Chocolate Rain
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Chocolate Rain
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Chocolate Rain


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MessageSujet: PS : I love you    PS : I love you  EmptyJeu 12 Juil - 8:11

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Ezra & Jill & sleeping Greer

✻✻✻ Quelles émotions prédominaient à cet instant ? Etait-ce la peur ? La colère ? La déception ? Ou peut-être l'agacement ? Ah ça une chose était sûre, elle n'avait aucunement prévu d'atterrir ici. D'ailleurs, elle détestait Sainte Mangouste. La sorcière fuyait cet établissement qui ne rimait qu'avec des mots qui ne lui plaisaient guère. Soins. Besoin d'aide. Douleur. Incertitude et surtout ... ATTENTE. Presque heureusement pour elle, Jill avait du participer à l'évacuation de la conférence de presse avortée du Ministère de la Magie. Cela lui avait deux bonnes heures en comptant le rapport, mais elle était là désormais. Elle revoyait la scène aussi sûrement que si elle la vivait de nouveau.

La surprise.
Le sang.
La peur.

Jill n'avait pas vu Greer tomber. Elle ne savait même pas que son amie se trouvait parmi les spectateurs. Quelle idiote ! La sorcière s'était demandé si Greer était venue pour en apprendre plus sur le nouveau Gouvernement formé par le Triumvirat, de manière sincère, ou si la tempétueuse brune suivait plutôt son propre agenda. Jill penchait pour la seconde option, ce qui n'arrangeait pas son humeur. Greer s'était mise en danger et avait entraîné le danger au sein même du Ministère, dans un évènement public, à cette conférence de presse que son amie était chargée de surveiller. Et où finissaient-elles je vous prie ? Dans ce foutu l'hôpital ! Mais Greer ne s'était pas contentée d'en rester là, non, il avait fallu qu'elle vienne accompagnée d'Ezra.Ezra qui ne voyait pas même le bout de son nez ! Car oui, ces deux imbéciles étaient venus tous les deux, comme si la présence controversée de l'ancienne Serpentarde ne suffisait pas. Jill avait cru devenir folle en l'apercevant aux côtés de leur amie commune qui gisait inanimée par terre. La conférence de presse, première apparition publique du nouveau Gouvernement après une vraie révolte populaire devenue guerre civile, présentait bien entendu de hauts risques en termes de sécurité. Le Ministère le savait, Jill le savait, Greer le savait tout autant qu'Ezra. L'ex Gryffondor avait été affectée à la surveillant de l'évènement et stationnée entre la foule et l'estrade qui accueillait les conférenciers. Tout le monde était conscient du danger du moment. Leurs ennemis d'hier rassemblés en un lieu unique n'avait pas semblé les effrayer, puisqu'ils étaient venus quand même !

La jeune Auror grommela le nom de son amie à l'accueil afin de trouver la chambre où Greer était soignée. On lui donna de mauvaise grâce, après avoir aperçu l'insigne brillante épinglée sur sa robe. Un simple M frappé d'un sceau. Celui du Ministère de la Magie. Jill observait de plus en plus de méfiance à l'égard du Gouvernement et de ses représentants. Vu la terrible crise qu'ils venaient de traverser, elle ne pouvait pas reprocher aux braves sorciers de Grande Bretagne de se méfier. Elle aurait fait pareil en temps normal bien que de sa place, Jill voulait vraiment y croire. Croire en la possibilité d'un Gouvernement solide composé d'individus multiples, issus d'horizons différents et présentant des idées diverses. De la diversité ne pouvait naître que quelque chose de bon, elle en était convaincue. Chacun fier représentant de leur société, tous portant le devoir d'apprendre à vivre ensemble. On ne leur demandait pas de s'aimer, ni même de se respecter soudainement mais simplement de se tolérer. Jill passa machinalement la main sur sa nuque, là même où se tenait la marque. Elle y repensait comme un rappel à œuvrer pour une société plus juste. Plus acceptante. Plus intelligente. Plus égalitaire. Portée sur l'avenir. Jill haïssait cette foutue marque et pourtant, elle essayait aujourd'hui d'en tirer de la force. De ne pas oublier qu'il fallait toujours donner le meilleur d'elle-même pour ne pas retomber dans les travers d'une société extrémiste, d'un côté comme de l'autre.

La sorcière avançait dans les couloirs qui regorgeaient de surprises parfois plutôt ragoûtantes. Elle esquiva de justesse une énorme projection d'un liquide grisâtre qui s'échappa sans crier gare d'une porte ouverte, manqua de peu de vomir en apercevant un jeune couvert de pustules suintantes et failli se prendre ce qu'elle aurait juré être un futur loup-garou, tant les cicatrices étaient criantes de vérité. A moins qu'il ne fut assailli par une tasse mordeuse enragée. Par Merlin qu'elle détestait cet endroit ! Une chose est sûre, elle ne mettrait jamais au monde ses enfants ici. Trop de risques. « Ils vont m'entendre... » fulminait-elle intérieurement à la pensée d'Ezra et Greer. Une fois qu'elle se serait enquit de la santé de la brune probablement sauvée par Niamh - si on en croit les bruits de couloirs du Ministère - la sorcière s'était jurée de transplaner juste après à Pré-Au-Lard, où il était probablement reparti. Depuis plusieurs mois, Jill s'empêchait religieusement d'y penser. Les problèmes étaient déjà assez pesants, quoi que ce dernier fusse terrible. Il lui manquait atrocement. Son humour, sa désinvolture, l'étreinte de ses bras ... ses éclats de rire, tous ces sentiments qu'il faisait naître en elle, cet air dans son regard noisette lorsqu'il la dévorait des yeux ... Ces yeux. Ces maudits yeux ! « Tu aurais pu lui rendre visite il y a longtemps. » « C'est lui qui est parti. » asséna-t-elle sèchement en guise de réponse. « Tu n'as rien fait po... » « PARDON ? JE N'AI RIEN FAIT ? » explosa-t-elle mentalement sous le regard inquisiteur de son patronus. « Tu sais parfaitement que j'ai fait tout ce que j'ai pu, j'ai cru que je devenais folle ! » Falco n'était pas dupe, il savait le sujet dangereux. Dangereux car Jill prenait comme souvent le problème à l'envers et ne voyait qu'une infime partie de l'iceberg. Les relations interpersonnelles n'avaient jamais été son fort. De plus, il semblait qu'elle refusait de comprendre qu'elle ai pu faire mal les choses. Elle avait essayé de s'occuper de lui du mieux qu'elle pouvait et n'avait réussi qu'à une chose ; l'étouffer. Le faire se sentir inutile. Pire : un poids. Jill y avait mis tant d'énergie et d'espoir qu'elle ne pouvait pas imaginer une seule seconde avoir fait les choses d'une manière inappropriée. « Tu ne me laisse pas parler ! Arrête de monter sur tes grands hippogriffes et écoute moi. » La sorcière laissa échapper un soupir agaçé.  « Tu ne t'es pas mise à sa place une seule seconde. » « Mais je ne p... » « Je n'ai pas fini ! » objecta l'oiseau d'un ton qui ne souffrait aucun reproche. « Je sais que tu avais peur pour lui et que tu t'inquiétais en permanence, mais ta paranoïa ne l'aidait pas. As-tu la moindre idée de ce que ton maternement causait comme dommages ? Comment ton comportement le faisait se sentir, lui ? » Jill leva les yeux au ciel et accéléra le pas comme si cela pouvait lui permettre d’en finir au plus vite. « Je me fiche de tes conseils en pâte à sucre. » asséna-t-elle finalement, de bien mauvaise grâce. Jill Peverell avait toujours placé sa réussite et son bien-être avant celui des autres, et elle ne regrettait rien. Toutefois, tomber amoureuse d’Ezra avait fait changer, voire évoluer bien des choses, notamment cet égoïsme latent. Pour autant, Jill restait fidèle à elle-même et de ce fait, n’avait pas développé de côté empathe. Elle pouvait voir le mal être grandir chez cet homme qu’elle aimait mais se sentait démunie. La jeune femme n’avait aucune compétence pour solutionner ce problème et cela la rendait amère. La perspective d’un avenir dans une société en proie aux flammes avec un Ezra diminué lui avait fait terriblement peur, et comme à son habitude, elle avait préféré fuir le problème. Prétendre qu’il n’existait pas. Se le cacher. Cela les avait bien sûr desservis. Le sorcier avait fini par partir en ermite et alors que sa compagne pensait sincèrement que cela ne pouvait pas être pire, sa propre situation s’était passablement dégradée. « Deuxième étage, chambre 210. récita Falco du même ton taciturne que l’hôtesse d’accueil.

