Chocolate Rain
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Chocolate
 
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 I won't hold you back, Let your anger rise

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Chocolate Rain
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Chocolate Rain


Messages : 412
Date d'inscription : 17/12/2014

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MessageSujet: I won't hold you back, Let your anger rise   I won't hold you back, Let your anger rise EmptyVen 2 Sep - 18:03

Ezra S. Blackbird a écrit:
I won't hold you back,
Let your anger rise
And we'll fly and we'll fall
and we'll burn
Narcisse ✧ Ezra
Le temps filait mais chaque jour semblait plus étrange que le précédent. Le jeune Blackbird avançait comme en marge de la vie si animé de Poudlard.  Il regardait les autres, ceux qui continuaient de vivre; spectateur de leur bonheur, incapable de le partager. Cela faisait plusieurs mois maintenant que la nouvelle était tombée. Quatre mois s'étaient écoulés déjà. Le temps passe si vite. Mais il n'arrivait pas à redevenir lui-même. Tout s'était enchaîné si vite. Le procès de son père, sa condamnation. La déception visible dans les yeux de la jolie Charlie. Sa mère qui le traitait de monstre, qui le comparait à son paternel... et lui interdisait de revoir sa petite soeur. Et puis Jill, la belle lionne qui lui glissait entre les doigts, se mettant hors de sa portée. Cette histoire l'avait presque rendu dingue. Le combiné des deux lui avait détruit le moral. Et la St Valentin était arrivé, vint alors un virage dans sa vie. Ils avaient fuit Poudlard, ensemble. C'était bien la preuve qu'il était aussi plus à ses yeux qu'une simple amourette d'adolescent. Mais en revenant à la raison, ils avaient bien du abandonner leur rêve. Quelle douleur que de perdre une deuxième fois la seule qu'il désirait garder à ses côtés. Ezra Blackbird n'était vraiment pas du genre à s'apitoyer sur son sort. Alors, face à ces évènements qui avaient bouleversés sa vie, il s'était terré dans une sorte de solitude. Ne supportant plus le regard de ses camarades, il ne voulait pas de leur pitié. Ils pouvaient tous bien aller se faire voir. Ezra passait encore du temps avec les plus proches de ses amis, oubliant en leur compagnie tout ce qui était venu emmerder sa tranquillité. Putain, même sa rancoeur vis à vis de Flint semblait s'être apaisée suite à cette série de mésaventure. Et il y avait aussi d'autres moment où le lion cherchait la compagnie superficielle d'une demoiselle. Ezra ne cherchait pas de relation, ni même une once de romantisme. Il ne cherchait qu'une chose avec ces demoiselles dans son lit, oublier qu'il n'y en a qu'une seule de parfaite, qu'il n'y a qu'elle qu'il veut auprès de lui.

Mais à Poudlard, les élèves n'ont jamais le temps de souffler. L'administration de l'école trouve toujours quelque chose à organiser pour bousculer le quotidien de chacun. Si la reprise de la saison de Quidditch avait été une bonne nouvelle pour beaucoup d'élèves, Ezra était resté indifférent face à la nouvelle. Il n'était pas un mordu de ce sport typiquement sorcier. Certes c'était distrayant mais pas de quoi s'extasier pendant des heures. Il avait cependant été quelque peu content de se rendre à l'un des matchs avec Charlie. Même si leur relation ne pouvait plus être la même qu'avant suite au procès,  Ezra avait reçu ce jour là une bouffée d'espoir. Il pouvait se repentir. Etait-ce Charlie qui était beaucoup trop douce et gentille avec lui ? Peut-être, sans doutes même. Mais il ne voudrait jamais gâcher sa confiance une seconde fois. Cela était beaucoup trop précieux à ses yeux. Il n'aurait jamais put en demander autant, et au fond de lui, il était tellement reconnaissant. Il avait eu besoin de cela suite à l'enchainement de galères qui s'étaient abattus sur lui. Il lui avait semblé traverser une nuit sans fin mais elle avait été la lumière qui brillait au milieu des ténèbres.
Et puis, une collecte de sang avait été organisé, ça par contre, c'était beaucoup plus discutable. Ezra n'y avait pas pointé le bout de son nez. Hors de questions. Ils voulaient étudier les patronus et prélevant le sang des jeunes sorciers. Et puis quoi encore ?! Ils n'étaient pas de vulgaire rat de laboratoire. Le lion avait été révolté à l'entente de cette nouvelle. Et cela avait comme rallumé une étincelle qui semblait s'être éteinte depuis les vacances de noël. Tout lui passait au dessus de la tête, il se foutait de tout. Mais cette collecte avait bien réveillé quelque chose en lui. Cette partie toujours en contradiction avec les ordres et idées qu'il jugeait stupide. Si à leur apparition les patronus avaient effrayés tous le monde, aujourd'hui chacun avait semble-t-il apprit à vivre avec. Même si Ezra et son patronus n'étaient pas toujours du même avis et avait même plutôt tendance à se bouffer le bec, finalement le rouge et or appréciait sa présence. Elle n'avait jamais peur de s'opposer à lui, elle le mettait régulièrement au pied du mur. Grâce a elle, il avait grandit, gagné en maturité... et il n'était pas prêt à se séparer d'elle.

Repensant à tout cela, le lion était installé dans un canapé de la salle commune, perdu dans sa mélancolie. Il ne voyait plus ce qui se passait autour de lui, les élèves s'affairant entre eux soit à prendre de l'avance dans leurs devoirs, soit à préparer leur samedi soir. Le gryffondor n'avait rien prévu, n'ayant plus le coeur à la fête il allait rester dans son coin, à rien faire peut-être. Mais cela lui convenait. Il n'avait pas envie de faire semblant de passer un bon moment avec des gens qui finalement ne comptait pas autant que ça. Il préférait rester seul que de jouer d'hypocrisie parce que ça, il en était incapable. Dans le fond, il en avait rien à foutre des autres en fait. Mais une certaine demoiselle vint se laisser tomber dans le canapé à côté de lui, le sortant de ses pensées. Sans même la regarder, il la reconnu. Son parfum, il le connaissait que trop bien. Il s'était déjà perdu dans l'odeur de sa peau à maintes reprises. Et il se doutait de bien de la raison pour laquelle elle venait à ses côtés. ❝ J'ai vraiment pas envie de sortir Nana. Une autre fois peut-être mais pas ce soir. ❞ Ezra tourna la tête vers la jeune femme, lui adressant à peine l'ombre d'un sourire. Lui qui ne refusait jamais un peu de bon temps passé en bonne compagnie. Narcisse était une demoiselle pétillante, pleine de vie et de folie aussi. Les accrochages ne manquaient pas avec elle, mais Ezra avait toujours apprécié son piquant. Elle n'avait pas peur de dire ce qu'elle pense. Il ne voulait pas froisser la demoiselle en balayant d'emblée l'idée de sortir avec elle. Mais il n'avait pas le coeur à la fête. ❝ Pauvre con. ❞ Ezra écarquilla les yeux, les baissant vers la Panthère assise à côté de lui. Elle le fixait d'un oeil dur, désapprouvant ouvertement le refus de son sorcier. ❝ Ferme la Pan, je t'ai pas demandé ton avis. ❞ La Panthère leva les yeux aux ciel, regardant le flux d'élèves qui s'activaient autour d'eux. ❝ Tu crois que s'arrêter de vivre et rester planté tout seul ici t'aidera à aller de l'avant ?! Tu crois qu'elle va aussi passer son samedi soir à rien foutre en broyant du noir ? Franchement je crois pas. Alors tu devrais t'estimer heureux. Parce que t'es un con insupportable. Et t'a bien de la chance que Narcisse vienne vers toi. Alors remballe tes airs de princesse déprimée et redeviens toi. ❞ Les paroles du patronus étaient dures mais pleines de sens. La panthère avait raison, elle le savait très bien d'ailleurs. Et Ezra aussi dans le fond. Il baissa les yeux, fixant ses mains. Il déglutit, ne sachant trop quoi dire. ❝ Tout compte fait... je dirais pas non à un petit verre à la tête de Sanglier... si tu es partante... ❞
© Starseed

A. Narcisse Hepburn a écrit:
Ca y est… ? Madame a fini de faire la gueule ? Une sourire narquois, presque machiavélique se glissait sur mes lèvres lorsque la hyène, allongée sur le tapis du dortoir, s’adressa à moi. L’étudiante que j’étais, avait cette mauvaise manie que de s’adresser à voix haute à cette créature qui susurrait de mielleuses paroles dans mon crâne, de réagir à ses palabres sans me cacher… Tout simplement parce que je n’y arrivais pas, que je considérais presque mon patronus comme une autre personne. « J’espère que t’as bien dormi. » Etonnante promesse de bon matin pour une journée pleine de bonnes actions ! Ok, de conneries, soyons réalistes. J’avais entendu parler de ce don de sang et c’était… Fort peu pour moi. De toute manière il y avait moyen que je sois trop légère, ou que ma dernière prise d’alcool ou substance illicite soit trop récente… Sans oublier les rapports sexuels non protégés, toutes ces conneries. Et puis… J’avais l’air d’être un cobaye ? Est-ce que j’avais vraiment envie qu’ils soignent cette maladie ? Je te manquerai trop. Et c’était probablement la vérité. L’idée de redevenir seule, de ne plus avoir la voix de cette chose dans mon crâne me parait maintenant… Presque inconcevable. Je traversais la solitude avec cette hyène, un écho perdu de mon âme, probablement… Ce gouvernement allait-il nous infliger une autre de leur lubie, sans que nous ayons le choix de rien ?

