Les jeux qu'on inventait ensemble {Lorcan, Ewa & Rubis 10 ans plus tôt.

La porte de la chambre s’ouvre à la volée et Rose De Bresson sursaute dans le lit. Ouvrant les yeux sous et passant sa tête encore ensommeillée en dehors de la couette qui n’avait pas lieu d’être en ce mois chaud d’été, elle remarqua alors la présence d’Olympe De Bresson, visiblement déterminée à la sortir du lit : « Allez jeune fille ! On se lève ! » Elle soupira, remet le couette. Elle ne sortirait pas de son lit, de toute façon elle avait encore le temps avant de partir pour le baby sitting… « Rose… » « Bordel, Grand-mère ! Ca fait la cinquantième fois que je te dis que je ne veux plus qu’on m’app… HEY ! » Elle se releva brusquement de son lit pour essayer de rattraper la couette qui se mit à voler à travers sa chambre mais n’y parvint pas. Les sourcils froncés, outrées, elle croisa les bras sur sa poitrine et posa un regard contrarié sur Olympe qui abaissait sa main : « Mamie ! » « Allez chérie ! Et non, tu n’as pas le temps, tu as déjà assez trainé comme ça aujourd’hui. » Rose soupira et se laissa de nouveau tomber sur le lit sentant ses cheveux bruns et beaucoup plus long que d’ordinaire faire une auréole autour d’elle. Elle sentait la fatigue la saisir de nouveau et elle aurait bien voulu se rendormir… Sauf qu’elle ne pouvait décidément pas vu qu’elle devait aller garder les petits Brobinski. « Tu ne te rendors pas hein… » « Oui, oui, ne t’inquiète pas…. Même si j’en meurs d’envie je ne le ferais pas. » « Ca t’apprendra à faire la fête jusqu’à pas d’heure ! » Ewa se releva alors sur ses coudes et posa son regard chocolat sur sa grand-mère, amusée. « Jalouse Mamie ? Toi tu peux plus trop te prendre une murge comme j’ai pu le faire hier hein… » « Qu’est ce qui te fait croire qu’avec mes copines, je ne me mets pas de murge hein ? » Ewa explose de rire et se décide alors de sortir du lit, faisant redescendre sa nuisette sur son corps qui ne comportait aucun tatouage et aucune cicatrice. Presque pur comparé à celui qu’elle aura d’ici quelques années peut-être… « Je vois bien Claudette, Marie-Hélène et Brigitte totalement déchirées à vos parties de poker tiens. » Elle entend le rire de sa grand-mère qui s’élève et son sourire s’élargit sur ses lèvres. Ewa se dirigea vers sa commode et vint en sortir des vêtements. Elle réfléchit quelques instants alors que sa grand-mère lui disait : « Bah…. Elles sont totalement déchirées à leur anti-dépresseur donc bon… C’est pas spécialement la fête avec elles. Par contre si tu pouvais m’inviter… » Ewa qui avait commencé à enfiler un short en jean redressa son regard jusqu’à sa grand-mère et l’interrompit subitement : « Rêve Mamie. Si tu crois que tu vas te faire des potes à moi comme ça. God c’est dégueulassé Mamie ! » Elle grimaça ce qui déclencha le rire d’Olympe qui lui répondit gaiement : « Bah… J’aurais mon lot de consolation vu que ton petit ami vient demain soir! » Ewa qui venait de finir de boutonner son chemisier blanc et léger fronça les sourcils en demandant à son ailleule : « J’ai pas de petit ami… Tu parles de qui ? » « Kastro… » « Oh tu veux dire Kastryo ! » Et elle explosa de rire. Kastryo son petit ami ? Et puis quoi encore ? « Il n’est certainement pas mon petit ami grand-mère ! D’ailleurs, je tiens tout de suite à te prévenir : tu ne mets pas le grappin dessus ! » Olympe prit un air faussement innocent et répondit en battant des cils : « Oh mais il est tout à toi ma chérie. Je n’empiète pas sur les plates-bandes ma petite fille ! » Ewa leva les yeux au ciel non sans sourire amusée. Elle se dirigea ensuite vers son sac qu’elle ouvrit et commença à sortir les affaires peu nécessaires pour sa soirée baby sitting. Elle attrapa ensuite les ballons gonflables qu’elle avait acheté récemment et les fourra dans son sac, puis, elle le mit sur son épaule et se tourna vers sa grand-mère qui était en train de refaire son lit d’un coup de baguette magique. Elle s’approcha de la vieille femme et déposa un baiser tendre sur sa joue avant de lui dire d’une voix douce : « A toute à l’heure Mamie ! »

