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 Here comes the sun (Charlie)

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Chocolate Rain
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MessageSujet: Here comes the sun (Charlie)    Here comes the sun (Charlie)  EmptyMer 4 Sep - 21:47


Here comes the sun
Ezra S. Blackbird & L. Charlie De Breteuil

Little darling, it's been a long cold lonely winter, little darling, it feels like years since it's been here ✻✻✻ « Bon, mamie, je te laisse je vais faire un tour. » « Et bah enfin ! T’as vraiment l’air d’une morte vivante à rester te morfondre ici ! » s’exclama Alice de Breteuil laissant tomber son journal sur ses genoux. Un sourire se dessine sur les lèvres de la blonde qui s’approche de son aïeule avant de déposer un baiser tendre sur sa joue ridée et pourtant si douce. « Je vais à la patinoire, ça fait longtemps. Je pense en avoir pour une ou deux heures. » « Je suis ravie que tu t’y remettes. Mais en été tu crois pas que c’est un peu faire les choses à l’envers ? » « J’ai pas réellement l’occasion de le faire en hiver tu sais. » « Comment ça ? Ils n’ont pas de patinoire à Poudlard ? Ah oui, j’avais oublié, ces anglais n’ont aucun goût. » Lança, piquante et amusée Alice ce qui décrocha un sourire à sa petite fille qui s’éloignait déjà d’elle, son sac de sport sur les épaules. Alors qu’elle sortait de l’un des nombreux salons qui faisaient partis du château français, elle entendit Alice lui crier en guise d’au revoir : « Fait attention avec la voiture ! Je t’aime ! » « Moi aussi Mamie ! » répondit Charlie en fronçant les sourcils, cherchant ses clefs de voiture et se demandant comment celle-ci avait bien pu deviner qu’elle s’y rendait de cette manière. A vrai dire, elle aurait pu prendre n’importe quel autre moyen de locomotion et notamment y aller en transplanant. Mais comme la patinoire se trouvait dans la ville française qui était principalement moldue, Charlie ne souhaitait pas prendre de risque. Y aller à pied était bien trop fastidieux et les bus…. Il n’y en avait pour ainsi dire pas. Alors elle avait opté pour une dernière option : la voiture. Evidemment, dans cette simple phrase, Charlie savait parfaitement ce que sa grand-mère sous-entendait. L’évènement qui remontait à deux ans en arrière maintenant les avaient marquées toutes les deux et même-si aujourd’hui, Charlotte n’avait aucun problème à reprendre la voiture, il n’en restait pas moins qu’elle avait à chaque fois un léger ressentiment à chaque fois qu’elle montait dans une voiture. Elle roulait aussi sans doute moins vite et était encore plus vigilante qu’avant et si à une époque elle avait pensé ne plus jamais monter dans la moindre voiture, il lui était aujourd’hui impensable que ce soit le cas. Ce genre de chose faisait partie de ses peurs et en tant que Gryffondor, la blonde se devait de relever le défi. Elle savait sans doute que c’était inconscient de sa part, une part d’elle lui disait qu’elle n’avait décidément pas retenu la leçon, mais elle ne pouvait pas rester bloquée toute sa vie sur ça. Il était temps d’avancer et ça commençait par ça. Sortant du château, la blonde se dirigea vers le garage qui se trouvait un peu plus loin. L’ouvrant en grand, elle se dirigea ensuite vers sa vieille voiture, elle finit par l’ouvrir et mis son sac sur le côté passager avant de laisser Voltaire. Celui-ci avait pris et garder la forme de Saint Louis comme à chaque fois qu’ils sortaient s’aventurer dans le monde moldu de sorte à ce que Charlie puisse passer inaperçue. Elle se doutait cependant que cette forme n’était pas due au hasard : malgré l’aspect effrayant du chien, savoir qu’il se trouvait à côté d’elle pour de vrai ou pour de faux avait le don de la rassurer. Le laissant prendre place sagement, elle finit par s’asseoir du côté conducteur, referma la porte, mis son siège et ses rétroviseurs en place avant de mettre sa ceinture. Son regard se posa un instant sur son reflet dans le rétroviseur central. Elle était marquée par la fatigue et ne semblait pas spécialement très joyeuse et pour cause, elle était revenue en catastrophe de son voyage en Inde, suite à son histoire avec Alec Vladinovitch. Elle s’était terrée dans son château depuis maintenant quelques jours. Et puis était arrivé la date fatidique de l’anniversaire de la mort de son père. Si un an auparavant elle avait réussi à donner une bonne tournure à cet anniversaire en compagnie de Klaus Flint, cette année, il n’était décidément pas là, sans doute encore froissé par tout ce qui s’était passé cet été. Et la date d’anniversaire tombait ce jour-là. Elle était restée toute la matinée dans sa chambre à hésiter à se lever et finalement elle avait décidé qu’elle n’allait pas rester là à déprimer : elle avait passé une année entière à cela, pas besoin d’en rajouter. Ses patins qui trainaient dans un coin de sa chambre avaient attiré son attention. Elle n’avait plus fait de patinage depuis un certain temps maintenant et l’idée de rechausser ses patins à glace lui plaisait, alors elle avait décidé d’y aller.

Elle rentre la clef dans son logement et la tourne, laissant le moteur se réveiller. Elle écoute attentivement le moteur essayant de chercher un éventuel bruit suspect mais après quelques minutes, elle finit par appuyer sur l’embrayage et passer la première vitesse pour sortir enfin du garage. La voiture finit par sortir de l’immense propriété pour s’engager sur la route qui la bordait. Le silence faisait place dans l’habitacle. Voltaire était silencieux aujourd’hui et elle savait exactement pour qu’elle raison. Mais l’idée de passer le trajet en silence semblait la déprimer légèrement et la blonde vint jouer avec le bouton de la radio. Quelques minutes plus tard, de la musique vint céder au silence et c’est chantonnant, soudainement plus léger que la blonde fit le trajet. « Here comes the sun, here comes the sun. And I say it's all right. » chanta Charlie non sans avoir un sourire sur les lèvres. Elle se rappelait des soirées où le disque des Beatles tournait et que son père tirait les photos dans son atelier. Elle se rappelait de sa voix chantonnant à lui, voix qui sonnait horrible à ses oreilles et qui, pourtant, la faisait rire au possible et elle se rappelait le suivre, dansant même parfois avec lui. « Et quand il entrainait Mamie dans la danse ! Qu’est-ce qu’elle danse bien d’ailleurs ! » Son rire s’élève dans les airs alors qu’elle répond à haute voix au chien : « En même temps, c’est un peu l’époque de Mamie le rock et tout ça ! Normal qu’elle danse bien, c’est comme ça qu’elle faisait craquer les garçons ! » Elle se remit à rire en imaginant sa grand-mère à l’époque de son adolescence quand soudainement un bruit se fait entendre dans le moteur. Prenant peur, Charlie se mit à freiner violemment et se rabattit sur le bas-côté. La voiture s’arrêta alors soudainement et Charlie s’arrêta. Le cœur battant, elle resta un moment à fixer la route devant elle, le visage livide. « Charlie… Ca va ? T’as rien ! Enfin, je crois que la voiture est tombée en panne ! » La blonde posa alors son front sur le volant pour essayer de se remettre de ses émotions. Après quelques instants à respirer profondément, elle finit par se détendre et vint essayer de redémarrer la voiture. Le moteur fit du bruit mais celle-ci ne démarra pas pour autant. Ayant soudainement peur d’aggraver les choses, la blonde décida de retirer les clefs du contact, éteignit la radio. Inquiète, elle sortit de la voiture en compagnie de Voltaire et vint alors ouvrir le capot pour regarder le moteur. Après quelques secondes de réfléxion, elle se rendit à l’évidence : elle n’avait aucune envie de trafiquer ça parce qu’elle n’y connaissait rien et qu’elle ne voulait pas plus aggraver les choses. Soupirant, elle referma le capot avant de dire à haute voix plus pour elle-même que pour Voltaire : « Bon, il ne me reste plus que d’aller au garage le plus proche … » Prenant son sac, elle referma la voiture et commença alors à marcher en direction du centre-ville qui se trouvait à un kilomètre de là où sa voiture était. Après quelques minutes de marche, elle finit enfin par arriver dans la ville et essaya de se souvenir où elle pouvait bien trouver un garage. Après quelques minutes de réflexions, elle finit par se rappeler que deux rues plus loin il y en avait un et elle marcha jusqu’à celui-ci. Arrivant devant une rangée de voitures, elle finit par rentrer dans le bâtiment ouvert. Soudainement mal à l’aise, n’ayant pas spécialement l’habitude de rentrer dans un garage moldu, elle resta un instant plantée là jusqu’à ce qu’une voix l’interpelle : « Mademoiselle ? J’peux vous aider ? » Tournant la tête vers l’homme blond et souriant qui venait de lui parler, elle lui sourit chaleureusement et un peu gênée avant de lui répondre poliment et calmement : « Bonjour ! Je suis embêtée, ma voiture est tombée en panne sur la route sans raison particulière… C’est à un petit kilomètre d’ici, j’ai dû la laisser… » L’homme sympathique l’interrompit alors : « J’vais appeler l’gosse pour qu’il vienne récupérer la voiture. Ne bougez pas. » Et l’homme dans sa salopette un peu sale se dirigea vers le fond du garage laissant Charlie qui se mit à attendre, se demandant si elle avait encore sur elle de l’argent moldu pour payer les frais de réparation et de déplacement.