Les pensées de la sorcière se recentrèrent sur Greer. Parfois, la colère éclipsait la peur ce qui n’empêchait pas de la ressentir par intermittence. La Serpentarde avait perdu beaucoup de sang mais son nourrissait l’espoir que l’intervention de Niamh avait suffi pour sauver la brune d’une mort affreusement longue et douloureuse. Jill ne manquerait pas de la remercier, mais ça, c’était une autre histoire. A leur dernière entrevue les filles s’étaient légèrement … très légèrement déchirées. Jill n’avait pas pu accompagner Greer puisqu’elle ne pouvait décemment pas abandonner son poste en plein besoin d’effectif. La présence de Niamh, mais également d’Ezra et de Caïn avait suffi pour rassurer l’ancienne Gryffondor que le sort de son amie était entre de bonnes mains. A cet instant, Jill était dans un tel état de nerfs qu’elle ne remarqua même pas s’être branchée sur Radio Patronus. C’est la voix de Pandore qui la ramena subitement à la réalité, alors qu’elle avançait d’un pas mécanique en scrutant les numéros de chambre. Ses yeux bleus remarquèrent l’homme, de dos, et un curieux sentiment l’envahit. Etait-ce la joie qui faisait accélérer son myocarde déjà rudement éprouvé, ou était-ce l’angoisse de leurs retrouvailles ? A moins que cela ne fusse les deux, après tout ce qui s’était passé. Falco ne partageait pas les états d’âmes de sa sorcière, bien qu’il puisse les ressentir de la même manière. Il se précipita sur pandore, profitant d’une seconde de surprise pour adopter sa forme féline. Ne souhaitant pas alarmer le jeune homme, Jill s’avança pour lui poser une main sur l’épaule. « Ezra. » Sa voix était étrangement calme, trop peut-être pour ceux qui la connaissaient bien, ce qui ne faisait que traduire un gros malaise. La jeune femme choisit de s’enquérir de la santé de son amie en premier et s’avança jusqu’au lit. Elle ne pouvait pas lui faire face maintenant. « Comment va t-elle ? Il semblerait que Niamh soit intervenue au bon moment. Une chance qu’elle était là… » Elle lui effleura le visage d’un geste empli d’une douceur inhabituelle. Greer semblait paisible, plongée dans un profond sommeil. Elle ne bougeait pas, et son visage n’était agité d’aucun tic. Jill la connaissait assez suffisamment pour savoir que ce sommeil n’avait rien de naturel, et qu’elle était probablement sous l’effet d’une potion. « Elle s’en sortira. Cette fille est increvable. » Cette pensée que sorcière et patronus partageaient lui fit esquisser l’once d’un sourire fugace. Tentant de maitriser les battements douloureux de son cœur, la Gryffondor se retourna vers Ezra.

La vue de son visage lui fit mal.
Cela faisait des mois.
Il lui manquait.

Elle aurait voulu se jeter dans ses bras. Embrasser ses lèvres avec fougue. Sentir ses mains sur son corps et ne plus jamais s’éloigner. Elle se contenta de saisir calmement sa main, refrénant de son mieux son envie de s’abandonner à lui. Fidèle à elle-même, sa première réflexion refléta sa principale émotion de la journée. « C’était stupide de venir. Stupide de votre part à tous les deux. » La pensée que les rôles fussent inversés la frappa à nouveau. Ezra aurait pu être à la place de Greer. Lâchement poignardé par un idiot. Il aurait pu mourir. Lui être arraché à jamais sans qu’ils ne se soient jamais expliqués. Sans qu’ils ne se soient revus depuis ce fameux soir où monsieur avait décidé de claquer la porte. Un vide incommensurable creusa sa poitrine et attisa d’autant plus sa colère.  « Vous auriez pu vous retrouver tous les deux sur un lit d’hôpital, à quoi vous avez pensé ! » s’exclama-t-elle d’une voix sifflante. Elle n’était pas qu’agacée par ce comportement. Elle était terrifiée.  Le suppliait à sa manière de ne jamais refaire un coup de la sorte, sachant que c’était par essence ce qui lui avait de prime plu chez le jeune homme. Cette fougue. Cette nécéssité de voir par ses propres yeux qu’importe l’endroit, les gens autour, qu’importe tout. Jill utilisait consciemment la deuxième personne du pluriel, pertinemment au fait que la décision de venir assister à la conférence avait été unanime et qu’aucun de ces deux guignols n’avait traîné l’autre. Comment pouvait-on aimer et détester à la fois les traits de certaines personnes ? A cet instant précis, elle hésitait entre lui sauter au cou et l’embrasser à perdre haleine, ou lui faire comprendre toute la détresse qu’elle avait pu ressentir ces dernières heures. « Tu recommences… »

✻✻✻
CODES © LITTLE WOLF.


PS : OK le gif n'a rien à voir. Mais c'est une spéciale dédicace :jennou:


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MessageSujet: Re: PS : I love you    PS : I love you  EmptyJeu 12 Juil - 9:07

Jill ✦ Ezra
Il crut que sa tête était sur le point d'exploser, il était presque prêt à accepter de se la faire couper tant il avait mal. On s'agitait autour de lui, d'abord on l'ignorait, s'occupant du corps inerte de sa meilleure amie. Tant mieux, il n'avait aucune idée de ce qu'il s'était passé, mais à entendre les cris aigus autour de lui, c'était grave.
Ezra avait été emporté par le mouvement de la foule quelques instants plutôt. Il lui avait fallu jouer des coudes pour réussir à se frayer un chemin, guidé par l'hermine dressée sur sa tête, jusqu'à la malheureuse Greer Cavendish. On s'agitait déjà autour d'elle lorsqu'il avait réussi à revenir. Une jeune médicomage qu'il connaissait très bien était penchée sur son corps. Pandore ne lui disait plus rien, incapable de décrire la scène qui se déroulait sous ses yeux à son sorcier. C'est là qu'il comprit que quelque chose de grave était arrivé. Il était là, planté au milieu de tout se grabuge, à ne pas comprendre ce qui venait de s'abattre sur son amie d'enfance. Très vite, le corps de la jeune femme fut emmener ailleurs, mais on refusa qu'il l'accompagne. Et cela énerva l'ancien gryffondor au plus haut point. S'il n'avait pas compris à quel point la situation était grave, il aurait gueulé suffisamment fort pour qu'on cède à sa demande. Mais il n'insista pas outre mesure, préférant laisser les secours faire leur devoir, sauver la vie de la sorcière était la chose la plus importante en cet instant. Ezra tenta tout de même de suivre les secours qui évacuaient la demoiselle, mais une fois de plus il fut bousculer par cette foule paniquée. On le poussa tellement fort qu'il en perdit l'équilibre et tomba à terre. Désorienté, avec ce mal de crâne qui n'en finissait pas, il resta quelques secondes à terre, essayant de reprendre ses esprit alors que la belette s'inquiétait pour lui. ❝ Non je vais bien Pandore, ne t'en fais pas. Essaye de voir où ils partent, il faut qu'on les suive, il faut qu'on reste avec elle. ❞ La petite belette blanche approuva d'un léger signe de tête mais elle n'eut pas le temps de faire quoi que ce soit qu'un sorcier secouriste se pencha vers Ezra. ❝ Monsieur, vous m'entendez ? Tout va bien, on va vous évacuer. ❞

