour ceux du même rang que lui. Le sorcier leur accordera de l'attention, esquissant un sourire à leurs traits d'humour, se montrant intéressé à ce qu'on pourra lui raconter, trouvant même un compliment bien placé... Et cela durera le temps de jauger de l'intérêt de ces personnes pour lui. Une fois son opinion faite, les choses peuvent changer du tout au tout sans qu'il ne s'étende dans des explications de cela. Eren arbore un masque en société, feignant parfaitement les émotions et sentiments que ses interlocuteurs veulent voir et entendre. Il aurait fait un excellent acteur. Il aime s'entourer de personnes tout aussi pures que lui mais il ne leur accorde pas sa confiance pour autant. Il se balade souvent en groupe dans l'école de sorcier mais apprécie tout autant la solitude, voir d'avantage. Il s'agit d'apparence surtout, un groupe en impose d'avantage. Eren est un garçon hautain, convaincu de la supériorité des sangs-purs. Il en méprise ceux qu'il considère comme non-digne du moindre intérêt. Allant jusqu'à se montrer moqueur et arrogant. Il n'agit souvent que dans son propre intérêt et ne se met pas au service d'autrui. Il peut même trahir ses propres amis si cela lui est profitable au point de valoir cette perte. C'est un jeune homme malin qui a toute fois compris qu'il fallait se montrer discret. Préférant agir dans l'ombre, quitte à sous-traiter et laisser quelqu'un d'autre faire le sale boulot à sa place. Sa couardise lui insufflant l'idée qu'il ne faut pas se salir les mains lorsque l'on peut trouver un imbécile qui le fera à sa place. Eren n'aime pas ramasser ses propres pots cassés aussi, il préfère fuir et se terrer dans l'ombre qu'assumer. Il s'est ainsi découvert des talents de manipulateur pour trouver le moyen de déléguer ses tâches ingrates. Il n'a aucun scrupule à engager de jeunes sorciers pour cela. Ainsi il s'évite des ennuis, instigateur de méfaits sans preuve l'y reliant directement. Il préfère rester dans l'ombre et y savourer sa victoire. Il est un garçon passionné qui aime aller au bout de ses entreprises. Eren voit les choses en grand, ambitieux, il met toujours tout en oeuvre pour parvenir à ses fins d'un point de vue personnel autant que pour son avenir professionnel. Il est exigeant avec lui même et a un besoin de reconnaissance de ses pairs. Il aime lorsque les choses sont claires et bien faites. Il peut se montrer appliqué et soigneux lorsque c'est quelque chose  qui suscite un intérêt chez lui, mais se désintéresse totalement de ce qui l'importe peu. Lorsqu'il a un projet, comme celui de devenir ministre de la magie, il sait mettre toutes les chances de son côtés pour parvenir à l'aboutissement de ses rêves. Il ne recule pas devant les embûches et obstacles, il trouve toujours un moyen de les contourner pour continuer son chemin. D'un esprit très calculateur, il évalue rapidement la meilleure option qui s'offre à lui. Eren ne fait confiance qu'à son propre instinct et ne confierait pas son avenir dans les mains d'autrui. Ayant bien compris que la vie n'est qu'un jeu de pouvoir, il n'a de confiance qu'en lui-même. Il fait preuve la plus part du temps de calme et de recul sur les situations, arborant un air confiant et sûr de lui. Mais, lorsque l'échec se pointe à sa porte, il peut entrer dans une colère destructrice. Il ne supporte pas les défaites et cède à la rage dans ces situations là. Il laisse très peu de place à l'erreur et se montre intransigeant avec ses principes.
Mais a-t-il un coeur ? Si vous parlez de sentiment et d'attachement, très peu pour lui. Il place ses idéaux au dessus des relations humaines. Il a un coeur de glace, gelé par des années d'éducation strictes. L'amour n'a que peu de place dans sa vie. Il éprouve plutôt une sorte de sympathie pour ceux qu'il considère comme ses égaux, cela se traduit par des sourires polis et des amabilités. Il a quelques amis bien choisis dont il apprécie la compagnie. Bien sûr qu'il aime sa mère, qu'il respecte son père. Mais leur perte ne serait pas une tragédie insurmontable dans sa vie. Il aspire à mériter leur reconnaissance et leur respect, voulant leur prouver qu'il est leur digne héritier. Eren respecte beaucoup ses parents et met un point d'honneur à ne jamais les décevoir. Alors il n'a pas toujours respecter leur règles mais s'est toujours arrangé pour ne jamais se faire prendre.
Patronus
Un véritable mystère, j'ai toujours su que la magie réservait toujours mille et une surprise, tu es une de ses plus belles créations. Venimeuse, acerbe à n'en pas douter tu fais partie de moi. Un don de la magie offert à tant d'impurs aussi, votre présence devrait être un privilège réservé aux vrais sorciers. Ils ne savent pas savourer cela, ils ne comprennent pas que votre présence est devenue primordiale, la vraie magie ne coule pas dans leurs veines, comment pourraient-ils saisir le présent royal que vous représentez. Un atout, une alliée à moins que tu sois toi-même ma plus grande faiblesse. tes blessures sont les miennes. Nous sommes si complémentaire mais tellement différent. Tu oses te dresser contre moi, tu ne manque jamais de voix pour te faire entendre. Nos discordes sont nombreuses et nos points de vue parfois si différents. Piquante lorsque tu revêt ton apparence de Scorpion rôdeur de la mort, imposante en loup au pelage aussi noir qu'une nuit sans lune. Même sous ta petite taille, tu en impose. Ton avis a un réel poids dans mes choix, plus que je ne veux bien le dire. Tu es juste, impartiale, mais tu sais faire preuve de l'empathie qui me fait défaut. Tu n'as pas peur d'exprimer tes sentiments, d'apprécier et de t'attacher au gens, pire, tu aimes ça ! Comme si ta nature de loup ressortais, tu veux agir en meute. Tu es la présence dont je me suis bien passé pendant toutes ces années mais dont je ne me séparerais pour rien au monde maintenant que tu es là.  
