Merry Christmas from the Nott's family

Admin Messages : 412 Date d'inscription : 17/12/2014

It's not snow, It's rain coming down, and the lights are cool,
but they burn out.And I can't pull off the cheer

Elle étira ses bras vers le ciel, gonflant ses poumons de cette odeur de canneberge qui emplissait la pièce. Elle avança d'un pas léger vers le sapin qui resplendissait d'un air aussi royale de prévu. Tout était si parfait. De la lumière des chandelles qui se reflétait aux ornements doré du sapin, jusqu'aux regards nerveux des domestiques qui s'activaient pour apporter la dernière touche des décorations. Un sourire étira ses lèvres alors qu'elle se penchait légèrement pour observer son propre reflet dans une petite boule décorative qu'elle avait offerte à sa mère lors de son deuxième noël chez les Nott. Aussi fragile qu'un flocon, aussi brillant qu'une étoile, aussi précieuse qu'un enfant. Ce n'était certainement pas un secret, Beatrice avait toujours détesté les réceptions, aussi petites étaient-elles, être entouré d'intrus dans son petit cocon n'était jamais bien accueillit. Et pourtant, noël avait toujours été une exception. Elle adorait l'énergie qui s'en découlait, comme si pour une fois, elle pouvait enfin sentir quelque chose qui se rapprochait réellement de la convivialité. Elle se redressa brusquement, attrapant une coupe de champagne d'un plateau qu'un domestique semblait bien pressé d'apporter dans le hall d'entrer. Elle tournoya sur elle-même, le bas de sa jupe virevoltant au gré de sa petite valse de bonheur, portant à ses lèvres le cristal pour laisser le goût du champagne immerger a la surface de ses papilles gustatives, s'élançant au même moment dans la pièce adjacente à la recherche d'un membre de sa famille. Il était presque l'heure d'acceuillir les invités. Quelques minutes encore et les grandes portes s'ouvriraient pour laisser entrer les invités d'honneur dans le somptueux manoir Nott. Atropos semblait peinée à la suivre, sous sa forme volatile, elle semblait toutefois tout aussi excitée qu'elle, s'amusant à picocher Clotho qui rampait derrière Beatrice, lentement, difficilement. Elle se faisait vieille, de plus en plus vieille. Ce n'était pas pour autant qu'elle mâchait ses sifflements cinglants à l'intention de la plus jeune qui venait lui causer des problèmes. Beatrice s'arrêta net, avalant le reste de sa flute pour les observer avec de grand yeux, retroussant les lèvres, exaspérée par toute cette agitation indécente. « Voulez-vous bien vous calmer un peu ? Ce n'est pas un comportement digne de Nott. Je ne veux plus vous entendre, petites sauvageonnes ! » Avait-elle sifflée, haussant un sourcil, alors qu'elle laissait un domestique remplir une nouvelle fois sa flutte. Elle inspira lentement, retrouvant sa bonne humeur alors que ses deux compagnonnes se faisaient plus sages. Ses lèvres s'étiraient soudainement dans un sourire satisfait. Ce n'était certainement pas ces deux mégères qui viendraient ruiner la perfection de cette soirée.

Impatiente, elle se retrouvait à faire les cent pas dans le hall d'entrer, sirotant peut-être beaucoup trop rapidement l'alcool qui semblait ne jamais quitter trop longtemps le cristal de sa flûte. L'envie d'aller rejoindre son frère pour s'assurer que sa cravate était parfaitement nouée lui rongeait le ventre, et pourtant, elle le savait bien capable de faire une telle tâche. Arseni était beaucoup trop fier, tout était toujours une question d'apparence, une question d'honneur et de respect. Toutefois, peut-être que Thalia aurait besoin d'aide pour enfiler un magnifique collier pour compléter sa tenue ? Elle s'élança dans les escaliers pour monter à vive allure, ses doigts se resserrant contre la rampe alors qu'elle stoppait net. Non ... Audric l'aiderait sans doute. Mais peut-être que son frère avait oublié d'apporter un petit présent pour les parents.Tout était parfait ... Trop parfait. Ce n'était pas possible ... Quelqu'un devait avoir oublié quelque chose. Elle pinça les lèvres après avoir goûté une nouvelle fois le liquide doré, songeuse. Oh ! Peut-être que la table nécessitait une nouvelle inspection ? Ou peut-être que les invités n'avaient pas reçu leurs invitations ? Oh par la barbe de merlin ! Personne ne viendrait, parce qu'aucun n'avait reçut de lettre ! Elle vida une nouvelle fois son breuvage avant de s'élancer dans les escaliers, une expression paniquée qui étirait ses traits. C'était l'horreur, elle n'avait vu aucun RSVP dans tout le manoir. Elle devait prévenir sa mère ! Tout devait être parfait, rien n'était jamais parfait. Le souffle court, elle remonta sa jupe pour avoir plus de liberté dans ses mouvements, s'enfargeant pratiquement dans Clotho et Atropos qui s'énervaient à leurs tours. Misère ... MISÈRE. Elle poussa une plainte, se retournant pour observer les deux serpents qui l'observaient tout aussi ahuri, la porte d'entrer qui s'ouvrait pour laisser entrer les premiers invités. Misère. Elle se redressa vivement, ajustant sa robe dorée furtivement alors qu'elle leur adressait un magnifique sourire.

code by lizzou × gifs by tumblr

Admin Messages : 412 Date d'inscription : 17/12/2014

Merry Christmas from me, but I swear I'm not a Nott !

“Good tidings to you and all of your kin. Good tidings for Christmas, and a Happy New Year!”