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MessageSujet: Re: Here comes the sun (Charlie)    Here comes the sun (Charlie)  EmptyMer 4 Sep - 21:48

Little Darling, the smiles returning to the faces. ✻✻✻ Alors que le soleil se levait à peine, Ezra était déjà éveillé. Cela fait dix bonnes minutes que le sorcier savourait cette eau chaude, presque brûlante qui coulait sur son corps. Encore un quart d'heure plus tard, le garçon finit par couper l'eau à contre-coeur et sortir de la douche pour enfin aller se sécher. Un rapide coup d'oeil sur une horloge le pressa. Il avait trop traîner et allait finir par être en retard. En moins de deux, Ezra était habillé fin près et s'installait sur sa moto. Pandore, sous sa forme de Panda Roux vint s'installer devant lui. Ce n'était pas la première fois qu'elle montait, mais il n'avait rien à y faire, la conduite d'Ezra foutait toujours la trouille à son patronus. Elle enfouie sa tête sous le pull de son sorcier et vint se blottir contre lui, cramponnée à sa taille. Une fois assuré qu'elle était bien installée, Ezra fila en quatrième vitesse, en reprenant sa bonne vieille habitude de toujours rouler plus vite que ce que la loi lui autorisait. Il arrêta sa moto devant un grand garage. Il s'agissait du "Garage l'Archer", il avait une bonne image dans la ville. Le personnel était efficace et les prix ne semblaient pas extravagant. C'était un homme d'une bonne quarantaine d'année qui le possédait. Plusieurs gars travaillaient avec lui à l'année, mais pendant les vacances, il accueillait souvent un nouveau membre dans son équipe, il s'agissait de son neveu, Ezra. Une fois le moteur de sa moto arrêté, Ezra se leva, il sortit de son coffre de moto un sac à dos qu'il ouvrit et plaça devant son patronus. La demoiselle ne se fit pas priée et rentra dans le sac sans broncher. Là, à l'abris des regards, Pandore ne risquait pas d'attirer l'attention. Le garçon passa le sac sur son dos et entra dans le garage. Tout de suite il alla saluer son oncle qui réparait une vieille peugeot. ❝ Salut Ezra ! On a reçut la commande de catalyseurs, je te l'ai laissé sur mon bureau ! Ça marche, merci Tonton ! ❞ Ezra se rendit alors dans une pièce qui semblait être un vestiaire, là il se changea et revêtit sa tenue de mécano. Il alla dans le bureau de son oncle et récupéra la dite commande. Avant de quitter la pièce, il posa son sac à terre et l'ouvrit. Pandore sortit immédiatement du sac à dos. Après s'être assurés que personne ne regardaient, ils sortirent tous deux du bureau pour se retrouver de nouveau dans le grand garage. Le patronus n'attendit pas une seconde et grimpa le long d'une barre qui rejoignait le haut plafond. Toute une structure de barres de fer lui permettait d'évoluer au dessus des gens sans être vue et en restant toujours à moins de quatre mètres se son sorcier... parce qu'un Panda Roux comme animal de compagnie, c'est pas fréquent en France...
Cela faisait quelques années déjà qu'Ezra dépannait son oncle lorsqu'il était là. Il avait déjà acquis pas mal de connaissances et était vraiment utile au garage pendant que d'autres mécanos partaient en vacances. Et cela permettait au garçon de gagner de l'argent. Il avait été assez économe avec cet argent durement gagné et s'était finalement offert avec cette belle somme amassée à s'acheter une moto. C'était son oncle qui lui en avait trouvé une, enfin c'était plutôt une épave. Ezra avait dut la retaper pendant plusieurs semaines, profitant des moments de mou au garage pour avancer dans les réparations. Et finalement, il s'en était sortit comme un chef. Ezra n'est pas du genre à baisser les bras et ne s'était jamais laissé découragé malgré tous le travail que cela lui avait donné.
La matinée se passa bien, et en début d'après-midi, Ezra avait le nez dans la paperasse pour commander des pièces qui venaient à manquer. Il s'isolait toujours dans le bureau de son oncle pour faire ça. Ainsi, Pandore pouvait regagner le sol et faire une petite sieste. Mais ce jour là, Pandore était d'humeur joueuse, et plutôt que de se concentrer sur son travail, Ezra jouait avec son patronus. Elle était assise face à son sorcier sur le bureau et tenait du mieux qu'elle pouvait des petites cartes à jouer. Ces cartes étaient plus petites que des cartes normales, Ezra avait usé de magie pour pouvoir un jeu que Pandore, sous sa forme de Panda Roux, puisse tenir entre ses petites pattes. Et tout deux jouaient ensemble, ils faisaient une bataille tout ce qu'il y a de plus classique. Mais le gros avantage de ce jeux, était aussi que Pandore pouvait jouer au poker avec Ezra et Elliot L'oncle d'Ezra vint surprendre les deux comparses qui s'empressèrent de cacher les cartes sous la paperasse. Mais l'oncle n'avait pas fait attention à l'activité de ces deux là. Il était déjà bien perturbé par la présence de ce patronus. L'oncle était au courant de la magie, et tout ça. Mais il restait surpris par cet animal incongrus qui suivait son neveu partout. Sans s'attarder plus longtemps, il leur demanda de se rendre dans le garage pour dépanner une cliente. Pandore sauta alors dans le sac à dos du jeune homme et une fois le sac refermé, Ezra pris les clefs de la camionnette de dépannage et quitta le bureau. Il fut surpris de la cliente, ne s'attendant certainement pas à la voir elle ici. Il savait qu'elle habitait dans le coin, mais elle n'était jamais venue au garage, et elle savait encore moins qu'Ezra y travaillait. ❝ Charlotte ! Tu m'espionnes, maintenant ? ❞ Le sorcier s'avança vers la demoiselle, le sourire aux lèvres. L'air légèrement charmeur, il invita sa camarade de Poudlard à le suivre pour monter dans la camionnette de service. ❝ Tu m'indiques la route pour aller à ton épave ? ❞ Ezra adressa un petit sourire un poil moqueur à la jolie blonde avant de mettre le contact. Moqueur, parce qu'il s'amusait légèrement de cette panne. Elle était une sorcière, avait grandit dans la magie, bercée par elle, mais elle se déplaçait en voiture. très peu de sang pur étaient dans son cas, beaucoup usaient de la magie tous les jours... Parce que les trucs de moldus, c'est pour les impurs selon eux. Mais surtout elle était tombé en panne, c'était vraiment pas de chance ça, mais ça amusait drôlement Ezra de devoir venir porter main forte à sa camarade de classe. La camionnette vrombit et les deux jeunes sorciers se mettaient en route. ❝ Alors, tu passes de bonnes vacances ? Tu restes combien de temps dans le coin ? ❞ Le garçon parlait tout en jetant de temps en temps des petits coups d'oeil à la demoiselle, mais il quittait très peu les yeux de la route. Il s'appliquait à conduire raisonnablement, il n'avait pas envie d'effrayer Charlotte par sa conduite. Elliot rigolait bien quand Ezra conduisait, mais elle était bien la seule à apprécier la conduite de son frère. Et puis, vu le passé de la demoiselle, Ezra ne pouvait décidément pas se permettre de rouler n'importe comment.

