Sujet: better one eye than quite blind - Ezra & Charlie Jeu 3 Juin - 22:23
Better one eye - original
Better one eye than quite blind
In the kingdom of the blind, the one-eyed is king
Charlie ✦ Ezra
Everything I went through you were standing there by my side and now you gonna be with me for the last ride ✦ Un long soupir agacé s'échappa des lèvres de l'ancien gryffondor. Voila qu'il allait encore se retrouver seul un après-midi de plus. Il se laissa tomber sur son lit, impuissant face à cette situation comme toujours. La jolie blonde s'échappait, allant prendre part à l'action, le laissant seul dans le noir. Il ne lui en voulait pas à la demoiselle, il la comprenait. Lorsqu'ils avaient fait le choix de quitter le refuge de l'ordre pour venir ici, ce n'était pas pour passer des vacances chez Papi, Mamie. Loin d'eux cet optique là. Ils étaient venus pour prendre part aux combats, être des membres actifs de la résistance, et surtout avoir une chance un jour de pouvoir vivre normalement, comme avant. Même si l'ancien lion s'était accommodé de cette situation, il lui avait fallut un moment pour bien réalisé qu'il était recherché par les autorités. Il était devenu illégal le jour où il avait fuit leur domicile pour ne pas se voir poser cette vulgaire marque dans sa nuque. Il ne regrettait pas ses choix, pas un seul instant. Ils avaient eu des conséquences qu'il ne se serait jamais imaginé. Il en avait perdu la vue, mais tant pis. Ezra n'était pas un jeune homme qui vivait dans le regret. Mais il ne se projetait pas tant que ça dans l'avenir non plus. Ezra était un garçon terre à terre, vivant pleinement dans l'instant présent. Et dans cet instant présent, il se sentait plus gros boulet dont tout le monde voulait se débarrasser qu'autre chose, là, étalé sur son lit, aveugle, incapable de faire ses lacets tout seul. Pandore ne put retenir un petit rire amusé. ❝ T'inquiètes gros tas, je suis toujours là moi. ❞ Ezra posa sa main sur la panthère, effleurant du bout des doigts le pelage doux du patronus, contact familier, apaisant, un nouveau repaire qui faisait parti des plus important. ❝ T'es encore là parce que t'as pas vraiment le choix. ❞ L'espace d'un instant, Pandore resta songeuse, réfléchissant quelques secondes avant de finalement approuver d'un signe de tête. ❝ Oui bah en attendant te plains pas trop, je pourrais tenter de me barrer. ❞ La panthère se leva, sautant hors du lit pour s'avancer vers la porte de la chambre, accompagnant ainsi sa menace d'actes plus réel. Si Ezra ne pouvait pas voir la démarche narquoise avec laquelle elle s'avançait, il ressentait bien l'amusement de la panthère et se doutait bien qu'elle s'amusait de la situation comme jamais. ❝ Allez, viens ma petite taupe, faut qu'on passe à la douche, et on est pas rendu. ❞ Le lion se leva, non sans soupirer. Ezra n'était pas un garçon sale, non non, ne vous méprenez pas. Mais depuis qu'il avait perdu la vue, chaque petite action du quotidien devenait une galère monstre pour lui. La douche en faisait bien parti. Habituellement, il préférait attendre la présence de la Peverell pour aller s'aventurer là dedans. Parce que déjà, avec elle, il n'avait plus qu'à se laisser guider, seul, je ne vous explique pas le chantier. Trouver le savon, réussir à s'en mettre, à se rincer, à ne pas foutre de l'eau partout dans la salle de bain, trouver une serviette, se sécher, trouver ses fringues, les mettre dans le bon sens... un vrai parcours du combattant. Mais ce jour là il était bien déterminé à se débrouiller seul. Parce qu'il n'avait que ça à faire de son après-midi (oui il ne se faisait pas d'illusions, il en avait pour plusieurs heures). Et puis il avait envie de se prouver à lui-même que même s'il était aveugle, il pouvait encore faire des trucs seul.
Ce fut un moment compliqué pour le lion, guidé par les seules paroles de la panthère. Mais, non sans efforts, il parvint à se laver. La satisfaction qu'il ressenti de s'être débrouillé seul n'avait pas d'égale. Comme c'était plaisant d'avoir réussi, en deux heures certes, à prendre sa douche. Grisé par cette victoire personnelle, Ezra manqua presque de se rétamer par terre en sortant de la douche, glissant sur le sol humide. Cela n'échappa pas à son patronus. Elle ne se priva pas de rire, se moquant de son sorcier. Avançant avec plus de prudence, le lion parvint à trouver à tâtons le caleçon qu'il avait emmené avec lui pour l'enfiler rapidement. Pour cela, il n'avait pas besoin de ses yeux et réussissait à le mettre seul. Pour le reste de ses vêtements, c'était une autre affaire. Il avait prévu de retourner dans sa chambre pour enfiler le reste. Parce qu'il avait besoin de place, et d'être sûr que s'il tombait, ce serait peut-être sur son lit, et donc moins douloureux que sur le lavabo de la salle de bain. Il passa une serviette autour de sa taille, ne voulant pas choquer Mamie Peverell, si d'aventure il la croisait. Une fois prêt, l'ancien rouge et or sortit de la pièce, Pandore sur ses talons. Alors qu'il évoluait à son rythme dans le couloir, il entendit les pas de quelqu'un dans l'escalier. Dans un instant de stress, il hâta le pas pour s'empresser d'entrer dans la chambre qu'il partageait avec la petite fille Peverell. C'était gênant pour lui, de croiser quelqu'un alors qu'il était à moitié nu, qu'il était incapable de voir quoi que ce soit. Une fois la porte refermée derrière lui, il poussa un léger soupir de soulagement. Il avait réussi. Le voila propre, prêt à s'habiller, de retour dans sa chambre.... et tout ça sans encombre, un miracle presque. Il retira la serviette qu'il avait noué à sa taille et chercha le lit... qu'il ne trouva pas à sa place. Alors qu'il commençait à s'inquiéter de savoir ce qui se passait, il entendit le doux rire de la panthère résonner dans sa tête. ❝ Qu'est-ce qui te fais marrer toi ? Tu vois pas que je galère ? Tu pourrais m'aider plutôt que ricaner bêtement dans ton coin. ❞ La panthère rit de plus belle, amusée par quelque chose qui échappait complètement au sorcier. ❝ Oui je pourrais, si on était dans la bonne chambre. ❞ Le lion se figea, son visage se décomposa alors que tout son corps se crispait. Où est-ce qu'il avait bien pu allé se perdre encore ?!