Plusieurs minutes plus tard, Ezra se trouva dans un couloir de l'hôpital sorcier, maintenu par un médicomage qui voulait l'examiner. Il avait plusieurs hématomes a avoir été balloté par la foule. Sa cécité avait inquiété le sorcier qui l'examinait, pensant que cela venait d'arriver. Il n'écoutait pas les contestation du lion qui ne cessait de lui dire qu'il allait bien et qu'il pouvait partir. ❝ Ecoutez monsieur, attendez ici, je vais charger une infirmière de vous trouver une chambre. Il faut que l'on puisse faire des examens plus poussés pour vos yeux. Je vais m'occuper des autres blessés mais je reviens a vous dès que je peux dans la nuit.  ❞ Ezra souffla d'agacement. Il resta assis sur son lit d'hôpital qui trônait au milieu du couloir sans rien dire mais ses pensées traduisaient bien son agacement face à ce médicomage qui ne l'avait pas écouter un seul instant. ❝ C'est bon, il est parti. ❞ Ezra n'attendit pas une seconde de plus. Il se leva d'un bond et fila dans le sens opposé, guidé par son patronus avec une seule idée en tête, trouver Greer. Il marchait d'un pas rapide dans les couloirs de l'hôpital. Il ne fallait pas qu'on perçoive qu'il n'avait rien à faire ici, mais tous les médicomages qui croisèrent sa route étaient bien trop occupés par cet afflux constant de blessés que pas un ne remarqua sa présence. ❝ Service de réanimation sur ta droite ! Je pense qu'elle doit être par là, non ?  ❞ Ezra approuva d'un signe de tête. Il tourna sans attendre et avança d'un pas plus lent dans ce nouveau couloir, pour laisser le temps à Pandore de regarder à toutes les portes si elle voyait la sorcière qu'ils recherchaient.

Arrivés au bout, toujours pas de signe de la sorcière lorsqu'un sorcier sortit de la dernière chambre close de ce couloir. Il parlait avec un confrère. ❝ Nous ne pouvons rien faire de plus pour le moment. Attendons de voir si son état s'améliore dans les heures à venir. ❞ Avant que la porte ne se referme, Pandore sauta de la tête de son sorcier et se glissa à l'intérieur de la chambre alors qu'Ezra attendait dans le couloir. ❝ Elle est ici Ezra, la porte sur ta gauche. Il n'y a plus personne dans sa chambre. ❞ Ezra chercha à taton la poignée, avant de l'actionner doucement et de se glisser à son tour dans la chambre. Guidé par Pandore, il s'approcha du lit sur lequel gisait le corps de sa meilleure amie. Doucement il frôla la main de la jeune femme, constatant avec horreur à quel point elle était froide. Mais la demoiselle n'était pas morte, plongée dans un coma oui, mais toujours vivante. Ce n'était pas un fou furieux avec son petit couteau qui allait venir à bout de la ténacité de Greer Cavendish. ❝ Je suis désolée de dire ça, mais là elle est vraiment dans un sale état. Je ne veux pas te démoraliser Ezra, mais j'ai vraiment peur pour elle. ❞ Le français ne parvint pas à retenir plus longtemps ses émotions. Dans cette chambre, seul face au corps inanimé de celle aux côtés de qui il avait passé tellement de temps, il laissa enfin ce flot d'émotion percer sa carapace. Incapable de tout retenir un instant de plus. Toute la tristesse et l'angoisse que ressentait le sorcier apparut sur son visage. Des larmes perlèrent au coin de ses yeux. Il était assaillis par la peur de la perdre, et se sentait à présent coupable de n'avoir rien put faire pour elle.

La porte s'ouvrit à nouveau, mais Ezra comme Pandore n'y accordèrent aucune attention. Qu'un médicomage les surprennent ici n'était plus du tout de leurs soucis pour eux. Et puis une main se posa sur son épaule. Il sursauta légèrement, reconnaissant cette voix qu'il n'avait pas entendu depuis bien trop longtemps. Pandore accueillit le félin avec soulagement, voir un patronus familier lui faisait du bien. Elle se transforma alors en panthère pour accueillir son ami et vient se frotter à lui, cherchant le réconfort de sa présence, laissant transparaitre le manque qu'elle avait ressentit de son absence à lui, mais aussi de la sorcière dans leur vie.

Ezra posa sa main sur celle de la jeune femme, reconnaissant aussi le contact de cette peau. L'ancien gryffondor écouta la demoiselle, ainsi c'était Niamh qui avait volé au secours de Greer en première. Cette demoiselle le surprenait une fois de plus. ❝ J'ai entendu un médecin parler... ... enfin un médicomage. Il a dit qu'il ne pouvait rien faire de plus et qu'il fallait attendre à présent. ❞ Ezra tâcha de ravaler ses émotions, sa tristesse, sa peur, afin de ne pas laisser paraître à la jolie blonde à quel point il était terrorisé face à l'état de sa meilleure amie. Encore une fois, et comme toujours, il voulait se montrer fort pour ces deux femmes si importantes dans sa vie. Mais bien vite les paroles de la Peverell sonnèrent comme des reproches à ses oreilles, des reproches qui en cet instant de faiblesse l'atteignirent en plein coeur. Sa fierté était piqué au vif. Et bien vite ce ne fut plus la tristesse et la peur qui prédominaient dans son esprit mais l'agacement et l'énervement qui s'installèrent progressivement. S'il avait oublié pourquoi ils s'étaient quittés fâchés la dernière fois, voila qui suffirait à lui rappeler pourquoi depuis tout ce temps, il boudait tel un enfant cette sorcière qu'il aimait tant.

❝ On faisait notre sortie annuelle. Vivre en ermite c'est sympa mais c'est vrai que je m'étais qu'une fois par an, je pourrais bien me mêler au monde. ❞ Ses paroles étaient acides, sa voix dure et amère. Pandore releva la tête vers lui, ne voulant pas voir les choses s'envenimer, mais elle savait déjà que c'était trop tard. Elle l'avait piqué et cela avait suffit à faire monter en lui tout ce qu'il avait stocké au cours de ces dernières heures. Sa colère s'était chargé de toutes ces émotions et allait explosé tel un feu d'artifice du nouvel an. Il regretterait certainement ces paroles, mais ça ce n'était absolument pas son problème sur le moment. ❝ Mais comme d'habitude, tu avais raison, tu as toujours raison. ❞ Sa mâchoire se serait à mesure qu'il parlait, laissant l'énervement prendre le dessus. ❝ J'aurais dut rester enfermé quelque part, là où on sait qu'il ne pourrait rien m'arriver, mais regarde Jill, il ne m'est rien arrivé !! ❞ Et merlin sait à quel point Ezra aurait préféré que la situation soit inversé, que ce soit lui allongé dans ce lit, et sa meilleure amie hors de danger. ❝ Et Greer, tu voulais l'enfermer elle aussi ? Au cas où, sait-on jamais, mieux vaux enfermer tout le monde comme ça on sera sûr qu'il n'arrivera jamais rien à personne ! Quelle magnifique idée tu as là. Note là Pandore, on tâchera de s'en souvenir la prochaine fois qu'on pourrait être effleurer de l'envie de faire quelque chose de notre vie ! ❞ La panthère ne dit rien, attristé de voir les sorciers se déchirer. Mais là, si c'était sur Jill qu'il commençait à déverser sa colère, ce n'était pas à elle qu'il en voulait vraiment. Il était furieux après celui qui avait fait ça à la jeune Cavendish, mais il s'en voulait aussi de n'avoir rien vu venir et de n'avoir rien put faire. Cette colère était nourrie par sa peur aussi de ne jamais voir son amie ouvrir les yeux à nouveau. Oui, il se sentait coupable d'être venu à cette soirée là. Mais pourtant, lors d'un rassemblement officiel, ne pouvait-on pas attendre une sécurité digne de ce nom ? Comment était-ce possible qu'un tel drame soit arrivé ?
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MessageSujet: Re: PS : I love you    PS : I love you  EmptyDim 8 Sep - 22:40