Ce samedi matin-là, j’étais sortie tôt. Pas pour courir et entretenir ma divine plastique, voyez-vous mais plutôt pour m’encrasser les poumons et m’aventurer dans les terrains abandonnés aux alentours de Pré-Au-Lard, accompagnée d’une nouvelle cargaison de bonbons. Je suis d’ailleurs, quasiment sûre que si je ne suis pas de bonne humeur c’est que mon taux de sucre est beaucoup trop bas. Ou que tu passes trop de temps avec des connards. Un petit sourire se glissait sur mes lèvres. Je jetais un coup d’œil à mon patronus et soufflais : « Tu sais que t’es vraiment moche ? … C’est censé être un reflet de moi, ça aussi ? » J’haussais un sourcil, prise d’une nouvelle fabulation existentielle, une sucette coincée dans la bouche avant de continuer à flâner dans la nature. Pour la première fois depuis quelques jours, semaines, tu veux dire… , je ne pensais pas à cette angoisse que m’apportait mes deux meilleurs amis. Depuis que j’étais arrivé à Poudlard, je ne traînais quasiment qu’avec Lesath Sioghan, un élève de Serdaigle, et Aristide de Cômes, de Serpentard. Un trio quasiment inséparable, dissocié pour les cours, pour nos autres occupations. J’étais rarement présente dans la salle commune, sauf pour baver sur le canapé, transformer la pièce à un bonbon rose géant avec Halcyone, me faire traîner par Charlie après le couvre-feu… Bref, quasiment jamais quoi. Toujours mieux dehors, toujours mieux ailleurs, incapable de prendre au sérieux ce règlement. J’étais un véritable papillon qui volait de fleurs en fleurs, en dévorait avec délice tout ce que l’on pouvait me donner avant de partir encore. Une histoire sans fin, une passion dévorante et un intérêt si fragile… Sauf pour ces deux hommes qui faisaient ma vie et mes humeurs… Sinon, j’avais le loisir tout particulier que de m’enfuir avec mon appareil photo pour me perdre. La journée… Mais surtout la nuit. Alors, il n’est pas rare que certains griffons viennent à me disputer à cause de la perte de points répétés… Mais pourtant si rare ! Si ils savaient le nombre de fois que je sortais réellement… Et puis faut dire, les mini-chefs là, avec leurs insignes de préfets, à part être des fayots avec un placard à balais coincé dans le cul, ils n’étaient pas grand-chose… Ou éventuellement des bons fils à papa et maman. Bref. Tout ce que j’aime pas. Sauf Charlie. Mais trouvez-moi quelqu’un qui déteste Charlie aussi, cette nana c’est une arme de guerre. Vous pensez qu’elle arrivera à convaincre quelqu’un à voler, braquer une banque, défoncer la gueule d’un serpent ou autre de se suicider, avec l’attaque de sa moue boudeuse dévastatrice et de ses grands yeux innocents ? Ahaha ! On dira que c’est le charme français, mais je n’y crois pas une seule seconde. Bref. Qu’est-ce que je disais déjà… ? Que tu as passé la journée dehors... Exact ! Et comme le sucre ca ne remplacera jamais de la viande, il a bien fallut que je rentre, à un moment donné. Je dois avoir une consommation pour quatre personnes de protéines, mais que voulez-vous… Ca creuse de…. Attendez… Flâner ?

Je finissais par traîner jusqu’à ma salle commune, une belle et magnifique méduse flottant derrière moi.  « J’ai trop maaaangé…. Aaaargh…. » Mais d’ici quelques minutes cela ira très bien. Je pousse la lourde porte, avant de traîner dans mon dortoir, prendre une douche, tourner en rond, récupérer ma baguette que j’avais oublié une énième fois avant de redescendre. Tout le monde partait pour le don de sang et cela me faisait presque rire tout bas. En voyant Ezra Blackbird assis sur le canapé – qui ne faisait même pas semblant de savoir lire -  le regard perdu dans le vide, je m’arrêtais un instant. Un petit sourire aux lèvres, je vins m’affaler à ses côtés, un grand sourire aux lèvres. J’ouvrais la bouche, prête à lui faire connaître tout l’entrain dont j’étais capable pour le sortir de sa bulle… Mais il fut plus rapide que moi. « J’ai pas vraiment envie de sortir Nana. Une autre fois peut-être, mais pas ce soir. » J’haussais un sourcil, presque dubitative. J’étais si prévisible que ça… ? Je faisais une moue, mon nez se plissant alors que je me redressais pour t’observer. Toi et moi c’était une autre histoire. Quelque chose de simple et sans prise de tête… Enfin presque. J’adorais que tu puisses me dire ce que tu penses, loin des pincettes d’Aristide et de tous ces péteux à Poudlard. Mais tu avais le regard tellement vide. Au fond, même si j’étais censée m’en foutre, j’avais fini par m’attacher un peu à toi. Et ce vide, je le détestais. Cette douleur que tu transpirais ne m’aurait plu que si tu me laissais le plaisir de te prendre en photo. En attendant, tu te rendais malade pour… Une bécasse de sang-pur. Je t’observais, sans savoir si je devais être offensive, te forcer, ou tenter de te convaincre… Dur choix. « Tu sais… » Mais tu me coupais presque sans l’entendre la parole, le regard baissé : « Tout compte fait… Je dirais pas non à un petit verre à la tête de Sanglier… Si tu es partante. » J’haussais un sourcil, m’exclamant : « J’ai vraiment un pouvoir de persuasion détonnant, bordel ! » J’échappais un léger rire avant de te dévisager un instant. « Je suis toujours partante pour te faire boire, très cher. » J’haussais mes sourcils, feignant la provocation avant de m’approcher un peu plus de toi, ma main glissant contre ta cuisse. Je plissais les yeux avant de souffler : « Tu saaaais… Déprimer ne te rends pas sexy. » Je me redresse légèrement, quittant ta cuisse pour lever mes doigts dans les airs, comme si je venais de découvrir quelques choses, passant mes jambes sur l’accoudoir du canapé. « Ok, tu pourras me dire que le charme ténébreux ca marche à tous les coups… Mais autant la colère te va à merveille, autant la déprime…. » J’ai une légère moue, laissant sous entendre que ce n’était pas vraiment ça. « Et puis de toute manière suffit que tu souris et fasse ton diabolique fuck eyes pour que ca marche… » Je souris amusée, laissant mon dos se reposer sur le dossier du canapé. Je laisse un blanc se poser avant de t’observer. « Tu bouges, le mollusque ? » Je comptais bien te faire oublier l’autre précieuse qui ne savait pas ce qu’elle ratait.