Dernière édition par Chocolate Rain le Jeu 3 Juin - 22:31, édité 1 fois
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Sujet: Re: better one eye than quite blind - Ezra & Charlie Jeu 3 Juin - 22:25
Better one eye than quite blind
EXORDIUM.
Elle sentait son cœur qui battait trop vite. Son cœur, son âme, tout son corps allait exploser. Le monde tournait encore et encore. Le monde ne s’arrêtait pas. Le monde l’emportait dans son sillage. Et elle avait le tournis parce que tout allait trop vite. Le temps passait trop vite. Le temps l’entraînait dans son sillage et elle n’avait pas le temps de respirer pi de faire son deuil.
Alors, elle avait décidé de fermer les yeux. Sur le monde. Sur la réalité.
C’était soudainement plus facile de se laisser aller dans le monde des rêves. Oublier cinq minutes que sa réalité n’était plus qu’un tas de ruine et un champ de tombe.
Alors elle s’endormit.
Ce fut un sommeil sans rêve. Du noir. Que du noir ? Mais un noir qui était étrangement réconfortant. Un noir presque paisible. Parce que les rêves de Charlotte de Breteuil avaient pris la teinte de cauchemars de plus le Complexe. Parce que son esprit, traumatisé n’arrivait pas encore à rationnaliser et que son subconscient lui rappelait sans cesse qu’elle n’était pas guérie.
Et probablement qu’elle ne le serait jamais totalement.
Mais cette fois-ci, c’était un sommeil sans rêve. Le premier depuis une éternité. Probablement parce qu’elle n’avait pas dormi depuis un moment et que son corps, épuisé lui disait stop.
Arrête de te battre. Laisse-toi aller. Tu l’as bien mérité.
Arrêter de se battre, l’espace de quelques heures et se laisser aller dans les bras de Morphée. Juste quelques heures de répis alors que tout le monde, ou presque, était parti faire ses activités. Peut être que c’était cela dont elle avait besoin. Une maison vide. Une maison silencieuse.
Mais l’épais voile noir qui s’était apposé sur son esprit bouge.
Au début, ce n’était qu’un petit soubresaut. Une petite perturbation dans son sommeil paisible. Mais ensuite, le noir devint plus clair. Son corps se réveillait petit à petit, reprenant alors contact avec la réalité, redécouvrant les sensations du lit simple et du drap doux. Et puis le son lui parvint.
« Mais qu’est-ce qu’il fout là ?! »
Elle bouge subitement dans le lit en grognant légèrement. La voix de Voltaire était beaucoup trop forte pour son système encore endormi mais le ton de sa voix l’alerta cependant. Elle ouvrit les yeux au moment où elle entendit un autre bruit. Se retournant finalement, son regard clair tomba alors sur…
« Ezra ? »
Hoquet de surprise avant qu’elle ne comprenne qu’il était entré dans sa chambre… Ce qui expliquait le soudain emportement de Voltaire. Ce qui expliquait aussi ces bruits qui n’étaient certainement pas ceux d’Aleksandar Kavinsky.
« Ezra ! »
Sa voix avait pris une teinte de surprise et elle remonta alors subitement sa couverture jusqu’à son menton. Le cœur battant. Les joues rouges. L’air affolée. Et Voltaire qui n’arrêtait pas de s’insurger.
Et puis elle se rappela alors.
Il ne voyait pas.
Il était aveugle depuis la bataille. Il ne pouvait donc pas voir qu’elle était en tenue légère pour dormir. Il n’avait aucune vue sur sa nudité partielle et son corps amaigrit. Il ne la voyait pas. Elle n’était qu’une voix pour lui. Elle n’était qu’un souvenir lointain dans son esprit.
Quel souvenir d’elle avait-il d’elle d’ailleurs ?
Etait-ce la jeune femme en proie à la dépression qu’il avait rencontré sur le bord de la route ? La fille plus éclatante à cette soirée, décidée à s’amuser et ayant essayé de faire la paix avec elle-même ? Cette mi-femme, mi-enfant qui dansait avec lui sur le dancefloor ? Ou encore cette adolescente aux traits fatigués à l’issu d’un procès long et fatiguant qui avait abouti à l’incarcération de son père ?