Minos ajustait son élégant noeud papillon, touche finale pour que sa tenue soit parfaite. Il s'observa quelques secondes dans le miroir de sa chambre, regardant sa tenue dans l'ensemble. Le résultat était satisfaisant pour lui, il était prêt. Prêt à fêter noël. Il se retourna alors et resta un instant silencieux, écoutant les bruits de la maison. Lorsqu'il constata que le silence regnait dans la demeure, il ne put s'empêcher de soupirer d'un air las. Il attrapa sa veste et sortit de la chambre, partant à la recherche de sa soeur. Il commença par la chambre de la demoiselle, mais celle-ci était déserte. Il remarqua cependant que la robe que s'était préparé sa soeur n'était plus sur son lit. Un bon point, avec un peu de chance elle était habillée et prête à partir. Il continua alors de faire le tour sans oublier la moindre pièce. Quand il fut de retour dans le salon de la maison, il se rendit à une évidence. Soit sa petite soeur était vraiment trop bien planquée, soit elle avait filé en catimini hors de la maison. Et cette pensée fit grimacer le garçon. Qu'allait-il faire avec une frangine pareille ? Il s'étonnait de ne pas avoir plus de cheveux blanc et devoir s'occuper ainsi de cette terreur ambulante. Il sortit alors de la maison, un air renfrogné sur le visage. Mais la nature avait joué pour lui. Il avait neigé, et dans ce duvet de neige blanche immaculé, des petites traces de pas s'éloignait de la maison pour se rendre dans la grande grange qui sert d'abris aux créatures pour l'hivers. Ouf, elle ne s'est pas enfui trop loin. Minos se hâta de suivre les pas et arriva et quelques secondes devant la grande bâtisse. Il poussa la lourde porte et s'introduisit dans la grange. Beaucoup des animaux dont s'occupait la famille Prewett depuis des années dormaient là, à l'abris du froid. Au milieu de l'espace, la plus jeune des Prewett était assise dans la paille. Elle caressait du bout de ses doigts la tête d'un hypogriffe, et pas n'importe lequel. Minos s'avança alors. ❝ Panpan, tu viens ? On va être en retard... ❞ Murphy grimaça, visiblement peu ravie du programme qu'annonçait son frère. Depuis plusieurs années, elle n'aimait plus noël. C'était un calvaire pour elle, une souffrance qu'on lui infligeait chaque année. Comme si devoir se rendre à ses fêtes de Sangs Pur arriérés n'était pas suffisant. Mais elle ne protesta pas. Parce qu'elle avait compris que c'était important. Très rares étaient les occasions que Murphy et Minos avaient de voir leur soeur. Alors, lorsqu'une se présentait, ils ne la laissaient jamais filé. Murphy déposa un léger baiser sur le museau de son hypogriffe Blue avant de se relever. Elle épousseta sa belle robe rouge et sourit à son grand frère. Celui-ci ne put que lui rendre son sourire. Il l'avait vu grandir au fil des années. Il était devenu plus qu'un frère pour elle, car il avait été son seul repère. Lorsque Minos regardait sa petite soeur, il était content de voir qu'elle n'avait pas mal tourné, qu'elle était restée quelqu'un de bien. Cela voulait dire qu'il n'avait pas trop merdé dans la mission qui lui avait été confié au décès de leurs parents. Murphy s'avança vers son grand frère. Elle fit un tour sur elle même pour lui montrer sa jolie robe rouge. Elle avait mis aussi une parure de bijoux que sa tante lui avait offert. ❝ Comment tu trouve la robe ? C'est celle qu'elle m'a offert à mon anniversaire cette année... ❞ Minos sourit à sa soeur, lui disant qu'elle lui allait à ravir. Il tendit ensuite sa main à Murphy pour l'inviter à le suivre. La rouge et or ne se fit pas prier. Elle attrapa la main de son frère et tous deux sortirent de la grange. Ils retournèrent dans la grande maison familiale, là Minos s'empara d'un sac remplit de cadeau avant de reprendre la main de sa petite soeur pour transplaner. Les deux Prewett se retrouvirent dans une rue de Londres. Toujours mains dans la main, ils évoluèrent en silence pour s'arrêter devant le perron d'une grande maison. Murphy déglutit, peu rassurée. Elle détestait cette maison, à chaque fois qu'elle était dans cette rue, des flash de son rêve d'enfant lui revenait en pleine figure. Elle avait peur. Minos sourit à sa petite soeur avant de l'entrainer avec lui jusque devant la porte de maison. Il frappa de quelques coups et se recula d'un pas. Les deux Prewett restèrent silencieux dans la nuit. Attendant qu'un domestique vienne leur ouvrir. La respiration de Murphy ne cessait de s'accélérer à mesure que son sentiment de stress et de panique s'amplifiait. ❝ Oublie pas de respirer, ce serait dommage de t'évanouir et abîmer ta jolie robe. ❞ Murphy aurait sourit à cette remarque en temps normal, mais là, ce fut plus une grimace qui étira les lèvres de la demoiselle. Son patronus sous sa forme de renard ne dit plus rien. Il ne voulait que détendre sa sorcière pour que ce noël se passe au mieux. Et puis la porte s'ouvrit. Minos et Murphy entrèrent dans la demeure. Ils étaient les premiers arrivés. Le domestique prit leurs manteau sans plus attendre. La rouge et or lança un coup d'oeil autour d'elle lorsque son regard croisa celui de Beatrice qui adressait un grand sourire. Grand sourire hypocrite ouais ! Murphy se sentit blasée à l'avance. Le festival de l'hypocrisie commençait ce soir et la rouge et or avait eu une place au premier rang. Elle ne devait pas faire paraître ses sentiments les plus profonds, ravaler cette envie de soupirer. Alors, s'armant de tout autant d'hypocrisie, elle adressa un grand sourire à Béatrice.Qu'est-ce qu'elles devaient avoir l'air cruche. Mais elle préféra ne pas y penser. Murphy détourna rapidement le regard pour le reporter sur son frère. Elle ne savait pas trop quoi faire, apparement ils étaient les premiers arrivés. Misère, ils auraient put arriver plus tard alors et passer quelques instants de moins dans cette maison de l'enfer. ❝ Bonsoir Béatrice, comment vas-tu ? ❞ Minos faisait preuve de toute son amabilité envers la jeune Gaunt. Intérieurement, Murphy grimaçait en l'entendant être si aimable avec cette peste ambulante. Mais il avait raison, il fallait se montrer aimable... après tout, c'est ça la magie de noël. Alors Murphy salua a son tour la bleu et bronze. ❝ Bonsoir Béatrice. ❞ Il fallait faire des phrases courtes, marquer des pauses pour bien mesurer tous ses mots et s'assurer qu'aucune remarque désagréable ou désobligeante ne se mêlait à ses propos. Il fallait bien choisir chaque parole pour éviter tout incident diplomatique. Le mieux, c'était de faire diversion, éviter de s'intéresser trop à Béatrice avant que Murphy ne puisse se retenir plus longtemps. Minos ignorant sa petite soeur, continua à parler à la jeune Gaunt. ❝ Tu as une belle robe dis donc, elle te va à ravir... ❞ C'était de plus en plus dur. Murphy mourrait d'envie de rouler des yeux et d'exprimer son réel avis sur la demoiselle. Cracher un peu de venin pour se soulager. Bien sûr que Beatrice était jolie dans sa robe mais Murphy aurait préféré mourir que de l'admettre. Elle aurait cherché le détail qui n'allait pas et l'aurait soulevé plutôt que se montrer polie et agréable. Orion lui était hilare par pensée. Voyant la lutte qui se jouait dans l'esprit de sa sorcière l'amusait grandement. La soirée s'annonçait riche en animation.