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MessageSujet: Re: Here comes the sun (Charlie)    Here comes the sun (Charlie)  EmptyMer 4 Sep - 21:51


Here comes the sun
Ezra S. Blackbird & L. Charlie De Breteuil

Little darling, it's been a long cold lonely winter, little darling, it feels like years since it's been here ✻✻✻ Charlotte de Breteuil avait l’habitude de se balader dans le monde moldu. Le château français était d’ailleurs tout ce qu’il y avait de plus visible pour les moldus et il n’était pas rare que la blonde voit certains moldus venir s’arrêter au bout de son allée sans pour autant osé rentrer. Elle avait aussi eu l’habitude de côtoyer ce monde, pas si différent au final de celui sorcier avec son père. Les différents voyages qu’ils avaient fait n’était pas forcément dans le monde sorcier. Tristan était du genre à aimer aussi le monde moldu et comme le voulait la mentalité sorcière française, il se mélangeait. Elle l’avait suivie, amusée, curieuse et toujours aussi ouvert d’esprit, se demandant ce qui pouvait bien être si différent chez eux. Au fur et à mesure des années, elle avait fini par comprendre qu’hormis la magie, rien ne différait : ils étaient comme elle, ils avaient une maison, une famille, des sentiments, deux bras et deux jambes. Ils étaient juste sans magie et semblaient même parfaitement en avance sur certains points par rapport aux sorciers. Evidemment, Charlie n’avait jamais souhaité réellement faire partie de ce monde mais elle faisait toujours en sorte de respecter les mœurs des moldus. Elle ne sortait pas en robe de sorcière comme la plupart des sorciers, elle se contentait d’être humble et à leur image, se fondant parfaitement dans la masse d’êtres humains. Ainsi, il n’était pas rare qu’elle se retrouve avec de l’argent moldu sur elle. Prévoyante, elle préférait ne pas se retrouver dans des situations embarrassantes. Sauf qu’elle n’avait pas pensé que sa voiture pouvait tomber en panne comme ça. Ses sourcils se froncèrent à cette pensée. Sa voiture était relativement vieille, certes, mais Chaplin, sont elfe de maison, avait toujours tout fait pour l’entretenir. Etait-ce le fait qu’elle soit restée une bonne année dans le garage qu’elle soit tombée en panne ? Charlie n’en savait rien, elle n’avait aucune connaissance sur le sujet. Elle n’en était cependant pas moins soulagée qu’elle ait été seule dans la voiture. Depuis l’accident de voiture, elle tenait toujours à être seule en voiture. L’idée que quelque chose arrive alors qu’elle était au volant l’effrayait terriblement. Elle avait déjà l’impression d’être responsable d’une certaine manière de la mort de son père alors elle refusait catégoriquement qu’on l’accompagne, pensant protéger ceux qu’elle aimait de cette façon, ne se rendant cependant pas compte qu’elle ne faisait que les inquiéter. Se décidant à chercher malgré tout ce qu’elle avait comme argent sur elle, elle fouilla dans son sac où ses affaires de patinage trainaient et elle en sortit son portefeuille qui était censé contenir de l’argent moldu. Elle entendit alors quelqu’un s’approcher d’elle alors qu’elle fouillait à l’intérieur pour estimer la somme qu’elle avait quand elle entendit sa voix : « Charlotte ! Tu m'espionnes, maintenant ? » Elle relève alors la tête et son regard tombe sur… « Ezra ? Qu’est ce que tu fais ici ? » Elle ne cache nullement sa surprise ni son étonnement. Décidant de laisser son argent pour l’instant, elle lui sourit chaleureusement, franchement contente qu’il soit là avant de s’approcher de lui et de lui faire la bise naturellement. « Tu travailles ici ? » Evidemment, elle savait qu’il habitait près d’ici sinon ils ne seraient jamais tombé l’un sur l’autre un an auparavant mais elle était très loin de se douter qu’il travaillait pendant les vacances. Se rappelant alors qu’il venait d’une famille moldue, elle comprenait donc qu’il n’avait sans doute pas les mêmes préoccupations qu’elle…. Dans sa trop grande demeure. Evidemment, elle n’avait pas spécialement besoin de travailler mais elle savait que c’était loin d’être le cas pour la plupart des gens. Elle faisait partie des « chanceux » et elle pouvait occuper ses journées à faire ce qu’elle voulait.

Elle le vit bouger et se décida à faire de même en refermant son sac. Ils arrivèrent devant la camionnette alors qu’il lui disait, taquin : « Tu m'indiques la route pour aller à ton épave ? » Elle pose de nouveau son regard sur lui alors que Voltaire se réveille à côté d’elle et se met à aboyer en disant : « Pfeuh ! Il a pas de goût ! C’est pas une épave notre voiture ! » Amusée, Charlie monte dans la camionnette et prend place à côté du jeune homme. Prenant le soin d’attacher sa ceinture, elle laisse Voltaire se transformer pour venir se poser sur son épaule sous sa forme de papillon lune et elle lui répond, faussement offensée : « C’est pas une épave ma voiture. » Avant de se mettre à rire doucement. Elle le voit alors démarrer et instinctivement elle vint poser sa main sur l’accoudoir de la porte, la serrant légèrement. « Alors, tu passes de bonnes vacances ? Tu restes combien de temps dans le coin ? » Passer des bonnes vacances… Elle ne le regarde pas mais, fixant l’extérieur elle sent son propre regard s’assombrir. Evidemment, elle avait adoré passé son mois en Inde. Elle avait adoré se rendre utile, rendre son père fier d’elle. Elle avait adoré aider les enfants de l’hôpital, les malades, passer du temps avec ses amis mais… Elle savait que tout ça aurait pu être mieux, beaucoup mieux. Elle aurait pu ne pas fuir l’Inde suite à son histoire avec Alec. Et mieux encore, elle aurait pu être avec Klaus. Gardant un instant le silence, elle finit par se tourner vers lui et lui répondre, un sourire aux lèvres : « Ca va. Je ne sais pas. Ma grand-mère voudrait qu’on aille un peu en Angleterre pour voir du pays. Mais je doute de partir tout de suite, tout de suite… » Evidemment, Alice de Breteuil était du genre à vouloir partir comme ça. Etant une femme qui n’avait plus de compte à rendre à personne, elle se permettait toutes les fantaisies et était du genre à satisfaire le moindre de ses désirs et Charlie pouvait se retrouver du jour au lendemain à vagabonder en Angleterre. Mais Charlotte savait que malgré tout, sa grand-mère était quelqu’un de prévoyante et elles ne partiraient pas tout de suite. « Il faut sortir un peu de la ville… par là… » lui indiqua-t-elle de sa main avant de reposer son regard sur lui et de lui demander à son tour : « Et toi ? Tu travailles depuis longtemps dans ce garage ? » Elle sent alors la camionnette bouger un peu trop et elle se cramponne soudainement à son siège, blême. Ezra ne roulait pas vite mais Charlie ne pouvait s’empêcher de paniquer lorsqu’elle ne se retrouvait pas au volant. L’idée qu’il se produise la même chose que deux ans auparavant lui était insupportable et ce fut instinctivement qu’elle posa sa main sur celle d’Ezra qui se trouvait sur la boîte de vitesse. « C’est… tout droit. On va tomber dessus. » souffla-t-elle. Bientôt, ils virent sa Citroën 2CV, portes fermées sur le bord de la route et la camionnette s’arrêta alors. Charlie, essayant de se remettre de son émotion, se rendit compte qu’elle avait toujours sa main sur celle d’Ezra. Rougissant légèrement, elle la retira avant de murmurer un « Désolée. » et de se détacher pour descendre de la voiture, reprenant des couleurs dès que ses pieds touchèrent le sol.