Ezra S. Blackbird a écrit:
I won't hold you back,
Let your anger rise
And we'll fly and we'll fall
and we'll burn
Narcisse ✧ Ezra
❝ J’ai vraiment un pouvoir de persuasion détonnant, bordel ! ❞ Un sourire fin se dessina sur les lèvres du sorcier, amusé par la lionne. Il releva les yeux vers elle, croisant son regard. Une soirée avec une amie, c'était peut-être ce qu'il lui fallait. Son esprit avait besoin de s'évader de cette prison dans laquelle il s'était plus ou moins volontairement enfermé. Parce que rester là à broyer du noir ne changerais rien. En fait, il devait se faire à cette idée que quoi qu'il veuille, il ne pourrait rien changer à la fatalité de la vie. Alors il devait vivre avec, avancer et ne pas rester coincer sur le bord de la route seul. Il se décidait enfin à rouvrir sa coquille, parce qu'il savait que Narcisse était de bonne compagnie. ❝ C'est peut-être moi qui ai un don en divination... tu crois que je te vois pas venir de loin ? ❞ Il lui sourit plus franchement, se montrant beaucoup plus accueillant qu'il ne pouvait l'être quelques secondes auparavant. Pandore, satisfaite, s'était rapprochée de son sorcier, suivant bien le programme qu'ils se faisaient pour la soirée. Lorsque la rouge et or laissa volontairement sa main glisser sur Ezra, ce dernier fut un instant surpris. D'ordinaire, ce contact ne l'aurait pas dérangé. Il se voyait libre comme l'air, engagé avec personne, profitant de tout ce qui s'offrait à lui. Mais cela était avant qu'il ne réalise qu'il n'y en avait bien qu'une seule qu'il voulait. Il déglutit lentement, perdu dans des sentiments étrangers. Il avait compris cela trop tard. Malgré leurs retrouvailles à la St Valentin, le destin les avaient rattrapés le lendemain. Elle était fiancée, rien ne semblait dès lors possible entre eux. Merde, pourquoi ne savait-il plus apprécier la présence d'une autre à ses côtés alors ? ❝ Tu pense trop. Oublie tout ça, et puis va te bourrer la gueule. On en reparlera tranquillement, mais là, c'est vraiment pas le moment. ❞ Ezra leva les yeux au ciel, qui lui disait qu'il avait envie d'en parler avec elle. Bien qu'elle était de bon conseils, Ezra avait toujours du mal à se confier, même à elle sur ces sentiments qui le tourmentait. Le sorcier détourna son attention de son patronus, se concentrant sur la lionne. Elle le fit de nouveau sourire avec ses commentaires sur son sex-appeal. Ses paroles franches et directes, c'était bien ce qui avait créer leur entente, mais qui semait parfois la discorde. L'un comme l'autre ne mâchait pas leurs mots. Honnête et sans détour, il leur arrivait d'en dire trop et l'orage arrivait si vite entre eux. Mais dans leur relation explosive, le beau temps revenait toujours après la tempête. Il fallait juste faire attention à ce qu'elle ne soit pas trop dévastatrice... ❝ J'ai un charme adapté à chaque nana, le coléreux fuck eyes, c'est pour toi. ❞ Il lui fit un clin d'oeil suivit d'un regard faussement dur. Il ne put garder son sérieux longtemps et finit par émettre un léger rire.

Après un court silence, Ezra se leva d'un bond, étirant ses bras en poussant un léger grognement. ❝ Bah allez, lève toi gros tas ! On y va ! ❞ Ezra tendit sa main à la demoiselle, l'invitant à se lever à son tour. Puis les deux comparses se mirent en route. Ils quittèrent le château d'un pas rapide, ayant hâte de se rendre à Pré-au-lard. La nuit n'était pas encore tombée mais le soleil se faisait bas à l'horizon. Certains élèves profitaient encore de la douceur de la soirée en trainant dans le parc. Chacun sentait l'été arriver à grand pas. Si pour certains, cela était synonyme de vacances et de liberté, pour d'autres c'était tout autre chose. Déjà cela annonçait les nombreux examens qui allaient pourrir la vie des étudiants. Et pour certains comme Ezra, cela annonçait également ses derniers jours à l'école de sorcellerie. Cette idée aussi travaillait le jeune homme. Que ferait-il l'année prochaine ? Comment gèrerait-il sa vie ? Entre son père en taule, sa petite soeur et sa mère à Londres qui ne voulaient plus de lui... que ferait-il ? Ezra secoua la tête, refusant de penser à ces futurs tracas ce soir. Non, il passerait une bonne soirée avec Narcisse, oubliant tous ses soucis et profitant seulement de l'instant présent. Les deux sorciers ne tardirent pas à pousser la lourde porte de la tête de Sanglier. A peine eurent-ils mis un pied dans l'établissement que les odeurs d'effluves d'alcool vinrent leur prendre le nez. Ezra sourit, cela faisait un petit moment déjà qu'il n'était pas sortis, trop enterré dans sa petite dépression pour faire quoi que ce soit. Les deux camarades se dirigèrent vers le bar, prenant place sur de haut tabourets. Pandore se transforma en une petite belette blanche. D'un saut agile, elle s'agrippa à la jambe de son sorcier, remontant ainsi pour arriver sur le bar, prête elle aussi à commander un verre. Ezra sourit, il tourna son regard vers la rouge et or, engageant un sujet de discussion... ❝ Alors quoi de neuf ? Tes allée jouer au rat de laboratoire avec les autres dingues ? ❞ Un sourire cynique fendit les lèvres du sorcier. Ah ça, ils allaient bien en débattre, mais Ezra supposait clairement que la jeune lionne serait du même avis que lui... parce que si elle l'était pas, c'est qu'il ne la connaissait vraiment pas. ❝ J'ai vraiment pas capté le délire de ces savants fous en blouse blanche. Putain, on a des gueules d'expérience ? Ce sont tous des bons à rien... et puis qui leur dit que c'est pas un bien justement... ces patronus ? C'est pas en nous piquant pour essayer de nous les enlever qu'ils vont avancer ces crétins... ❞ Une serveuse arriva, interrompant le gryffondor dans sa lancée. Les deux élèves commandèrent alors sans se faire prier et une fois la demoiselle repartie, Ezra reprit. ❝ Ce sont tous des incapables au gouvernement. Ils savent même pas ce qu'ils font. Alors ils essayent de nous faire croire qu'ils maîtrisent la situation... mon cul oui ! ❞ Ezra parlait un peu fort, ne s'inquiétant guerre de qui pourrait l'entendre. Après tout, il ne cachait jamais ce qu'il pensait. Machinalement, il posa un doigt sur le museau de la petite belette blanche qui attendait avec grande hâte l'arrivée des boissons, n'écoutant pas un mot de ce que racontant son sorcier. Tout ce qui l'intéressait elle, c'était de picoler. Ezra s'était attaché a elle, il aimait leurs discussions, leurs disputes et nombreuses engueulades. Bon nombre de fois ils se seraient battus si cela ne les atteignaient pas respectivement. Mais il trouvait sa présence apaisante, ses conseils souvent avisés. Et aussi, la douceur de son petit museau... il aimait passer son doigt dessus, un geste doux qui le calmait toujours... Pandore grimaça, entendant cela dans l'esprit de son sorcier. ❝ C'est bon, remballe ta guimauve mec, je suis pas prête de me barrer. - Ferme la je t'ai rien demandé. ❞
© Starseed

A. Narcisse Hepburn a écrit:
« C’est peut-être moi qui ai un don en divination… Tu crois que je te vois pas venir de loin ? » Me redressant, mes sourcils s’haussaient tous les deux. Mon visage était tellement expressif lorsque tout allait bien. Rien n’allait bien, mais j’avais prise cette décision pour ce soir. « C’est… Vraiment…. La pire…. Mais ALORS la PIRE insulte que tu aurais pu me faire, Ezra ! Je suis… Vexée ! » Je faisais les gros yeux, croisant les bras et me laissait tomber un peu plus sur le canapé, dépitée. Faussement vexée. A moitié titiller. « Moi qui me pensais incompréhensible et aussi fatale que la femme de…. Euh… Laisse-moi réfléchir…  Godric Gryffondor» Un sourire narquois venait dévorer mes lèvres alors que je t’observais quelques instants, attendant. « Je suis sûre qu’il était gay… Probablement même avec Serpentard, ca expliquerait tellement de choses…. » Je fronçais un peu les sourcils, mes yeux glissant sur le plafond. Non, si je continuais à te regarder, je savais que j’allais finir par m’agacer. Je détestais te voir si… Renfermé. Mou. Lâche. Si… Passif. Parce qu’encore une fois, ces enfoirés de sang-purs allaient gagner. A cause de leurs idéologies sur le sang, leur fric… Leurs racines… J’avalais ma salive lentement, ma poitrine se soulevant dans ce souffle profond que je prenais. « J’ai un charme adapté à chaque nana, le coléreux fuck eyes, c’est pour toi. » Je tournais ma tête vers toi, un sourire aux lèvres en voyant te clin d’œil. « Je suis sûre que c’est vrai en plus… » Je riais un peu à mon tour, avant de plisser un peu les yeux « T’as vu ton cul, sous-merde ? »  Je te dévisageais avec l’un de ces regards qui signifiaient clairement de ne pas chercher un peu plus loin la merde… Sinon elle risquait de te tomber tout droit dessus. J’attrapais ta main, me levant pour partir avec toi.