Pseudo et âge: Chocolate Rain 24 ans Où as-tu trouvé le forum ? c'était il y a bien longtemps... Personnage: Inventé issu d'une famille de sorciers As-tu un autre compte sur BP ? de quoi vous parlez ? Présence: le plus régulièrement possible Une remarque ? Je vous aime    


Dernière édition par Chocolate Rain le Lun 1 Aoû - 19:29, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Eren D. Lestrange   Eren D. Lestrange EmptyJeu 2 Juin - 9:29

Everybody's looking for something
if one only remembers to turn on the light
ωε cяεαтε συя σωη ∂εмσηs  
Lorsque je n'étais qu'un petit garçon, le monde me semblait bien différent. Du haut de mes six ans, je passais mes journées à jouer dans ce qui me paraissait être un immense château. Il s'agissait plutôt du vieux manoir familial mais il n'en restait pas moins vaste et impressionnant. Nous y vivions avec mon père, Alastor Lestrange, cet homme froid et distant veillait à son image même lorsque nous étions seuls, il travaillait énormément et restait parfois très tard au ministère de la magie, nous ne le voyons que très peu. Il y avait ma mère Hestia Lestrange née Black, elle pouvait être d'une douceur infinie puis devenir la seconde d'après dure et intransigeante, elle ne laissait rien passer, ne laissant nulle place à l'erreur. Elle fut une mère très autoritaire qui exigeait l'excellence. Ma soeur était présente également, Cordélia. Elle était étrange, si nos parents plaçaient visiblement beaucoup d'espoir sur elle et son avenir, Délia semblait toujours détachée de tout cela. Elle acquiesçait d'un air absent, n'écoutait que d'une oreille ce qu'on lui demandait... Ma soeur semblait toujours dans sa bulle. Jamais je n'ai réussi à vraiment m'entendre avec elle. Pour le petit garçon que j'étais, et je le pense même encore aujourd'hui, Délia fut une figurante dans nos vies, bien qu'un jour elle entra malgré-elle en scène. Et puis vivant également avec nous, il y avait ces spectres, fantômes de membres de la famille Lestrange. Ils étaient morts pour certains il y a plusieurs siècles déjà. Restés à l’abri dans leur manoir familial ils avaient à peine vu le monde changer et étaient figés dans les mœurs et coutumes d'autrefois. Ils n'en restaient pas moins d'excellente compagnie, allant en venant au gré de leurs envies. Comme si ma mère sentait bien que Délia était différente, ou alors justement parce qu'elle misait beaucoup d'espoir sur ma soeur, elle passait bien plus de temps avec elle qu'avec moi. Mais pour dire vrai, cela ne m'importait guère, les fantômes m'apportaient cette compagnie dont j'avais besoin. Ils prenaient soin de moi, me racontant leurs histoires. Ils m'exprimèrent leur profond dégoût pour ces parodies de sorcier contrairement à eux, à nous, qui descendions des familles de sorcier les plus pures du pays selon leurs dires. Nous étions l'élite, ils ne valaient rien. Ma scolarité se faisait à la maison. Une préceptrice venait s'occuper de l'éducation de ma soeur et moi. La jeune femme était souvent ennuyée par les fantômes qui ne pouvaient se retenir d'ajouter leurs grains de sels et venaient nous éclairer avec leur propre version de l'histoire. Et je les trouvais bien plus intéressant que cette femme sans envergure. Après les leçons, Délia allait souvent jouer dans le jardin alors que je rejoignais les fantômes. Je ne savais pas ce que ma soeur faisait, elle disparaissait derrière les arbres du fond de la propriété, et puis cela ne m'intéressait pas vraiment. Les fantômes étaient de meilleure compagnie qu'elle. De temps à autre, nous recevions la visite de la soeur de notre père. Elle venait accompagnée de son mari et de leur fille unique. Elle avait sensiblement le même âge que Délia. Toutes deux partaient toujours jouer ensemble. Au début, nos parents avaient souvent insisté pour qu'elles s'occupent également de moi mais leurs discussions et loisir étant d'un ennui mortel, je préférais bien rester dans mon coin et laisser les demoiselles bavasser entre elles. Octavia était si similaire à ma soeur, toutes deux semblaient si bien s'entendre dans leurs délires que je préférais me tenir éloigné d'elles... de peur que ce soit contagieux j'imagine. Elles chuchotaient des choses, s'échangeaient des sourires complices ensuite, elles riaient ensemble. Pour dire vrai, je n'ai jamais vu ma soeur plus heureuse et épanouie qu'en présence de notre cousine. Pour ma part, je les prenais pour deux demeurées. L'histoire de notre famille, des nobles sang purs que nous étions, de notre prestige dans l'histoire des vraies familles de sorciers n'intéressait guère ma grande soeur. En revanche, raconter des idioties et s'esclaffer bêtement avec Octavia lui plaisait. Soit, elle faisait ce qu'elle voulait. Cordélia n'était rien de plus qu'une pimbêche. Les fantômes étaient bien d'accord avec moi là dessus. Elle ne rendait pas honneur à son héritage, mais, malgré tout, elle faisait partie de notre famille, le même sang coulait dans ses veines. Alors elle avait sa place, malgré ce que nous pouvions bien en penser. Elle était une Lestrange. Nous étions une famille vivant des dogmes de ceux propre à notre rang. Et j'étais bien convaincu que cela durerait ainsi jusqu'à la fin.

Mais visiblement, ce n'était de l'avis de mon aînée, cette charmante Cordélia qui a bien faillit tout faire voler en éclat à cause de ses caprices de jeune fille. Elle venait de recevoir sa lettre pour faire son entrée à Poudlard. Cela ne faisait aucun doute pour chacun d'entre nous. Mais ces derniers temps, Délia était d'avantage absente, s'enfuyant Merlin seul savait où. Archibald Lestrange, un fantôme vous l'aurez compris, avait également remarqué le manège de mon aînée. Archibald était un fantôme ayant vécut au 16ème siècle. Il était convaincu de la supériorité des lignées de sang pur et défendait ses idéologies avec ferveur. Archibald Lestrange était mort à l'âge de 33 ans, emporté par une maladie incurable à l'époque, depuis il erre dans la demeure familiale, veillant sur la prospérité de la famille. Si jusqu'alors Codélia ne nous avait que très peu dérangé, Archibald commençait à émettre des doutes à son sujet. Mais elle n'était à l'époque qu'une gamine de 11 ans, insouciante et candide. Après concertation avec mon ancêtre, je décidai bien de découvrir où ma sœur s'échappait. Le jardin était suffisamment vaste et la maison assez grande, les cachettes multiples. Nous pouvions facilement disparaître sans que cela ne se remarque pour une heure. La suivant en toute discrétion, elle marcha jusqu'à un parc à quelques minutes de chez nous. Je n'avais pas l'habitude de quitter notre demeure, surtout pour me rendre dans ce parc visité principalement par des moldus. Le coeur battant, je m'étais dissimulé derrière des arbustes fleuris. Je me souviens encore de cette journée d'été, il faisait particulièrement chaud depuis plusieurs jours et l'atmosphère était lourde. A n'en pas douter, l'orage n'allait plus tarder. Cordélia alla jusqu'à un banc. Elle s'assit et battit des jambes. Elle observait chaque personne qui approchait, cherchant visiblement quelqu'un en particulier. C'est là que je le vis. Il était à peine plus grand qu'elle, des cheveux bruns en bataille, des vêtements de seconde main. Un petit moldu, cela ne faisait aucun doute. Il s'approcha de ma soeur, lui adressant un grand sourire. En moi je sentis mes intestins se torde, où se croyait-il ce petit morveux ?! Oser s'adresser à elle comme s'il était son égal. Je serrai les poings, observant la suite de la scène. Le garçon s'assit à côté de Cordélia. Il lui dit quelque chose qui fit sourire ma soeur. Ses yeux pétillaient comme jamais, elle ne le quittait plus des yeux. Si de là où je me trouvais je ne pouvais entendre leur conversation, son rire de midinette parvint à mes oreilles comme un crissement désagréable. Mais que faisait-elle ? Cette sombre idiote. Ils restèrent là, à discuter pendant une bonne demi-heure. Ils avaient une complicité évidente et étaient réellement pathétiques. Puis ma soeur se leva enfin. Elle était sur le départ. Le moldu se leva aussi, il sortit un petit paquet à qu'il tendit à ma soeur. En réponse à ce cadeau, Codélia se pencha vers lui et déposa un baiser sur les lèvres de cette bourbe. Elle s'éloigna ensuite, un sourire presque niais à ses lèvres. Tout en lui faisant un dernier signe de main et lui adressa quelques mots à la volée que je pus entendre. ❝ À demain James ! ❞ Une grimace de dégout déchira mon visage alors que je la regardais prendre le chemin du retour. J'attendis quelques secondes, le temps de me remettre de ce choc avant de quitter ma cachette et suivre ses pas pour rentrer à la maison avant d'être perdu ici.