Et après la surprise, c’est le malaise qui s’installe.
C’est sa nudité à lui qu’elle voit.
C’est sa présence même qui l’indispose.
Parce qu’ils n’avaient rien réglé. Parce qu’ils s’étaient évités depuis tout ça. Elle lui avait pardonné, pour ses mensonges, pour ses omissions. Pour tout. Elle lui avait pardonné depuis longtemps parce qu’il était spécial à ses yeux. Parce qu’elle savait qu’elle pouvait lui confiance. Parce que tout ça, la mort de Tristan de Breteuil, son propre coma, leur rencontre, leur baiser, la voiture responsable de l’accident, tout cela lui avait servi de leçon et elle n’avait pas besoin de l’enfoncer davantage.
Mais malgré tout, il restait cette gêne.
Cette gêne qui trahissait le silence.
Parce qu’après le procès ils n’avaient pas eu le temps de parler. Elle avait eu besoin de temps pour digérer tout ça et quand bien même ils avaient eu leur moment pendant quelques minutes dans ce café français, ça n’était pas allé plus loin. En réalité, Charlotte avait pu faire le point sur tout ça au Complexe. Probablement qu’ils n’étaient pas encore prêt, l’un comme l’autre à se reparler. Probablement qu’ils avaient besoin de temps pour revenir à leur histoire.
Alors, en cet instant, dans cette chambre, elle sentait le poids du malaise comme un étau qui les enserrait tous les deux.
« Qu’est-ce que… qu’est-ce que tu fais là ? C’est ma chambre, Ezra… »
Sa voix partait dans les aiguës à cause du malaise. Ses mains relevaient toujours la couverture malgré le fait que l’ancien Gryffondor ne pouvait pas voir. C’était une sorte de protection et elle se sentait malgré tout mieux avec cette couverture.
« Mon dieu… tu es en caleçon… »
Et elle sentit alors ses joues prendre de nouveau feu et elle leva alors les yeux au ciel, incapable de bouger, cependant, pour aider son ami à ramasser sa serviette ou le diriger hors de la chambre.
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Sujet: Re: better one eye than quite blind - Ezra & Charlie Jeu 3 Juin - 22:28
Charlie ✦ Ezra
Il resta muet, immobile, au cas où il ait rêvé, au cas où son esprit lui ai joué un tour, retenant presque son souffle. ❝ Ça sert à rien de faire la statue tu sais, elle te voit... ❞ Le lion ne savait plus où se mettre, terriblement gêné, ayant perdu toute son assurance habituelle, déstabilisé par cette situation. La honte grandit en lui, mais ce n'était pas seulement du à sa nudité, presque secondaire, relevant du détail. Non sa honte venait d'autres choses plus importantes à ses yeux.
Il resta là immobile, figé dans le temps, complètement perdu. Sans aucun repaire spatial, il savait qu'il ne pourrait plus trouver sa serviette maintenant, qu'il était coincé là, l'air complètement stupide. En cet instant il se haïssait pour de nombreuses raisons. Déjà il se détestait, s'accusant lui-même d'être devenu aveugle. Sans ça, il ne se serait jamais retrouvé là. Et puis ensuite, il s'en voulait presque d'avoir voulu tenter de se débrouiller seul, l'évidence qu'il était incapable de faire preuve d'indépendance lui sauta au visage. Il n'était plus qu'un sale gosse en situation de handicap, et il était bien temps qu'il s'y fasse. Et puis ensuite, il se haïssait pour tout ce qu'il avait pu lui faire endurer à elle. Le son de sa voix lui avait déchiré le coeur, cela faisait quelques temps qu'elle ne s'était pas adressé directement à lui, il ne se souvenait même plus de quand avait pu avoir lieu leur dernier échange. Ezra se sentait mal. Il essaya de se souvenir de chaque trait de la jeune femme mais plus il essayait et plus c'était difficile. Chaque trait devenait plus flou, incertain. Depuis combien de temps n'avait-il pas osé la regarder en face ?
A mesure que les secondes de silence gêné s'égrenaient, la panthère ressenti toute la détresse de son sorcier. Elle laissa tomber toute envie de moquerie ou autre raillerie pour aller prendre la serviette de bain et l'apporter à son sorcier dans un silence qui en disait loin. Le jeune homme ne se fit pas prier, il attrapa la serviette et la noua à sa taille sans plus attendre. ❝ Excuse moi Charlotte... ❞ Depuis qu'il était aveugle, Ezra avait régulièrement cette sensation d'être de trop. L'élément gênant. Parce que privé, de sa vue, il ne pouvait plus se fier qu'aux intonations de ses camarades, et parfois celles-ci en disaient long. Il s'était alors aperçu de tout ce que l'on pouvait entendre et qui pourtant n'était jamais dit. Et voila qu'il entendit dans la voix de la jeune femme ce terrible gêne. Il eu envie de fuir, de ne jamais être rentré dans cette chambre, se sentant plus stupide que jamais. Ces dernières années lui revenaient en plein dans son visage. Il se rappelait de cette horrible soirée où leurs vies avaient basculée, il se rappela de leur première rencontre officielle, ce baiser qui à présent avait un terrible goût amer. Qu'est-ce qui lui avait prit ? Il était si stupide. Il se détesta encore un peu plus, si c'était possible. Il s'était imposé dans leur vie et avait tout détruit sur son passage.