Arrivés à la Tête du Sanglier, je me glissais sur un des tabourets à tes côtés, glissant mes bras sur le comptoir. Je tournais la tête vers toi, t’observant à la dérober. « Tu veux rire ? Jamais de la vie. » Je souriais, amusée, commandant mon verre entre deux de tes remarques acerbes. « Ce que je comprends pas, c’est ce qu’il y a dans notre sang pour les aider dans leur soit disant cause… En dirait une secte, sérieux. Pire que les mages noirs à ce rythme là, puisqu’ils auraient l’opinion publique de leur côté… »  Je laissais mon bras sur le comptoir, avant de me redresser soudainement à l’approche de mon verre. « Je suis d’accord oui… Mais ca fait un moment que le Ministère est dépassé… » Je tournais la tête vers toi, un petit sourire aux lèvres. « En parlant de ton cul d’ailleurs… » Mon air narquois s’intensifiait un peu plus, trouvant ton regard un instant. Mais tu étais ailleurs, perdu avec ton patronus probablement. La méduse était derrière, flottant autour de nous. Perdue, illuminée, preuve de mon bonne humeur et de mon manque de sérieux, elle veillait sur toi, sur moi, sur nous. Je n’ai jamais vraiment su si l’on s’appréciait ou pas… Mais peut-être que c’était la seule manière dont j’avais appris à aimer : rien. Le vide. Je vidais mon verre de quelques lentes gorgées, sans réellement m’en rendre compte. « Ca devient gênant, mec… » Je parlais de toi et de ton patronus, évidemment. « Vous voulez que je vous laisse, peut-être ? » Un léger sourire en quoi, je plaisantais à moitié, avant d’observer quelques sorciers si discrets au fond du bar. J’expirais lentement avant de souffler : « Sinon quoi de neuf… Ahaha…. » Je détourne le regard un instant, fronçant légèrement les sourcils. « Je crois que je suis en train de devenir jalouse… Ou tout simplement envieuse, mais ça, je le savais déjà… » J’haussais un sourcil avant de reposer mon regard sur toi. « Ouais, non, jalouse. » Je me taisais. Mon verre était plus intéressant. Je me confiais rarement sur ce genre de chose, j’étais plus forte pour boire, faire la con, danser, chanter ou t’embrasser, clairement. Le rire soignait tous les maux, les 400 coups tous les malheurs. Je t’observais un instant… Mon regard glissant sur les traits de ton visage. On était sorti pour te changer les idées pourtant la question me brûlait les lèvres. « Ta sale humeur a un rapport avec…. Ta disparition de la Saint Valentin, j’imagine ? » Je ne m’estime pas être une bonne amie. Suffit de voir à quel point mon meilleur ami me fuit au profit de mon… petit ami. Ils ont tout un monde étrange auquel je n’ai accès… Pourtant je pensais énormément à eux… Beaucoup trop même, pour mon propre bien. On était rien toi et moi, un étrange mélange d’un peu tout qui ne porte pas de nom. Et je n’en veux pas. Je suis fatiguée de devoir coller des étiquettes sur tout et n’importe quoi pour faire plaisir à cette société en carton. Mais je n’avais pas envie de faire semblant… Comme si je n’avais rien vu. Parce que je le vois. Et peut-être que tu ferais une connerie, que tu regretterais. Même si je n’étais utile que ce soir, pour cracher ta colère et boire pour oublier. On chantera dehors, on se baignera sous la lune, si c’est pour rire et oublier nos malheurs insignifiants rien qu’une soirée.

Ezra S. Blackbird a écrit:
I won't hold you back,
Let your anger rise
And we'll fly and we'll fall
and we'll burn
Narcisse ✧ Ezra
❝ Ca devient gênant, mec… ❞ Ezra revint subitement à la réalité. Il ôta son doigt du museau de la belette avant de tourner de grands yeux surpris vers la lionne qui le regardait d'un air moqueur. Le rouge et or esquissa un sourire. Avant qu'il n'ait put répondre, la serveuse arriva enfin. La belette se jeta sur la commande de son sorcier. Elle se hissa a l'aide de ses petites pattes avant le long du verre d'Ezra et trempa sa petite langue rose dans le breuvage. Une fois avoir but quelques lapées, le patronus se rassit sur le bar, satisfaite de s'être désaltérée. Ezra ne fit aucun commentaire, habitué à ce que Pandore prenne toujours ses aises ainsi. Il attrapa à son tour son verre et but une longue gorgée. ❝ Je crois que je suis en train de devenir jalouse… Ou tout simplement envieuse, mais ça, je le savais déjà… ❞ Le garçon écarquilla les yeux, ne comprenant pas vraiment de quoi sa camarade pouvait être jalouse. Pandore avait tourné la tête vers lui. Elle était surprise et avait elle aussi du mal à voir où Narcisse voulait en venir. Il se tourna vers la demoiselle arborant un air mutin. Le sorcier leva son doigt et vint l'appuyer sur le bout du nez de Narcisse. ❝ Fallait me le dire plus tôt Nana, si y'a que ça pour te faire plaisir... ❞ Il rit un peu, parfaitement détendu à présent. C'est bon, il passait à un autre disque le temps de la soirée ❝ Soit pas jalouse de Pan, elle le mérite pas. ❞ La belette lança un regard hautain aux sorcier avant de détourner son attention. Ezra eu un petit rire et Pandore ne put se retenir d'avantage. Elle rejoignit son sorcier dans ce rire amusé. Ezra se doutait bien que Narcisse n'était pas jalouse de son patronus. Mais tout cela l'amusait quelque peu. Il reprit une gorgée de son breuvage, restant à l'écoute de Narcisse et attendant d'en apprendre plus sur ce qu'elle voulait lui dévoiler. ❝ Ta sale humeur a un rapport avec…. Ta disparition de la Saint Valentin, j’imagine ? ❞ Ezra recracha sa gorgé, pris de court par sa camarade. Dans un réflexe, il mit ses mains devant sa bouche, les trempant totalement avec l'alcool qu'il venait de se cracher lui-même dessus. Eurk, il avait pas l'air malin. Du regard, il chercha une serviette ou quoi que ce soit pour s'essuyer les mains. Ce fut à cet instant que les yeux du lion se posèrent sur la petite boule de poils qu'était son patronus. Un sourire se dessina sur ses lèvres et avant que Pandore n'ait vu ou entendu venir quoi que ce soit, il s'essuyait déjà ses mains pleines d'alcool sur la belette. ❝ AAAAAH ! GROS DEGEULASSE !! ❞ Ezra ne put retenir son rire, essayant au passage de détourner l'attention. Pandore se planta devant lui, le foudroyant du regard. Furieuse de ce que son sorcier avait oser faire. Elle se vengerait. La belette se secoua dans tous les sens afin de se sécher du mieux qu'elle put.

Une fois plus ou moins propre, Pandore fixa son sorcier d'un oeil mauvais. Oh oui, elle se vengerait... elle ne savait pas encore comment mais Narcisse ferait déjà passer un mauvais quart d'heure à son sorcier, et ça déjà c'était royal pour elle. ❝ La demoiselle t'a posé une question espèce de vieux lourdeau. Tu ferais mieux de te dépêcher de lui répondre, elle attend. ❞ Ezra tourna la tête vers Narcisse et effectivement... elle attendait toujours une réponse. Ezra poussa un profond soupir, reposant son verre en même temps. Il réfléchit à ce qu'il allait lui dire... la vérité ou un vieux mensonge tout pourri... ou éluder le sujet tout simplement. Le lion prit une inspiration à présent, pesant chacune de ses paroles à venir. ❝ Non... pas vraiment. ❞ Bon... dans un sens, c'était pas faux. Ce qui le déprimait ne datait pas de la Saint Valentin. Ce jour là lui avait donner du baume au coeur dans un sens, mais le lendemain l'avait piétiné avec ce triste retour à la réalité. Il baissa le regard, n'osant croiser directement les yeux de Narcisse. Oh elle le verrait tout de suite que quelque chose ne tournait pas rond. Mais à se comporter ainsi, elle le voyait aussi. Et Ezra ne la connaissait que trop bien, elle ne lâcherait pas l'affaire tant qu'il n'aurait pas été honnête avec elle. ❝ Ça date d'avant. ❞ Ezra fit une pause, buvant quelques gorgées de son verre avant que Pandore ne revienne elle aussi y tremper sa langue. Et puis, il dut avaler de travers car il se mit à tousser et fut incapable d'ajouter un mot. Il toussa, à en cracher ses poumons. Peut-être que c'était un signe de la providence, peut-être que Merlin l'aidait à ne pas passer à table. Pandore leva la tête, regardant son sorcier s'époumoner en toussant. Elle grimpa sur son dos et sauta dessus du mieux qu'elle put... comme si ça allait aider à faire passer cette furieuse quinte de toux. Lorsque cela se calma enfin, Ezra but doucement par petite gorgée sa boisson afin de s'adoucir sa gorge à présent toute irritée. ❝ Ah désolé je sais pas ce qui m'a prit. On dirait un vieux poivrot. Et puis, je sais pas si la pimentine m'aiderait dans mon cas... c'est génial quand on est enrhumé à ce qu'il parait. Ça dégage le nez a une vitesse dingue. Jill m'en a passé l'autre... ... ...  ❞ Oups. Ezra s'arrêta en plein milieu de sa phrase. Bon cet idiot aurait put la finir tranquillement en fait. Ça ne changeait rien, il avait le droit de parler d'elle, elle n'était pas tabou. Mais maintenant qu'il avait fait un arrêt prononcé à ce point, Narcisse n'avait pas besoin d'être Sherlock Holmes pour comprendre qu'il y avait anguille sous roche... Quel idiot. Il s'agita soudainement sur sa chaise, cherchant une échappatoire. Il voulut se lever mais dans un instant de maladresse, Ezra trébucha et tomba lourdement de son tabouret. Un vieux réflexe le fit s'accrocher l'espace d'une seconde au patronus de Narcisse qui flottait derrière elle. Mais à peine se fut-il rendut compte de sa bêtise qu'il écarta les doigts pour finir de se retrouver étaler par terre, comme une crêpe. La, allongé sur le sol, Ezra avait une tout autre vision des choses. N'avait-ils pas un peut sur-réagit ? Là il était cramé, c'était certain. Quel idiot. Il se redressa sous le regard amusé et moqueur de Pandore et revint s'asseoir sans un mot sur son tabouret. ❝ Je suis naze hein ? Quand il s'agit de cacher quelque chose...❞ Le regard fixé sur ses mains qui tenaient son verre, Ezra n'osait plus croiser les yeux de la lionne. ❝ Ça s'est tant remarqué qu'on a fait le mur ? ❞ Pauvre Ezra, il pouvait faire une croix sur une carrière d'agent secret, décidement, c'était pas pour lui. Mais il ne savait pas ce que Narcisse savait déjà... il savait bien qu'il pouvait faire confiance à la demoiselle. Mais déjà que parler de tout ça à Greer avait relevé d'un gigantesque challenge, qu'en serait-il lorsqu'il en parlerait à quelqu'un d'autre ?
© Starseed