acidbrain

Admin Messages : 412 Date d'inscription : 17/12/2014

Merry Christmas from the Nott's family !

Nott & co

. ✻✻✻ Son regard bleu maquillé de paillettes dorées et de noir se pose alors sur son reflet dans la glace en face d’elle. Elle vint porter sa main sur cette frange un peu trop coupée droite et courte pour la remettre en place, s’assure que son chignon est parfait et vient un instant s’observer. Elle était loin la jeune Thalia Prewett avec sa paille dans ses cheveux. Aujourd’hui, il n’en subsistait à première vue rien du tout. Elle avait des traits plus adultes, une paire de boucle d’oreille trop chères aux oreilles, une robe blanche discrète mais classe, des cheveux plus sombres sans doute parce que ce soir-là, quand elle était sortie de son travail, elle avait eu envie d’innover. Evidemment, elle n’avait eu aucune idée de comment Audric Nott allait réagir à sa nouvelle coupe de cheveux qui la changeait considérablement et lui donnait même un air plus… dur ? Non, elle gardait définitivement ses traits doux. Disons qu’elle faisait sans doute plus vieille et plus moderne. Et ça lui allait bien au final. Pour la première fois depuis une éternité, elle se plaisait comme cela. Et c’était le principal n’est-ce pas ? Elle vit alors quelque chose bouger dans la glace et elle n’eut pas besoin de se retourner pour savoir qu’il était là, en train de se préparer tout comme elle. Attrapant le collier en argent qui se trouvait sur la coiffeuse, elle se leva doucement et se dirigea vers Audric. Elle ne pouvait décidément pas le nier : il était plus qu’élégant dans son costume parfait et elle pouvait même dire qu’il ne manquait pas de charme. Mais ne faisant aucun commentaire, le visage neutre, elle lui tendit alors le collier qu’elle avait dans les mains et lui demanda en se retournant finalement : « Peux-tu me le mettre, s’il te plait ? » Elle baissa légèrement la tête pour qu’il puisse avoir totalement accès à son cou. Dans d’autres circonstances, elle aurait probablement eu peur de se montrer ainsi à lui, hors ce soir, elle savait qu’il ne ferait rien tout comme il n’avait rien fait dernièrement : il fallait bien qu’ils gardent une apparence parfaite non ? Alors elle s’était tenue tranquille, pour essayer de ne pas l’énerver. Elle avait accepté sans bronchée tout ce qu’il désirait et il n’avait pas levé la main une seule fois sur elle. Les bleus étaient partis et sa peau était devenue blanche comme le lait. Et elle le laissa attraper le collier. Il le passa autour de son cou et l’attacha finalement. Elle le mit correctement en place et se tourna finalement vers lui pour venir porter sa main à son propre cou, les sourcils froncés et venant jouer avec sa cravate pour la lui faire en silence. Elle le sentait l’observer, la détailler de toute part et elle n’avait certainement pas besoin de lever les yeux vers lui pour savoir qu’elle lui plaisait même s’il n’avait fait aucun commentaire sur sa nouvelle coupe de cheveux. Après quelques minutes cependant, la brune se décala pour l’observer. Il était parfait et elle savait qu’il charmerait, comme à son habitude son monde. Elle n’attendit cependant pas qu’il parle. Se détournant de lui, elle sortir de leur chambre à coucher, fuyant les mots qui devait probablement lui brûler les lèvres. Elle était belle.

Regardant dans le couloir, ses talons claquèrent alors et elle finit par s’arrêter devant la chambre de Béatrice. S’y arrêtant, elle toqua pour annoncer sa présence et entra pour voir que tout était vide. Visiblement, sa filleule était déjà descendue à attendre les invités. Refermant la porte, elle se remit en route mais cette fois-ci s’arrêta devant la porte de la chambre d’Arseni. Elle toqua de nouveau et rentra dans la chambre du jeune homme. Son regard se posa alors sur lui. Il réajustait sa cravate et elle devina presque immédiatement sa nervosité. Un petit sourire sur ses lèvres apparut alors qu’elle s’approchait de lui. Elle savait exactement à quoi il pensait. Pandore et ses parents venaient aussi pour cette soirée et les fiançailles approchaient officiellement. Et Arseni tenait à ce que tout soit parfait… Ou alors voulait-il fuir avec la fille dont il lui avait avoué avoir des sentiments ? Décidant de laisser cette interrogation planer, elle finit par arriver à sa hauteur, lui adressa un doux sourire et vint légèrement bouger sa cravate pour la mettre correctement en place avant de lui dire à voix basse : « Tu es parfait Arseni. » Quatre petits mots qui raisonnaient dans la pièce et qui pourtant avaient toute leur valeur. Elle le disait parce qu’elle le pensait… Aussi parce qu’elle le connaissait bien. Quatre mots qui se voulaient rassurants. Lui tendant alors la main d’un geste doux, elle finit par lui indiquer de la tête, la porte de sa chambre pour qu’ils rentrent enfin en scène. Elle glissa sa main contre son bras et releva légèrement la tête pour l’observer. De taille plutôt petite, il la dépassait largement et pourtant, accrochée à son bras, elle avait cette impression que rien ne pouvait lui arriver.