PS : I love you
Ezra & Jill & sleeping Greer


✻✻✻ Pandore accueillit Falco en fanfare et l’espace d’une seconde, Jill prit plaisir à les voir heureux. Elle ressentait la joie de son patronus, son excitation de retrouver le félin et la plénitude qu’il ressentait à frotter sa tête contre elle. Le contact avec la main d’Ezra déclencha les mêmes sensations et la jeune femme eut peur de flancher. Lui sauter au cou elle remballer son amertume. Sa colère. Mais elle ne pouvait pas. De nouveau ils s’étaient montrés bien trop imprudents pour ne pas souligner ce comportement aussi la sorcière s’avança vers Greer, rompant tout contact physique le jeune homme. L’avant-goût de sa présence était un délice dont elle se serait volontiers goinfrée mais pour une fois, elle allait essayer de faire face. « Essayes surtout de rester calme. » grogna Falco qui n’avait pas la moindre envie de partir, ni d’abandonner Pandore ou Ezra dans cette triste chambre d’hôpital. « Ne t’en fais pas je ne quitterai cette chambre que lorsqu’elle aura ouvert les yeux. » Il était simple d’imaginer qu’Ezra avait prévu de faire de même, aussi resteraient-ils coincés ici un petit moment peut-être. Un terrain neutre n’était peut-être pas plus mal car depuis tout ce temps qu’ils ne s’étaient pas vus, Jill avait à la fois hâte et peur de cette discussion. D’une manière ou d’une autre, elle n’avait pas été assez forte. Elle le voyait bien, même si il était hors de question de l’admettre à voix haute et d’autant plus face à Ezra. Elle avait échoué. Parfois, la sorcière se disait que son égoïsme aurait raison d’elle, ce qui l’avait maintes fois motivée à prendre un peu de recul voir remettre en questions ses actions … soit un périlleux et complexe exercice auquel elle n’excellait certainement pas. « Le contexte n’était pas le même. Aujourd’hui les sorciers vivent en paix, n’aimerais-tu pas la même chose ? » Bien sûr qu’elle le désirait ardemment et Falco était bien le premier à le savoir. Pour autant, Ezra et Jill avaient du pain sur la planche et cela commençait par une chose : mettre toute cette histoire au clair. La vie de la sorcière avait tellement basculé ces derniers temps qu’elle regrettait amèrement ne pas avoir eu Ezra à ses côtés. Pire, la vie du jeune homme avait peut-être été secouée par autant d’épreuves et elle n’avait pas su se montrer à la hauteur : celle d’affronter l’adversité à ses côtés. « J'ai entendu un médecin parler... ... enfin un médicomage. Il a dit qu'il ne pouvait rien faire de plus et qu'il fallait attendre à présent ! » Soupir de soulagement. Jill n'en attendait pas plus de la part des médiocomages. Aussi utiles pouvaient-ils être, ils n'avaient que rarement les réponses. Quand va-t-elle se réveiller ? Les blessures laisseront-elles des séquelles ? La sorcière se promit de poser l'armada de questions qui occupait son esprit à la première rencontre d'un médecin. Elle était toutefois rassurée et concentra ses efforts sur un autre problème. Fidèle à elle-même, Jill Peverell attaqua de front. Elle était scandalisée qu'on puisse prendre autant de risques et ne s'en cacha pas, exagérant sur les mots utilisés. Cela ne démonta pas le moins du monde Ezra qui lui répondit du tac au tac. « On faisait notre sortie annuelle. Vivre en ermite c'est sympa mais c'est vrai que je m'étais dit qu'une fois par an, je pourrais bien me mêler au monde.» Son cynisme n'étonna pas non plus ses congénères. Falco se tenait bien loin de leur discussion, conscient qu'ils devaient régler cela tous les deux. Il aurait voulu jouer avec Pandore mais le cœur n'y était pas vraiment, aussi se contenta-t-il de rester à ses côtés, la simple présence de la panthère illuminant sa journée tel un phare dans la nuit. De son côté, la jeune femme était loin de partager la fausse note humoristique de son compagnon. Son visage ne démordait pas et Ezra anticipa d'ailleurs. Il la connaissait bien. Trop bien même. « Mais comme d'habitude, tu avais raison, tu as toujours raison. » Ce n'est pas parce qu'il allait dans son sens, même de manière totalement détournée qu'elle le gracierait de sa colère. Fermement campée sur ses deux pieds, Jill croisa les bras sans même s’en rendre compte. Etait-ce l’anxiété d’envenimer une situation déjà bancale, l’insécurité qui étreignait son cœur ou bien la peur extrême de finir par le perdre d’une manière ou d’une autre ? Elle n’en avait probablement même pas conscience. L’heure n’était pas à la rigolade et il lui fallait faire preuve de recul et de retenue pour faire passer son message. Deux choses qu’elle ne maitrisait pas le moins du monde. « J'aurais dû rester enfermé quelque part, là où on sait qu'il ne pourrait rien m'arriver » Tout à fait monsieur ! « mais regarde Jill, il ne m'est rien arrivé !! » L'ancienne Gryffondor perdait patience mais se bornait à serrer la mâchoire. Elle n’était pas des plus familières avec les circonstances de l’accident. Pour tout dire, elle n’était même pas sur l’enquête. On lui avait principalement demandé de faire évacuer tout le monde dans le calme, recueillir quelques témoignages et faire un rapport complet. L’enquête était entre les mains d’Aurors bien plus expérimentés, si ce n’est entre celles de la Directrice Oswin en personne. Elle ne laisserait jamais passer un tel évènement impunément et une fois le coupable retrouvé, nul doute qu’il serait traîné en exemple devant les tribunaux.

« Et Greer, tu voulais l'enfermer elle aussi ? » « Parlons-en, il ne lui est rien arrivé peut-être ?! » désespéra la blonde en montrant leur amie inerte de la main. Elle tentait au mieux de contrôler son ton mais rien à faire, le volume de sa voix augmentait inexorablement. Elle n’était pas menaçante, ni même cassante. Simplement en colère. Terrifiée. Ezra avait toujours minimisé le danger quel qu’il fut et si cela avait pu amuser sa compagne, aujourd’hui il en était tout autre. Les enjeux n’étaient plus les mêmes. Bien sûr qu'ils auraient chacun pu se retrouver sur ce lit, tout le monde pouvait se retrouver à l’hôpital mais ce n’était pas une raison pour provoquer les choses ! « Doucement » gronda Falco tout bas alors qu’il frottait sa grosse tête touffue sur le museau délicat de Pandore. Le patronus était aux premières loges de cette colère menaçante. Il comprenait la peur de Jill, la connaissait assez pour savoir qu’elle était nulle pour s’exprimer mais ne pouvait s’empêcher d’espérer qu’elle se reprenne. Elle devait se débrouiller seule mais parfois Falco regrettait de ne pas pouvoir communiquer avec Ezra. Il semblait à la sorcière qu'elle avait deux enfants. Deux enfants qui n'en n'avaient rien à faire de la faire mourir d'angoisse. Elle se sentait démunie, et Ezra n’avait certainement pas fini. « Au cas où, sait-on jamais, mieux vaux enfermer tout le monde comme ça on sera sûr qu'il n'arrivera jamais rien à personne ! Quelle magnifique idée tu as là. Note là Pandore, on tâchera de s'en souvenir la prochaine fois qu'on pourrait être effleurer de l'envie de faire quelque chose de notre vie ! » Jill lança une œillade courroucée vers Pandore, bien qu’elle n’en voulait pas le moins du monde au patronus. Il s’agissait plus d’un réflexe, d’une œillade, tandis que le sorcier parlait de son patronus. La sorcière voulait s’exprimer et tout ce qu’elle avait accumulé ces derniers mois menaçait de céder. Nerveuse, elle tendait de garder le contrôle du volume de sa voix, de ne pas réagir trop promptement et bien réfléchir avant de parler. Une affaire complexe quand on voyait tous ces sentiments qui s’agitaient en elle. « Enfermer tout le monde mais enfin ! Ce n’est pas ce que j’ai dit et tu le sais très bien. » Elle s’agaçait, piaffait sur place et tentait de réfléchir au plus vite et au mieux. « Réfléchis, il n’est peut-être pas en colère contre toi…  » La voix de la sorcière fusa, haute et claire dans la chambre d’hôpital tandis qu’elle se tournait vers son patronus. « Toi tu restes en dehors de ça ! » il ne servait à rien non plus de s’énerver contre lui, elle le savait mais rediriger sa colère face à quelqu’un était tellement facile. A cet instant Falco sentit un déclic chez la jeune femme. Certes elle était remontée face à ces deux imbéciles - et l’état de sommeil de Greer ne la sauverait pas de ces sermons qu’elle haïssait entendre – mais cela allait au-delà d’une simple colère. Pour mieux s’exprimer, Jill devait mettre de côté cette rage qui menaçait de rompre. Un pas avant qu'elle n'était pas certaine de réussir. D'ailleurs, elle mourrait d'envie d'en rajouter une couche. Desserrant doucement la mâchoire, elle attrapa brutalement les mains d'Ezra et poussa un long soupir. Ses yeux avaient beau lancer des éclairs, elle faisait tous les efforts du monde pour contenir sa colère et ce raz-le-bol général qui caractérisait sa vie ces derniers mois.