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MessageSujet: Re: Here comes the sun (Charlie)    Here comes the sun (Charlie)  EmptyMer 4 Sep - 21:51

Little Darling, the smiles returning to the faces. ✻✻✻ Pandore s'agitait dans le sac à dos de son sorcier. Elle voulait voir ce qui se passait parce qu'elle ressentait l'excitation d'Ezra. Mais elle ne savait pas si c'était bien ou non. Très vite elle compris que c'était Charlie, et là, elle se calma. S'installant dans le fond du sac, cessant de remuer. Charlie, il fallait que ce soit-elle entre tous les sorciers de Poudlard, Il fallait qu'Ezra rombe encore sur celle là. Pandore n'était pas rassurée, parce qu'elle était là lors des premiers événements qui avaient rapprochés les deux adolescents, parce qu'elle sentait la culpabilité grandissante d'Ezra, mais elle voyait aussi que la vie semblait vouloir en faire deux amis. Ezra était toujours perdu face à la jeune femme. Tantôt à Poudlard il se montrait sympathique et chaleureux avec la demoiselle, tantôt il était de marbre et faisait tout pour l'éloigner de lui. Quelle casse tête toute cette histoire. Et ce jour là, Ezra avait bien été surpris de voir la demoiselle, mais il était tellement content de croiser un éève en dehors de Poudlard qu'il ne la rembarra pas. Parce que pendant ses vacances en France, Ezra ne côtoie que des moldus. Laissant entièrement sa vie de sorcier de côté. Et il ne se l'admettait pas, mais il l'aimait bien Charlotte. Elle était fraîche et souriante, toujours de bonne humeur... ❝ C'est le garage de mon oncle, alors je l'aide, je me rends utile. ❞ Il n'en ajouta pas plus. Ne voulant passer pour une personne à plaindre. S'il avait commencé à travailler, c'était bien parce que s'il voulait de l'argent de poche, il devait se démerder tout seul pour en trouver. Et lorsqu'ils étaient chez leur père, sa petite soeur, Elliot, elle pouvait bien se brosser pour avoir la moindre petite surprise, même une sortie au cinéma, son père refusait de lui prêter de l'argent. Alors Ezra travaillait, et avec l'argent qu'il gagnait, il en gardait toujours une partie pour faire plaisir à Elliot. Ils allaient à la patinoire, au cinéma. Ils sortaient manger une glace... des choses banales mais qui sans argent, son plus dur à faire.
Dans la voiture, il écouta Charlotte parler. Pandore elle, ouvrir le sac à dos de son sorcier depuis l'intérieur. Elle sortit juste sa petite tête pour être à l'air libre et fut ravie de cette bouffée d'air. Lors que la demoiselle parla de l'angleterre, un petit sourire étira les lèvres d'Ezra en pensant à sa mère restée là bas. ❝ Pour aller où en Angleterre ? J'ai ma mère qui vit là bas. C'est vachement sympa comme pays, mais à l'opposé de la France. Les anglais sont limite plus dingue que les sorciers... ❞Ezra rit à sa blague. Même si dans le fond elle n'était pas vrai. Mais au premier abord, en arrivant en Angleterre, il avait bien cru que c'était l'exact opposé de son pays natal. Ces dingue roulent à gauche, ils ont énormément de bonnes manières, ils se tiennent droit, rigolent à chaque blague même si elle est absolument naze, et ne fument pas. Lorsqu'il se rendait chez sa mère, Ezra était obligé de changer de comportement s'il voulait se faire accepter au pays des gentlemen. C'est sur que c'était pas son père qui allait lui demander de bien se tenir. Il eu un petit sourire nostalgique lorsque Charlie revint à son travail au garage. ❝ Je travaille au garage depuis que j'ai 15 ans, je pourrais passer pro si je voulais. ❞ Ezra avait toujours connu le garage, le travail avec son oncle. Il l'adorait cet homme là. Lorsque ses parents avaient divorcés, c'était pratiquement lui ui avait élevé Ezra et Elliot. Ezra avait conscience de cela, et son oncle était plus un père pour lui que son véritable père ne l'avait été. C'était un peu son parrain la bonne fée. ❝ J'aime bien le travail au garage, beaucoup se foutraient de ma gueule à Poudlard pour bosser chez les moldus, mais personnellement j'aime ça. C'est physique et ça paraît con, mais les trois quarts des abrutis de Poudlard seraient incapable de faire quoi que ce soit de leurs dix doigts. ❞ Ezra eu un petit rire moqueur. Il n'aimait pas qu'on méprise le monde moldu, mais il savait bien que beaucoup de ses camarades ne se privaient pas de cette joie. Tous des crétins, des ignorants qui n'avaient jamais fait le pas pour rencontrer les moldus et se rendre compte, qu'on est tous pareil (la magie en moins bien sûr). Mais qu'ils ne sont pas cons... au moins, eux ne se basent pas sur le sang pour juger une personne, et ça, c'était pas donné chez les sorciers. Les moldus paraissaient même plus tolérants que certains sorciers qui se croyaient les maîtres du monde juste parce que leur famille est faite de consanguinité pour garder ce qu'ils se permettent d'appeler la pureté de leur sang. Ezra en riait de cela. Comme si un sorcier au sang pur valait plus qu'un sorcier né dans une famille de moldus. Chaque jour, à Poudlard, Ezra faisait de tout son possible pour montrer à tous qu'il né moldu ne vaut pas moins qu'un crétin de sang pur. Soudainement, alors qu'Ezra s'appliquait à respecter les limitations de vitesse, Charlotte vint agripper sa main; Il leva alors les yeux vers elle et son coeur manqua un battement. La demoiselle fixait la route l'air légèrement paniqué. Ezra se mordit la lèvre, se laissant déstabilisé. Perdu entre la beauté et la fraicheur de la demoiselle, et les sueurs froides que lui causait ce souvenir qu'il tâchait au mieux d'enfouir au fond de sa mémoire. Mais jamais il ne pourrait oublier la première fois que ces yeux se sont posés sur elle. Ni même le pourquoi de tout cela. Il ne pouvait que comprendre la demoiselle, et se taire. Ne pas en parler, car il ne savait même pas tous les ennuis que ça pourrait apporter. Mais de l'autre côté, elle méritait la franchise, elle méritait de savoir qui avait fait cela. A cause de qui elle n'avait plus de papa. C'était un éternel combat qu'Ezra ne voulait pas mener dans sa conscience. Il tenta alors de détendre l'atmosphère, tout en savourant le contact de la main de la jolie demoiselle, toujours agrippé à la sienne. ❝ Je parle pas de toi Charlotte, toi tu as de trop jolies mains pour les abîmer dans ce genre de métier. ❞ Ezra nargua sa camarade en lui tirant la langue. Il espérait bien que ça allait la titiller d'être ainsi rabaissé juste parce qu'elle est une jolie femme. Sous entendant que parce qu'elle est aussi joli, elle n'avait rien à faire, Ezra riait. Il espérait bien qu'elle n'allait pas le laisser dire ça sans réagir, parce que s'il avait visé juste en disant cela, Charlotte chuterait dans son estime, et il n'en avait pas du tout envie.