A. Narcisse Hepburn a écrit:
« Fallait me le dire plus tôt Nana, si y a que ça pour te faire plaisir… » J’haussais un sourcil, me redressant à peine en t’entendant. Ton rire me fit du bien, mais lorsque tu viens toucher le bout de mon nez, j’échappais un rire, éloignant ta main. « T’es vraiment trop con… » Ca m’apprendra à dire un truc censé. Probablement que toi, comme les autres, étaient bien trop habitués à ce que je ne sois jamais sérieuse, toujours de bonne humeur… Sauf lorsque je disparais.

Ma question eut un drôle d’effet. Je me redressais brusquement lorsque tu recrachas ta gorgée. J’éclatais de rire un peu plus franchement, observant la drôle de scène qui se déroulait sous mes yeux. Toi, choqué, toi qui t’essuie les mains sur ton patronus et je fronce un peu les sourcils. Tu te croyais si discret que ça, alors ?  « Non… Pas vraiment. » Et tu fuyais mon regard. C’était méprisable. Il était passé où le fier et assuré Ezra ? Complètement bousillé par cette sang-pure… Septique je t’observais, sans rien dire. Je te laissais faire, t’enfoncer toujours un peu plus. Le sujet semblait plus que sensible. Alors je vidais mon verre, te laissant t’étouffer… Ou te stopper soudainement dans ta phrase, au dit prénom. Jill. Jill Peverell. Comme si tu avais une seule chance de pouvoir conclure quoi que ce soit avec elle. L’une des lignées les plus anciennes de sorciers.

Je te vis basculer et me relevais avant de te tendre la main pour t’aider à te redresser, de plus en plus soucieuse de ton état. Une légère moue sur les lèvres avant de revenir m’asseoir à mon tour. « Ca s’est tant remarqué qu’on à fait le mur ? » J’avalais ma salive laissant le silence retomber. J’haussais les épaules : « C'est-à-dire, que tous les dortoirs sont au courant… Vous avez pas été super discret la dernière fois… » J’haussais un sourcil. C’était le seul avantage que vous aviez à être dans la même maison, non ? C’était tout une pratique accablante pour rejoindre ou avoir de l’intimité avec Lesath. « C’est de l’humour. Mais ça fait un moment que je vous avais grillé de toute manière. » Je me taisais un instant, me mordillant la lèvre inférieure avant de réclamer un nouveau verre. J’observais la meduse qui flottait autour de nous avant d’ajouter : « Parce que si vous vous pensiez discrets, c’est cramé. Entre toi qui la bouffe des yeux et elle qui évite soigneusement de t’observer en public… C’est d’un ridicule. » Et je ne mâcherais pas mes mots parce que tu n’es pas bien. Jill Peverell avait toujours était spéciale… Au dessus de tout, probablement. D’une manière différente de Charlie De Breteuil. Cette manière de se croire n’importe où chez elle, à reprendre les personnes sur des choses où elle pourrait simplement fermer sa bouche. Et puis tous ces mensonges… Ces familles qui prônaient le sang pur n’étaient que d’hypocrites. Devions-nous compter le nombre de couple clandestin dans le genre de Poudlard ? C’était toujours les mêmes problèmes, la même histoire, répétée inlassablement. « Jill est dans mon dortoir. Elle a étrangement disparu, sans nous parler de la splendeur de son week-end… T’inquiètes pas que lorsqu’elle est partie à Paris, l’univers entier était au courant. Et ce même week-end-là, on était censé sortir prendre un verre. » Je laissais mon regard couler sur toi. « Elle en vaut pas la peine, sérieusement, que tu te foutes dans un état pareil, Ezra… » Je fronçais les sourcils. C’était le pire endroit choisi pour parler de cette bécasse, de tes problèmes. Tout finirait par se savoir. « Plus vite tu t’en remettras, plus vite ca sera mieux pour vous. Parce que le jour où une famille pareille cautionnera que leur fille touche un né-moldu…. » Un sourire amusé se glissait sur mes lèvres. « Puis, paraît qu’à nos âges ont ne vit quasiment que des amourettes. T’en trouvera une autre avec le bon sang… » Je levais les yeux au ciel. C’était tellement ironique et sarcastique dans ma bouche. « Que des conneries… » Ces histoires de sang… Cette magie à préserver… Cette sous-race que nous étions… Cela me donnait envie de vomir. Cela me donnait des envies de violences. Et ta Jill, elle était dans le même sac. Hypocrite jusqu’au bout des ongles. Parce que leurs vies et leurs petits conforts de merde étaient plus importants que le reste…  Ils avaient tout à perdre, contrairement à d’autre.

Ezra S. Blackbird a écrit:
I won't hold you back,
Let your anger rise
And we'll fly and we'll fall
and we'll burn
Narcisse ✧ Ezra
❝ C'est-à-dire, que tous les dortoirs sont au courant… Vous avez pas été super discret la dernière fois… ❞ Ezra faillit s'étrangler sous la surprise. Ses yeux, telles deux grosses billes, fixaient Narcisse. Alors certes, il savait bien qu'il ne maitrisait ni l'art ni la manière d'un véritable agent secret, mais de là à dire que tous les dortoirs étaient au courant de leur escapade. A quoi s'attendait-il aussi ? Il avait espéré que dans l'effervescence de la soirée, cela soit passer inaperçu. Il se mettait le doigt dans l'oeil, jusqu'au coude. Pandore elle, ricanait, se moquant de son sorcier, s'amusant de son air hébété. Et puis Narcisse revint sur ses mots et Ezra poussa un soupir de semi-soulagement. Mais son regard se durcit, n'appréciant pas le jugement que Narcisse portait à présent sur eux. Ils étaient ridicule, non ça il n'aimait pas l'entendre. Il n'était pas ridicule, peut-être un peu abruti par ces sentiments tout nouveau pour lui, mais Jill comme lui n'étaient pas ridicule. Ezra ne dit rien, écoutant la suite. Il fixa la lionne et à mesure qu'elle parlait, il se braquait d'avantage. ❝  T’inquiètes pas que lorsqu’elle est partie à Paris, l’univers entier était au courant.  ❞ Pour la seconde fois, Ezra manqua de peu de s'étrangler. Quelle escapade à Paris ? C'était quoi ce délire ? Pourquoi personne ne lui avait parlé de ça ? Et puis, qu'est-ce qu'elle était allée foutre à Paris ? Et avec qui surtout hein ?! Avec qui ?? Alors il interrompit la lionne, exigeant des explications.  ❝ De quoi tu me parles ? Quelle sortie à Paris ?! ❞ Ezra eu une très désagréable sensation au coeur de sa poitrine. Quelque chose se tordait en lui. Il ne pouvait rien exiger de Jill, absolument rien. Il avait lui-même émit le souhait de prendre de la distance. Mais un monstre de jalousie le dévorait lentement. Mille et un scénarios se dessinaient dans son esprit, imaginant la demoiselle en charmante compagnie dans cette ville réputée pour son romantisme. Putain. Qu'est-ce qu'elle était allé foutre là-bas ? Et puis, avec qui s'était-elle échappée ? Il serrait les dents, fermant ses poings, ayant le sentiment d'avoir été trompé, bafoué. Mais après tout, elle ne lui avait rien promis. Et lui même n'était pas irréprochable et blanc comme neige. Et Narcisse continua, déplorant leur relation. Ezra s'agaça, n'appréciant pas ce qu'il entendait. Bien sûr qu'à ses yeux Jill en valait amplement la peine. ❝  Qu'est-ce que t'en sais ? Jill est une fille super. C'est pas parce qu'on a une famille de merde qu'on doit être jugé juste la dessus. ❞ Le lion attrapa son verre et en vida le contenu dans sa bouche. Il fit ensuite signe à la serveuse qu'elle lui apporte la même chose. Tout cela l'agaçait, ce jugement que Narcisse portait. Il ne voulait pas entendre ça. Bien sûr qu'il se résignait lui-même à abandonner tout espoir, mais l'entendre de la bouche de quelqu'un d'autre lui écorchait le coeur à vif. ❝ Et puis est-ce que je te dis moi, avec qui tu ferais mieux de trainer ? Tu ferais mieux de te mêler de ta propre merde avant de vouloir patauger dans celle des autres. ❞ Il montrait à présent de réels signes d'agacement. Pandore ne connaissait son sorcier que très bien. Son sang chaud commençait à bouillonner. Cela faisait des mois qu'il s'était laissé porté, ne réagissant plus, laissant les évènements couler sur lui. Et enfin, elle commençait à le retrouver. Un sourire d'excitation illumina le visage du patronus. Son Ezra, celui qui se battait, celui qui ouvrait sa gueule, celui qui ne se laissait pas faire. Il était là, il arrivait... Il avait tout encaissé sans broncher pendant si longtemps, Narcisse avait intérêt à se tenir prête parce que l'explosion promettait d'être spectaculaire. ❝ Alors t'es mignonne, mais tes conseils pourris tu te les garde pour toi. Je m'en bat complètement de ton avis et t'as pas à juger les autres. ❞ Il soupira si fort que des flammes auraient put sortir de ses narines. Il attrapa son nouveau verre et en but une gorgée. Il appréciait Narcisse, vraiment, mais il n'avait jamais peur de s'emporter face a elle, elle était bien assez forte pour se défendre et assumer tout ça. C'était sans doutes quelque chose que le lion appréciait chez la sorcière. Il n'avait pas à prendre de gants, à peser ses mots, à mesurer ses coups, Narcisse était tout à fait capable de lui rendre la monnaie de sa pièce. Pas la peine d'avoir peur pour elle. ❝ Ce qui se passe entre elle et moi ne concerne personne d'autre... et certainement pas toi, tu n'as pas a porter de jugement de valeur sur notre relation. ❞ Il était fâché c'est bon. Il s'énervait presque pour un rien aussi, mais ça faisait tellement longtemps qu'il n'avait pas gueulé aussi, ça lui faisait du bien. Ses cordes vocales étaient au repos depuis bien trop longtemps, fallait remettre les machines en route là. Mais une fois qu'il était lancé, difficile de l'arrêter. Même si lui-même venait à se rendre compte qu'il allait un peu trop loin, une fois que c'était parti, il ne fallait pas espérer le calmer avec autant de facilité qu'on avait put en avoir pour l'énerver et le mettre dans cet état là. Pandore de son côté rayonnait, elle n'en pouvait plus de traîner derrière elle un sorcier abattu. Même s'il gueulait souvent pour rien, comme ça pouvait lui faire plaisir de le voir s'énerver. Elle avait presque cru qu'il était foutu, comme lobotomisé par la dure réalité. Ouf, Ezra était toujours là, et Narcisse avait su le retrouver. Un bon coup de pied au cul et c'est reparti !
© Starseed

