Chocolate Rain
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 L'homme qui tombe, rien ne lui permet de sentir qu'il touche le fond

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Chocolate Rain
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Chocolate Rain


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MessageSujet: L'homme qui tombe, rien ne lui permet de sentir qu'il touche le fond   L'homme qui tombe, rien ne lui permet de sentir qu'il touche le fond EmptyLun 11 Sep - 22:55

La douleur c'est peut-être ça : une façon permanente d'être déraciné de l'immédiat. ✧ « Pardonne moi   »  Et son coeur tambourina un peu plus fort dans sa poitrine, lui arrachant même une grimace. C'était tout, il ne comprenait pas. Avait-elle envie qu'il ouvre les yeux en même temps ? Elle n'était plus sûre de rien. En fait elle n'était même plus sûre de ce qu'elle ressentais. Tout se mélangeait, tout était confus. Elle était presque déçue mais n'en laissa rien paraître.
Faisant de nouveau face au jaune et noir, elle ne parvenait à le fuir, retenue par tout son corps qui s'opposait à sa tête. Son naturel revenait au galop, il était temps de sortir la tête de l'eau, et d'affronter ses problèmes. Il était grand temps aussi d'être honnête avec elle-même, et avec lui aussi.

❝ Te pardonner de quoi Archi ? ❞ Sa voix s'était adoucie, elle se surprit elle-même de cela, à baisser sa garder si bien montée. Elle avait cessé cet affront de l'appeler par son nom de famille. Elle n'avait fait ça que pour garder cette fausse distance entre eux, pour essayer de s'assurer qu'il n'avait pas cette emprise sur elle. mais elle ne pouvait nier une évidence, même si visiblement, tout le monde ne le voyait pas. Elle détourna le regard, un brin de tristesse vint teinter son regard. ❝ D'avoir cessé de croire en moi ? ❞ Ce n'était pas vraiment une question. Elle fit une moue avant de replanter ses yeux dans ceux de son ami. ❝ Tu attendra les explications à l'avenir. ❞

Elle laissa un silence s'installer, ne sachant pas encore si elle avait envie de le combler. Son regard s'attarda sur les traits du visage du jeune homme et son coeur s'emballa à nouveau. On dit que l'on sent des papillons chatouiller le ventre lorsqu'on est sous le charme, ce n'était pas vraiment ce qu'aurait décrit Murphy. Elle sentait son être se déchirer entre la volonté de taire ces sensations à jamais, et celui d'exploser, de crier à son ami ce qu'il ne voyait pas. Ce n'était pas des papillons qui secouaient son être, son coeur tambourinait tellement fort que le rester de son être restait silencieux et figé, attendant de recevoir un ordre de ce dernier. Elle se sentait fondre un peu, perdre en contenance, lorsqu'elle s'imaginait tenter de décrire ces sentiments naissants.

Mais en elle quelque chose se meurtrissait en même temps. Cette sensation désagréable, cette peur de tout perdre. Il était beaucoup trop pour elle, il représentait tant de choses. Rares étaient ceux qui pouvaient se vanter de connaître son vrai prénom, et pourtant lui l'avait connu. Il était là lorsqu'elle avait encore une famille unie (en vie) et heureuse, il était là lorsqu'elle s'appelait Pandore. Mais il était là aussi lorsqu'elle avait tout perdu, lorsqu'elle avait rejeté toute son enfance, tout, sauf lui. Lui en dire plus, c'était prendre le risque de tout sacrifier. Elle s'en était convaincu.

Elle ne savait plus trop quand tout cela était né en elle, c'était aussi comme si ça avait toujours été là, sans qu'elle ne le voit, sans qu'elle ne le reconnaisse, sans qu'elle ne l'accepte. Mais depuis quand avait-elle cessé de ne voir en lui qu'un simple ami ? Et puis c'est comme s'il avait été toujours bien plus que ça. Mais rien de comparable avec Fergus, qui lui pour le coup avait ce rôle de meilleur ami depuis toujours. Jamais elle n'avait vu moins, ni plus, Fergus c'était son meilleur ami et ses sentiments étaient restés inchangés à son égard. Et malgré toutes ces années à côtoyer le Dragonneau, elle n'avait jamais vu en lui un meilleur ami. Il avait toujours été cet autre chose indescriptible, insaisissable, sur laquelle la jeune femme ne voulait pas mettre de nom. C'était son Archi, fallait pas chercher plus loin. Elle se souvenait des colères qu'elle piquait petite fille lorsque Minos ou Thalia osait la taquiner à ce sujet. Il était son amoureux étant petite, mais son frère et sa soeur avait interdiction de faire le moindre commentaire.