Et ils descendirent les escaliers pour arriver dans le salon. Se détachant alors du bras de son fils, son regard se posa sur les deux arrivants. Son cœur rata un battement lorsqu’elle le vit. Il était toujours aussi beau. Même avec son nœud papillon, même avec ce costume pas forcément dernier cri… il était le plus beau. Leur regard se croisèrent et elle sentit toute une certaine émotion la prendre. Il lui avait irrémédiablement manqué et elle s’approcha de lui, lui ouvrant les bras et venant se réfugier dans les siens. L’odeur de Minos lui remplit les poumons et vint chatouiller ses narines et elle se laissa un instant aller dans son étreinte avant qu’il ne se détache d’elle et l’observe. Ils restèrent un petit moment à se jauger avant que celui-ci ne se mette à sourire de ses dents blanches, creusant une petite ride sur le coin de ses lèvres et qu’il ne bouge les mains : « Tu es belle Thalia. J’aime beaucoup ta nouvelle coiffure. » Elle se mit à sourire d’avantage et lui répondit avec tout autant d’émotion que lui : « Tu m’as manqué. » Elle dépose un baiser sur sa joue avant de se tourner vers sa sœur et de l’observer un instant, un sourire aux lèvres. La robe qu’elle lui avait offerte pour son anniversaire lui allait, comme elle s’en était doutée, à ravir. Murphy était magnifique et avait même un côté femme fatale dans cette robe fendue. Ses cheveux roux ressortaient plus que jamais et un instant, Thalia fut frapper par la ressemblance de sa sœur et de leur mère décédée depuis un moment maintenant. Une petite lueur de nostalgie apparut dans ses yeux mais elle se pencha vers sa sœur et la serra dans ses bras avant de lui souffler doucement à l’oreille : « Je suis contente de te voir. Et tu es éblouissante. » Elle se redresse alors avant de lui remettre une mèche de cheveux derrière son oreille. Puis, Thalia se tourne vers Béatrice avant de déposer un baiser sur sa joue et de lui dire aussi : « Toujours aussi parfaite. » Elle se mit à rire doucement, se sentant soudainement légère et heureuse avec son frère, sa sœur et ses enfants avec elle. Oubliant un instant que le reste de la « famille » allait arriver et que ce ne serait qu’un bal de faux semblants et de sourires hypocrites. Mais rien, décidément rien ne pourrait entacher le bonheur qu’elle pouvait éprouver en cet instant, avec les personnes qui comptaient le plus pour elle.

✻✻✻

CODES

LITTLE WOLF.

Admin Messages : 412 Date d'inscription : 17/12/2014

It's not snow, It's rain coming down, and the lights are cool, but they burn out. And I can't pull off the cheer

Ses lèvres se pressèrent l'une contre l'autre tandis qu'elle descendait les escaliers, prenant tout le temps du monde. Pandore. Tiens, lorsqu'elle y pensait, ce prénom semblait ne lui apporter que des malheurs. Autant pour elle, ce ne serait certainement pas ce soir que la Prewett viendrait ruiner son réveillon de ses remarques acerbes et complètement inappropriées. En temps normal, elle ne s'aurait certainement pas gênée pour s'enrouler dans cette joute éternelle dont elles avaient l'habitude. Ce soir toutefois ... ce soir ... elle veillerait elle-même au bon déroulement de cette réeunion, quitte à enfermer la rousse dans un placard quelque part dans le manoir. Quoi que ce ne soit certainement pas une mauvaise chose finalement. Elle adressa un grand sourire à Minos qui se faisait charmant ; ❝ Bonsoir Béatrice, comment vas-tu ? ❞ - elle hocha la tête, sa main se posant chaleureusement contre l'avant bras du garçon. ❝ Bonsoir Béatrice. ❞ - Un nouveau sourire étira ses lèvres, beaucoup plus réservé cette fois - « Merveilleusement bien Minos ! Je dois avouer être particulièrement excitée ce soir. J'espère simplement que tous voudront bien se prêter aux célébrations et faire en sorte que ma bonne humeur perdure. » Avait-elle simplement chanté, adressant un regard furtif à la jeune rouge et or qui se trouvait légèrement à sa droite. ❝ Tu as une belle robe dis donc, elle te va à ravir... ❞ - Cette fois, elle s'exclaffa d'un rire plus que satisfait, redressant délicatement entre ses doigts sous les compliments du jeune homme. Au moins, lui, il savait les convenances et comment se comporter dans ce genre d'évènements. Il irait loin le petit ! « Comme vous êtes charmant monsieur Prewett! Vous saurez très certainement charmer toutes les dames qui vous plairons ! » - Elle marqua une pause, pinçant les lèvres. Elle aimait le temps des fêtes. Elle inspira doucement, inclinant la tête. « Vous êtes, tous les deux, splendides ce soir. Je suis réellement heureuse que vous aillez pris un moment pour nous joindre. Thalia mérite toute l'attention du monde ce soir, nous sommes tous d'accord que cette femme merveilleuse peut profiter d'une magnifique soirée entourée d'amour et d'affection. » Avait-elle ajouté d'une voix sincère et douce. Pour sa mère, elle aurait tant aimé faire plus. Pour sa mère, elle aurait tant aimé lever le monde pour lui offrir sur un plateau d'or. Elle afficha un faible sourire avant de hausser les épaules. Son frère fit finalement son entrée, aussi silencieux que la mort. Redoutable de ses bonnes manières. Elle soupira brusquement par ses narines, serrant les dents tandis qu'il se faisait muet et absent de sa royauté habituelle. Comment pouvait-il simplement l'ignorer après ce qu'il lui faisait endurer depuis quelque temps. Elle redressa le dos, leva le menton avant de se tourner vers ses convives - « Ne restez pas là! Venez-vous prendre vos aises dans le salon, mes parents vont très certainement nous rejoindre dans la minute. » Avait-elle ajoutée, se dirigeant à la pièce adjascente.Elle attrapa une nouvelle flûte, se sentant beaucoup plus légère, se laissant emporter par les millions de bulles qu'elle dégustait depuis belle lurette. À croire que c'était pourquoi les adultes buvaient autant. Pour oublier, pour se sentir aimé et aimant. Pour trouver les choses beaucoup plus drôles que la réalité ne l'était. Pour fuir, simplement pour fuir ce qui n'était pas beau, pour modifier ce qui n'était pas parfait. S'aimer était si difficile ... si difficile. Elle sursauta, découvrant sa mère qui semblait rayonner d'une gaieté qui lui était si rare. Il y avait quelque chose de vrai dans ses sourires, dans ses paroles, dans ses yeux. Son coeur son gonfla tandis qu'elle lui parlait, sa main effleurant délicatement sa peau l'espace d'une seconde. « Toujours aussi parfaite. » - Elle hocha la tête, offrant un rafraichissement à sa mère. « Simplement parce que ma mère est toujours parfaite. » avait-elle mimé de ses mains délicates, la laissant vaguer à ses gens qu'elle voyait si peu.