Et puis les deux jeunes gens arrivèrent à la voiture de la demoiselle. En garant sa camionnette de dépannage, le visage d'Ezra changea. Prenant à présent une attitude bien sérieuse et concentré. Quittant un instant la plaisanterie pour se concentré dans son travail. Il descendit de la camionnette et s'avança vers la voiture de sa camarade. Il ouvrit alors le capot et examina plusieurs pièces pendant quelques instants.Tripatouillant à droite, puis à gauche. Impossible de comprendre ce qu'il faisait sans être soi même mécanicien, ce que je ne suis pas alors passons les détails. Quelques minutes plus tard, il arrêta de farfouiller partout. Il se dirigea vers la camionette et sortit une boite à a outils ainsi qu'un skate. Il le plaça au sol devant la voiture de la demoiselle. Face au soleil qui tapait cet après midi là, Ezra ne put le garder plus longtemps. Il ôta son tee shirt, et sans faire de cérémonie, il s'allongea par terre, sur le skate et glissa sous la voiture. Il resta encore plusieurs minutes à trifouiller dans tout cela. Il en sortit finalement, un peu plus noir que lorsqu'il s'y était glissé, les mains recouvertes de cambouis. Il attrapa son tee shirt et s'essuya les mains dessus en se tournant vers la jolie Charlotte qui attendait pleine d'espoir, un verdict. ❝ Il va falloir changer des pièces, elles ont cramés et son HS. En deux temps trois mouvement, ce sera fait. Ta voiture devrait être comme neuve pour demain.❞ D'un crochet qui pendant à l'arrière de sa camionnette, il accrocha le parcechoc avant de la voiture de sa camarade. Ainsi, les roues avant n'avaient plus de contact au sol et Ezra pouvait ramener sa voiture au garage. Les deux jeunes sorciers se réinstallèrent dans l'habitacle de la camionnette et Ezra remit le contact, en route pour le garage. ❝ C'est rien de grave ne t'en fait pas. On a les pièces en stock je crois. Tu pourra venir la chercher demain vers midi, elle sera comme neuve ton épave. ❞ Ezra sourit à la demoiselle, se moquant encore gentiment d'elle. En fait, c'était plus fort que lui, il ne pouvait s'empêcher de la titiller. Parce qu'elle était si mignonne quand elle s'agaçait et que cela faisait mourir de rire le sorcier. Il en oubliait tous le reste, notamment ce que son père avait fait au sien... ❝ Quelqu'un pourra passer te chercher au garage ? Ou je peux t'emmener où tu voulais te rendre si tu veux. Et je passe te chercher ce soir après le travail pour t'emmener boire un verre ? ❞ Ezra ne se cachait pas sous des faux semblants et avait plutôt tendance à prendre le taureau par les cornes et foncer dedans. Il était d'apparence assez sûr de lui, et beaucoup de ses rencards, il les avaient grâce à cela. Il jeta un coup d'oeil à la demoiselle, espérant vraiment qu'elle accepterait. Il avait envie de passer plus de temps avec elle.


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MessageSujet: Re: Here comes the sun (Charlie)    Here comes the sun (Charlie)  EmptyMer 4 Sep - 21:52


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Ezra S. Blackbird & L. Charlie De Breteuil

Little darling, it's been a long cold lonely winter, little darling, it feels like years since it's been here ✻✻✻ « C'est le garage de mon oncle, alors je l'aide, je me rends utile. » Elle acquise, humble et ne souhaitant rien répondre. Elle faisait partie des privilégiés et pourtant, elle avait cette fugace impression qu’elle n’avait pas à en être fière. Ils n’étaient qu’une minorité après tout. Une minorité qui avait tout, qui pouvaient tout se permettre. Travailler n’était pas une nécessité : leurs ancêtres à des milliers d’années lumières d’eux avaient fait le nécessaire. Ils n’avaient plus rien à prouver dans le monde sorcier : tout leur était donné sur le simple principe de l’hérédité. La monarchie sorcière française était toujours en place contrairement à celle moldue. Si les français moldus avaient coupé la tête de leur roi, les sorciers, eux, avaient décidé que ça n’était pas une réelle nécessité… Bien que les choses avaient sans doute tendance à s’inverser dernièrement. Mais Charlie qui n’était plus réellement à Beauxbâtons depuis un an et qui ne voyait qu’épisodiquement ses amis français (bien qu’elle conservait toujours des correspondances avec certains d’entre eux) n’avait plus trop connaissances de ce genre de choses. Sa grand-mère, elle, continuait de se tenir au courant comme la matriarche et française pure souche qu’elle était. Elle tentait de maintenir Charlie au courant, mais c’était à présent plutôt la situation politique anglaise qui l’intéressait davantage. Ainsi donc, elle ne pouvait pas spécialement comprendre Ezra même-si elle le souhaitait ardemment. Elle n’avait pas les mêmes besoins que lui mais elle admirait son « sacrifice ». Parce que même s’il devait trouver ça correct, ça ne devait sans doute pas être le boulot de ses rêves alors qu’elle… Elle, elle pouvait faire ce qu’elle voulait et assurer son avenir. Et dans toute sa gentillesse et son humilité, Charlotte de Breteuil se sentait quelque peu inférieure à lui. Que serait-elle, elle, si du jour au lendemain, elle perdait tout ce qu’elle avait, toute sa fortune ? Comment commencer à travailler ? Que ferait-elle ? Evidemment, elle savait qu’elle aurait de l’aide, et elle était suffisamment intelligente pour s’en sortir. Mais elle n’aurait jamais l’aisance d’Ezra. Mais Charlie se disait que ça lui ferait du bien, de pour une fois, être comme toutes les autres femmes, de ne pas faire partie de l’élite. Participer aux associations, faire du bénévolat était sa manière à elle de suer pour quelque chose d’autre qu’elle-même. Ca n’était pas de la pitié envers ces individus, juste une manière de se prouver à elle-même qu’elle pouvait aussi travailler à sa manière et surtout construire quelque chose dans sa vie. Sauf qu’à présent qu’elle était partie d’Inde, elle n’avait plus rien à faire et elle redevenait cette princesse dans son château trop grand. Princesse qui dépérissait dans son enveloppe de porcelaine d’ailleurs. Et c’était lui qui lui redonnait des couleurs. Lui, ce garçon qu’elle n’aurait sans doute jamais rencontré si le hasard, la chance ou le destin ne s’était pas mis en travers de leur route. Ce garçon qui n’avait strictement rien à voir avec son monde.