Et le voila, planté à moitié nu, dans la chambre de la jeune femme, incapable de trouver la sortie. Il avait envie de lui dire un million de choses et en même de temps de garder ce silence. Il n'avait pas de mots pour lui exprimer ce qu'il pensait, il n'avait rien qui lui venait, incapable d'élaborer une pensée cohérente. Il aurait eu envie de lui dire à quel point il se sentait bête, mais en s'imaginant le faire, il se trouvait encore plus stupide et lamentable.❝ Je te laisse tranquille. ❞ C'était tout ce qu'il pouvait lui faire de bien, la laisser tranquille.
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Y a des choses qui devraient rester comme elles sont. Faudrait pouvoir les planquer dans une de ces grandes vitrines et plus y toucher. Je sais que c'est impossible mais, bon, c'est bien dommage.•• ALASKA (J. D. Salinger)
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Sujet: Re: better one eye than quite blind - Ezra & Charlie Jeu 3 Juin - 22:29
Better one eye than quite blind
EXORDIUM.
Le silence se faisait oppressant et tortionnaire. Elle avait l’impression qu’il s’infiltrait de partout et que la gêne se faisait un nid bien pensé dans sa cage thoracique à mesure que les secondes s’écoulaient. Elle se sentait mal, terriblement mal de la situation. Elle n’était plus habituée à sa présence, de même qu’elle ne savait pas du tout sur quel pied danser. Son intrusion était mal vécue des deux côtés : lui parce que de toute évidence il s’était trompé, elle parce qu’elle ne s’y attendait pas. Et elle sentait Voltaire s’indigner sous sa forme d’écureuil.
« Mais enfin ! »
Pourtant Charlie savait pertinnement que ça n’était pas de sa faute à lui. Ezra était aveugle et de toute évidence personne n’était là pour l’aider aujourd’hui. D’habitude il y avait bien Jill ou même les grand-parents Peverell, mais aujourd’hui ils étaient de toute évidence seuls. Et le destin les avait mis sur la même route encore une fois. Alors concrètement, là, tout de suite, elle ne lui en voulait pas le moins du monde. Elle savait qu’Ezra était dépendant, plus que jamais des autres depuis la bataille et elle avait bien compris que le jeune homme qu’elle connaissait, ou tout du moins avait cru connaître à une époque, semblait bien embarrassé.
A sa place, probablement qu’elle aurait été pareil.
Privée de vue, impossible de mettre un nom sur un visage, vivre dans l’obscurité la plus complète. Elle osait à peine imaginer la chose. C’était comme être amputé d’un membre ou perdre une partie de son âme. Pourtant, c’était bien le malheur d’Ezra actuellement et il devait tenter de vivre avec. Personne ne savait si ça allait être permanent ou pas et elle espérait sincèrement que ça ne le soit pas. Elle avait beau l’éviter, elle savait que sa carrière d’auror lui importait beaucoup.
Et pour rien au monde Charlotte de Breteuil ne lui souhaitait une chose pareille. Peu importe tout ce qui s’était passé entre eux. Peu importe les mensonges et les omissions. Peu importe le procès et ses conséquences.
« Excuse moi Charlotte... »
Sa voix semblait transpirer sa gêne. Charlotte. Tant de sérieux. Tant de solennité. Tant de respect aussi. Peu de gens l’appelaient Charlotte. Peu de gens sauf dans les occasions solennelles ou quand, on abordait un sujet trop sérieux. Et si le sujet actuel était plutôt un malentendu et une situation un peu bancale, il n’en paraissait pas moins qu’Ezra Blackbird la prenait au sérieux.
« Je te laisse tranquille. »
Elle resta un instant figée, toujours un peu hébétée par la situation avant de se rendre compte de ses paroles.
« Oh mais non… Ezra… Je… »
Elle se leva brusquement, faisant tomber glisser son drap sur elle avant de vouloir sortir du lit. Cependant, n’ayant pas bien mis le drap de côté, elle s’emmêla les jambes dedans et tomba du lit dans un bruit sourd.
« Charlie ! Ca va ?! » s’exclama Voltaire qui sauta sur elle sous sa forme d’écureuil.
Se relevant cependant, elle finit par saisir les mains d’Ezra et s’apprêta à dire quelque chose… Avant d’exploser de rire.
« Charlie ? »
Et elle continua à rire. Elle sentait que ce rire était libérateur et que peu à peu toute la pression de la présence d’Ezra, tous les non-dits et tout ce qui s’était passé disparaissait avec son rire à elle. A croire que le destin avait encore décidé de les rapprocher par cette situation loufoque et grandiloquente. Toujours était-il que Charlie se rendait compte qu’elle devait probablement passer pour une folle aux yeux d’Ezra.
« Je … suis … désolée… Je me moque … pas de toi… mais… » arriva-t-elle à articuler entre deux rires. Se tenant les côtes, elle sentit les larmes lui venir aux yeux avant de rajouter « …. La situation est plutôt drôle… » Elle s’essuya les larmes de rire qu’elle avait autour des yeux avant de finalement dire à Ezra d’un ton joyeux :
« Tu n’as pas à t’excuser. C’est pas grave. C’est juste…. Une grosse surprise. »
Et elle se remit à rire soudainement joyeuse. Soudainement heureuse d’être avec lui dans cette situation. Soudainement heureuse d’avoir encore la possibilité de rire avec lui.