Dès lors que je fus arrivé, je filai dans ma chambre où Archibald m'attendait déjà.  Il était assis sur mon fauteuil de bureau et était visiblement impatient d'en apprendre plus. Il m'adressa un sourire m'encourageant à m'exprimer. ❝ Alors ? Qu'as-tu découvert ? ❞ Je m'assis sur mon lit, ressassant dans mon esprit ce que je venais de voir. Bien que je n’accorde que très peu d'estime à Cordélia, j'avais tout de même du mal à croire ce que mes yeux m'avaient montrés. ❝ Elle se rend au parc... pour retrouver un moldu. Elle lui a même fait un bisou. ❞ Archibald écarquilla ses yeux. Je ne sus si c'était de surprise ou de colère. Il se leva alors, et sans dire un mot, quitta ma chambre en traversant le mur. Je restai seul, intrigué par la réaction du fantôme. Durant plus d'une heure je ne vis personne et resta seul dans ma chambre. Je m'amusais à piquer le chat de la famille avec une de mes figurines enchantée de joueur de quidditch lorsqu'Archibald revint dans ma chambre. Habituellement, ils étaient destinés à un jeu de quidditch auquel je jouais souvent avec Phinéas, un autre fantôme. Mais ces petits joueurs de quidditch volant étaient idéals pour tester ses réactions en fonction de l'endroit où je venais piquer le chat. Ce gros bêta de chat tentait vainement d'attraper la figurine à coup de patte mais elle restait insaisissable et continuait de l'enquiquiner tant que je n'en avais pas eu assez. Enfermé dans ma chambre, ce stupide chat n'avait pas d'autre choix que de subir les assauts répétés. ❝ Tout est vu mon petit. N'en parle à personne, que cela reste entre nous. Pas besoin d'affoler tes parents. ❞ Je leva alors mes yeux inquiets vers l'être fantomatique. Je ne pouvais pas accepter de ne rien faire, avec tout ce que j'avais appris ici. Ma soeur était devenue une indigne. Elle ne m'inspirait que du dégoût à fréquenter de la vermine. ❝ Mais alors, nous n'allons rien faire ? Elle est indigne de vivre avec nous, elle laisse le bourbe lui faire des bisous tu sais. Cordélia lui a fait un bisou comme mère peut en faire à père. ❞ Archibald eu un étrange rire entre le malsain et le sadisme. Il voulut ébouriffer de sa main fantomatique mes cheveux, mais celle-ci traversa le tout sans bouger quoi que ce soit. ❝ Mon petit Eren, ne t'inquiète pas. Je m'occupe de tout. Mais tu auras encore ton rôle à jouer. Demain, à la même heure, je veux que tu ailles au parc parler à ce garçon. ❞ J'eus un sursaut, un mouvement de recul. Ce qu'il me demandait me paraissait si impossible à réaliser. Moi ? Aller parler à ce petit moldu ? Eurk, il n'en était pas vraiment question. ❝ Oh ne fais pas cette tête, tout va bien se passer ne t'inquiète pas. Les moldus sont de la pire espèce mais ce n'est pas pour autant que tu ne peux pas lui parler, tant que tu montre bien qui est supérieur. Tu ne compte pas sympathiser avec lui ? ❞ Une grimace se dessina sur mes traits et Archibald sourit, satisfait de cette simple réponse. ❝ Alors ne t'en fais pas Eren, aucun déshonneur là dedans. ❞ Je soufflai, comme rassuré à cette pensée. Le spectre fila ensuite. Je me levai et quitta ma chambre, rendant au chat sa liberté de fuir loin de moi. Mon attention était toute ailleurs. Je me rendis dans le salon pour y trouver ma mère. Elle était installée dans un imposant canapé de cuir blanc, dégustant un thé. En face d'elle, sur un élégant fauteuil, mon père  fumait sur sa pipe sorcière. Tout deux écoutait avec intérêt Archibald qui m'avait devancé. Je restai devant la porte, suivant avec attention leur échange. ❝ Alastor, Hestia, ne pensez-vous pas qu'il est temps de se rendre sur le chemin de traverse ? Il faut vous procurer les fournitures dont Cordélia aura besoin. ❞ Ma mère posa sa tasse sur la table basse devant elle. En se réinstallant dans le fond du canapé, et répondit au fantôme. ❝ Archibald, vous êtes bien aimable, mais la rentrée n'est que dans deux mois. Nous avons encore le temps...❞ Archibald leva les yeux au ciel, visiblement agacé. Il répondit en regardant mon père, cherchant à bien faire percer ses arguments auprès de l'un de mes parents. ❝ Mais plus vous attendrez, et plus le chemin de traverse sera envahit par les sang de bourbe. Voulez-vous vraiment passer une journée à piétiner dans des allées pleines de ces impurs ? ❞ Mon père tira une bouffée sur sa pipe. Il réfléchit un instant avant d'acquiescer d'un mouvement de tête. Mon père écoutait toujours avec beaucoup d'intérêt l'avis de ses ancêtres. Les fantômes pouvaient être de bon conseil et il n'hésitait jamais à les consulter. Archibald était l'un des plus anciens, et sa sagesse allait de pair. ❝ Nous irons demain. Je pourrais libérer mon après-midi, les affaires sont assez calmes au ministère, cela ne posera pas de problème. Autant en profiter pour faire cela en famille. ❞ Archibald sourit, satisfait de la réponse de son descendant. Mais il ne partit pas encore, ayant un autre point à suggérer à mes parents. ❝ Oh ne vous encombrez pas d'Eren, cela reste tout de même une période de forte fréquentation du chemin. Nous le garderons sans problème. ❞ L'affaire fut entendue. D'un signe de tête approbatif, mon père accepta la proposition d'Archibald et le fantôme s'en alla, satisfait de cet échange. Je m’avançai dans la pièce et vint m'asseoir aux côtés de ma mère. Chaque soir, quand mon père rentrait du travail, je venais le trouver afin d'écouter le récit de sa journée qu'il faisait à ma mère. Je rêvais de mettre un jour les pieds au ministère de la magie.