La voiture de dépannage roulait et ils engagèrent la discussion. Elle répondait à sa question concernant ses vacances, restant évasive que certains sujets. Peut-être que d’ailleurs, si elle dépérissait, ça n’était pas entièrement de sa faute. Peut-être que le fait qu’une certain Serpentard fasse silence radio la dérangeait particulièrement… « Pour aller où en Angleterre ? J'ai ma mère qui vit là-bas. C'est vachement sympa comme pays, mais à l'opposé de la France. Les anglais sont limite plus dingue que les sorciers... » Elle savait bien sûr qu’il était anglais vu qu’il était à Poudlard. Elle ignorait cependant que ses parents étaient divorcés… Tout du moins était-ce ce qu’elle en déduisait vu qu’il parlait de la maison de sa mère et non de ses parents. Elle fronce les sourcils, se rendant compte qu’elle ne savait en fin de compte pas grand-chose sur lui. Et lui ne savait pas grand-chose sur elle… tout du moins était-ce ce qu’elle pensait. La vérité était toute autre vu qu’il faisait partie de sa vie beaucoup plus qu’elle ne pouvait se l’imaginer. Regardant Pandore sortir du sac de son ami, elle lui sourit avant de répondre à Ezra : « Un peu partout…. Je suis née en Angleterre à vrai dire. Ma mère était anglaise et mon père français mais on a fini par déménager en France. J’ai mes cousins et cousine qui sont à Poudlard, je pense que tu dois les connaître. C’est Eszter Bishop et Alister Bishop-Weinsz. Enfin, peu importe. On a décidé de s’offrir des petites vacances à nous deux ma grand-mère et moi…. Mais si tu as des endroits à me conseiller je suis preneuse. » Elle lui offrit un sourire chaleureux avant de reporter son regard sur la route. « Je travaille au garage depuis que j'ai 15 ans, je pourrais passer pro si je voulais. » « Oh c’est plutôt cool ! Enfin, je suppose que ça n’est pas ce que tu veux faire plus tard… Mais c’est déjà un bon début non ? Et puis tu as sans doute plus de connaissance à ce sujet que la plupart des sorciers. » Elle lui fit un clin d’œil joyeuse. Elle ne savait que trop bien que certains sorciers étaient un peu trop limités et peu ouverts d’esprit. Elle en côtoyait même …. Sans pour autant se considérer comme hypocrite. Elle comprenait leur point de vue même-si elle ne le partageait pas. Et puis, ça ne l’empêchait pas de se battre pour la cause inverse ou penser ce qu’elle voulait elle. Mais elle se disait qu’elle aurait aimé avoir certaines connaissances sur le monde moldu que les autres sorciers n’avaient pas. Si beaucoup pensaient que c’était une perte de temps, elle n’était absolument pas d’accord avec ça. C’était être intelligent et s’ouvrir à l’inconnu, s’ouvrir aux autres, à une autre culture peut-être… ou alors était-ce parce qu’elle aimait de plus en plus l’inconnu, n’hésitant plus réellement à sortir de son château de diamant pour venir salir ses robes parfaites et pures. N’était-ce après tout pas ce qu’elle avait fait cet été ? « J'aime bien le travail au garage, beaucoup se foutraient de ma gueule à Poudlard pour bosser chez les moldus, mais personnellement j'aime ça. C'est physique et ça paraît con, mais les trois quarts des abrutis de Poudlard seraient incapable de faire quoi que ce soit de leurs dix doigts. » Elle rit doucement. Les abrutis. Oui, on pouvait dire ça si on voyait tout cela de son point de vu à lui. Mais Charlie comprenait, que, par sa tirade, il avait simplement un attachement profond pour son monde et elle aimait ça. Elle-même ne pouvait pas nier qu’elle n’aimait pas son monde de châteaux, de soirées et bals. Elle était née dedans. Elle avait grandi dedans et même-si aujourd’hui, elle sortait de ce monde, s’ouvrait aux autres, elle n’en restait pas moins attachée à tout cela et elle comprenait le point de vue d’Ezra. « Tu as raison, ce sont des abrutis. » Elle lui sourit amusée et lui jeta un regard avant de regarder la route et son champ de vision fut perturbé par une secousse. Agrippant la main du jeune homme, Charlotte n’en menait un instant pas large. Elle ne remarqua pas la gêne d’Ezra, trop concentrée à se calmer mais alors qu’il se garait sur le bas-côté, elle l’entendit lui dire : « Je parle pas de toi Charlotte, toi tu as de trop jolies mains pour les abîmer dans ce genre de métier. » Au début elle ne comprit pas le sous-entendue. S’excusant et descendant du camion, elle se remit rapidement de ses émotions et…. « Hey ! Je peux aussi me salir les mains ! Qu’est ce que tu sous-entends là ? » s’indigna-t-elle ouvrant la bouche contrariée et les sourcils froncés. Evidemment, il n’avait aucune idée de qui elle était. Evidemment, il ne savait pas ce qu’elle faisait pour les autres et ce qu’elle était capable de faire pour les autres. Ca n’était pas parce qu’elle avait un physique qui ne s’y prêtait pas qu’elle ne pouvait pas agir, sortir de son château et aller se promener dans les bois pour salir ses robes… ni faire le mur les soirs d’étés.

Elle entendit Voltaire se mettre à rire dans sa tête devant son indignation alors qu’ils s’approchaient de sa voiture à elle. Légèrement piquée au vif, elle vit alors l’expression d’Ezra changer. Il était plus sérieux, semblait plus mature et professionnel. Ne pouvant s’empêcher d’être amusée devant son visage, elle le regarda ouvrir le capot et commencer à toucher au mécanisme du moteur. Charlie avait beau essayé de prendre un air intéressée, elle devait avouer qu’elle était un peu désarçonnée par tout ça. Elle avait envie de lui poser des questions mais ce serait sans doute trop fastidieux et elle ne souhaitait pas le déranger dans l’étude de sa voiture. Elle le vit se déplacer alors et il revint avec …. Une planche avec des roulettes. « Tu crois que ça sert à quoi ? C’est quand même vachement petit pour transporter des trucs…. » demanda Voltaire soudainement intrigué et Charlie s’apprêta à lui répondre qu’elle ne savait pas quand elle vit alors Ezra retirer son t-shirt à cause de la chaleur. « Oh mon… » « Bah dis donc, il est cool ton méchanomage ! » s’exclama Voltaire, riant. Charlie se sentit rougir violemment alors qu’elle se rendait compte qu’elle matait carrément le corps du garçon. Le voyant disparaitre sous la voiture, elle se força à regarder ailleurs, regardant le paysage autour d’elle non sans avoir un sourire léger sur les lèvres. Après quelques instants de silence dans lesquelles elle ne souhaita pas le déranger, il sortir de sous la voiture et Charlie le regarda alors… « Oh mon dieu. » « Dévie un peu le regard, il va croire que tu le mâtes ! » « …. Oups, désolée. » « Il va falloir changer des pièces, elles ont cramés et sont HS. En deux temps trois mouvement, ce sera fait. Ta voiture devrait être comme neuve pour demain. » « Euh… c’est cool… mer…merci. » répondit-elle gênée, essayant de paraitre le plus naturelle possible et se rappelant alors qu’il lui parlait de sa voiture. Elle le vit accrocher sa voiture et ils remontèrent dans le camion. La blonde reprit place à côté du Gryffondor et attacha de nouveau sa ceinture. « C'est rien de grave ne t'en fait pas. On a les pièces en stock je crois. Tu pourras venir la chercher demain vers midi, elle sera comme neuve ton épave. » « C’est pas une épave ! » s’exclama-t-elle, avant de se mettre à rire devant son emportement. Malgré l’accident qu’elle avait vécu, elle n’en aimait pas moins cette voiture qui lui avait été donnée par son père à ses seize ans pour qu’elle apprenne à conduire avec. « En tout cas, merci beaucoup. Je réglerais tout ce qu’il y a à régler au garage. Merci beaucoup. » Elle lui sourit chaleureuse et sincère et le vit remettre le contact. Le camion démarra et la blonde et ils reprirent la route. Charlie ne put s’empêcher de regarder dans le rétroviseur pour surveiller sa voiture alors qu’elle l’entendait lui demander : « Quelqu'un pourra passer te chercher au garage ? Ou je peux t'emmener où tu voulais te rendre si tu veux. Et je passe te chercher ce soir après le travail pour t'emmener boire un verre ? » Elle tourna la tête vers lui et lui répondit gentiment : « Euh… je ne connais pas vraiment de gens qui pourraient me ramener. Je comptais aller à la patinoire mais je pense que ce sera pour une autre fois. Il y a un bus qui passer par ici ? Je peux prendre le bus, je ne veux pas te déranger dans ton travail… » répondit-elle un instant gênée. Elle repensa alors à sa proposition et finit par reprendre un sourire aux lèvres : « Mais d’accord, on peut aller boire un verre. Par contre, je ne connais pas vraiment d’endroit par ici… Je ne sors pas vraiment de mon château, ou quand je le fais c’est pour aller à l’autre bout du monde…. » Elle rit un instant nerveusement, se rendant compte qu’elle ne connaissait strictement rien du monde autour d’elle. Ignorance qu’elle comptait bien combler en la présence du jeune homme ici présent.