Heureuse qu’ils redeviennent ce qu’ils étaient avant tout ça.
She exists as in dreams. She has no sense of reality. She gets nervous because people are always interrupting her daydreams. — Clarice Lispector.
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Sujet: Re: better one eye than quite blind - Ezra & Charlie Jeu 3 Juin - 22:29
Nature du sang : né.e-moldu.e Age du personnage : 25 ans depuis le 17 juin Patronus : Pandore, Panthère du Ceylan & Lizuna (Belette blanche) Statut : The heart wants what it wants (Jill) Occupation : Auror en formation devenu Fugitif puis Résistant aujourd'hui il n'a plus d'activité professionnelle à cause de sa cécité. Opinions politiques : Particularités : Cécité temporaire Répartition : 17/12/2015 Hiboux Envoyés : 305 Gallions : 81 Pseudo : Chocolate Rain Autres comptes : Murphy Prewett - Eren Lestrange RP : disponible Avatar : Shiloh Fernandez Crédits : Disturbing Mind - Crackship de alittlebitofrain
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Et au rire de la française se mêlait celui de la panthère. Ezra resta là, planté, immobile. Ne comprenant plus rien de ce qui se pasait. Il y avait eu une grand bruit et soudain ce rire. Voila un son qui ravivait de vieux souvenirs qu'il pensait perdu à jamais. Cette époque lointaine, d'insouciance. Un sourire gêné étira ses lèvres. ❝ Vous me dites si je vous dérange hein. ❞ Pandore rit de plus belle. Elle sauta sur le lit et s'approcha de l'ancienne gryffondor. Elle ronronnait doucement en s'approchant de la demoiselle. ❝ Je crois que c'est le moment idéal pour renouer avec notre copine. ❞ Pandore appréciait bien la jeune sorcière. Même si d'apparence elle semblait bien fragile, elle avait très vite révisé son jugement en voyant la force de caractère de la de Breteuil. Telle mamie, telle petite-fille ! Charlie avait tout le courage d'une lionne et Pandore l'appréciait pour cela. Elle lui avait manqué cette sorcière pendant toute cette période de froid et de tension. La panthère avait bien ressenti toutes ces émotions qui traversaient son sorcier lorsqu'on évoquait Charlotte. Il était temps de remettre de l'ordre dans cette relation. La panthère s'approcha du patronus de la jeune femme. Un formidable petit écureuil qui pouvait se transformer à volonté. La panthère avait toujours été fasciné par cette faculté unique et hors du commun. La panthère se planta alors devant le patronus de la demoiselle. S'aplatissant sur le lit, prête à jouer avec lui. Sa queue s'agitait derrière lui comme un chat prêt à bondir sur une souris. Mais le patronus ne changeait pas. ❝ Pourquoi Voltaire ne change pas ? Qu'est-ce qui lui est arrivé ? ❞ Ezra, bien loin de cette préoccupation cherchait plus à se couvrir les fesses que de comprendre le reste. ❝ Je sais pas Pan. Il a peut-être pas envie de parler avec toi. Tu veux pas m'aider à me sortir de là plutôt ? ❞ Mais Pandore restait face au patronus qui ne changeait pas. La Panthère leva les yeux vers la demoiselle. Depuis combien de temps n'avaient-ils pas eu de ses nouvelles ? Tout le monde évitait de parler de Charlie à Ezra car on ne savait que trop bien à quel point c'était tendu. Mais combien de choses avaient-ils ratés ? ❝ Assis toi, vous avez beaucoup de choses à vous dire... ❞
Ezra s'inquiéta. Si Pandore parlait ainsi, c'est bien qu'ils avaient ratés des choses. Il était au courant de sa disparition bien sûr, lorsque le complexe l'avait séquestrée. Mais il ne savait rien de ce qui lui était arrivé là bas, ni comment ce lieu l'avait changé. Ils étaient si éloignés, si distants. Alors le lion chercha le lit de la jeune femme pour venir s'asseoir. Il se couvrait comme il pouvait de sa serviette, tout en maladresse. ❝ Excuse moi de ne pas être venu te voir. Bien que maintenant te voir est plus compliqué tu le comprendras... ❞ Il esquissa un petit sourire avant de continuer. ❝ J'ai même pas pris le temps de prendre de tes nouvelles. Je suis désolé pour ta grand-mère. Vraiment. C'était une femme super. Je l'ai pas beaucoup connu mais elle envoyait pour son âge. ❞ Le garçon sourit faiblement. Il ne savait pas si c'était une bonne idée de parler de ça. Mais lui revint à la mémoire ce souvenir de la première fois qu'il avait rencontré cette femme, quelque chose qu'il n'avait jamais raconté à Charlie, trop honteux de cette histoire. ❝ Je l'avais rencontré quand tu étais à l'hôpital... Après l'accident. ❞ Son coeur se serra, battant furieusement dans sa poitrine. Cela faisait remonter de très mauvais souvenirs mais il ne voulait plus lui mentir ou lui cacher quoi que ce soit. Il voulait être transparent à ses yeux, pas à nu complètement, et se pointer en caleçon devant elle n'avait jamais fait parti de son plan. ❝ Je sais de quel milieu tu viens, et du quel je viens. J'ai jamais été très bien accepté par les familles dites pures mais ta grand-mère avait été adorable. Elle ne savait pas qui j'étais... Si elle avait su je suis sûr qu'elle m'aurait botté le cul. ❞Ezra se tut un instant. Peut-être que la demoiselle ne voulait pas entendre tout ça après tout.