Le soir même, au cours du repas, mes parents annoncèrent à ma soeur le programme du lendemain. Celle-ci grimaça, visiblement mécontente de la nouvelle. Il n'y avait rien d'étonnant puisqu'elle avait prévu de retrouve son bourbe. Un léger sourire étira mes lèvres. Je ne savais pas ce qu'Archibald avait prévu, mais tout semblait aller dans son sens. Il m'avait promis que Cordélia serait punie de sa trahison. Je n'attendais que cela. Le lendemain, après le petit déjeuner, ma mère et ma grande soeur partirent ensemble en route pour le chemin de traverse, me laissant aux bons soins d'Archibald. Il passa la journée avec moi, sans parler d'avantage du petit ami moldu de ma soeur ou d'elle-même, ignorant mes nombreuses questions. Et puis en milieu d'après-midi, à l'heure même où Cordélia s'en était allée au parc la veille, Archibald me demanda de m'y rendre. Je devais retrouver le moldu, et le ramener au manoir prétextant que ma soeur l'y attendait. Je ne me fis pas prier et me rendit sur place. Il me fallut plus de temps que la veille pour retrouver le chemin du parc. James attendait déjà sur le banc, guettant l'arrivée de ma soeur. J’hésitai un instant, répugné à l'idée de devoir supporter la présence de ce bourbe mais je ne tardai pas à m'avancer vers lui.  ❝ James ? ❞ Le garçon tourna la tête, posant son regard sur moi. Il était visiblement surpris que je vienne m'adresser à lui alors que pour sa part, il ne m'avait jamais vu.  ❝ Je suis Eren, le petit frère de Cordélia. ❞ Il fut alors intrigué, légèrement craintif. Ayant un mouvement de recul, ne comprenant pas ma présence ici et l'absence de mon aînée, il parla enfin. ❝ Elle est où Cordélia ? ❞ Je réprimai une grimace de dégoût. Même si ma soeur n'avait plus aucune estime à mes yeux, entendre ce bourbe prononcer son nom, témoigner de l'inquiétude à son égard me répugnais. Mais je me repris et lui répondit, suivant exactement les mensonges qu'Archibald m'avait demandé de dire. ❝ Elle n'a pas pu sortir de la maison... elle doit rester pour faire ses devoirs. Mais elle t'attend. Père et Mère sont sortis. ❞ Le garçon haussa un sourcil, peu content d'entendre cela. ❝ Mais elle sait que je peux pas quitter le parc. J'ai dit à mes parents que je suis là. Et ils sont là bas, avec mon petit frère. Ils seront pas contents si je pars. ❞ Ce gosse me gavait clairement. Un sang de bourbe, un crétin. Je n'avais pas envie de devoir passer des heures à le convaincre. Je préférais partir, tant pis. Rentrer au plus vite et quitter ce parc plein de souillons. Je fis un pas en arrière, m'apprêtant à quitter les lieux. Mais je ne pus m'empêcher de vouloir piquer ce morveux avec quelques mots acides. ❝ D'accord, je lui dirais. L'être ingrat que tu es qui ne peux même pas venir la voir, qui préfère rester là à patauger dans le sable avec cette stupide de limace. ❞ Je dis ces mots en désignant du regard le bébé qu'était le dit petit frère du bourbe. Et cela ne lui plut pas, il serra les poings, mécontent que je lui parle ainsi. Je m’éloignai alors, quelque peu effrayé par ce rustre. ❝ Après, si t'as peur de quitter le jupon de ta mère pendant quelques minutes... Du coup, bah, elle ne pourra pas venir demain. ❞ Je commença à filer, reprenant le chemin de notre demeure. Mais le bourbe me rattrapa. Il attrapa de ses mains sales la manche de mon tee-shirt. ❝ C'est bon je viens. Mais pas longtemps alors. ❞ Je fut partagé entre deux sentiments. L'agacement d'une part, à devoir faire le chemin accompagné de cet imbécile, mais la satisfaction de savoir qu'Archibald serait fier de moi. Je ne savais pas ce que mon ancêtre préparait, mais j'avais toute confiance en lui, il savait toujours quoi faire. Sur le chemin, ce stupide moldu ne cessa pas de parler, me disant que jamais il n'avait vu notre maison, qu'il se demandait à quoi elle ressemblait, Cordélia lui avait parlé d'un grand jardin et d'une ancienne bâtisse, il ne savait pas grand chose de nous, Cordélia n'aimait visiblement pas s'étendre sur le sujet, ainsi avait-il été surpris de me voir car ma soeur ne lui avait même jamais parlé de moi. J'en fus agacé, mais cela n'avait plus beaucoup d'importance, et elle n'existait que très peu pour moi aussi après tout. Arrivés dans notre jardin, le bourbe resta un instant figé dans l'impressionnante façade de notre manoir. Mais je ne m’arrêtai pas, ne perdant pas de temps, chaque seconde avec lui devenait de plus en plus insupportable. Mais la partie du plan dont on m'avait informé s’arrêterait bientôt. Je devais ramener le moldu... et l'emmener à la cave... Dès lors qu'on eu mit un pied dans l'entrée, je cherchais l'instigateur de tout cela. ❝ Archibald ? Nous sommes rentrés ! ❞ James bondit en arrière, me regardant d'un air stupéfait. Ce qu'il pouvait être niais. ❝ Mais je croyais que y'avait personne ? Elle est où Cordélia ? ❞ Je ne pu m'empêcher de lever les yeux au ciel. Il pouvait pas se taire celui là ? ❝ C'est notre grand-père. Il était d'accord pour que tu viennes, Cordélia lui a demandé. ❞ Je regardais alors autour de moi, cherchant un moyen d'attirer cette vermine dans la cage, et une solution se révéla évidente à mon esprit. ❝ Cordélia est dans sa chambre, suis moi. ❞ Je l'emmena alors à travers la maison, mais je ne pris aucunement la direction de la chambre de ma grande soeur. Nous empruntâmes l'escalier qui menait au sous-sol quand le bourbe se stoppa. ❝ Attends, tu m'emmène où là ? ❞ Mais ce qu'il pouvait être agaçant celui là à poser toujours des questions. Il pouvait ne pas se taire et obéir bêtement ? Il n'était qu'un moldu après tout, il devait être bête et stupide comme on me les avait toujours décrit. Alors pourquoi se montrait-il réticent ? Pourquoi réfléchissait-il autant ? ❝ Sa chambre est par là. Allez dépêche toi. ❞ Je n'en dis pas plus, et il me suivit. Oui c'était bien un moldu. Une fois dans la cave, il commença à s'impatienter, ne voyant toujours pas un semblant de chambre ni un cheveu de mon aînée. ❝ Eren, tu peux sortir. ❞ Et je m'exécuta, reconnaissant la voix d'Archibald, pourtant je ne le voyais pas. Caché dans un mur, épiant le moldu, il était bien là. Je sortis de la pièce et repoussa la porte derrière moi, mais je la laissai entre-ouvert pour observer la scène. Le moldu était complètement perdu, il cherchait d'où la voix de mon ancêtre était sortie. Il s'inquiétait, il avait raison. Et puis la lumière vacilla alors que des rires tonitruants s'élevaient dans les airs. Le garçon poussa un cri, sentant un courant d'air glacial le frôler, mais incapable de voir ce qui l'avait provoqué. Les rires étaient de plus en plus monstrueux, oppressant, plongeant le moldu dans une panique totale. Il ne trouvait pas la sortie, implorait qu'on le laisse partir, ne comprenant pas ce qui s'abattait sur lui. Mais, ne cédant pas à ses supplices, les fantômes continuèrent de le harceler tout en restant malicieusement invisible à ses yeux. Seul un sorcier aurait deviné de quoi il s'agissait. Le modu se recroquevilla par terre, tremblant, pleurant toutes ses larmes. Je distinguais même une flaque qui s'était formée autour de lui. Il venait de se laisser aller, comme le souillon qu'il était. Et puis, la lumière se stabilisa de nouveaux, les rires se turent, abandonnant le moldu ainsi. La porte derrière laquelle je me trouvais s'ouvra à volée. La voix d'Archibald gronda une dernière fois. ❝ Pars, et ne reviens jamais ! ❞ Le bourbe hésita, restant un instant immobile. Il dégagea sa tête de sous ses bras. Voyant la porte grande ouverte, il n'attendit pas une seconde plus avant de prendre ses jambes à son cou. Il fila et plus jamais je ne le revis.  