Et la voila maintenant, face à des sentiments qui la dépassait. Au fond d'elle une voix lui criait de formuler a haute voix ce qui la travaillait depuis quelques temps. La jeune femme jeta un coup d'oeil à son patronus. Non ce n'était pas lui cette voix au fond d'elle. Lui restait silencieux, conscient de ce qui traversait la jeune femme, la laissant aussi seule face à ses choix.

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MessageSujet: Re: L'homme qui tombe, rien ne lui permet de sentir qu'il touche le fond   L'homme qui tombe, rien ne lui permet de sentir qu'il touche le fond EmptyMar 12 Sep - 7:50

La douleur c'est peut-être ça : une façon permanente d'être déraciné de l'immédiat. ✧ « Pardonne moi   »  Et son coeur tambourina un peu plus fort dans sa poitrine, lui arrachant même une grimace. C'était tout, il ne comprenait pas. Avait-elle envie qu'il ouvre les yeux en même temps ? Elle n'était plus sûre de rien. En fait elle n'était même plus sûre de ce qu'elle ressentais. Tout se mélangeait, tout était confus. Elle était presque déçue mais n'en laissa rien paraître.
Faisant de nouveau face au jaune et noir, elle ne parvenait à le fuir, retenue par tout son corps qui s'opposait à sa tête. Son naturel revenait au galop, il était temps de sortir la tête de l'eau, et d'affronter ses problèmes. Il était grand temps aussi d'être honnête avec elle-même, et avec lui aussi.

❝ Te pardonner de quoi Archi ? ❞ Sa voix s'était adoucie, elle se surprit elle-même de cela, à baisser sa garder si bien montée. Elle avait cessé cet affront de l'appeler par son nom de famille. Elle n'avait fait ça que pour garder cette fausse distance entre eux, pour essayer de s'assurer qu'il n'avait pas cette emprise sur elle. mais elle ne pouvait nier une évidence, même si visiblement, tout le monde ne le voyait pas. Elle détourna le regard, un brin de tristesse vint teinter son regard. ❝ D'avoir cessé de croire en moi ? ❞ Ce n'était pas vraiment une question. Elle fit une moue avant de replanter ses yeux dans ceux de son ami. ❝ Tu attendra les explications à l'avenir. ❞

Elle laissa un silence s'installer, ne sachant pas encore si elle avait envie de le combler. Son regard s'attarda sur les traits du visage du jeune homme et son coeur s'emballa à nouveau. On dit que l'on sent des papillons chatouiller le ventre lorsqu'on est sous le charme, ce n'était pas vraiment ce qu'aurait décrit Murphy. Elle sentait son être se déchirer entre la volonté de taire ces sensations à jamais, et celui d'exploser, de crier à son ami ce qu'il ne voyait pas. Ce n'était pas des papillons qui la secouaient de l'intérieur, son coeur tambourinait tellement fort que le reste de son être était silencieux et figé, restant à l'écoute des caprices de son coeur. Elle se sentait fondre un peu, perdre en contenance, lorsqu'elle s'imaginait tenter de décrire ces sentiments naissants. Tout son corps se ramollissait, ses jambes étaient prêtes à céder sous son poids si ce silence s'éternisait.

Mais en elle quelque chose se meurtrissait en même temps. Cette sensation désagréable, cette peur de tout perdre. Il était beaucoup trop pour elle, il représentait tant de choses. Rares étaient ceux qui pouvaient se vanter de connaître son vrai prénom, et pourtant lui l'avait connu. Il était là lorsqu'elle avait encore une famille unie (en vie) et heureuse, il était là lorsqu'elle s'appelait Pandore. Mais il était là aussi lorsqu'elle avait tout perdu, lorsqu'elle avait rejeté toute son enfance, tout, sauf lui. Lui en dire plus, c'était prendre le risque de tout sacrifier. Elle s'en était convaincu.

