on se réveille, c'est pas l'heure de la sieste ! | un après-midi de février {feat lysander

Une matinée comme les autres. Une matinée de Février qui donnerait envie de vomir au premier serpentard pessimiste qui passerait dans les environs. Mais moi, qui est reconnu pour mon optimisme à tout épreuve, je trouve cette matinée radieuse. Le matin parfait pour, après une série de cours tous plus ennuyant les uns que les autres, aller traîner dans la grand cour extérieur en compagnie d'amis. En temps normal, je n'aime pas rester à rien faire, à glander toute la journée. Mais aujourd'hui, ça ne me dérangerait pas, l'effet solaire, il faut croire. Toujours est-il qu'en sortant de cours de botanique ce matin, je me sens de bonne humeur. Il est très facile de rembarrer la prof, une bonne femme très vieille et aussi large que haute, qui déteste quand ses élève lui répondent et qui se met dans tous ses états à la première critique sur ses jolies petites plantes vertes. Evidemment, je ne me prive jamais pour critiquer ses braves plans de verdures, et aujourd'hui j'étais particulièrement en forme. On dit que les gryffondor réagissent avec le soleil, s'il est couvert, alors ils seront aussi sages que déprimés, et s'il est radieux, alors ils seront rebelles et de bonne humeur ! Je ne sais pas si c'est le cas pour tous les rouges, en tout cas c'est le mien.

Je souris donc, en sortant de la serre, tout en parlant avec des amis des déboires de la prof, de mes nouvelles frasques en cours. Quelque filles de serpentards, qui avaient cours avec nous me saluent, d'un ton plus que suggestif. Je les ignore de la pire manière qui soit, un vent. Elles partent donc déçues, sans savoir que la raison de ce rejet est tout simplement le fait que j'ai énormément de mal avec les sang purs ces temps ci... La faute à la réaction de ma famille, composée exclusivement de sang pur, lorsqu'elle a appris que ma petite soeur était une cracmolle. Ces ignobles snob lui ont tout simplement tourné le dos et j'ai été le seul à consoler ma cher petite soeur. A présent, j'ai, à chaque fois que je fois un serpentard, en tête l'image de ces regards fuyant, de ceux de ma famille. Je les déteste, et de savoir qu'ils sont du même sang que moi me répugne. Mais que voulez vous, on ne choisi pas sa famille ...

Toujours est-il que je me dirige vers la cour, avec toute ma clique d'amis. Nous rions bruyamment, sans vraiment nous soucier de ce que les gens peuvent penser de nous. Nous sommes les septièmes années de serpentard, la génération d'élève la plus bruyante de l'année, c'est chaque année la même de toute façon. Les gryffondor sont réputés pour leur rire aussi sonore que communicatif. Ainsi à cet instant, c'est dans une ambiance parfaitement saine et bonne enfant que nous nous essayons sur des bancs, pour discuter et peut-être réviser un peu nos cours. Ouai ... ou pas. Je n'ai pas vraiment l'habitude de relire mes cours voyez vous. Je préfère m'amuser, ne penser à rien, délirer, et puis basta.

Nous restons là un petit moment, et alors, je vois Fog qui s'éloigne. Mon patronus, une petite mésange bleu. Solitaire. je ne vois pas en quoi elle est censée me ressembler, personnellement c'est en groupe que je me sens le mieux. Et puis même, je me suis aperçue, que depuis que j'ai acquerri ce petit animal, c'est la coqueluche des filles. Non mais sérieusement, c'est quand même fou le nombre de jeunes élèves qui ont essayé de le toucher (sans succès, Fog est toujours très prudent) ! Je veux dire, c'est juste un piaf, pourquoi tant de gens le trouve si mignon ? On va se réveiller ok, c'est juste un oiseau aussi inutile qu'énervant. Toujours à me faire la morale, me dire ce que je dois faire ou non, il m'énerve vraiment la plupart du temps. Mais certain jours, comme aujourd'hui, je n'ai pas envie d'être méchant avec lui. L'effet solaire, encore une fois ? Toujours est-il qu'alors que je le vois s'éloigner, je décide de le suivre. D'une part pour éviter de souffrir trop en son absence signe physique d'éloignement, d'autre part parce que j'ai bien envie de me réconcilier avec lui aujourd'hui. Je suis de bonne humeur, autant en profiter ! Et puis au fond, on irait beaucoup mieux tous les deux si on arrêtait de s'engueuler en permanence. Ainsi, alors que je l'aperçois s'éloigner, je le suis. Lorsque je le vois qui s'accroche à la branche d'un arbre, je m'arrête. J'entend ses pensées et devine qu'il veut être seul. Je n'arrive pas vraiment à deviner pourquoi, toujours est-il que je reste en retrait. Je suis caché derrière un autre arbre, il ne me voit pas. Je l'observe un instant. Bon ok, c'est que c'est quand même un bel oiseau. Mais pourquoi une mésange blue, pour moi, un lion rouge ? Je n'en sais rien. Il y a peut-être une raison ... Je pousse un petit soupir inaudible avant de m'appuyer à un arbre et de me laisser glisser contre, pour finalement me poser au sol. Je suis dos à lui, je ne le vois plus. Je crois que ça nous fait du bien à tous les deux de nous éloigner un peu. Et même si j'ai toujours un certain dégoût pour lui, du fait qu'il ait chamboulé toutes mes habitudes, je tente tout de même de mettre mes émotions de coté et de passer outre ce sentiment qui m'obsède depuis déjà un mois et demi.

J'entend des pas derrière moi, mais je n'y prête pas attention, la cour extérieur est très fréquentée après tout. Je me replonge dans mes pensées, me remémorant le début de ma relation avec Fog. Ce momet où il est apparu, celui où il m'a parlé celui où.

Je sens qu'on me donne un coup de coup dans le ventre. L'air me manque, ma vision se brouille, je tombe au sol, glissant sur le coté de l'arbre, plié en deux de douleur, accrochant ma main à l'herbe. Ce sentiment ne dure qu'une fraction de seconde, car il est suivi, quelques temps après d'une autre sensation, beaucoup plus forte. Comme un choc électrique d'un millier de volt, qui vous parcourt tout le corps. Je pourrais hurler, j'ouvre grand la bouche, mais aucun son ne sort, tant la douleur est grande. Je crispe désespérément une main à l'herbe, tentant de reprendre mon souffle, écarquillant les yeux, manquant d'air. Mon autre main est posée contre mon coeur, qui semble vouloir sortir de ma poitrine. Tout mon corps est secoué de décharge électrique, tous mes membres me font désespérément souffrir. Jusqu'à ce que cela s'arrête et que je sombre dans le noir. Après cette intense douleur. J'ai l'impression de mourir. Voila ce qui me passe par l'esprit, alors que je perd connaissance.