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Everything that downs me makes me wanna fly
Y a des choses qui devraient rester comme elles sont. Faudrait pouvoir les planquer dans une de ces grandes vitrines et plus y toucher. Je sais que c'est impossible mais, bon, c'est bien dommage.•• ALASKA (J. D. Salinger)
Nature du sang : sang-pur Age du personnage : Charlie est âgée de 22 ans depuis le 19 avril dernier. Elle fêtera bientôt ses 23 ans. Patronus : Autrefois, Voltaire était un patronus polymorphomage qui apparaissait le plus souvent en écureuil gris et papillon lune. Mais depuis le Complexe, celui-ci a perdu sa particularité et se retrouve bloqué sous sa forme d'écureuil gris et celle d'un épervier d'Europe. Statut : My lover's got humour. She's the giggle at a funeral, knows everybody's disapproval I should've worshiped her sooner (narcisse) Occupation : Etudiante en 4ème année de Communication Magique à Gryffondor. Préfète de sa maison. Opinions politiques : Pro Ordre du Phénix, ancienne résistante au gouvernement Rosier, Pro-patronus. Particularités : Autrefois Voltaire était polymorphomage. Cependant, depuis la peste, il a perdu cette particualrité ce qui le rend aussi normal que les autres patronus. Depuis les récents évènements qui se sont produits dans la vie de Charlie (Captive du Complexe, deuils multiples et accident entraînant la mort d'un de ses ennemis), Charlie souffre de stress-post-traumatique (et d'amour chronique) Répartition : 22/02/2017 Hiboux Envoyés : 1500 Gallions : 642 Pseudo : Guimauve Autres comptes : Cassiopeia H. Beurk (c. van houten), E. Greer Cavendish (m. peillard), Bonnie Boston (k. winnick), Lenore Nott (n. peltz) & Carmen Bulstrode (a. de armas) RP : disponible Avatar : Camille Rowe Type de personnalité : PROTAGONISTE (ENFJ-A)
C’était bon de rire un peu. C’était bon de rire avec lui, de se laisser aller et de redevenir celle qu’elle avait été avant tout ça, avant le Complexe, avant la mort d’Alice et de tous ceux qu’elle aimait.
Et son rire venait des tripes. C’était un rire libérateur, un rire nécessaire. Ce genre de rire qui faisait du bien. C’était un rire communicatif, décidément contagieux. Même Voltaire s’y mettait malgré sa mauvaise humeur, malgré le fait qu’il en veuille un peu à Ezra d’avoir fait peur à Charlie et qu’elle soit tombé du lit.
Et l’entendre rire, ce petit écureuil qui avait tant subi, qui avait tant souffert, était la chose la plus réconfortante du monde.
En l’espace de quelques secondes, les repères reprenaient leur place et c’était comme si rien de tout cela ne s’était passé. Comme s’ils ne s’étaient pas évités après le procès du père d’Ezra. Comme s’il n’y avat jamais eu de mensonges et d’omissions entre eux. C’était comme s’ils revenaient en France pendant cet été.
C’était l’espace temps qui se dilapidait et faisait n’importe quoi.
Peu importe qu’il soit aveugle. Peu importe qu’elle soit trop maigre.
« Vous me dites si je vous dérange hein. » « Pas du tout. » s’entendit-elle rire, riant encore légèrement.
Charlie remarqua que Pandore avait sauté sur le lit et s’approchait de Voltaire, qui avait retrouvé sa gaieté habituelle. Se rapprocher de Pandore, cette panthère qu’il appréciait pour son caractère lui donnait du baume au cœur. Il ne pouvait plus se transformer à sa guise mais Voltaire se contenta de signifier sa joie en poussant un petit cris, tentative vaine de communiquer avec madame la panthère. Il vit Pandore s’aplatir sur le lit, joueuse et lui poussa un cri avant de se cacher sous les draps pour jouer avec elle, seule façon qu’il avait à présent de s’amuser à défaut de se transformer.
« Je sais pas Pan. Il a peut-être pas envie de parler avec toi. Tu veux pas m'aider à me sortir de là plutôt ? »
Et Charlie sentit un malaise la saisir. En effet, Ezra ne pouvait pas savoir que Voltaire avait perdu son don suite au Complexe. Charlie n’en parlait jamais à vrai dire, sujet parfaitement tabou étant donné qu’il touchait directement Voltaire qui ne s’en était jamais réellement remis. Sentant l’écureuil se renfrogner dans son esprit, celui-ci continua malgré tout de jouer et de courir sous les draps en espérant que Pandore l’attrape.