Quelques heures plus tard, mes parents et ma soeur rentrèrent de leur longue journée. Et la soirée se déroula sans que je ne souffle mot le dessus. Le lendemain après-midi, je vis ma soeur quitter le jardin, l'observait d'un œil malicieux, caché derrière la fenêtre de ma chambre. Elle revint vingt minutes plus tard, l'air visiblement mécontente. Puis vint le mercredi. Ce matin là, ma mère fut stupéfaite en nous lisant une nouvelle qui apparaissait dans les faits divers de la Gazette du Sorcier. Un jeune moldu crie au fantôme. Depuis le début de la semaine, James Dollovan, un garçonnet de dix ans scande avoir été attaqué par des gens invisibles. Aucune marque d'attaque physique n'a été relevée. Délire d'enfant ou réelle attaque ? Impossible pour l'heure d'en dire d'avantage. L'affaire n'est cependant pas prise au sérieux par la justice moldue qui ne s'y intéresse pas. Deux membres de la brigade de réparation des accidents de sorcellerie se rendront cependant sur place afin de s'assurer qu'aucun risque n'est encourût... Apparemment ça s'est passé dans notre ville. ❞ Cordélia faillit recracher son jus de citrouille sous la surprise. Pour ma part je me contentai de sourire. ❝ Voyons Cordélia, ce n'est qu'un bourbe. Il l'a bien cherché. ❞ Me mère reposa le journal et but une gorgée de son thé. Ma grande soeur elle ne s'attarda pas. Sans m'occuper d'elle, je me rendis pour ma part dans le salon pour réviser ma leçon avec notre préceptrice. Nous attendîmes l'arrivée de Cordélia, mais elle ne vint jamais. Inquiète, notre enseignante se rendit dans la chambre de ma soeur. Mais elle n'y était pas, et elle n'était d'ailleurs dans aucune pièce de la maison. Pendant une heure, on la chercha partout sans résultat. Las fantômes furent eux aussi sollicités pour la retrouver mais cela ne donna rien. La journée avançait et toujours pas de nouvelle de ma soeur. Prise de panique, ma mère fit revenir mon père en urgence du ministère. Mes grands parents Lestrange furent aussi avertis et arrivèrent en tout début d'après-midi. C'était l'effervescence à la maison, tout le monde était à sa recherche lorsqu'on sonna à la porte. Ma mère alla ouvrir et retint un hoquet de surprise en voyant sa fille en compagnie d'une inconnue. ❝ Bonjour Madame Lestrange, je suis Angelina Dollovan. Nos enfants jouent souvent ensemble au parc. Je suis vraiment confuse, votre fille est venue nous rendre visite ce matin. Mais James est à l'hôpital. Elle ne voulait rentrer... mais je suis une mère moi aussi, et il me paraissait évident qu'elle ne vous avait pas prévenu de sa sortie. ❞ Ma mère serra les dents, agacée, énervée, furieuse même. Elle attrapa ma soeur par l'épaule et la tira sèchement auprès d'elle. La détachant des mains de cette immonde bourbe. ❝ Au revoir. ❞ Sans un mot de plus elle claqua la porte et tira ma soeur jusque dans le salon où attendait le reste de la famille. Les regards se firent inquisiteurs, surpris par la fureur qui animait les yeux de ma mère, et seulement à demi réjouis de revoir ma soeur. Tous se demandait ce qui a présent pouvait autant contrarier ma mère. ❝ Des bourbes Cordélia. Des Bourbes ! ❞ Elle se tourna alors vers le reste de la famille, expliquant avec éclat ce qu'elle venait de découvrir.  ❝ Notre fille fréquente d'immondes bourbes ! ❞ Cordélia souffla alors. Jamais elle ne se dressait contre nos parents, jamais elle ne disait un mot de travers devant eux. Mais ce jour là, elle ne semblait pas décidée à courber l'échine docilement. ❝ Ils sont très gentils mère ! Loin de tout ce que vous pouvez dire. Ils sont accueillants et très sympathique. ❞ Mon père s'avança alors. Il avait toujours son masque d'impassibilité sur son visage mais sa voix tremblait de rage. ❝ Qu'as-tu fais Cordélia ? Qu'as tu fais avec ces bourbes ?! ❞ Ma soeur baissa la tête, intimidée par la prestance de notre paternel. A moi aussi il me fit froid dans le dos à parler ainsi. ❝ Rien père. J'ai joué une fois avec leur fils... Ils ne m'ont rien fait vous savez. Je ne les connais qu'à peine. - Elle ment ! ❞ Tous les regards se tournèrent vers moi. Et je m’avançai dans la lumière, dévoilant alors ce que je savais. Ma soeur me fixait avec de grands yeux apeurés. ❝ Je l'ai vu partir, plusieurs fois déjà. Et je l'ai suivie l'autre jour. Elle a retrouvé ce garçon. Il lui a même fait un cadeau. Et elle lui a fait un bisou. ❞ Mon père se tourna vers ma soeur et lui assaini une claque. Ayant comme une révélation, ma mère regardait à présent ma soeur avec dégoût. ❝ Alors c'était toi ? Petite sotte ! Tu as amenée ce rat ici ? ❞ Archibald s'avança alors, venant se placer à mes côtés. ❝ Ma pauvre Hestia, je suis bien confus. Il se trouve qu'à votre insu, votre progéniture a bien amenée son... ami ici. Dès que je l'ai pu, nous lui avons donné une leçon, de sorte à ce qu'il ne revienne pas. ❞ Ma mère se laissa tombée dans le canapé, épuisée par ces révélations. Ma soeur elle ouvrit grand la bouche en fixant Archibald. Elle ne comprenait pas d'où venait ce mensonge, mais à ce stade là, plus personne ne la croyait. Et démentir de l'aiderait aucunement puisque sa culpabilité était avérée pour chaque personne présente dans cette pièce. Chercher à se défendre ne l'aiderait pas, si ce n'est à passer en plus de tout ça pour une menteuse. Mon père se tourna alors vers moi. Il posa une main sur mon épaule et me regarda droit dans les yeux. ❝ Eren, pourquoi n'irais-tu pas jouer dans ta chambre maintenant ? Nous devons régler cela entre adulte. Nous te ferons savoir lorsque tu pourrais en sortir. ❞ Je quitta la pièce, obéissant sagement à mon père. Ma chambre se situait dans une aile du manoir à l'opposé du salon, si bien que je n'entendis vraiment rien de ce qui se passa. Au bout d'une heure, j'entendis des pas dans le couloir, passant la tête dans l'entrebâillement de la porte de ma chambre, je vis ma mère accompagnée de ma grand-mère entrer dans la chambre de Cordélia. Elles en ressortirent une demi-heure plus tard, une valise sombre dans les bras ainsi que le petit paquet du moldu. Elles repartirent et plus personne ne vint avant qu'il ne soit l'heure du dîner. Ma mère revint vers moi à cette heure là, m'invitant à quitter ma chambre. Nous nous rendîmes dans la salle à manger où les elfes de maison nous avaient dressé une belle table. Mes grands parents étaient déjà installés. Ma mère s'installa et m'invita a venir me placer auprès d'elle. Les fantômes de la famille s'en étaient allés à leurs occupations habituelles. Il ne restait qu'une place vide autour de la table. Je levai un regard inquiet vers ma mère. ❝ Où est père ? ❞ Ma mère se tourna vers moi, m'adressant un doux sourire. Elle était fière de moi, je le voyais bien.  ❝ Il ne va plus tarder à rentrer maintenant. Commençons à manger. ❞ Je me tourna alors vers mon assiette, tout soucis disparu de ma tête. Et je dégustai mon repas sans me soucier de rien de plus. Et jamais plus on ne parla de Cordélia, même lorsque nous étions qu'entre nous. Sa chambre fut vidée le lendemain. Même si je ne demandai pas la moindre explication, ma mère cru bon de vouloir me faire croire à un mensonge. Elle me dit qu'ils l'avaient envoyé en Roumanie, dans une branche éloignée de notre famille. Quant à la famille de bourbes, elle tomba dans l'oubli et plus jamais je n'entendis parler d'eux ou de leur fils. A l'aube de mon entrée à Poudlard, Archibald se chargea lui-même, sans consulter mes parents de me dévoiler la vérité. Pendant toutes ces années, il m'avait fait jurer de ne jamais révéler notre secret, le mensonge qui avait fini d'achever ma soeur, et j'avais tenu parole. Cordélia avait subit le sortilège d'oubliette, et nous n'existions plus pour elle. Mon père l'avait emmenée ce soir là dans un orphelinat français. Elle ne savait plus qui elle était ni d'où elle venait. Jamais je n'éprouvai le besoin de la chercher ou la revoir. Elle n'était plus des nôtres et méritait cet abandon pour nous sauver du déshonneur.

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Si j'avais su ce qui m'attendait dans la prestigieuse école de sorcellerie, je n'y serais peut-être pas allé avec autant de joie. Mon impatience n'aurait pas été aussi prononcée c'est certain. Dans notre manoir, il n'y avait pas de place pour les impurs et autres souillons. Mes parents employaient des termes plus élogieux les uns que l'autres afin de désigner leur dégout pour cette sous espèce. Les fantômes étaient pire encore, les traitant comme du bétail sans cervelle. Imaginez alors, mon horreur lorsque je fis mon entrée à Poudlard, noble école de sorcellerie envahie d'erreurs de la nature. Je m'enferma derrière une carapace, ne laissant plus personne m'approcher. Ils étaient des traîtres, des impurs, il ne fallait pas que je me mêle à eux. Je m'étais moi-même plongé dans l'obscurité, refusant de voir le jour. Une main tendue vers moi changea les choses. Je connaissais ce visage, cette voix rassurante. Je l'avais déjà entendu, à maintes reprises. Je pouvais lui faire confiance. Je n'étais plus seul, livré à moi-même. ❝ Tu ne devrais pas rester ainsi Eren, cela va te porter préjudice. Tu sais que, si ça ne va pas, tu peux toujours envoyer des hiboux à ton parrain... Tu ne devrais pas rester seul, c'est comme ça qu'on est le plus faible. ❞ Arseni avait raison, ce fut un conseil avisé qu'il me donna ce jour là. Je ne devait pas me laisser ronger par ces rats. Il était un peu plus âgé que moi mais était déjà passé par là. Il avait une expérience là dedans, et il savait très bien de quoi il parlait. Quelques jours plus tard, je pris ma plume et mon parchemin pour écrire. Et pendant près d'une heure je ne leva pas les yeux, gardant toute ma concentration sur le récit que je faisais. Je racontais tout ce qui m'étais arrivé depuis la rentrée, de la répartition à ce moment. J'expliquais à quel point il était dur pour moi de supporter ce nouvel environnement alors que toute mon enfance je n'avais été habitué à une compagnie élitiste de quelques sangs-purs et fantômes de la famille, le dégout que j'avais eu à devoir m'asseoir à côté d'une sang de bourbe lors d'un cours, de devoir même lui adresser la parole pour un exercice à faire en binôme. Chaque jour était un défi et je regrettais toujours plus d'avoir mis les pieds dans cette école. Comme si, ici, le monde ne tournait pas rond. Mais l'on m'avait prévenu qu'à Poudlard les choses étaient particulière, que dans cette école tous doivent être d'apparence égaux. Je crois que je n'avais jamais vraiment saisit le sens de tout cela, je n'avais pas réalisé à quel point les sang de bourbe avaient le droit d'être égaux, ici. Nous étions déjà au mois de Novembre et je n'avais laissé personne m'approcher, en dehors de quelques sangs purs que je connaissais déjà de part les relations que pouvaient entretenir nos familles. Je préférais vivre en reclus que de me mêler à cette foule étrange. Mon parrain était un très bon ami de mon père. Tous deux se connaissaient depuis de nombreuses années maintenant. Ils se vouaient une véritable confiance, c'est pourquoi je savais également que je pouvais tout lui dire. Il ne me jugerait pas, au contraire. Il fut d'ailleurs très rapide à me répondre. Il me dit qu'il comprenait tout mon ressenti, qu'il n'était pas facile de faire ces premiers pas dans une si prestigieuse école souillée par de tels impurs. Cependant, je ne devais pas me refermer sur moi même, c'était une très mauvaise idée. Il fallait que je garde la tête haute, que je sois fier de mes origines. Il me conseilla également une chose qui me surpris. Je ne devais pas craindre la présence des sangs de bourbe et autres impurs. Cela devait être l'inverse, eux devait redouter ma présence. Il fallait que j'arbore un masque, que je me montre aux premiers abords amical, presque agréable envers tous. Il me fallait gagner la confiance des autres afin de mieux les juger et les classer ensuite. Jeter les encombrants et garder sous la main les autres. Mon parrain avait raison, c'est ce que j'aurais du faire dès le début. Même les impurs et les sangs de bourbe pouvaient avoir leur utilité, les fuir comme la peste n'était pas la solution. A partir de ce jour là, mon comportement changea et j'appliqua à la lettre les conseils de mon parrain tout au long de ma scolarité. Je ne craignais plus de me retrouver en présence d'un impur, d'in traître à son sang, d'un sang de bourbe, non au contraire, je finis presque par y trouver un malin plaisir à les malmener, à torturer leurs esprits. Il fallait les voir comme un outils et non plus comme de simples déchets. Ils étaient comme les elfes de maison, ils étaient inférieur, mais pouvaient trouver leur utilité.  