« Est-ce que je peux avoir ton attention pour la prochaine minute ? S’il te plaît ? » La sorcière serrait fermement les mains du jeune homme, comme si elle avait voulu le retenir ou, par ce contact, canaliser toute sa détermination à se faire comprendre. Sa voix n'avait rien de calme mais le ton était moins violent. Elle le fixait sans ciller, sachant qu'il ne pouvait la voir. Elle s’en fichait. Elle le fixait en espérant naïvement qu'il ressente tout ce qu'elle tentait de lui passer. De lui faire comprendre. « Je ne peux PAS vous perdre tous les deux. Ni elle, ni toi. Je ne peux pas. » la jeune femme hochait de la tête en un « non » sans équivoque, tentant au mieux d’assurer la prestance de sa voix qui commençait à se briser. Elle avala difficilement sa salive à mesure que sa gorge se serrait mais ne fléchit pas. « Il n'y a pas une seule chose qui ai suivi correctement son cours depuis ton départ. Je te l'accorde, la cause pour laquelle nous nous sommes battus a triomphé. Voilà l'unique point positif de cette dernière année. TOUT est parti en vrille» comme disait Greer. « J’ai TOUT perdu. » Un tout assez relatif en somme puisque ses habitudes ne reposaient pas sur les mêmes standards. En effet, la jeune femme jouissait du Manoir de ses grands-parents dans son intégralité et d'un compte en banque plus garni que jamais, mais ceci étant sa normalité la plus banale, elle mesurait difficile sa chance (même relative). D'autres avaient perdu bien plus qu'elle, elle le savait mais à cet instant, elle crachait tout ce mal être qui pourrissait au fond d'elle. Il fallait qu’il sorte et même si Ezra n’était certainement pas la personne la plus adéquate à accueillir ses malheurs tant il en avait lui-même, au moins la comprendrait-il peut-être. Elle enchaînait déjà. « Ma réputation » Certes elle n’en n’avait pas vraiment, si ce n’est ces fils et filles de qui ne lui avaient jamais plu … mais qu’elle préférait désormais au fait d’être dénigré par la moitié de ses connaissances de la société britannique sorcière. Jill ne s’en était réellement rendue compte que lorsqu’elle avait vu son entrée refusée au Moon Shine Bar. Et qui avait pris le plaisir de la rabaisser ? Cet enfoiré d’Adonis. Elle l’aurait scalpé sur le champ. « Ma famille, mes amis » Elle ne les comptait plus. Ses grands-parents avaient pacifiquement – ou du moins le croyait-elle - rejoint leurs ancêtres. Son père, victime d’un meurtre qui avait été jugé et classé sans que sa fille ne puisse ne serait-ce que s’adresser au coupable désigné. Ses cousins ne l’avaient jamais réellement porté dans son cœur. Sa propre marraine pensait qu’elle avait voulu la tuer. Cassiopéia lui vouait une haine farouche. Alekseev un dégout incommensurable et elle n’avait plus de nouvelles de Niamh depuis une éternité … jusqu’à ce qu’elle lui tombe quelques heures auparavant, au chevet de Greer. Ok, Niamh était peut-être récupérable. « Et Toi. » C’était trop, beaucoup trop pour son égo, sa fierté mais aussi et surtout pour son cœur qui n’avait jamais assisté à un tel déferlement de haine sur elle. Elle ne savait pas quelle perte était la pire, et n’avait d’ailleurs pas essayé de les classer sur un podium. Le vide que laissait ses proches étaient affreux, incommensurable car permanent. Le vide laissé par Ezra la consumait autrement. Petit à petit, miette par miette, jour par jour. « Et j’ai peut-être même perdu la confiance d’Oswin ! » relança-t-elle comme frappée par la foudre. Linda Oswin était la nouvelle Directrice du Bureau des Auror, une femme au tempérament bien trempé qui ne laissait pas ses ouailles se reposer sur leurs lauriers. Elle veillait à leur efficacité et à leur bien-être et, comme tout manager attentif, avait fini par mettre le doigt sur un problème d’une de ses employées. Ezra savait pertinemment qu’au-delà de ses amis, perdre la confiance de son supérieur hiérarchique était une catastrophe pour l’ancienne Gryffondor. Elle qui vivait pour briller ne luisait plus que d’une lumière sale. Terne. Bientôt, son étincelle disparaitrait parmi les débris de son existence. « Je ne peux pas continuer comme ça, je commence déjà à devenir dingue ! »

La jeune femme avait parfaitement conscience que cela ne résolvait rien de leur précédent problème et qu’il lui était nécessaire de travailler d’arrache-pied sur cette tendance insoupçonnée à l’inquiétude … envahissante. Elle n’était pas non plus certaine d’avoir tout dit, loin de là mais elle tentait de ne pas s’énerver. La sorcière fixait toujours ses yeux noisettes, réfléchissant à toutes ces médecines alternatives qu'ils n'avaient pas essayé. « Il a eu le temps d'essayer toutes sortes d'options sans toi. » tenta de la rassurer Falco. Jill ne prit pas la phrase de la même manière et ce fut la douche froide. Elle dévisagea le patronus d’un air désespéré tandis qu’il bafouillait une reformulation dont elle ne prêta pas attention. Ne pas rentrer dans les détails de ce qu’elle avait perdu était volontaire, elle ne voulait pas l’accabler plus et ses propos sonnaient déjà assez « je je je je je je » comme se plaisait à dire Greer pour dénoncer son égoïsme latent. Jill tenta de s’éclaircir la gorge. « Ça sonne très porté sur moi, c’est vrai, mais je suis prête à t’écouter. Je ne veux pas me battre avec toi. » Elle ne l'avait jamais voulu d'ailleurs et surtout, elle aurait bien le temps de réitérer ses remontrances plus tard. A ce moment précis, la sorcière n’avait plus le courage d’assumer sa colère tant la présence d’Ezra l’apaisait – au final. Se perdre dans ses yeux obscurs étrangement mobiles, respirer son odeur, être si proche de lui faisait fondre sa rage comme neige au soleil. « D'ailleurs, je t'invite à me dire tout ce que tu penses. Tout. Sans filtre. » Elle parlait d'eux, bien entendu mais Ezra pouvait faire à sa guise. Elle avait lâché les mains du jeune homme quelques instants plus tôt, se rendant compte qu'elle les serrait un peu fort et surtout car un léger tremblement l'avait prise.

Elle risquait gros.
Elle avait ses tords.
Et malgré l'amour qui la liait à ces idiots, elle se sentait désespérément seule.

✻✻✻
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MessageSujet: Re: PS : I love you    PS : I love you  EmptyDim 8 Sep - 22:40

Jill ✦ Ezra
La poigne de la jeune femme lui intimait le silence. C’était compliqué pour lui de se taire sans ponctuer les paroles de la jeune femme de commentaires. D’ailleurs, il eut bien du mal à se contenir.
Il entendit sa peur de les perdre lui et Greer, et ça il ne pouvait que le comprendre, lui même était habité des mêmes angoisses à l’idée qu’il pourrait arriver quelque chose à Greer ou à Jill. Il pensait qu’il serait capable de mettre le monde à feu et à sang s’il arrivait quelque chose à ses proches. Maintenant qu’il était dans cette situation, il était bien trop inquiet de l’état de Greer pour s’occuper maintenant de retrouver le coupable et lui faire payer. Mais il sentait déjà en lui cette colère monter. Le coupable payerait pour ce crime, et Ezra avait la conviction qu’il vaudrait mieux pour cet individu que ce soit la justice qui mette en premier la main dessus. Le rouge et or ne parvenait à s’imaginer garder son contrôle face au criminel. Non, il irait sans doutes beaucoup trop loin, et bien qu’il ne le regretterait pas, Ezra savait déjà qu’il pourrait lui-même avoir des comptes à rendre à la justice si d’aventure il mettait la main sur lui et avait le loisir de lui faire comprendre sa façon de penser.