Il ne lui fallut pas longtemps pour arriver devant chez les Brobinski. Même-si Ewa résidait sur la côte d’Azur, le transplanage restait un moyen plutôt pratique pour arriver rapidement à destination. Et c’était donc à 19h tapante qu’elle sonna à la porte de la famille Brobinski. Ce fut la mère de Rubis et Lorcan qui lui ouvrit. Ewa lui fit la bise ravie de la voir mais n’eut pas le temps de parler d’avantage qu’elle vit un garçon de onze ans lui foncer dessus et venir entourer ses longues jambes de ses bras, lui faisant un câlin. Un sourire tendre se dessina sur les lèvres d’Ewa qui ébouriffa les cheveux de Lorcan : « Rose ! On croyait que tu ne viendrais pas ! » Elle se mit à rire. Evidemment, elle avait voulu faire la surprise de sa venue en se faisant nommer Ewa qui était le prénom qu’elle utilisait tout le temps maintenant qu’elle était à Durmstrang. Décision qu’elle avait pris dés sont entrée là-bas il y a de cela 3 ans maintenant vu qu’elle était âgée de 21 ans. Elle avait essayé de faire que son oncle et sa grand-mère l’appelle comme ça mais ils ne semblaient pas décidés et à son plus grand malheur elle restait Rose à leurs yeux…. Tout comme à ceux de Kastryo qui s’amusait à l’appeler comme ça quand ils étaient seuls. Enfin, au moins, peu de monde connaissaient son premier prénom à Durmstrang et elle comptait bien à ce que les deux petits Brobinski l’appellent aussi Ewa pour éviter les confusions à Durmstrang. Après tout, ce serait bientôt la rentrée de Lorcan. Ca lui faisait bizarre de se dire ça. Ils allaient beaucoup plus souvent se voir pour le coup et elle ferait en sorte qu’on le laisse tranquille avec son sang. « Je voulais te faire la surprise ! » Elle se tourna ensuite vers les parents des enfants et discutèrent un instant avec eux puis, elle les raccompagna jusqu’à la porte pour finalement se retrouver face à Lorcan. Jetant son sac sur le sol du salon près du canapé plus loin, elle se tourna alors vers Lorcan et posa ses mains sur les hanches, une moue déçue sur les lèvres. « Bah ! Elle est où Rubis ? Elle se cache ? » Evidemment, Ewa avait entendu parlé de la petite Rubis qui n’en faisait qu’à sa tête et qui ne voulait qu’elle. Et elle devait avouer que ça lui faisait particulièrement plaisir que les petits soient aussi attachés à elle. Mais il fallait maintenant trouver Rubis et d’après le père des enfants il avait cherché partout sauf dans deux pièces de la maison. Ewa se tourne alors vers Lorcan et lui dit en se hissant à sa hauteur : « Bon, allez, on va chercher ta sœur…. Mais ne m’appelle pas Rose ! Je veux continuer à faire la surprise à ta sœur ! » Elle lui prit la main ils se dirigèrent vers le bureau. Ewa lacha la main de Lorcan et regarda attentivement la pièce. Rubis était une enfant, elle devait avoir trouvé un coin bien discret et inventif… Tout comme Ewa le lui avait appris d’ailleurs. La brune observa la pièce un instant et finalement finit par trouver un détail. Le tapis était élevé à un endroit et elle suivit du regard le tapis pour voir qu’il menait droit à un placard. Elle se tourna vers Lorcan et posa un doigt sur sa bouche pour l’intimer à rester silencieuse, puis, sur la pointe des pieds, silencieuse comme une ombre, elle parvint jusqu’au placard et attendit un instant avant de soudainement ouvrir le placard s’exclamer : « Bah alors Rubis ! On vient pas me faire un câlin ? »

Ces enfants étaient tout simplement adorable. Sans doute était-ce le fait qu’elle les connaissait depuis toujours qu’elle les appréciait autant mais Ewa savait qu’elle aimait les enfants en général. Elle n’avait après tout, jamais réellement perdu sa part d’enfant qu’elle possédait et ne souhaitait décidément pas la perdre. Et même quand Rubis Borbinski faisait des bêtises, qu’Améthyste faisait des siennes ou que Lorcan faisait encore son maladroit devant les gens, elle ne les en aimait pas moins, se rendant compte qu’elle avait au final un peu besoin d’eux pour se rappeler qu’elle aussi avait été une enfant comme eux. Peut-être en tout cas ressemblait-elle plus à Améthyste que Rubis lorsqu’elle avait le même âge que celle-ci. Après tout, elle n’avait jamais réellement été une modèle de petite fille qui adorait jouer aux poupées, mettre des balerines et se déguiser en fée ou en princesse. Elle, c’était plutôt le genre bourrin qui cassait ses poupées pour aller jouer dans le jardin et se faire de nouveaux amis. Mais pour autant, même-si elle était tout bonnement différente de Rubis, elle l’adorait tout autant. Elle aimait cette candeur. Elle aimait ces petits yeux brillants de fierté ou encore ces larmes qui perlaient sur ses joues quand elle n’était pas contente. Les