Et pourtant, dans cette tourbillonnante sensation de chaleur qui attaquait son coeur, son regard fut attirer sur le hall d'entrer, observant Pandore Nott qui déposait ses vulgaires lèvres sur la mâchoire de son frère. Son souffle se coupa, envahie par une douloureuse émotion qui ralentissait son sang dans ses veines. Elle serra les dents, haussant un sourcil. Peut-être devrait-elle s'y faire. Peut-être devrait-elle laisser les choses ainsi. Juste toi et moi - foutaise. Buvant sa coupe d'un trait, un domestique s'empressant de lui remplir à nouveau son cristal. Elle s'excusa auprès des jeunes Prewett, s'élançant d'un pas décisif en direction du couple qu'elle ne lâchait pas des yeux. Fourbes et insipides petits êtres. Ils ne pouvaient pas être heureux, simplement parce qu'ils ne méritaient pas le bonheur. Elle se planta devant eux, bouillante d'une haine palpable. Elle voulait qu'il souffre, qu'il sombre au plus profond des abysses pour sentir l'oxygène s'évaporer de ses poumons. Ne jamais remonter, simplement pour souffrir. Elle leur adressa un sourire plus que forcé. Douce hypocrisie bordée par la peine. Rage et délicatesse qui s'enlaçaient dans un amour qui puait la mort. Souffre. « Arseni. Voudrais-tu bien nous faire l'honneur d'effleurer quelques notes pour nos invités. Je le ferais bien, mais je ne suis pas aussi habile que toi pour jouer avec les émotions. » Avait-elle déclaré d'une voix froide. Double sens, juste pour toi et moi. Elle leva sa coupe à leur santé, pivotant sans trop lui laisser le temps de répondre, ses lèvres se portant une nouvelle fois - et pas la dernière - à son breuvage. De toute façon, il semblait vouloir jouer les muets avec elle, à quoi bon attendre devant un fantôme. La tête lui tournait, mais semblait-il que les bulles avaient emporté son coeur dans une course fulgurante qui la prenait d'assault. Petit effronté qui osait se - Oh. Elle haussa les sourcils, légèrement surprise alors qu'Adonis se trouvait devant elle, jouant de ses galanteries pour lui faire un baise-main, l'attirant à lui. Elle paillonna des yeux, un rire cristallin qui s'échappait de sa gorge, amusée par ses manèges d'amoureux attentionné. Voilà que l'alcool revenait aussi faire des siennes, effleurant ses lèvres de ses bulles pour les étirer dans un grand sourire. Elle baissa les yeux, admirant le blason de sa famille qui se gravait dans le bois noir d'une boîte qui se pressait contre son coeur. Elle secoua la tête légèrement, un peu surprise des faits et gestes de son promis. Un acteur, un merveilleux acteur qui dévoilait ses talents pour le monde qui était son publique. « Joyeux Noël, Béatrice Gaunt. » - « McLeod. Beatrice ... McLeod. » L'avait-elle corrigé dans un souffle, haussant un sourcil sous la fausse fierté qui peignait ses traits. « Ce sont des souvenirs modifiés. Si un jour tu le brise, ne touche pas aux lueurs noires, elle pourraient t'empêcher de distinguer le faux du vrai. ». - Elle pinça ses lèvres, hochant simplement la tête suite à ses instructions. Peut-être était-ce les bulles, mais cette idée ne lui semblait pas si mauvaise. Peut-être était-ce les bulles, mais l'envie de se perdre et d'oublier la réalité lui semblait même une excellente idée. « Je te souhaite également un merveilleux Noël Adonis. »