A. Narcisse Hepburn a écrit:
« De quoi tu me parles ? Quelle sortie à Paris ?! » Je me redressais un peu, relâchant mon verre. Je n’aimais pas ta manière de me parler soudainement et je te dévisageais lentement. A croire que je n’avais que ça à foutre, te mentir dans la face pour une nana qui n’en valait pas la peine. J’haussais les épaules : ce ne sont pas mes problèmes, ni mes oignons. « Elle est partie à Paris un week-end avec un certain Arseni…  J’en sais rien moi, j’suis pas sa secrétaire. » Je fronçais les sourcils avant d’échapper un soupire amer. Je vidais un peu plus mon verre et reposais mon attention sur toi. La mâchoire crispée, les poings serrés… Tous les signes qui me conduisaient à croire que j’étais censée descendre d’un ton avec toi. Mais j’en étais incapable… Pourquoi je fermerai ma gueule, au juste ? Juste pour te faire plaisir ? Te laisser te complaire dans ton petit malheur de merde ? J’imagine que tu fonctionnes comme moi : une véritable huître qui se torture l’esprit un long moment avant de sortir la tête des eaux, prêt à reconquérir le monde. Mais si j’étais seule, c’est parce que je l’ai toujours été, je n’avais appris aucune autre manière à résoudre mes problèmes si ce n’est par moi-même, serrer les dents et continuer d’avancer. Quant bien même une personne pourrait venir, je ne savais pas parler. Je n’avais pas appris à parler de ce qui se tramait dans mon esprit. Et là, présentement, mes trippes grouillaient. Je sentais l’impatience me prendre et l’agacement. « Qu’est-ce que t’en sais ? Jill est une fille super. C’est pas parce qu’on a une famille de merde qu’on doit être jugé juste là-dessus. » J’échappais un soupir, si bruyant. Mais entends le, déguste-le, fais-le moi ravaler si cela te chantes, mais il est là, si insolant et puéril. « C’est intéressant comment ton discours change soudainement… Juste parce qu’on parle de la famille de celle que t’as baisé. » Et je n’appelais pas une fille super lorsque l’on a un égo surdimensionné qui passe la majeure partie de son temps à critiquer les personnes qui l’entourent. J’expirais lentement, terminant mon verre. Tu avais raison, tu n’aurais pas dû venir. Tu allais simplement me ruiner le moral, cette soirée allait mal finir. « Et puis est-ce que je te dis, moi, avec qui tu ferais mieux de trainer ? Tu ferais mieux de te mêler de ta propre merde avant de vouloir patauger dans celle des autres. » Vexée, j’en sentais un pincement à mon cœur. Cela m’apprendra à m’attacher à des petits cons de ton genre. A essayer de te faire sortir de ta grisaille… Ok, j’avais peut-être pas les mots qu’il fallait, j’étais peut-être trop conne pour comprendre, mais t’entendre dire ça, m’énervais vraiment. Comme si, comme d’habitude, il n’y avait aucune valeur. Que de vent, que de la merde. Juste de l’alcool et du bon temps. Et cela aurait du toujours se résumer à cela. Sans ces discussions. « Désolée d’avoir un minimum d’estime pour le connard que tu es. » Cassant, je te fixais alors que je me redressais. Inconsciente que mon aura surnaturelle se réveillait, si dangereuse et pressante. Elle te touchait probablement, te caressait sans délicatesse. Elle ne faisait que t’empoigner… Pas pour te plaire non, mais peut-être te dégoûter un peu plus, te faire peur. Douce horreur qu’est le pouvoir de ces vélanes…. « Alors t’es mignonne, mais tes conseils pourris tu te les garde pour toi. Je m’en bats complètement de ton avis, t’as pas à juger les autres. » J’avalais ma salive, ne répondant rien. Probablement que les années passées aux côtés de Lesath et Aristide m’avait appris à retenir mes insultes gratuites, mes coups rageurs. J’étais figée, la mâchoire serrée moi aussi. « Très bien. Alors continue à faire ton dépressif, puisque visiblement tu te complais dans ta merde. Je me garderai bien de t’en sortir la prochaine fois. » Je me levais, attrapant mon sac après avoir terminé mon verre. Tu m’énervais à un point incompréhensible. L’idée que tu sois si aveugle, si enlisé dans ces conneries me tuait. Tu t’énervais mais ce n’était plus vraiment toi à mes yeux. Je reposais mon regard sur toi en t’entendait. Je m’approchais alors, sifflant tout bas entre mes dents serrées, mes doigts repoussant un instant ton épaule, pour ponctuer certains mots, ou tenter de te réveiller. « Sauf que t’as tord, Ezra. Ce qui se passe entre vous, concerne aussi sa famille et tes proches. Tu sais très bien que certaine famille sont prêtes à TOUT pour écarter la chose que tu représentes… Et tu crois vraiment que la famille sang-pur la plus ancienne de Grande-Bretagne, l’est restée en abandonnant simplement leurs héritiers face à des gens comme nous ?! » Je fronçais les sourcils. Est-ce qu’elle t’aimait seulement ? Est-ce que tu n’étais pas un simple passe-temps, un exutoire, là où elle n’avait pas envie d’affronter une toute autre réalité ? « Tu comptes faire quoi ? Te barrer avec elle et vivre dans un cottage perdu dans le Texas ? Ils vous retrouveront n’importe où. Et si elle t’aime vraiment, Ezra, tu seras sa première faiblesse, la première chose qu’ils menaceront. » Comment pouvais-tu t’accrocher d’une telle manière ? Pourquoi Aristide était si proche de deux né-moldus ? Tant de questions qui s’imposaient soudainement à mon esprit. Je glissais mon sac sur mon épaule avant de me redressais. Je te dévisageais un instant, avant de cracher mes derniers mots : « Heureuse de t’avoir connue. »
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MessageSujet: Re: I won't hold you back, Let your anger rise   I won't hold you back, Let your anger rise EmptyVen 2 Sep - 18:03