Et les années filèrent. Je n'étais pas un élève des plus studieux, ne travaillant que les matières qui me serraient utile pour ma réussite, abandonnant rapidement les autres. Je n'aimait pas me disperser et je considérait n'avoir nul besoin d'encombrer mon esprit avec des savoirs inutiles. J'avais autour de moi que quelques camarades triés sur le volet, tous sang purs, partageant mes idées et points de vue. Le temps passa ainsi, et je me sentais de plus en plus à ma place dans cette école à mesure que les années défilaient. L'année de mes dix-huit ans, mes parents m'annoncèrent une grande nouvelle. Dans notre élite de sang pur, il est primordial de faire perdurer la pureté de notre race. Ainsi tout mariage devait être prévu, arrangé, afin d'être certain de ne pas gâcher ces années de préservation. J'étais d'accord, cela me paraissait logique, inévitable également. On m'annonça alors que je me fiancerait à une demoiselle âgée d'un an de moins que moi. Elle appartenait à une famille de sang-pur respectable. A poudlard, elle était une jeune fille discrète, ne brillant ni pour son intelligence, ni par ses fréquentation. Elle aussi fut informée de nos fiançailles à venir, mais elle resta lointaine, m'évitant du mieux qu'elle le pouvait. Quel comportement étrange, elle n'avait aucune envie de découvrir un minimum la personne avec qui elle passerait le restant de ses jours. Tant pis me dis-je, elle ne serait qu'un vulgaire pion sur mon échiquier. Je ne me souciais pas d'elle, elle était jeune, elle n'avait surement pas compris l'enjeu de tout ceci. Elle serait plus un boulet pour moi qu'autre chose, un vulgaire boulet qu'on accrochait à mon pied. Mais je serais persévérant, mon ambition me porterait loin, avec ou sans elle. Deux ans passa ainsi, sans que j'eu plus de contact avec ma promise. Je lui trouvais des airs idiots, elle était insignifiante, sans envergure, sans importance. Heureusement pour moi, j'avais à mes côtés la meilleure des alliées. Une demoiselle pleine de potentiel et de malice, tu étais mes yeux et mes oreilles. Et un jour tu vins me trouver avec une étrange nouvelle à m'annoncer. J'étais dans la grande salle, prenant mon petit déjeuner tout en lisant la gazette du sorcier. ❝ Eren ! Ça fait une heure que je te cherche partout ! ❞ Posant mon journal, je leva la tête vers la jolie blonde. ❝ Je n'étais pas partout, j'étais là. ❞ La demoiselle ne releva pas, trop excitée par ce qu'elle avait à me dire. Elle se laissa tomber sur le banc en face de moi. ❝ Tu ferais mieux de surveiller tes affaires d'un peu plus près... Tu me sembleun peu trop confiant. ❞ Elle me regarda d'un air bien mystérieux. Et tout cela ne me disait rien qui vaille. ❝ De quoi tu me parle Lenore ? ❞ Un sourire étira les lèvres de la vipère alors qu'elle se délectait de la nouvelle croustillante qu'elle s'apprêtait à m'annoncer. ❝ Je parle de la charmante future ex-madame Lestrange bien sûr. ❞ J'eu un hoquet de surprise. Qu'est-ce que tout cela voulait dire ? Sans que j'eus besoin de poser la moindre question, Lenore se pencha en avant, parlant à présent à voix basse. ❝ Tu vois le gars assis là bas ? Le brun à la veste jaune dégueulasse ? ❞ Je chercha l'individu des yeux et ne tarda pas à le trouver...  ❝ Ce crétin de sang de bourbe ? ❞ Lenore sourit, toujours plus malicieuse. ❝ Oui, ce sang de bourbe la... il se tape ta future épouse. ❞ Lenore se redressa, contente d'elle. La jeune femme n'avait jamais apprécié ma future fiancée, elle ne ratait jamais une occasion de déverser son venin la dessus. Je l'avais toujours un peu rabrouée, lui disant que cette fille aussi encombrante soit-elle, était tout de même ma future épouse et je n'admettrais pas qu'on puisse parler d'elle ainsi. Alors là, l'espace d'une seconde, j'eus du mal à croire à cette nouvelle. Mes yeux allaient de ma fiancée, assise un peu plus loin, à ce foutu sang de bourbe. Un sentiment de dégout profond grandit en moi. Lenore me laissa seul avec mes doutes et ma colère grandissante. Cependant, je connaissais bien la langue fourchue de mon amie, il fallait que j'en ai le coeur net.