Elle poussa une faible plainte tandis qu'il dérobait son verre, se ravisant toutefois de tout commentaire. Ce n'était pas le moment de lui rappeler quelle était la quatrième condition de leur discutions. D'autant plus, probablement, était-il une bonne idée de ralentir sur ses consommations. Des bonnes idées, que des bonnes idées ce soir. « Ne le porte pas quand tu dors. Il te protège des legimenciens. Les mouchoirs noirs c’est pour en inhiber le pouvoir lorsque tu n’es pas visée. » - Elle hocha la tête une nouvelle fois, l'esprit embrumé tandis qu'elle se concentrait à peine sur ses paroles, se perdant légèrement dans l'observation des traits du plus vieux. Elle observa finalement son bras, une montre qui rayonnait d'étranges lueurs qui attira finalement son attention. Les paroles de son fiancé résonnaient finalement dans son crâne, comprenant avec lenteur que cette montre devait probablement être relié à ce que la petite boîte contenait. Elle dessina le contour de la boîte de ses doigts, curieuse petite Gaunt qui mourait d'envie d'en découvrir le contenu. Adonis lui présenta toutefois son bras, se dirigeant vers les Prewet. « J'espère que tu es prêt. Ce soir, nous sommes entourés par les ennemies. » Elle retroussa les lèvres dans une moue peu satisfaite, un caprice qu'elle s'autorisa l'espace d'une seconde avant de retrouver cette peste de petite rousse. Elle inspira longuement, simplement pour retenir sa propre nervosité qui refaisait surface. Pour un moment, elle avait complètement oublié Murphy. Pour un moment, elle avait savouré l'absence d'Arseni et Pandore. Pour un moment ...

Elle posa une main contre son torse, gardant précieusement le présent du brun dans sa main libre. Elle devait attendre sagement l'ouverture des cadeaux avant d'en connaître les secrets, mais ce n'était pas pour autant qu'elle la laisserait sous le sapin - « Laissez-moi vous présenter mon fiancé ; Adonis McLeod. Adonis, voici ma tante et mon oncle ; Murphy et Minos qui sont respectivement soeur et frère de ma mère Thalia. De la grande visite ! » Avait-elle déclaré, insistant sur chaque lettre du mot tante. Elle savait parfaitement que ce terme irriterait Murphy et en prenait plaisir. « Oh ! Pardonnez mes manières, je voulais vous offrir des rafraîchissements, mais quelqu'un m'a embrouillé les esprits pendant quelques secondes ! » - Elle adressa un regard faussement accusateur à Adonis avant de lui sourire tendrement. « Désirez-vous du champagne ou quelque chose d'autre ? Audric a sélectionné les meilleures bouteilles de notre vaste collection pour l'occasion ! Vous n'avez qu'à me dire ce dont vous avez envie et je ferai mon possible pour vous satisfaire. » -

code by lizzou × gifs by tumblr

Admin Messages : 412 Date d'inscription : 17/12/2014

Merry Christmas from me, but I swear I'm not a Nott !

“Good tidings to you and all of your kin. Good tidings for Christmas, and a Happy New Year!”