Elle ne savait plus trop quand tout cela était né en elle. C'était aussi comme si ça avait toujours été là, sans qu'elle ne le voit, sans qu'elle ne le reconnaisse, sans qu'elle ne l'accepte. Mais depuis quand avait-elle cessé de ne voir en lui qu'un simple ami ? Et puis c'est comme s'il avait été toujours bien plus que ça. Mais rien de comparable avec Fergus par exemple, qui lui pour le coup avait ce rôle de meilleur ami depuis toujours. Jamais elle n'avait vu  ni moins, ni plus, Fergus c'était son meilleur ami et ses sentiments étaient restés inchangés à son égard. Et malgré toutes ces années à côtoyer le Dragonneau, elle n'avait jamais vu en lui un meilleur ami. Il avait toujours été cet autre chose indescriptible, insaisissable, sur laquelle la jeune femme ne voulait pas mettre de nom. C'était son Archi, fallait pas chercher plus loin. Elle se souvenait des colères qu'elle piquait petite fille lorsque Minos ou Thalia osait la taquiner à ce sujet. Il était son amoureux étant petite, mais son frère et sa soeur avait interdiction de faire le moindre commentaire à ce sujet.

Et la voila maintenant, face à des sentiments qui la dépassaient. Au fond d'elle une voix lui criait de formuler a haute voix ce qui la travaillait depuis quelques temps. La jeune femme jeta un coup d'oeil à son patronus. Non ce n'était pas lui cette voix qui se manifestait. Lui restait silencieux, conscient de ce qui traversait la jeune femme, la laissant aussi seule face à ses choix.

Elle détourna le regard, s'interrogant encore sur ce qui était le mieux à faire. Elle avait tellement souffert ces dernières semaines, plus qu'elle ne l'aurait pensé. C'est qu'elle tenait vraiment à lui, mais c'est aussi qu'elle s'était attaché différemment à ce qu'elle aurait été avec un simple ami. Elle devait lui dire, il fallait qu'il sache. Elle ne pouvait pas cacher cela, c'était trop gros, et ce n'était pas son genre. Il devait bien se douter qu'il y avait quelque chose. Il l'a connaissait, et ce long silence était bien la preuve que quelque chose la travaillait. ❝ Je crois que tu n'as pas compris... ❞ C'est un début, une phrase qu'elle laissa en suspend, incapable de trouver rapidement des mots pour formuler la chose. La lutte intérieure repris. Lui ouvrir les yeux ? Se taire à jamais ? Lui faire enfin comprendre à quel point il l'avait blessé en lui faisait réaliser ce qu'elle ressentait ? Ou s'en aller, quitter sa vie, s'éloigner...

La jeune femme secoua la tête chassant tout cela, essayant de s'éclaircir l'esprit... Et ce n'était vraiment pas chose facile. ❝ Je pensais que tu le savais, que jamais je ne te trahirais. C'est ce qu'on s'était promis. Et tu le sais ça aussi non ? Que je tiens toujours mes promesses. ❞ L'enfant en elle leva les yeux vers son ami. Le regardant de son oeil nu, sans masque, sans faux-semblant. Cette petite fille en elle qui lui avait promis des choses était meurtrie de cette situation. ❝ Je ne sais pas ce qui est le mieux à faire. Je crois que... on ne voit plus les choses pareillement. ❞ C'était maladroit, mais cela faisait parti des traits de caractère de la jeune femme. Elle avait toujours eu cette maladresse autant physique que pour mettre des mots sur ce qu'elle ressentait. Elle n'était pas à l'aise dans cet exercice compliqué et très délicat. ❝ Ça me tue que tu ai cessé de me faire confiance. ❞ Elle choisissait la facilité, reparlant de leur accro alors qu'il y avait plus à dire. Ce n'était que la partie visible d'un iceberg bien plus grand. Les mots ne sortaient pas. Elle n'avait aucune idée de comment lui faire comprendre cela.
Elle s'embrouillait, prenant d'autres chemin qui la menaient nul part. Orion commença à s'agiter. Ce qu'il aurait aimé que le Dragonneau l'entende lui aussi. Il se serait fait un plaisir de tout lui dire lui-même. ❝ Ça me tue... parce que... je crois que...  ❞ Ses joues s'empourpraient, sa voix se faisait plus tremblante, hésitante, incapable d'aller au bout de sa pensée. Son coeur frappait de toute ses forces dans sa poitrine, elle cru même qu'elle allait faire un malaise en se sentant vaciller.  

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