Ezra S. Blackbird a écrit:
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Narcisse ✧ Ezra
Le lion se mordait la langue, retenant sa jalousie. Il avait envie d'exploser, jamais il ne se serait douté avoir une réaction si vive en apprenant que la douce Jill partait en escapade sans lui en toucher le moindre mot. Elle ne lui devait rien, ils étaient très loin d'être en couple. Mais il fulminait de rage. Un certain Arseni ? La respiration d'Ezra se faisait plus forte, l'énervement montait. C'était quand même pas avec son ex qu'elle était allée faire son escapade romantique ? Qu'est-ce que ce type était allé foutre à Paris avec Jill ?! C'était même pas son fiancé ! Alors oui, la jeune femme ne pouvait fréquenter Ezra parce qu'il était né moldu, mais en fait, il ne lui avait pas fallu longtemps pour le remplacer. Ezra bouillonnait. D'horribles images lui apparurent alors à l'esprit, imaginant sa dulcinée au bras d'un autre type, sa baladant main dans la main dans les grands parcs de la ville lumière, en plein ébat dans un luxueux hôtel qu'il aurait put lui offrir, savourant la nuit ensemble. Il eut un haut le coeur, écoeuré par ces pensées. Cela le rendait malade, il devait trouver Jill, il devait découvrir la vérité. La fureur le gagnait à ce propos, dévoré par un monstre de jalousie qui grandissant en son coeur, se nourrissant de toutes ces craintes qui germaient à présent dans son esprit. Il ne pouvait exploser ici, et surtout pas pour ça. Cela ferait trop plaisir à Narcisse en lui donnant raison. Non, Ezra devait attendre, il devait attendre de pouvoir demander des explications à la jolie blonde avant de tout casser partout. Chaque chose en son temps.

Le coeur du lion rata un bon lorsque Narcisse repris, posant ses mots avec choix. Le sang d'Ezra ne fit qu'un tour alors qu'il lançait un regard à présent furieux, à la lionne. Il était entier Ezra et ne dissimulait pas ses sentiments. ❝ ...de celle que t’as baisé. ❞ Ezra serra son poing. Il ne supportait pas qu'on parle de Jill ainsi... même si ce n'était qu'une façon de dire les choses, certes un peu trop abrupt, sous entendant que ce n'était rien de plus. ❝ Wow ! Tu te calme direct et tu parles pas d'elle comme ça ! ❞ Mais elle avait été tellement plus pour lui, qu'il ne supportait d'entendre leur relation réduite à leurs ébats. ❝ Désolée d’avoir un minimum d’estime pour le connard que tu es. ❞ Ezra leva les yeux au ciel. Putain, il allait devenir dingue. Il attrapa son verre et but une grosse gorgée, tachant de rester calme face aux piques de la jeune femme. Mais il n'y parvenait pas. Il sentit son pouls s'accélérer. Le connard qu'il était était mécontent d'entendre ces mots, surtout sortis de sa bouche, et encore plus alors qu'ils abordaient ce sujet si délicat à ces yeux. Mais Ezra avait ce défaut, dès qu'on lui parle de sentiments, de personnes qu'il apprécie plus qu'il ne veut bien l'admettre, il s'énerve. Sa façon à lui d'esquiver le combat.  ❝ Tu peux parler ma vieille, mais toi aussi tu la fais très bien ta dépréssive ! Pauvre Narcisse, personne ne t'aime, regarde comme tu te comporte aussi c'est pas étonnant ! Je t'ai rien demandé et tu me casse les couilles comme si je te devais la vie. ❞  Il regarda la jeune femme se lever. Elle revint vers lui, siffler une dure réalité. Ce qu'elle lui décrivit fini par le faire sortir des ses gonds. Il se tourna vers elle, les traits tirés par une colère qu'il gardait en lui depuis bien trop longtemps. Il se leva à son tour pour s'approcher d'elle et ne pas la laisser filer ainsi. Non, il ne pouvait pas la laisser gagner, trop énervé, trop fier pour une telle défaite. ❝ Qu'est-ce que t'en sais putain ?! C'est pas parce qu'on naît dans une famille qu'on peut pas les envoyer au diable et faire sa propre vie ! ❞ Et puis d'une certaine façon, Ezra savait de quoi il parlait. Il cherchait chaque jour à se prouver qu'il n'était pas comme son père, qu'il pouvait se démarquer de lui. Et qu'il ne reproduirait pas ses erreurs. Jill avait le droit a sa propre vie, à ses propres choix. Et même si elle choisirait quelqu'un d'autre... comme Arseni par exemple, pour l'épauler dans son entreprise, Ezra lui souhaiterait tout le bonheur du monde, tant qu'il la savait libre. C'était donc ça l'amour ? Sacrifier ce qu'on possède et même ce que l'on a pas au profit du bonheur de l'autre ? Tout mettre entre parenthèse, tout sacrifier... même ses amis ? Ezra le faisait si bien, à s'engueuler avec Narcisse a ce sujet. Bien sûr qu'ils avaient l'habitude des accrochages mais jamais encore cela n'avait concerné une demoiselle... Et Ezra était vraiment énervé, il voulait rabattre le caquet de la lionne, lui clouer le bec pour plus qu'elle parle ainsi de sa Jill. ❝ Oh, mais excuse moi, tu ne sais sans doutes même pas de quoi je parle ... se démarquer de sa famille tout ça... ❞ Il la défia du regard. Ne supportant pas le jugement de valeur qu'elle portait sur elle, sur lui, sur eux. Il attaquait, sèchement, durement. Tant pis, c'était dit, Ezra était lancé, furieux comme il était, maintenant il ne pouvait plus s'arrêter. Il déversait sur elle une colère qui était en fait adressé à bien d'autres gens. Mais la jeune femme avait eu la mauvaise idée de se dresser contre lui, sur ce sujet là.  ❝ T'as qu'à écrire un bouquin si t'es si experte dans le domaine ! Je te donne le titre " Les conseils de la vieille Nympho des rouges vous éclairent sur vos relations foutues." Best seller, tu peux me croire. ❞ Ezra fixa la lionne, certes il poussait un peu le bouchon lui aussi, mais elle l'avait sacrément enfoncé avec cela et il n'avait put se retenir. Il lui sourit, d'un sourire mauvais, moqueur, agaçant.
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A. Narcisse Hepburn a écrit:
« Tu peux parler ma vieille, mais toi aussi tu la fais très bien la dépressive ! » J’avalais ma salive, te fixant sans rien dire. Un sourire amusé, presque mauvais se glissait sur mes lèvres. « Pauvre Narcisse, personne ne t’aime, regarde comme tu te comporte aussi c’est pas étonnant ! » Mais ça, ca fait mal. Alors j’avais raison. C’est moi le problème avec Aristide et Lesath ? C’est moi qui suis de trop ? Pas comme il faut, trop excessive, trop tout, mais pas assez bien. Je serrais les dents, piquée à vif. Ils me mentaient alors ? Genre vraiment ? Juste pour m’éloigner petit à petit, pour creuser l’espace entre nous ? « Je t’ai rien demandé et tu me casse les couilles comme si je te devais la vie. » Je fronçais un peu les sourcils et sifflais : « J’ai jamais dis ça, Ezra. » Froide. Parce que tu m’énervais. J’inspirais lentement et regardais ailleurs un instant. La hyène était à côté de moi et te fixais étrangement. Elle n’était ni commode, ni agréable. Elle me poussait toujours au pire.  « Dehors les gosses. » Je relevais la tête en entendant le tavernier. Il avait bien raison. Peut-être qu’il commençait à trop bien nous connaître. Mon regard s’assombrissait, mon aura aussi. J’effleurais ta personne. Tu fulminais, t’étais prêt à éclater. Je sortais quelques pièces pour payer ma consommation, avant de sortir du bar. Je t’entendais derrière moi. Je m’arrêtais dehors, sortant mon paquet de cigarette. Nerveuse. « Qu’est-ce que t’en sais putain ?! C’est pas parce qu’on naît dans une famille qu’on peut pas les envoyer au diable et faire sa propre vie ! » Je fronçais les sourcils et te dévisageais comme si tu venais de dire la plus grosse connerie de ta vie. « Mais putain ! Tu vis dans quel monde Ezra !? Tu dis que de la merde là ! C’est une PEVERELL ! Elle est peut-être adorable avec toi, mais tu crois que son père le sera ? Qu’on la laissera faire, simplement ? Qu’elle a juste à dire qu’elle t’aime et qu’elle s’arrête là pour partir !? » J’en revenais pas. Je t’observais, inquiète probablement qu’il t’arrive un malheur. Ou à elle. Ou les deux. Cela serait le pire. « Si ca serait si simple, ces endoctrinés passeraient pas leur temps à nous remettre à notre sous-disant place, Ezra. » J’inspirais pour me calmer. Si je bougeais, ne t’observais pas pour allumer la cigarette coincée entre mes lèvres, le zippo porté à mon visage, ce n’était pas le cas de mon patronus. La hyène massive te fixait. On l’entendait respirer, et faire claquer sa mâchoire désarticulée parfois. Elle me filait les jetons quand elle était comme ça.