Murphy inspira doucement, tachant de rester la plus souriante possible. C'était pas gagné face à ce festival de l'hypocrisie. Gnagnagna Minos t'es trop sympa ! Par contre Murphy sentit bien cette hostilité à son égard. Ahah, en même temps pas besoin de posséder des dons pour capter cette haine. Sa soeur apparut en cet instant en haut de l'escalier, et Murphy oublia l'espace d'un instant tout ce malaise que présageait cette soirée. Elle était belle, magnifique, d'une élégance rare. Il n'y avait pas à s'y tromper, Thalia serait la plus belle ce soir, inutile d'oser penser à la rivaliser. C'était pour elle qu'on organisait cette mascarade aussi. Si Thalia n'était pas là, jamais Murphy ne pointerait le bout de son nez dans cette demeure, parce qu'elle savait bien que chacun se retenait de lui sauter à la gorge juste pour faire plaisir à sa soeur. Thalia descendit l'escalier au bras d'Arseni, laissant tout le loisir à Minos et Murphy d'admirer leur soeur. Lorsqu'elle arriva a leur hauteur. Murphy resta silencieuse, regardant les deux jumeaux s'étreindre sans un mot. Un sourire presque triste se dessinait au coin des lèvres de la lionne. Elle détestait ne pas avoir droit à plus de naturel avec Thalia. Pourtant elle était sa soeur, et jamais elle n'aurait imaginé dans son enfance ne plus pouvoir être elle-même en société face à son aînée. Thalia se tourna alors vers Murphy alors que celle-ci ne l'avait pas quittée des yeux. Elle se pencha alors vers sa petite soeur qui passa vite ses bras autour du buste de sa soeur, se blotissant contre elle, comme elle aimait tant le faire autrefois. ❝ Tu es magnifique aussi... ❞ Murphy aurait voulut que cela dure plus longtemps, mais Thalia se redressait déjà et se tournait vers Beatrice. Ce monstre de jalousie qui avait dévorée le coeur de Murphy dans son enfance refit surface. Même si elle était réconcilié avec Thalia depuis plusieurs années déjà, cette jalousie à l'égard des deux Gaunt qui partageait aujourd'hui sa vie intime n'avait pas cessé de lui dévorer le coeur. Ce qu'elle pouvait détester cette famille qui lui avait arrachée sa grande soeur. Et personne ne semblait avoir cherché à comprendre cette rage qui avait comblé l'absence de Thalia. Murphy baissa les yeux, reculant d'un pas, elle revint se placer aux côtés de Minos. Pendant quelques secondes, tout sourire avait disparut de son visage, tout éclat de joie. Car elle détestait les faux semblants, Murphy était une demoiselle honnête qui n'aimait pas les mascarade et les mensonges. Pour elle, toute cette famille et tout ce que représentait cette fête de noël ici était très loin de ce qu'elle avait connu dans son enfance. Lorsqu'elle était petite et que sa famille était encore unie, ils se retrouvaient, tantôt chez les uns, tantôt chez les autres Prewett. Ils dégustaient un bon repas en riant aux éclats, se racontant de vieilles anecdotes. Chacun était heureux de se trouver là, car c'était une famille soudée. Ils étaient loin ces noël là. Arseni arracha Murphy à ses souvenirs en venant déposer un baiser sur sa tempe. La demoiselle fermit les yeux. Ne disant mot. Encore un excellent exemple d'hypocrisie. S'en était-il sentit obligé ? Parce que pour Murphy, ce n'était pas un secret. Personne ne désirait sa présence dans cette demeure en dehors de sa soeur. Alors pourquoi s'efforçaient-ils tous à prétendre être heureux de la voir. Elle n'avait jamais eu ce sentiment d'être bien accueillit ici, car rien n'était sincère, tout cela ne faisait qu'agrémenter son malaise. Elle se serait bien contenté d'un salut lointain comme Beatrice lui avait accordé plutôt qu'un baiser empoisonné. Et puis, ils étaient entre eux encore, pas besoin de s'encombrer de faux-semblants. Mais si apparement, cela devait être coutume chez les Nott. Chacun connaissait le tempérament de feu de Murphy, étais-ce une provocation ? Pour qu'elle s'énerve et gâche tout ? Cherchait-on à la faire exclure de cette soirée ? Pourquoi étaient-ils incapable de faire comme si elle n'existait pas ? Elle aurait mille fois préféré cela. N'être qu'une peinture pour la soirée à qui l'on accordait aucune importance. Dans un murmure, alors qu'Arseni s'écartait d'elle, elle le salua. Parce qu'elle ne leur donnerait pas raison. Elle était plus forte que cela. ❝ Bonjour Arseni. ❞ Ce ne serait pas elle qui gâcherait la soirée par des remarques acerbes. Si Murphy était là, c'était uniquement pour voir Thalia. Car les occasions étaient extrêmement rare tout au long de l'année, et elle ne se laisserait pas gâcher le plaisir par ces deux frangins. Ils n'avaient peut-être aucune considération pour elle ou le besoin qu'elle avait de passer du temps avec sa soeur, Murphy serait forte et encaisserait les coups pour rester le plus longtemps possible auprès de Thalia. ❝ Courage Murph. ❞ Murphy baissa les yeux vers son patronus, lui adressant un léger sourire. Elle pourrait compter sur lui ce soir. Il serait son coach pour ne pas craquer. Il l'aiderait à faire face. Les Prewett furent conduit dans le salon. Et du monde arriva, on se pressa autour de la maitresse de maison. Lorsqu'elle vit Liber, Murphy ne put s'empêcher de faire un pas en arrière. Il avait été le seul qu'elle aurait jugé sympathique. Mais c'était avant qu'elle ne se sente trahit par lui. D'ailleurs, s'il était là, Jasper ne devait pas être bien loin. Murphy s'éloigna de sa soeur. Du regard, elle balayait la salle observant les visages des invités présent. Elle dut se retenir de jurer en voyant Pandore. Cette salle petite garce. Murphy se sentait prise au piège dans cette soirée. Comme un agneau solitaire abandonné dans la fosse aux loups. Mais, elle n'était un stupide agneau qui allait se faire dévorer. Ce n'était décidément pas ce qu'elle envisageait. Murphy était une lionne. Elle ne dirait rien, se contenterait de sourire aux attaques, mais si jamais elle se sentait trop provoquée, moquée par les autres convives, elle ne se laisserait pas faire. Désolée Thalia, Murphy ne se ferait pas sagement mangée vive. Et puis, Beatrice qui se trouvait toujours à proximité de la lionne l'interpella pour la présenter à son fiancé. Sa tante ?? Heureusement que Murphy n'était pas entrain de boire, elle aurait tout recraché sur la surprise... (avec un peu de chance, elle aurait réussit à viser Beatrice) Quelle immonde petite peste, jamais elle ne l'appelait comme ça... uniquement quand elle cherchait à l'agacer. C'était la guerre que Beatrice voulait ce soir ? La lionne ne lui ferait pas ce plaisir. Murphy serra la mâchoire et sourit au jeune homme. Elle se retenait bouillonnait à l'intérieur. Non, elle ne se laisserait pas avoir par ces stupides gosses. Elle ne leur ferait pas se plaisir là. Murphy ne laissa rien paraitre c'était plus dans les yeux d'Orion qu'on lisait le foudroiement du regard. N'en avaient-ils jamais assez ? Murphy ne demandait qu'à se faire oublier. Elle n'était pas folle, comme si elle pouvait déterrer la hache de guerre en cette soirée. Lorsque Beatrice leur proposa des rafraichissement, Murphy sourit à sa nièce. ❝ Avec plaisir, une coupe de champagne serait parfaite pour moi Beatrice. ❞ Allez courage, ce n'était que le début de cette longue looongue soirée. Murphy espérait vivement que Thalia elle appréciait ce moment passé avec toute sa famille aussi hypocrite soit-elle.

acidbrain

Admin Messages : 412 Date d'inscription : 17/12/2014

« Jasper, nous descendons » La porte venait de s'ouvrir à la volée, rompant le silence confortable dans lequel je m'étais muré. Je ne savais que trop bien la raison pour laquelle je devais descendre, comme il le disait si bien. Je renvoyai à mon père son regard peu amène, un regard qui signifiait quelque chose comme je t'emmerde mais je me gardais bien de le formuler à voix haute. Je pouvais sans peine deviner le contenu de ses pensées tandis qu'il m'inspectait minutieusement. Inévitablement, il regretterait d'avoir un fils qui n'avait guère plus d'allure, il penserait que je n'étais pas assez digne d'être le descendant de cette famille. Il regretterait aussi qu'Arseni ne fût pas son véritable héritier. Le paternel prenait un malin plaisir à instaurer cette espèce de compétition malsaine entre mon cousin et moi mais j'y répondais avec indifférence, guère atteint par son opinion. Cela faisait en effet très longtemps que j'avais arrêté de me plier en quatre pour satisfaire ses desiderata. Je ne cherchais même plus à être un fils digne de ce nom, je ne faisais que cohabiter avec mon géniteur. Mes lèvres s'ourlèrent en un sourire à peine ironique lorsqu'il ne trouva rien à redire sur ma tenue. Je ressentais toujours cette même satisfaction lorsque je le prenais à son propre piège. À force, je finissais par le connaître par cœur, aussi étais-je à même d'anticiper chacun de ses coups. J'avais toujours une longueur d'avance sur tout le monde et cela devait l'agacer prodigieusement, lui qui me prenait tellement pour un attardé. Pourtant, j'étais loin d'être arriéré, je pensais juste différemment. Je réfléchissais sur le destin qui était possiblement le mien au lieu de l'accepter sans me poser de questions. Je n'étais définitivement pas du genre à obéir bêtement aux ordres et à accepter de me soumettre à quelqu'un. J'émis un rictus sidéré en songeant que les débats allaient très animés ce soir, puisque quasiment la totalité de la famille adhérait aux idées de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom. J'allais devoir écouter leurs sornettes, acquiescer, ne surtout pas contester. Cela correspondait très certainement à l'idée que mon géniteur se faisait de bien se comporter, comme il venait de m'en donner l'ordre. Je tressaillis à son contact, qui était pour moi du foutage de gueule. Quiconque connaissant un minimum nos relations n'y verrait que de l'hypocrisie. Liber - je ne pouvais pas me résoudre à l'appeler Papa – et moi n'avons jamais été proches, il m'avait même abandonné lorsque j'étais tout jeune parce qu'il avait mieux à faire ailleurs. Même encore maintenant, il n'essayait même pas de tisser des liens avec moi, affichant très clairement sa préférence pour Arseni. Tandis qu'il s'éloignait, je ne pus que lui adresser un regard peu amène.