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MessageSujet: Re: Here comes the sun (Charlie)    Here comes the sun (Charlie)  EmptyMer 4 Sep - 21:52

Little Darling, the smiles returning to the faces. ✻✻✻ Ezra se mordit les lèvres, se les pinçant fortement. Non il devait se la fermer, ne rien dire surtout pas. Il voulait pas être méchant ou trop moqueur, il ne voulait pas que la belle se sente piqué. Et il entendit le rire de Pandore résonner dans sa tête. Elle s'en foutait elle, elle pouvait bien rire sans avoir peur de conséquence. Si Ezra se sentait coupable de toute cette situation ce n'était absolument pas le cas de son patronus qui avait bien fait la part des choses sur cette histoire. Ce n'était pas leurs faute. Ils ont fait ce qu'ils ont put pour éviter d'aggraver les choses. Après oui, ils auraient put déconcer le père d'Ezra, mais, selon Pandore, c'était pas ça qui allait ramener le père de la demoiselle. Il ferait bien d'avancer plutôt que rester bloqué sur cette vieille histoire. Alors Pandore, elle s'en moquait bien de vexer Charlie ou d'être trop piquante. Elle aurait tant aimé pouvoir lui parler a la demoiselle et lui faire part de la pensée d'Ezra... Une vie de château... ahahah, il en avait trouvé une belle série de blague à faire la dessus, pour se moquer de la triste vie de la sorcière comparé à la leur ... Mais il choisit de rester modéré pour ne pas froisser la gryffondor. ❝ Une vie de princesse alors, allez à Poudlard ça doit être comme partager ta vie de château avec les pouilleux du coup ? ❞ Le garçon étouffa un petit rire, amusé par sa propre blague. Et puis, il sortit hors du garage avec la demoiselle et lui montra l'arrêt de bus qui passait juste en face. Il adressa ensuite un grand sourire à sa camarade. Heureux de cette promesse de se revoir. ❝ Donne moi l'adresse de ton palace et je viens te chercher à 8h... si tous tes gardes du corps te laissent partir avec un paysan comme moi. ❞ Il aimait trop la taquiner, parce qu'elle était délicieusement adorable lorsqu'elle s'offusquait de ses propos. A la française, il lui fit une bise avant de la laisser filer et retourna au travail dans l'atelier.
Le reste de l'après-midi sembla durer une éternité. Tous les quarts d'heure, il ne pouvait s'empêcher de lancer un coup d'oeil à l'horloge, attendant désespérément que sa journée se termine. Son oncle l'observait de loin, amusé. Alors qu'Ezra finissait à 19h30 habituellement, son oncle l'autorisa à quitter le garage plus tôt. Parce que pour une fois, c'était pas avec les petits branleurs qu'Ezra avait rendez-vous, mais bien avec une demoiselle qui semblait très respectable, et jamais son oncle ne l'avait vu avec quelqu'un de bien élevé, alors il comptait bien lui faciliter la vie. C'est ainsi qu'Ezra quitta le travail à 18h00, mais alors qu'il était dans le bureau de son oncle et que Pandore se glissait dans son sac, l'oncle fit irruption dans la pièce. ❝ Ecoute p'tit gars, on connaît tous les deux ta superbe garde robe que tu as ici chez ton père. Passe chez moi et fait toi plaisir dans mon armoire. Tu va pas faire sortir cette demoiselle en tee-shirt plein de cambouis et en jean troué. Dis aussi que je suis un gueux... ❞ L'oncle ne répondit pas, esquissant un sourire qui en disait long. Il confia les clefs de sa maison à Ezra et retourna se mettre au travaiL
Une très bonne soirée s'annonçait pour le sorcier. Il fila au volant de sa bécane et s'arrêta chez son oncle. Là, il se changea. Abandonnant ses vieux vêtements pour une jolie chemise et un jean sans trous. Les princesses elles ont leurs bonnes fées, Ezra lui il a son Parrain la Bonne fée. Le garçon se plaisait à appeler son oncle ainsi ce qui faisait bien rire l'intéressé. Une fois près, il fila chez son père. L'homme était comme à son habitude avachit sur le canapé, un pack de bière contre lui, comme s'il s'agissait de sa nana. Elliot s'affairait en cuisine pour préparer un bon dîner. Ezra s'avança vers sa frangine, ignorant complètement son père. ❝ Ouah ! C'est que tu serais presque beau ! Tu peux le dire, je suis un beau gosse. Et est-ce que le beau gosse veut bien me couper les carottes ? Quelle tache ingrate pour un si bel homme que moi ! Je croyais qu'il suffisait d'être canon pour que personne ne t'emmerde. ❞ Elliot lui tira la langue et le garçon s'empressa de venir l'aider. Il l'aida à préparer tout en se chamaillant comme à leur habitude. Le bruit qu'ils faisaient énerva le père qui dut monter le son de sa pauvre télé pour mieux entendre. Ses enfants, ils ne font que du bruit pour lui. Il aurait préféré apprendre que sa femme l'avait trompé et qu'ils n'étaient pas de lui, ainsi il n'aurait pas eu à les supporter. Pas de chance hein !
A 19h45, Ezra fit une dernière bise à sa petite soeur avant de filer en vitesse. Il enfourcha sa bécanne et fila à travers la ville. Il se rendit à l'adresse laissée par Charlie. Sa route s'arreta devant un grand portail macif. Un épais et grand mur en pierre empêchait de voir quoi que ce soit. La demeure devait être plus loin, cachée pas une série d'arbre qui devaient donner beaucoup de charme au domaine. Ezra attendit, appuyé sur sa moto. Ils s'étaient donnés rendez-vous devant la demeure. Parce qu'Ezra avait bien joué son coup. Il ne voulait pas entrer, il ne voulait pas qu'on l'annonce ou quoi que ce soit. Tout ça à cause de la grand-mère de la demoiselle. S'il la croisait, la dame risquait bien de le reconnaître et cela le mettrait bien dans une situation très embarrassante. Pandore, sous sa forme de panda roux était assise sur la moto. Elle regardait ce portail d'un oeil impressionné. Il y avait donc bien des gens qui vivaient dans des demeures outrageusement trop grande comparé à tous ceux qui vivaient dans des minis appartement. Pandore avait beaucoup de mal à comprendre cette façon de fonctionner. Les riches vivent bien trop aisément comparé à tous les pauvres qui les entourent. Elle n'aimait pas les élites, qu'ils sont moldus ou sorcier, cest du grand n'importe quoi selon elle...