Le soir venu, je suivie ma promise dans une balade nocturne qu'elle faisait. La jeune femme ne s'aperçu à aucun moment qu'elle était suivie. Elle fila en douce jusque dans une salle abandonnée. J'attendis dans le couloir, tapis dans l'ombre. J'attendis quelques instants, me demandant quand serait le moment opportun pour intervenir. Mais avant que je ne me décide à sortir de l'obscurité, une silhouette apparue à l'autre bout du couloir. Ce satané sang de bourbe. Il avançait à pas feutré, et entra à son tour dans la salle abandonnée. Je me gonfla alors de colère et sorti de ma cachette pour rentrer à mon tour dans cette maudite pièce. J'ouvris la porte d'un coup sec, faisant sursauter les deux tourtereaux enlacés dans une étreinte qui en disait long sur leurs attentions. Avant qu'il n'ait pu faire quoi que ce soit, d'un coup de baguette magique, je pétrifia le sang de bourbe. Ma fiancée s'avança vers moi, affichant un air suppliant. ❝ Eren ! Je... je suis désolée... vraiment je... je ne voulais pas que tu l'apprennes comme ça. Mais tu dois bien comprendre toi aussi... Toutes ces conneries de mariage arrangés. Mes parents n'accepteraient jamais. Je voulais pas te mettre dans l'embarras... John et moi nous nous fréquentons depuis cinq ans déjà... j'ai jamais put en parler à personne tu sais... Enfin, tu vois bien comment sont les vieux, ils n'accepteraient jamais ça... ❞ Plus elle parlait, et plus elle m'énervait. Je serrais mes poings, m'avançant vers elle. Je sentais dans mes veines se déverser le flot de ma colère naissante. Ma respiration s'accélerait, il fallait cependant que je garde la tête froide, ne pas faire de conneries, rien d'irréversible... pour le moment du moins. Je devais y réfléchir à tête reposée, mais sa bêtise ne m'aidait pas à contrôler mes nerfs et mon excès de colère qui se faisait sentir. Quelle immonde petite sotte, et elle me regardait avec des grands yeux humides, essayant de cherche une once de compassion en moi. Jeune idiote, si tu avais un temps soi peu essayé d'apprendre à me connaître depuis que nous avons été promis l'un à l'autre, tu aurais su, et sans doutes même que tu aurais fui de toi même. ❝ Tu oses alors, laisser ce sang de bourbe poser les mains sur ton corps ? Jamais je ne pourrais accepter une telle fiancée, une souillon comme tu es. Ils ne sont qu'une sous espèce, des indignes de leur pouvoir... et toi, tu oses souiller ton héritage ❞ Ce ne sont pas tes parents qu'il faut redouter, tu es leur chair et leur sang. En revanche pour moi, tu n'es plus rien qu'une traitre à son sang, qu'une souillon qui a mis en péril mon honneur, et celui de ma famille. Tu as joué avec mon avenir, tu as faillis tout faire voler en éclat, pour un sang de bourbe. Soufflant profondément, je ne pouvais supporter son regard, si faible si méprisable. Quelle immonde petite traînée. Je posa ma main sur sa gorge si fragile. Sa peau si blanche lui donnait un aspect frêle. Sous mes doigts puissant, j'avais ce délicieux sentiment de pouvoir la briser à n'importe quel moment. Une larme perla alors au coin de son oeil, ses grands yeux s'humidifiaient, m'observant avec une crainte non dissimulée. Elle comprenait enfin que je ne pensais pas comme elle. Je n'étais pas un traître, je suivais scrupuleusement les règles de vie de ma famille, je n'étais pas comme elle. Je savais à quelle élite j'appartenais et j'avais appris à m'en montrer digne. Un rictus de colère déforma mon visage. Mon visage n'avait plus rien d'une tête d'ange comme beaucoup la disait habituellement. Je pressa un peu plus mes doigts  faisant toussoter l'idiote. Un léger rire aux teintes malveillantes franchit mes lèvres. Je m'amusais de la proie qu'elle devenait, prise au piège dans quelque chose qu'elle n'avait même pas vu venir. La situation prenait une tournure délicieuse à mes yeux. Mon être tout entier réclamait vengeance, et à chaque seconde qui passait, à chaque sanglot que la pauvre traître effarouchée lâchait, je cédait un peu plus à mon envie. Ma rage prenait le dessus, écrasant tout sur son passage. A ce moment là, la porte de la pièce s'ouvrit à nouveau. Un préfet fit son apparition dans l'encadrement de la porte. Je me recula alors, lâchant ma proie. J'étais agacé, déçu, énervé. Ce n'était donc pas ce soir que j'allais lui faire payer son affront. Je lança un regard noir à ce suppôt de la direction, il n'aurait pas put aller voir ailleurs, me laisser régler cette affaire tranquillement. Un retrait de point fut effectué pour chacun de nous et nous regagnâmes nos dortoirs séparément.

Je passa toute la nuit à repenser à cette soirée. Je ne pouvais pas me taire et laisser couler, il fallait que je réagisse au plus vite. Elle avait faillit me berner, me souiller moi même. Et si Lenore s'en était rendue compte, qui d'autre l'avait surprise ?! Il fallait que je fasse quelque chose avant que quelqu'un d'autre ne découvre la souillon que j'étais sur le point d'épouser. Je ne cessais de me tourner et me retourner dans mon lit, cherchant une idée, élaborant un plan. Elle paierait, c'était certain. Jamais je ne laisserais une telle pouilleuse ruiner mes rêves de grandeur. Avec un tel boulet au pied mon ascension que j'espérais tant au rang de ministre de la magie aurait été compromis, et le déshonneur se serait abattu sur ma famille en découvrant les fréquentations  de ma promise. Je serais dès lors redevable envers Lenore qui m'avait permis d'échapper à un destin altéré par les lubies d'une indigne. Elle ne méritait pas son rang, elle ne méritait pas sa classe. Elle ne méritait même pas sa naissance. Il fallait que je répare l'affront qu'elle avait bien faillit me causer, je la détestais, elle tout autant que son abruti de sang de bourbe. Je rêvais alors d'en finir moi même, de me débarrasser d'eux et m'assurer que jamais plus elle ne causerait de déshonneur à son sang. Au petit matin, j'écrivis alors une lettre à mon parrain. Il fallait que j'en parle, je ne pouvais garder tout ça pour moi. Mes phrases étaient courtes, dures, tant j'étais encore énervé par tout cela. Et si j'avais cru que tout mettre sur papier m'apaiserait, je m'étais bien trompé. Plus ma plume glissait sur le parchemin, plus ma colère grandissait en moi. Avant de me rendre dans la grande salle pour le petit déjeuner, je fis un détour par la volière afin d'expédier ma lettre. Mais alors que la journée passait, je sentais cette rage en moi me rendre fou. Lorsque je croisa la souillon dans un couloir, je dus me retenir pour ne pas lui sauter à la gorge et en finir sur le champ. Non, je devais me contenir. Je me contenta d'attraper fermement son bras et l'attirer dans un couloir peu fréquenter. Mon regard rougeoyait de colère, ma poigne était dure et forte autour de son bras. Elle me regardait avec crainte. ❝ Ce soir, je te retrouverais aux abords du lac noir à minuit. Nous règleront cette histoire. ❞ Elle approuva d'un très léger signe de tête apeurée. Je relâcha son bras de mon emprise et elle fila sans demander son reste. Je poussa un profond soupir alors qu'elle disparaissait dans la foule d'élèves. Plus besoin de me préoccuper d'elle, ce soir tout serait fini. Et effectivement, après ce soir là, plus personne n'entendit parler d'elle. La jeune femme s'était volatilisée dans la nature. Des rumeurs circulèrent comme quoi elle avait quitté l'angleterre pour rejoindre la france, ou la roumanie même, et y intégrer une autre prestigieuse école de sorcellerie. Mais personne ne savait avec précision ce qu'elle était devenue, n'ayant prévenu personne de son départ. Pour Eren, cette histoire était classée, et il savait que plus jamais elle ne viendrait l'importuner. Les fiançailles furent rompu très rapidement et déjà de nouveaux arrangement avec une autre demoiselle se profilaient à l'horizon.
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