Il écouta Jill continuer, pointant la seule victoire à ses yeux de l’année et Ezra ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel en poussant un soupir. Sa voix était déjà plus posée mais montrait bien son scepticisme. ❝ Tu appelles ça une victoire ? ❞ De la main il désigna le corps inanimé de Greer qui gisait à leurs côtés. Il n’avait pas encore retrouvé la vue, il ne distinguait que de vagues ombres. Heureusement peut-être, car il ne pouvait se rendre réellement compte des si nombreuses entailles qui parcouraient le corps de sa meilleure amie, il en serait devenu malade. Il allait répliquer encore autre chose mais un coup de patte de Pandore le ramena au silence. Il l’écouta alors énumérer les pertes qu’elle avait essuyé au long de l’année. Il ravala les commentaires qu’il aurait aimé faire sur la perte de sa réputation mais ce n’était pas l’envie qui lui manquait, lui qui n’avait jamais eu de bonne réputation, c’était bien la dernière chose qui lui paraissait importante à ses yeux. Dans le monde moldu, il était ce qu’on pouvait qualifier de petit délinquant. Habitué dans son adolescence à avoir une conduite pas toujours légale. Il avait même passer l’étape supérieure lorsqu’il s’était rendu complice de l’accident provoqué par son père. Il n’était plus ce sale gosse là, mais il s’avait que ça faisait parti de lui. En arrivant dans le monde sorcier, il était devenu un né-moldu, lorsqu’on ne le désignait pas comme sang de bourbe. Une réputation qui n’avait rien d’enjouable, cela lui avait offert le droit de devenir un fugitif, ennemi de l’ancien gouvernement, recherché par les autorités. La bonne réputation, c’était quelque chose qui lui était étranger. Alors que la Peverell se plaigne d’avoir perdu la sienne lui donnait la furieuse envie de lui rappeler de quelle réputation elle parlait. Etait-ce de celle de ne plus être perçue dans le monde sorcier comme une parfaite petite sang pur, respectant activement les idéaux de cette caste qu’il ne supportait pas.

Mais le jeune homme se tut. Laissant la demoiselle continuer. Il comprenait en revanche sa douleur de perdre sa famille. Lui-même tentait d’ignorer cette douleur qui tenaillait sa poitrine lorsqu’il pensait à sa mère ou sa soeur. Cela faisait un an ou plus peut-être, qu’il n’avait pas de nouvelles d’elles. Qu’il n’avait pas entendu le son de leur voix. Sa mère avait voulu le mettre à l’écart, un moment, choquée d’apprendre ce qui s’était passé avec son père. Mais après tout était allé si vite. Ezra était devenu fugitif, puis résistant. Il avait du tout fuir, tout abandonner, laissant dernière lui sa famille. Il s’avait qu’elles n’avaient plus de moyens pour le contacter. Lui-même ne pouvait plus aller les retrouver, il n’allait pas se présenter à elle dans cet état.
Se rappeler cette douleur par la propre douleur de Jill calma le lion. Sa colère avait fondu comme neige au soleil, ne restait que sa tristesse qu’il ne parvenait plus à masquer devant la demoiselle.

❝ Je suis désolée. ❞

Il y eut un silence.
Un silence.
Un silence qui s’installa.

Pandore leva les yeux vers Ezra, c’était tout ? Il n’avait rien de plus à dire ? Elle leva les yeux au ciel, poussant à son tour un soupir exaspéré.

❝ Je suis désolée pour l’année que tu as vécue. ❞ Mais il était encore amer. Il ne voulait pas se morfondre sur ses malheurs, trop inquiet de la situation de Greer. Il entendait que la demoiselle n’avait certainement pas vécu la meilleure année de sa vie. Mais il ne pouvait se résoudre à se lamenter sur son propre sort, son isolement, sa cécité. Laissant ses mains glisser de celles de Jill et se retournant vers le lit de la jeune femme, il posa ces yeux sur l’ombre qu’elle était pour lui.
Il était assaillit par la peur de la perdre, il avait envie de s’écrouler et se laisser aller à sa tristesse. Il réalisait également qu’il avait eu peur cette année. Vivre seul, sans Jill, il avait cru la perdre, il ne se l’était jamais avoué à lui même mais il avait eu peur de ne jamais la retrouver. Il s’était imaginé qu’elle était tellement fâché suite à leur dernier échange que jamais ils ne se retrouveraient. Mais ça, c’était trop dur à dire, trop dur à admettre. Il gardait au fond de la bouche l’amertume de leur situation.

❝ Mais tu ne peux pas toujours tout contrôler, tu dois accepter cela. ❞ Il ferma ses paupières, laissant l’obscurité habituelle calmer son coeur qui battait douloureusement dans sa poitrine. Il avait peur de les perdre toutes les deux, mais il y avait des choses qui devaient être dites et entendues.

❝ Tu ne peux pas empêcher les malheurs d’arriver, tu peux te voiler la face, croire que tu as un contrôle sur la situation… mais il faut accepter que ce n’est pas le cas. Il y aura toujours des gens, pour te le rappeler ça. Des types comme celui qui s’en est prit à Greer. ❞  Les mains d’Ezra se serrèrent autour de la barre de pied de lit de Greer alors qu’il tâchait de canaliser cette rage qui l’envahissait quand il pensait à cet individu.
Il resta silencieux un moment. Laissant la colère soudaine redescendre.

❝ Je ne sais pas comment j’ai fait pour vivre ces derniers mois sans toi. ❞ Il souffla ces paroles, à demi voix, un aveux du coeur. Tout ça lui avait manqué, cette passion qui les rongeaient l’un l’autre, qui les faisaient se battre pour un rien mais s’aimer pour le tout. Il se remit face à l’ancienne gryffondor, tâchant de la percevoir. Il leva doucement ses mains pour venir les poser autour du visage de la jeune femme. Il mourrait d’envie de la revoir, de percevoir à nouveau les traits de son visage. Tout lui manquait chez elle. Malgré leurs divergences, malgré leurs salas caractères respectif. Il savait qu’elle était la seule femme avec qui il voulait affronter tous les dangers de leurs vies.

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MessageSujet: Re: PS : I love you    PS : I love you  EmptyDim 8 Sep - 22:41

PS : I love you
Ezra & Jill & sleeping Greer


✻✻✻ Elle tentait de garder le contrôle de ses émotions alors qu’elle abandonnait sa rancœur au profit de la vérité. En quelques mots elle se mit a nu. Jill n’avait pas l’habitude de s’ouvrir à ce point aux autres et même si Ezra restait l’un des rares envers lesquels cette opération s’avérait possible, cet exercice lui déplaisait. En temps normal elle ne s’y serait pas pliée mais aujourd’hui était un jour particulier.

Particulier car Greer était immobile à leur côtés, blême ; comme si toute vie l’avait quittée.
Particulier car Ezra se tenait devant elle ; prêt à ouvrir un dialogue qu’ils avaient longtemps évité.
Particulier car Jill se sentait plus seule que jamais ; éloignée de tout et de tous.

Qu’était-elle devenue sans ces deux êtres précieux à ses côtés ? Rien qu’un fantôme qui arpentait d’un pas inaudible les interminables couloirs du Ministère. Elle s’était plus discrète encore qu’à l’accoutumée, se noyait dans le travail. Son âme s’enfonçait lentement dans un tourbillon de dépit, d’ennui et de regrets et toutes ces émotions devenaient trop douloureuses pour ne pas tenter d’y remédier. Jill Peverell avait ses défauts mais elle restait assez lucide pour voir que cette pente glissante sur laquelle elle s’était aventurée finirait par causer sa perte. Que n’avait-elle pas perdu, si ce n’est sa santé mentale ? Elle haïssait ce spleen qui s’emparait parfois d’elle, la laissant impuissante face à son dégout d’elle-même.  