« Voltaire ne peut plus se transformer, Pandore. » s’adressa-t-elle directement à Pandore. Son ton était sérieux, décidément trop sérieux et son regard triste. « Il a… il a perdu sa particularité depuis le… Complexe. »
En parler était pénible, parce qu’en parler était insupportable et réveillait de vieux souvenirs, des souvenirs insupportables. Charlie n’en dit pas plus et laissa Voltaire continuer de s’amuser sous les draps bien qu’elle le sentit tendu tant dis qu’Ezra s’assit tant bien que mal sur le lit et Charlie se releva pour récupérer sa serviette et la lui mettre entre les mains, gentiment avant que celui-ci ne lui demander :
« Excuse moi de ne pas être venu te voir. Bien que maintenant te voir est plus compliqué tu le comprendras... »
Elle sourit, un brin amusée, un brin réprobatrice. Elle avait qu’Ezra tentait de dédramatiser la situation en blaguant mais Charlie, quant à elle, n’arrivait pas à rire sur un sujet aussi grave que sa cécité. On ne savait même si ça allait revenir et mine de rien, Ezra avait frôlé la mort. S’asseyant à côté de lui, elle finit par lui répondre, sincère :
« Tu n’as pas à t’excuser. C’est pas grave, Ezra. On… on avait beaucoup de choses à gérer tous les deux et je pense que le temps était nécessaire. »
Elle ne le niait pas : elle savait qu’elle avait eu beaucoup de choses à gérer avec elle-même dernièrement et elle n’avait fait aucun effort pour aller vers lui. Lui aussi avait eu des choses à gérer et elle comprenait.
« J'ai même pas pris le temps de prendre de tes nouvelles. Je suis désolé pour ta grand-mère. Vraiment. C'était une femme super. Je l'ai pas beaucoup connu mais elle envoyait pour son âge. »
Un petit rire fébrile s’échappa des lèvres de Charlie. Elle aimait l’attention d’Ezra de lui présenter ses condoléances mais c’était encore si frais dans sa tête qu’elle sentit les larmes lui revenir. Elle savait qu’il n’avait pas voulu remuer le couteau dans la plaie et elle ne lui en voulait pas. Mais ça faisait un mal de chien quand même. Charlotte cherchait encore à donner du sens à tout ça. Charlotte cherchait encore à apaiser cette plaie invisible qui lui broyait le cœur.
« Merci… » souffla-t-elle en prenant sa main et en la serrant.
Elle essayait de ne pas succomber aux larmes et le toucher alors qu’elle évitait tellement le contact physique lui faisait un bien fou. Elle s’était toujours sentie en sécurité avec lui. Peu importe sa réputation, elle lui avait toujours fait confiance. Il était après tout venu au Complexe les sauver, non ?
« Je l'avais rencontré quand tu étais à l'hôpital... Après l'accident. »
Charlie tourna la tête vers lui, surprise.
« De quoi est-ce qu’il parle ? » demanda Voltaire qui était sortis de sous les draps.
La française savait en réalité d’où il venait en venir. L’accident qui avait failli lui coûter sa propre vie, plongée dans le coma et réveillée orpheline avec une grand-mère aux traits fatigués, si fatigués qu’on aurait dit qu’elle avait cent ans.
« Je sais de quel milieu tu viens, et du quel je viens. J'ai jamais été très bien accepté par les familles dites pures mais ta grand-mère avait été adorable. Elle ne savait pas qui j'étais... Si elle avait su je suis sûr qu'elle m'aurait botté le cul. »
Charlie détourne la tête. Elle ne savait pas si elle avait entendu ça. En réalité, de le savoir rendait la situation de son mensonge à lui ou plutôt de son omission encore pire : il était au courant depuis le début. Mais Charlie se sentait à des années lumières de tout ça. Trop de choses s’étaient passées depuis et Charlie n’avait aucunement envie de continuer à l’éviter. Il était peut-être temps à présent d’écouter sa version des faits et de lui pardonner pour le retrouver.
« Probablement oui. »
Elle esquissa un sourire.
Son regard se perd un instant dans le vide. Elle se rappelait de son réveil, de sa désorientation complète. Elle se rappelait d’Alice qui l’avait rassurée et qui lui avait apprise la terrible nouvelle : Papa était mort. Elle avait pleuré toutes les larmes de son corps avant que sa main n’atteigne le panda roux.
« Mais… C’est donc toi qui m’a offert la peluche du panda ? » lui demanda-t-elle doucement. Ce n’était pas réellement une question, plus une pensée qu’elle émettait à l’oral.
Tournant la tête vers lui, elle finit par lui dire :
« Il est toujours dans ma chambre. Merci, je l’aime beaucoup. »
Elle marque une pause avant de lui dire :
« [colo=Crimson]Tu sais, je ne t’en veux pas de m’avoir caché la vérité. Si j’avais été à ta place… je ne sais pas vraiment ce que j’aurais fait. Ca m’a juste… blessé. Mais je comprends. C’est ton père.[/color] »
Elle aimait croire, malgré ce qu’on avait dépeint de monsieur Blackbird, qu’Ezra avait fait ça aussi pour protéger sa famille. Elle avait cru comprendre que la relation entre son père et lui n’était pas la meilleure du monde mais les liens du sang étaient après tout forts.
« Enfin… je n’ai pas réellement envie de ressasser tout ça. C’est déjà loin et… Je veux simplement pas qu’on s’éloigne à cause de ça. Enfin, si tout aussi tu veux bien sûr. Je comprendrais que tu… Enfin je t’ai assez fait de problèmes comme ça. »
Et c’était vrai après tout, qui avait seulement envie de reparler à celle qui avait plus ou moins gâché sa vie et détruit sa famille ?