« Oh, mais excuse-moi, tu ne sais sans doute même pas de quoi je parle… Se démarquer de sa famille, tout ça… » J’expire la fumée lentement. Mais je me figeais. Je te fixais, aucun sourire aux lèvres. Je te dévisageais, toi avec ton petit air de connard présomptueux, plein de défi. Je fronçais un peu mes sourcils, m’approchant un peu de toi. « Ca t’amuses ? » T’étais vraiment un enfoiré. Oser me parler de ça. Alors que t’étais peut-être la seule personne au courant, parce que j’en avais parlé un soir où nous avions trop bu. Juste une ou deux phrases. Sans raison. Juste une tourmente. Et tu me balançais ça à la gueule… Mais t’étais qui, toi ? Un petit con qui était prêt à déverser sa frustration sur tout le monde ? J’ai peut-être pas eu une famille comme tu l’entends, mais au moins y avait des gens autour de moi. J’ai découvert des valeurs différentes aux tiennes. J’ai découvert les valeurs de la vie. Et je t’emmerde toi et tes préjugés de merde. J’aurais pu finir là bas toute ma vie, si je n’avais pas pris des choix. Mais c’est différent.

« Je te donne le titre : Les conseils de la vieille nympho des rouges vous éclairent sur vos relations foutues. Best seller tu peux me croire. » Mon sourire s’agrandissait un peu plus, en voyant le tien. Je ne sais pas pourquoi tu cherchais à m’énerver, mais t’y arrivais beaucoup trop facile. Le coup partit tout seul : mon poing vint s’abattre sur ta mâchoire avec violence, ma cigarette tombant au sol. Je profitais de la surprise pour venir te cracher, littéralement, au visage. Le regard planté dans le tien, j’articulais en appuyant sur chacune de mes syllabes : « Va te faire foutre. » Je sentais le sang pulser sous mes doigts. Si tu croyais que je croyais comme une fille, c’était faux. J’ai appris à courir dans la rue… A voler, et à me battre aussi. Contre des enculés de la pire espèce. Moi, qui ait tant de mal à m’attacher aux gens et à leur faire confiance… Et t’en profitais jusqu’au bout, à appuyer là où cela me faisait mal. « Mais frappe-moi si ca te fait plaisir, petite fiotte ! Mais ca changera RIEN à TA MERDE. » Je viendrais plus te faire chier. Mais je dois pas être une grande perte. Comme d’habitude. Si tu m’écoutais, parfois… Au lieu d’approcher ces gonades sur pattes… T’ouvriras les yeux tout seul. Peut-être que t’as raison, peut-être que toi et Jill, vous finirez tranquilles et heureux ensemble. Et je n’aurais été qu’une mauvaise langue à la con. Mais peut-être qu’elle te fera encore un peu plus et j’aurais eu malheureusement raison. Et peut-être que tu seras juste un peu plus seul à ce jour là.

Ezra S. Blackbird a écrit:
I won't hold you back,
Let your anger rise
And we'll fly and we'll fall
and we'll burn
Narcisse ✧ Ezra
C'est bon, Ezra Blackbird tel qu'on le connaissait était de retour. De retour avec toute sa connerie. A s'énerver pour un rien, prendre la mouche et se montrer agressif pour les pires conneries. Narcisse avait cherché à le ramener à lui, pas de doutes elle avait réussit. Pandore fixait son sorcier d'un air presque blasée, elle avait trop l'habitude et voyait que Narcisse fonçait droit de le mur. A ce stade il était impossible de raisonner le lion qui n'en faisait qu'à sa tête. Parce qu'il était con parfois (même souvent) et était tellement buté. Déjà, il y avait une règle d'or a observer avec le rouge et or, ne jamais venir lui parler de sentiments, d'attachement... et Narcisse s'était aventurer sur ce terrain, pire, elle avait osé lui dire ce qu'elle pensait. Mais elle était comme ça elle aussi très franche et sincère. Et les pensées de la jeune femme avait fortement déplu au lion. Il n'aimait pas qu'on se permette de lui donner des conseils, mais en plus si cela concernait sa gestion de sa vie sentimentale, c'était encore pire ! Il était impensable, même pour Pandore son propre patronus d'aborder le sujet Peverell avec le garçon. Il ne voulait pas en parler, reniant l'intérêt qu'il pouvait porter à cela. Il préférait se mentir à lui-même, porter des oeillères mais ne pas avoir à se poser des questions de ce genre. Se sentant attaqué, agressé, il ne pouvait se retenir d'attaquer sa propre amie. Il voulait qu'elle s'arrête, qu'elle se taise, qu'elle cesse de lui parler de Jill Peverell. Il ne pouvait s'empêcher de sur-enchérir allant jusqu'à devenir déplacé et blessant pour la jeune femme. Mais il n'allait pas s'en excuser, beaucoup trop fier pour cela. Et visiblement, ça ne suffisait pas car la lionne ne se laissait pas faire elle non plus. La jeune femme assainit un coup de poing dans la mâchoire du lion qu'il n'avait pas vu venir. La fraîcheur du soir ne suffisait pas à éteindre le feu qui s'était embrasé au fond des yeux du rouge et or. Le lion dévisagea la sorcière, il ne s'était pas attendu à cela, c'est qu'elle en avait de la force cette jeune femme. Il sentait alors l'adrénaline monter en lui, l'envie furieuse d'éclater. Mais il ne voulait pas accorder ce plaisir à la jeune femme. Comme sa mère se plaisait à lui rappeler "La violence est le dernier refuge de l'incompétence." Alors dans sa grande connerie, il ne put s'empêcher de se montrer une fois de plus arrogant. C'était bien la démonstration qu'il était énervé. ❝ Je te donnerais pas ce plaisir Hepburn, après on dira que je frappe même les faibles. ❞ Pandore soupira, presque exaspéré par son sorcier. Mais il était sanguin, c'était comme ça. Tout le monde le savait. Il perdait très vite, trop vite patience et cela jouait à ses dépends. Et puis il était beaucoup trop absorbé par sa colère que la panthère savait bien qu'elle ne pouvait le résonner à ce stade là. Et puis, il était gonflé par sa fierté mal placée. ❝ C'est bon t'as fini ? ❞ Il la défia du regard. Cela ne l'importait pas vraiment que Narcisse approuve ou non ses choix de vie. Après tout, très peu d'avis comptaient à ses yeux. Il ne réalisait pas vraiment que ce qui l'énervait dans tout ça, c'était qu'au fond de lui, il se l'était déjà dit, tout ce que lui déballait Narcisse. Ce n'était pas pour autant qu'il allait lui céder du terrain, au contraire. La rouge et or n'était certainement pas disposé à admettre qu'il l'avait pensé lui aussi. Non, plutôt se couper la langue que d'avouer cela à la jeune femme. Il ne voulait pas la laisser gagner mais y avait-il seulement de quoi se battre ? Ce n'était pas vraiment une bataille juste à mener. Tout du moins, le réel adversaire dans tout cela n'était certainement pas Narcisse. Elle avait juste eu le mauvais timing pour lui en parler. Il était trop tôt ou trop tard pour le garçon et il n'était pas disposé à entendre ses paroles.

Le rouge et or s'écarta d'un pas de la demoiselle. Il la jaugea un instant le regard toujours aussi froid et dur. ❝ J'en ai rien à foutre de ce que tu penses. Comme tu le dis, c'est MA merde, par définition, ça ne te concerne pas. ❞ Il souffla un instant, tachant de gérer au mieux la rage qu'il éprouvait au fond de lui. ❝ Je te remercie de tes conseils et je me les fout bien où tu penses. Et puis qu'est-ce que t'y connais toi là dedans ? ❞ Cette fois, le soupire que poussa Pandore attira l'attention du sorcier. ❝ Si vous continuez comme ça, cette histoire va mal finir. ❞ Le lion ne répondit pas à la panthère, reportant son attention sur Narcisse. ❝ Tu dois pas avoir de tels problèmes avec Lesath. C'est sûr que lui ou toi n'a pas à se planquer pour pouvoir retrouver l'autre.  ❞ Le lion poussa un soupir, regardant un instant ailleurs. Il se sentait étouffer car malgré lui, les paroles de Narcisse avaient un impact sur lui. Il ne cessait de se demander qu'est-ce que cette présumée sortie à Paris signifiait. Mais il tentait de chasser cela de son esprit, se concentrant sur sa confrontation actuelle. ❝ Je m'en fous que ça plaise pas au gens, j'en ai rien à foutre de ton avis aussi, parce que ça n'engage que moi et je ne te laisserais pas me dire ce que je dois faire. ❞
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