Ezra l’écoutait avec toute l’attention nécessaire et Jill faisait de son mieux pour s’exprimer d’une manière courte et précise. Sans laisser de place au quiproquo ou à la mal-interprétation. L’un comme l’autre savait qu’il était temps de fracasser ce mur qu’ils avaient laissé s’installer entre eux. Ils avaient d’ailleurs eux-mêmes construit les briques qui le composait. Ils les avaient assemblées, une par une, jusqu’à former une barrière si haute et si épaisse qu’elle avait achevé de les séparer. Pourtant leur présence - bien que totalement fortuite – et cet échange qu’ils essayaient de construire montrait bien leur envie d’aller de l’avant. Peut-être Ezra en avait-il marre lui aussi. Peut-être lui manquait-elle autant que l’inverse.

Un geste d’exaspération échappa au jeune homme lorsqu’il rebondit sur les propos de son amour perdu. Non, certes le corps inanimé de Greer ne s’apparentait pas à une victoire, bien qu’il ait pourtant gagné la guerre des idées. Les dommages collatéraux existaient mais en ce cas, Jill doutait fortement que son amie ne se soit pas infligée cela à elle-même. Non dans le sens littéral, mais la montée en influence de la jeune avocate ne laissait pas indifférent, et bien trop souvent en négatif. Mais la jeune femme opta pour le silence. Elle renonçait à se battre et continua sans sourciller. Ezra l’écouta avec attention et ne la coupa plus. Sûrement lui aussi renonçait à la confrontation, angoissé à l’idée d’empirer les choses. Ses excuses brisèrent le calme qui s’était installé et désarçonnèrent la sorcière dont les yeux se firent ronds, les pupilles brillantes. Elle aurait voulu lui répondre mais les mots lui manquaient cruellement. Conscient d’avoir percé un pan de ce mur qui les séparait, Ezra réitéra ses propos. « Je suis désolé pour l’année que tu as vécu. » Une pointe de douleur aiguë naquit dans sa poitrine, accentuée par le fait que l’ancien Gryffondor lâche sa main. Il n’y pouvait rien et n’était pas responsable. Le voir s’excuser pour cela lui fit comprendre l’intensité du malaise qui s’était installé entre eux. Gênée qu’il se détourne d’elle la sorcière le laissa faire, silencieuse. Il lui tournait le dos et elle du se faire violence pour ne pas l’enlacer de ses bras. Falco et Pandore restaient étonnements silencieux, conscients des enjeux. Ils se tenaient l’un à côté de l’autre, probablement exaspérés mais curieux et impatients d’assister à la suite. « Mais tu ne peux pas toujours tout contrôler, tu dois accepter cela. » Jill poussa un long soupir et déclara d’un ton las. « Je sais. » Ce qui, fondamentalement, n’enlevait rien à la difficulté de la chose. C’est d’ailleurs ce qui la rendait la plus folle en compagnie de Greer, puisque Madame avait une très fâcheuse tendance à n’en dire que la moitié, voire rien du tout, ou tout simplement à l’égarer sur de fausses pistes. « Vous en parlerez lorsqu’elle ira mieux.  » murmura Falco d’un ton empreint de bienveillance. Restait plus qu’à espérer que la brune se montre un brin réceptive après cette agression… Le regard lourd de sens que lui adressa son patronus acheva le dessin d’un fin sourire. Oui, c’était Greer après tout. Rien si ce n’est un sortilège d’Imperium ne pouvait la faire changer d’avis. Cette gosse était tout bonnement insupportable, ce qui n’empêchait pas la douleur d’étreindre le cœur de ses amis tandis qu’ils la regardaient, allongée dans cette chambre aux murs froids. « Tu ne peux pas empêcher les malheurs d’arriver, tu peux te voiler la face, croire que tu as un contrôle sur la situation… mais il faut accepter que ce n’est pas le cas. Il y aura toujours des gens, pour te le rappeler ça. Des types comme celui qui s’en est prit à Greer. » « Ou Greer. » répondit-elle d’une voix douce, un fin sourire accroché au bout des lèvres. « Ou toi. » Ca n’était pas un reproche, seulement une constatation. Elle ne voulait pas s’attarder sur ce sujet.

Témoin de la rage qui le minait, Jill encercla Ezra de ses bras menus. Elle posa simplement sa tête contre le dos du jeune homme, lasse de ce conflit qui les éloignait, lasse de cette tendresse qui n’était plus. « Mes propres choix ont causé mon malheur. Pas toi. » souffla t-elle au creux de son oreille, telles les nombreuses confessions qu’elle avait pu lui faire sur l’oreiller. Etait-ce ses sens qui lui jouaient des tours ou les muscles du dos du sorcier se détendaient-ils ? Jill ne bougeait plus, profitant de cet instant qu’elle souhaitait éternel Ezra l’attirait comme un aimant, elle ne pouvait se résoudre à rester si loin de lui dans cette pièce qui ne comptaient qu’eux deux. Certes ils étaient trois mais l’inconscience de Greer l’emportait. La sorcière se sentait apaisée par cette odeur familière, bercée par cette voix qui lui susurrait ces mots doux durant son sommeil.  Elle ne bougea pas d’un pouce lorsque cette voix s’éleva à nouveau dans les airs, si douce. « Je ne sais pas comment j’ai fait pour vivre ces derniers mois sans toi. » Jill raffermit sa prise comme pour s’assurer qu’il ne virevolte ni n’aperçoit les larmes qui menaçaient ses joues.  La sorcière prit le temps d’une longue inspiration, calmant son cœur et sa tristesse – ou était-ce de la joie ? Durant ces quelques secondes elle s’était complètement abandonnée et du se résoudre à relâcher son étreinte lorsque le jeune homme pivota. Relâcher, certes, mais pas lâcher. Ils étaient si proches qu’elle aurait pu l’embrasser avant d’avoir eu le temps de battre des cils. Elle n’en fit rien malgré la larme qui coula, seule, sur sa joue rosie, se délectant de ces mains qui épousaient les contours de son visage. Elle ne craignait plus ce regard qui ne pouvait la voir mais ne pouvait se soustraire de ces sentiments de tristesse et d’injustice qui l’assaillaient à chaque fois.

Leur alchimie lui manquait.
Leur tendresse lui manquait.
Son amour lui manquait.

Ses bras relâchèrent leur étreinte et leurs mains se rencontrèrent ; cela semblait si naturel. Jill déposa un baiser sur cet index qui passait à côté de ses lèvres. Il parlait de vivre sans elle, mais la sorcière ne le voyait pas de cet œil. Elle survivait à peine sans lui. La vie avait perdu tout son faste. L’équilibre, l’envie d’entreprendre à deux, l’ambition professionnelle et plus simplement toute joie de vivre s’étaient envolés. Elle restait, seule le soir, assaillie de remords dont elle ignorait la responsabilité. Elle s’était refermée sur elle-même. Emmurée dans le silence et l’opiniâtreté de sa situation. Falco n’osait piper mot mais la jeune femme n’avait pas besoin de l’entendre. Ils partageaient un sentiment commun ; pour couper court à cette situation et montrer patte blanche, il lui fallait faire un pas en avant. Elle devait mettre de côté ses craintes les plus farouches et accepter l’inacceptable ; l’idée d’un danger omniprésent qui pesait sur chacune des têtes des sorciers britanniques. Ezra avait raison dans sa formulation, elle ne pouvait empêcher ses proches de souffrir. Au lieu de les restreindre, elle devait les accompagner dans leur décision et prendre part à leurs actions. Pour mieux veiller sur eux. Autant dire que Jill n’avait pas fini de faire des efforts mais sur l’instant, elle aurait déplacé des montagnes pour qu’ils continuent à échanger dans le calme.

Honnêtement.
Sans détour.
Avec candeur.