Je levai les yeux au ciel lorsque je le vis parader auprès de Thalia Nott. Le voilà tout sourire, en mode séducteur. À l'évidence, c'était une caractéristique que je n'avais pas héritée de lui. Liber savait rayonner, il se sentait en société comme un poisson dans l'eau. J'étais glacial et distant, taciturne, discret voire même invisible. Déjà, ils ne faisaient plus attention à moi. Ils étaient tous en train de se saluer et de minauder et les voir aussi mielleux me révulsait. Je me préparais psychologiquement à devoir serrer des mains et subir autant d'embrassades. Je songeai en l'espace d'un instant à me plonger dans de la javel une fois tout cela fait. Je n'étais pas particulièrement maniaque, pas plus que j'étais obsédé par les microbes. L'idée, c'était de me débarrasser de toute cette hypocrisie puante qui allait me coller à la peau pendant des heures. Si cela leur plaisait, c'était loin d'être mon cas et je ne comptais pas me plaquer un sourire éblouissant sur le visage. Tant pis pour les recommandations, les ordres à peine voilés, j'allais me montrer tel que j'étais : asocial et renfrogné. Je captai le regard de Pandore, occupée à complimenter Béatrice. Je détournai le regard, peu décidé à m'épancher sur la tenue impeccable de mes cousines. Mes yeux sombres se posèrent sur Murphy Prewett et je retins un grognement de frustration. Évidemment, il fallait qu'elle soit là, sinon, ça ne serait pas drôle. Cela dit...elle n'avait pas plus l'air enchantée que moi d'être ici. Mon attention fut captée par Adonis McLeod, un lointain cousin, promis de Béatrice mais aussi un bon partenaire de recherches. C'est lui qui m'a poussé à rejoindre le club de magie noire lorsque j'ai émis l'éventualité d'être intéressé par la matière. Je m'y intéressais surtout d'un point de vue théorique, bien que je la pratiquais parfois. Depuis toujours, j'étais fasciné par les secrets les plus noirs de la magie, par l'occultisme, et même l'alchimie. Cette obsession m'avait conduit à opter pour le parcours recherche à la fin de ma septième année. J'avais complètement dédaigné les parcours justice magique et offensive magique. Peut-être aurait-ce été un choix davantage sensé, mais je ne me voyais pas employé au Ministère. Je me voyais plutôt savant fou, planqué dans un labo à faire des expériences aussi dangereuses que fascinantes.

Et voilà que la voix de Béatrice retentit à nouveau, pour nous présenter son fiancé. Mon regard convergea vers Murphy Prewett tandis que je coinçais une cigarette entre mes lèvres pour l'allumer. J'étais tellement sur les nerfs que j'allais passer ma soirée à fumer, empestant le salon luxueux des Nott. Mes yeux brillèrent d'une lueur amusée lorsque Béatrice présenta la fille Prewett comme étant sa tante. La voilà qui minaudait, ce qui me tapa sur le système. Je tirai une bouffée sur ma cigarette sans quitter Murphy du regard. En vertu du lien étrange qui nous unissait, elle avait probablement déjà deviné le fond de ma pensée, à moins que sa propre colère soit venue se superposer à la mienne. À l'évidence, un peu d'alcool n'était pas de refus. À défaut de sociabiliser avec la famille, j'allais pouvoir noyer mes émotions délétères dans un champagne hors de prix. Je me renfrognai lorsque Thalia demanda à Arseni de jouer quelques notes. L'enfant prodige allait se donner en spectacle une fois encore...pas maintenant, cependant, puisqu'il s'était accaparé ma cousine. J'échangeai un drôle de regard avec Pandore, puis, mon attention se porta à nouveau sur la pauvre petite Murphy, solitaire dans ce royaume de vipères.

« Ce sera du champagne pour moi aussi. » lançai-je d'un ton excessivement enjoué, tandis que je ne quittais pas Murphy du regard.

Une partie de moi souhaitait sans doute la mettre à l'épreuve, pour savoir comment elle s'en sortirait dans un milieu comme le nôtre. Thalia, elle, s'était particulièrement bien adaptée, elle répondait avec grâce aux sollicitations de mon père, qui occupait comme à son habitude le devant de la scène. Mon regard quitta la rouquine pour se poser sur la brune, sur sa belle robe et sa belle parure de bijoux, qui effectivement lui seyaient à merveille. La jalousie, cette garce, commençait à s'insinuer lentement dans mes veines. Peut-être que moi aussi j'aimerais être capable de parler ainsi, de me mettre en avant, de briller et de ne pas faire office de tapisserie. J'attendais avec impatience que le champagne soit servi. La soirée allait être très longue.