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MessageSujet: Re: Here comes the sun (Charlie)    Here comes the sun (Charlie)  EmptyMer 4 Sep - 21:53


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Ezra S. Blackbird & L. Charlie De Breteuil

Little darling, it's been a long cold lonely winter, little darling, it feels like years since it's been here ✻✻✻ « Une vie de princesse alors, allez à Poudlard ça doit être comme partager ta vie de château avec les pouilleux du coup ? » Elle rit de bon cœur, se rendant compte que sans doute, d’un point de vue extérieur, ou de son point de vue à lui peut-être, elle n’était pas à plaindre. Après tout, elle avait la richesse, un environnement sécuritaire et une famille. Une famille. Elle avait envie de rire doucement à cette idée. Une famille qui partait en morceau, et qui ne se composait que d’une seule et unique personne aujourd’hui. Tout du moins, pensait-elle que c’était le cas. Mais sans doute avait-il raison. Sans doute n’était-elle pas à plaindre. Sauf qu’il ne savait pas, tout du moins, le croyait-elle là encore ce qu’elle avait pu vivre. Parce que ça n’avait rien d’heureux de découvrir du jour au lendemain que sa mère était partie et ne rentrerait plus à la maison. Parce que ça n’avait rien de joyeux de se réveiller dans un hôpital et d’entendre sa grand-mère annoncer la mort de son père. Pas plus que de passer une année difficile à s’en vouloir. Parce que c’était sa faute à elle s’il était mort. Parce qu’elle aurait dû l’écouter et ne pas faire le mur. Elle ne pouvait pas savoir bien sûr tout ce qui allait bientôt se passer, que ce soit cet ami qui se trouve être plus proche d’elle qu’elle ne le pensait, de cette mère absente depuis plus de dix ans qui revenait du jour au lendemain, de ce nouveau père qui apparait dans sa vie sans prévenir, bouleversant tout ce qu’elle connaissait, tout ce qu’elle pouvait bien savoir d’elle-même et tout ce qu’elle considérait comme acquis. Mais elle savait qu’elle avait sans doute une histoire triste. Mais il avait raison, elle n’était pas à plaindre sur bien des plans et Charlotte de Breteuil ne se plaignait jamais de quoique ce soit à vrai dire. Alors elle rit de sa blague avant de lui répondre, amusée : « C’est ça. Mais j’ai tendance à salir mes belles robes de princesse dernièrement figure-toi ! » Une ombre légère passa sur son visage mais fut immédiatement remplacé par un sourire. Elle ne pouvait que faire allusion à Alec par cette phrase. Oui, c’était le cas de le dire. Elle salissait ses robes de princesse, devenant une jeune femme banale. Et c’était sans doute ce qu’elle était, banale et pas si différente des autres. Elle vit qu’il lui montrait un arrêt de bus et elle acquiesça de la tête alors qu’il ne lui dise : « Donne moi l'adresse de ton palace et je viens te chercher à 8h... si tous tes gardes du corps te laissent partir avec un paysan comme moi. » Elle rit de nouveau et lui donna finalement son adresse (qui ceci dit n’était pas si difficile que cela à trouver, il suffisait de suivre les panneaux.) avant de se glisser sur la pointe des pieds et de lui faire la bise. Elle se rappelait la première fois qu’elle avait voulu faire la bise à une amie, celle-ci avait reculé et Charlie s’était excusée, confuse. Habitude française qui avait du mal à se désancrer d’elle mais elle devait avouer qu’elle était contente de ne pas se sentir observée avec Ezra vu qu’il partageait cette coutume bien française. Reprenant ses affaires, elle finit par rejoindre le bus et rentra chez elle.

« Mamiiiie ! » Elle déposa son sac devant l’entrée, retira ses chaussures qu’elle plaça soigneusement avec les autres avant de réitérer son appel. Elle entendit sa grand-mère lui répondre quelque part dans un couloir un peu plus haut et elle se mit à courir jusqu’à elle. Lorsqu’elle finit par la trouver dans un coin de la bibliothèque, celle-ci releva la tête vers elle et voyant l’air radieux de sa petite fille, sourit avant de s’exclamer : « Eh bien, ça fait plaisir de voir un sourire sur ton beau visage ma chérie ! » « Mamie, j’ai besoin de ton aide. » « Qu’est ce qui se passe ma chérie ? » « Euh… J’ai… Euh… Un garçon m’a invité à sortir ce soir… Enfin c’est un ami hein ! » s’empressa-t-elle à dire en rougissant subitement, soudainement mal à l’aise. Alice se leva alors subitement, une lueur dans l’œil est s’exclama alors, malicieuse : « Eh bien c’est merveilleux ! Allez viens, il faut te préparer ! » Et sans que Charlie ait le temps de dire quoique ce soit, elle sentit sa grand-mère qui semblait soudainement plus jeune et malicieuse que d’habitude la tirer hors de la bibliothèque. Traversant les couloirs, les deux femmes finirent par arriver dans la chambre de la Gryffondor. Alice ouvrit alors les placards et commença à regarder à l’intérieur. « Je ne sais pas du tout comment m’habiller… » « Il t’a dit ce que vous allez faire ? » « Euh… Non… » « Mmmh… Ca ne va pas du tout, tu ne peux pas sortir avec ces vêtements qui cachent tes belles jambes et ta poitrine. » Charlie fronça les sourcils avant de s’approcher de son armoire. Oui bon, elle n’avait sans doute pas de trucs courts mais de là à dire que… « Oh ! J’ai une idée ! » s’exclama subitement Alice qui entraina une nouvelle fois sa petite fille hors de sa chambre pour se diriger vers une autre pièce où des affaires étaient entassées. Lachant la main de sa petite fille, la vieille femme vint alors fouiller dans des affaires et Charlie la regarda amusée. Il n’était pas rare de voir Alice de Breteuil aussi active et peut-être même jeune et il était tout aussi étonnant de constater qu’elle avait gardé une certaine beauté dans ces étincelles de jeunesse qu’il lui restait. « Tu vas voir, il va tomber raide dingue de toi ! »

« Mamie ? » Elle passe sa tête sur le côté de la porte, le rouge aux joues, pas très rassurée ni à l’aise. Son regard tomba sur sa grand-mère qui avait revêtu des bottes à talons qu’elle avait une mise dans sa jeunesse. Amusée de voir sa grand-mère s’essayer à retrouver un pan de sa jeunesse, elle finit par s’avancer dans la pièce. Alice se tourna alors vers elle et son visage s’illumina. Portant ses mains à sa bouche, Charlotte remarqua alors la lueur d’émotion dans son regard et Charlie se mordit la lèvre. « Quoi ? C’est pas bien ? » « Tu es… Magnifique ma chérie. » Charlie s’approcha alors d’un miroir qui se trouvait là et s’observa, les sourcils froncés. Son haut était sans doute un peu trop ouvert sur sa poitrine, son pantalon un peu trop moulant et elle avait revêtu des escarpins noirs. Ses cheveux blonds ondulés pour l’occasion tenaient en une queue sur le côté tant dis qu’elle arborait un maquillage simple bien que son rouge à lèvre viennent donner une impression plus pulpeuse à ses lèvres. Elle avait plusieurs bracelets aux poignets et une paire de boucle d’oreille. Elle avait presque du mal à se reconnaitre tant le contraste était impressionnant entre ce qu’elle portait là et ce qu’elle portait d’habitude. « Tu étais quand même vachement en avance sur ton temps Mamie. » « Oui, c’est pour ça que je mettais tous les garçons que je voulais dans mon lit ! » Alice se mit à rire et Charlie finit par la rejoindre. Jetant un coup d’œil à l’heure, la blonde finit par se rendre compte qu’Ezra allait bientôt arriver. « Il va falloir que j’y aille Mamie… merci beaucoup en tout cas ! » Elle vint la prendre dans ses bras et lui déposa un baiser sur la joue avant de s’éclipser. Décidant de ne pas prendre de veste à cause de la chaleur du mois d’août, elle décida de sortir directement. Se mettant à marcher dans la grande allée, elle entendit alors Voltaire lui dire : « Moi je dis, tu devrais demander à Ezra de faire une photo de toi comme ça ! » « Oui, je lui demanderais. De toute façon, j’ai embarqué mon appareil avec moi. » Après quelques minutes de marche, elle finit par passer le portail et découvrit Ezra avec… une moto. Un sourire se dessina sur les lèvres de la jeune femme et elle lui dit alors : « Tu es très élégant. Et je ne savais pas que tu avais une moto ! » Elle s’approcha de celle-ci et finit par prendre le second casque pour le mettre sur sa tête et lui demander joyeuse : « On y va ? »


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