« Survivre. » maugréa t-elle d’une voix brisée. La sorcière planta son regard dans celui hasardeux de son compagnon ; ses propres mains remontant lentement sur le visage qui lui faisait face, détaillant la courbe d’une joue, hasardeuse sur la lèvre inférieure. Son cœur battait plus vite. Plus fort. Sa respiration se fit plus lourde. Elle s’approcha plus près encore de ce visage, si près qu’elle sentait son souffle sur sa peau. L’évidence était là, plantée devant elle. Leurs lèvres étaient si proches qu’il pouvait en suivre les flexions alors qu’elle articulait lentement, comme pour faire durer ce contact depuis si longtemps refusé. « Je t’aime Ezra. »» Elle l’avait toujours aimé et l’aimerait toujours, là n’avait jamais été la question. « Je suis désolée d’avoir été si dure avec toi, c’est juste que … » Les mots ne servaient à rien et Falco eut un sourire dans le coin de la pièce. Il savait que, bientôt, elle ne tiendrait plus. Il n’avait pas bougé d’un iota depuis plusieurs minutes, attentif spectateur de la scène qui se déroulait sous ses yeux. D’ailleurs, il n’eut aucune surprise lorsque Jill pressa ses lèvres contre celles d’Ezra. Il échangea un regard complice avec Pandore. La panthère était intelligente, elle aussi ne devait pas s’étonner de cet instant. Il s’autorisa un bâillement et détourna le regard lorsqu’il comprit que sa sorcière n’était plus en mesure de s’arrêter.

« Je
Ne
Veux plus
Qu’on se
Sépare.
»

« Je ne veux
Que toi.
»

Ses baisers ponctuaient ses mots, à moins que ce ne fût l’inverse. Elle goûtait avec gourmandise à cette bouche qui lui avait été refusée des mois durant, poussant Ezra toujours un peu plus en arrière jusqu’à le bloquer contre la barrière du lit qui grinça au contact.

« Tous
Les
Jours.
»

« Toutes
Les heures.
»

Elle profitait de l’intimité que ce lieu pourtant bien inopportun leur procurait. Greer ne bougeait pas d’un cil tandis que leurs baisers se faisaient de plus en plus profonds. De plus en plus haletants. « Hummm huuumm… » grinça le patronus comme pour l’interrompre. « Ssssht. » lança t-elle mentalement sans ralentir la cadence qui l’emportait.

« Je ne peux plus
Vivre sans toi.
»

Je. Je. Je. Elle ne pouvait plus végéter seule dans son coin. Refusait de relâcher cet être qu’elle avait perdu. Le message était bien clair, bien qu’il semblait désespéré. La sorcière se fit la plus grande violence pour arrêter, tentant de reprendre son souffle et un semblant de dignité. Elle colla son visage brûlant à celui qu’elle connaissait si bien, le caressant de ses propres joues, de son nez ; se délectant de ce contact peau à peau qu’elle avait cru ne jamais retrouver.

« Reviens. » souffla t-elle, perdue entre la douleur, l’envie et la terreur qu’il lui échappe à nouveau. Bien consciente d’avoir cédé à ses impulsions, Jill fut parcourue d’un frisson et elle sentit ses poils s’hérisser.

✻✻✻
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MessageSujet: Re: PS : I love you    PS : I love you  EmptyDim 8 Sep - 22:55

Jill ✦ Ezra
Ezra il a trop de feels <3 Ezra il a trop de feels <3 Ezra il a trop de feels <3 Ezra il a trop de feels <3 Ezra il a trop de feels <3 Ezra il a trop de feels <3 Ezra il a trop de feels <3 Ezra il a trop de feels <3 Ezra il a trop de feels <3 Ezra il a trop de feels <3 Ezra il a trop de feels <3 Ezra il a trop de feels <3 Ezra il a trop de feels <3 Ezra il a trop de feels <3 Ezra il a trop de feels <3 Ezra il a trop de feels <3 Ezra il a trop de feels <3 Ezra il a trop de feels <3 Ezra il a trop de feels <3 Ezra il a trop de feels <3 Ezra il a trop de feels <3


You got me sippin' on something
I can't compare to nothing
I've ever known, I'm hoping
That after this fever I'll survive


Lorsqu'il avait fait ses premiers pas à Poudlard, Ezra avait très vite pris ses aises. Alors qu'il découvrait tout de la magie, l'art de se mettre en scène et se faire remarquer n'avait aucun secret pour lui. Cela lui avait valu autant d'amitiés que d'inimitié mais tant qu'on le connaissait, ça lui convenait. Il s'amusait de ce décalage entre sa vie moldue et les manières des sorciers. Il fanfaronnait auprès de ses camarades avec son délicieux accent français qui avait le don de susciter un intérêt en particulier chez les demoiselles, ça le garçon l'avait très vite compris. Mais c'est très vite qu'il avait remarqué ces yeux perçants qui le dévisageaient de loin. Belle créature hors d'atteinte, évoluant dans un monde qui ne semblait pas s'accorder au sien. Ses manières de bonne famille, son attitude presque supérieure, tout cela l'horripilait chez elle. Et, c'était presque un délice pour lui de provoquer cette jeune demoiselle. Il adorait ce regard courroucé qu'elle pouvait posé sur lui, s'en devenait une vraie source d'amusement. Il redoublait d'imagination dans ses frasques pour provoquer le contact avec la rouge et or. Et puis il avait appris à connaître la demoiselle, parvenant à percer la carapace de la jeune femme, prenant une petite place dans sa vie. S'il prenait toujours un malin plaisir à provoquer la jeune sorcière, il aimait davantage apprendre à connaître son monde et lui faire découvrir le sien. Ce n'était que le début de longues soirées passées à refaire le monde de l'autre, à décrire leur vie avant l'école de magie, à tisser une relation unique.

I know I'm acting a bit crazy
Strung out, a little bit hazy
Hand over heart, I'm praying
That I'm gonna make it out alive


Elle est si proche de lui, son parfum embaume l'air et étourdi tous ses sens. Il ne peut plus la quitter du regard mais il lui semble la voir pour la première fois. Elle se tient devant ce miroir, souriant à ce qu'elle découvre dans le reflet. Lui, il ne peut plus détacher ses yeux d'elle. Si leur relation n'avait toujours été qu'amicale, le garçon se rendait bien compte que cela n'allait pas rester longtemps le cas. Pour détourner son attention, il la taquine fanfaronne comme il sait si bien le faire sur les vacances exceptionnelles qu'il a passé loin du monde de la magie. Mais le bleu des yeux de la demoiselle le rattrape. Il se tait, muet devant cet océan. Il s'y perd, souhaitant suspendre cet instant pour qu'il dure plus longtemps. Plus un sourire sur son visage, plus un mot ne sort de sa bouche. Un pas les séparent. C'est rien, mais c'est déjà trop. Il s'avance sans s'échapper de son regard. Il lève sa main vers le visage de son amie et effleure sa nuque du bout des doigts. Et puis il n'y tient plus, franchissant les derniers centimètres qui les séparent. Il s'empare de ses lèvres avec une douceur qui se mue en passion. Animé par le seul désir que cela perdure pour toujours.

The bed's getting cold and you're not here
The future that we hold is so unclear
But I'm not alive until you call
And I'll bet the odds against it all


obligé de feindre l'ignorance mais petites oeillades qui en disent long

Save your advice 'cause I won't hear
You might be right but I don't care
There's a million reasons why I should give you up
But the heart wants what it wants


La jalousie de la voir au bras de quelqu'un d'autre mais l'ignorance de ce sentiment - combler le vide dans les bras d'une autre


You got me scattered in pieces
Shining like stars and screaming
Lightining me up like Venus
But then you disappear and make me wait

Jill annonce le mariage Ezra en devient fou

And every second's like torture
Hell over trip, no more so
Finding a way to let go
Baby baby no I can't escape

emménagement à Pré Au Lard

The bed's getting cold and you're not here
The future that we hold is so unclear
But I'm not alive until you call
And I'll bet the odds against it all

Retrouvailles après le complexe

Save your advice 'cause I won't hear
You might be right but I don't care
There's a million reasons why I should give you up
But the heart wants what it wants

Rupture avec Ezra qui se barre

This is a modern fairytale
No happy endings
No wind in our sails


Ezra à l'hosto face à sa Jillou

But I can't imagine a life without
Breatheless moments
Breaking me down down down


Ezra qui ose dire à Jillou qu'il l'aime <3 <3

But the heart wants what it wants


❝ Blabla d'Ezra ❞

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