She exists as in dreams. She has no sense of reality. She gets nervous because people are always interrupting her daydreams. — Clarice Lispector.
Nature du sang : né.e-moldu.e Age du personnage : 25 ans depuis le 17 juin Patronus : Pandore, Panthère du Ceylan & Lizuna (Belette blanche) Statut : The heart wants what it wants (Jill) Occupation : Auror en formation devenu Fugitif puis Résistant aujourd'hui il n'a plus d'activité professionnelle à cause de sa cécité. Opinions politiques : Particularités : Cécité temporaire Répartition : 17/12/2015 Hiboux Envoyés : 305 Gallions : 81 Pseudo : Chocolate Rain Autres comptes : Murphy Prewett - Eren Lestrange RP : disponible Avatar : Shiloh Fernandez Crédits : Disturbing Mind - Crackship de alittlebitofrain
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Pandore fixait cette petite boule qui s'agitait sous les draps. Elle ne pouvait plus se transformer à ses envies ? Une vague de tristesse et de compassion envahit la panthère. Pauvre Voltaire. Mais bien vite, en voyant la boule continuer de s'agiter dans le but de la taquiner, elle se ressaisit. La sorcière avait fait face à des évènements dramatique, son patronus en avait fait les frais mais malgré tout cela il gardait cette énergie, prêt à jouer avec elle. Pandore ne voulait pas le décevoir. Sa queue battait le sol, elle fixait cette boule qui n'en finissait plus de bouger et d'un bond ce jeta dessus. Mais l'écureuil trop rapide avait déjà filé. Alors Pandore faisait des petits bonds sur le lit de la demoiselle tâchant de se saisir de l'animal sans lui faire de mal. Elle devait faire attention car il n'aurait pas le loisir de se transformer en lion pour être à forces égales et la remettre à sa place.
Et il sent cette main se glisser dans la sienne. Il se rappelle des années auparavant, lorsqu'il aurait tout fait pour que la demoiselle fasse partie de ses conquête. Il se jugea alors, trouvant qu'il n'était qu'un con. A cette époque, en tout cas, il ne valait pas mieux que son vieux. Un imbécile d'égoïste. Après tout, les évènements qui lui étaient arrivés depuis, c'était peut-être son karma qui lui faisait régler son ardoise.
❝ Oui c'était moi, le panda. ❞ Il se tut, baissant la tête, terriblement honteux. Il l'écouta silencieusement, alors que les souvenirs de cette nuit là remontait douloureusement à la surface. ❝ Non, j'ai été égoïste ce soir là, un vrai con, du niveau de mon père. ❞ Il n'y avait pas de colère dans la voix de l'ancien Gryffondor mais de la tristesse maintenant. Il avait épuisé sa haine qu'il pouvait avoir à l'égard de son père, les évènements récents avaient mis ses priorités ailleurs.
❝ J'ai pas d'excuses tu sais. Je n'aurais pas du me taire ce jour là. Il m'a fait flipper, à me dire qu'il me dénoncerait, que c'était de ma faute. Mais ça l'est devenu parce que j'étais pas foutu d'aller aux flics. ❞ Mais il ne pourrait effacer le passé. C'était fait, il fallait apprendre de ses erreurs et ne pas recommencer.
Oui, il ne fallait pas vivre dans ce passé révolu. Il tourna la tête vers la jeune femme et bien qu'il fut incapable de la voir, il comprit qu'il fallait tourner la page la dessus aujourd'hui. Elle en avait trop souffert, et elle avait du vivre d'autres choses terribles depuis.
Aujourd'hui, il voulait retrouver son amitié. Il ne savait pas si c'était possible après tout ce qui leur était arrivés. Il ne savait pas si elle pourrait tolérer sa présence, il ne se jugeait pas méritant de son pardon, bien loin de là. Il savait qu'ils ne pourraient jamais passer outre ces évènements là. Même s'il avait courut la tête la première sur le champ de bataille pour venir sauver la demoiselle, même s'il aurait donné sa vie pour la sauver, elle et les autres disparus, jamais il ne pourrait réparer l'erreur qu'il avait commise des années plus tôt. Méritait-il seulement sa présence après le mal qu'il lui avait fait endurer pendant toutes ces années ?
❝ Charlotte, je pourrais passer ma vie à te présenter mes excuses, ça ne changera rien au mal que je t'ai fais. ❞ Il prit dans ses deux mains, celle de la demoiselle. Il ne pouvait plus lui montrer dans son regard la sincérité de ses paroles. Il n'avait que ses mains. ❝ Je ferais tout ce que tu veux. Je peux disparaitre aussi, si tu ne veux plus me voir. Mais si tu veux bien, j'irais m'habiller avant. ❞ Il ne pouvait pas s'en empêcher, de glisser presque malgré lui un léger trait d'humour bien qu'il était on ne peut plus sérieux dans ses paroles.
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Everything that downs me makes me wanna fly
Y a des choses qui devraient rester comme elles sont. Faudrait pouvoir les planquer dans une de ces grandes vitrines et plus y toucher. Je sais que c'est impossible mais, bon, c'est bien dommage.•• ALASKA (J. D. Salinger)
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