caprices ? Ca arrivait de temps en temps mais les deux gamins avaient fini par comprendre qu’elle ne céderait pas et qu’elle agissait plutôt pour leur bien en étant parfois, sévère… Sans pour autant être trop dure parce qu’elle détestait tout simplement cela et qu’elle était, dans le fond, la première à faire des bêtises. Mais au-delà du fait qu’Ewa retrouvait sa candeur perdue, c’était aussi le fait qu’elle pouvait enfin avoir des responsabilités qui lui plaisait dans cette histoire. Après tout, même si elle était âgé de 21 ans, elle pouvait encore montrer qu’elle était capable de s’occuper de quelqu’un d’autre… Déjà qu’elle avait du mal avec elle… Et ce soir, elle allait encore montrer qu’elle serait capable d’être mature et adulte bien que ces qualités lui faisaient encore parfois défaut quand il s’agissait d’elle-même. Elle avait donc pris la main de Lorcan qui était tout juste âgé de onze ans et ferait sa rentrée très prochaine à Durmstrang. Ils se trouvaient dans le bureau du père des enfants et Ewa avait donc fini par trouvé où se cachait la petite. Mais elle n’avait pas réellement fait attention au bol plein d’eau et ce fut sur la tête qu’elle se le reçue, se retrouvant tempée alors qu’elle venait de découvrir Rubis. Ne sentant pas la douleur à sa tête à cause du poids du bol, la brune ne comprit pas non plus qu’elle était mouillée. «Je voulais pas ! Je voulais pas ! Je te jure !! C'était pas pour toi ! Je voulais pas te piéger. Mais t'es jolie, même avec les cheveux trempés ! Promis ! » Ewa posa alors sa main dans ses cheveux et remarqua qu’elle était mouillée mais au lieu de s’énerver envers la petite fille qui se confondait en excuses, Ewa éclata de rire : « Alors c’est ça que tu réserves aux autres baby sitteurs ? Et bien ! On peut dire qu’elles sont accueillies les pauvres ! » Ewa sortit cependant sa baguette et vint retirer l’eau de ses cheveux maintenant trempés. Ewa passa sa main dans les cheveux de la petite fille qui lui serrait toujours la taille visiblement contente de la voir et Ewa sourit doucement, contente, elle aussi. Elle finit par lui dire : « Je te pardonne Rubis, mais on aura une petite discussion toutes les deux sur ce que tu réserves aux autres filles qui viennent te garder d’accord ? » Sa voix n’avait aucune menace et elle regarda chaleureuse et pas du tout menaçante. «Tu es venue nous sauver ? Parce qu'il faut faire vite, elle doit être quelque part dans la maison ! Je l'ai entendue arriver tout à l'heure. » Ewa rit encore et leva les yeux au ciel, amusée. Elle vit Rubis se détacher d’elle et continuer : « Une autre fille est là. Elle est venue pour nous garder ce soir. Tu l'as vu Lorcan ? Cette Ewa ? Papa m'a dit que c'était elle qui venait. Mais tu es venue nous sauver d'elle Rose, c'est ça ? Tu vas pas nous laisser entre ses griffes ? Je suis sûre que c'est une fille affreuse avec des grosses verrues sous les yeux et des poils qui lui sortent du nez ! Il faut lui faire peur pour qu'elle quitte vite la maison ! » Ah évidemment. Vu qu’elle avait voulu faire la surprise en disant qu’Ewa venait et non pas Rose, forcément les gosses devaient être perdus. En tout cas la description que faisait Rubis d’elle-même la fit encore rire. Secouant la tête, elle se rendit compte que la petite fille avait une imagination absolument débordante…. Et qu’elle avait décidément en horreur les autres nounous qui les gardait… Ce qui avait aussi pour effet de la flatter vu qu’elle avait parfois l’impression de s’y prendre comme un pied avec les enfants. Mais le fait que Rubis soit si attachée à elle lui faisait plaisir et lui réchauffait même le cœur. Mais Ewa ne dit cependant rien pour détromper Rubis. Après tout, elle pouvait bien rigoler un pue elle aussi et se venger un peu. Elle vit Rubis ramasser le bol et la prendre par la main pour la diriger vers le jardin en s’exclamant : «Je suis sûre qu'elle est dans le jardin ! Venez, suivez moi ! On va s'occuper d'elle pour être tranquille ce soir ! » et Lorcan qui enchainait, riant plus de sa sœur qu’autre chose : « Attention, Rubis. Elle a un gros bouton bleu sur le nez avec des poils dessus. Je pense qu'elle nous observe. On te suit, allons dans le jardin ! » Et la petite troupe se retrouva dans le jardin en moins de temps qu’il ne fallait pour le dire. Ewa lâcha la main de Rubis pour qu’elle puisse chercher tranquillement le troll comme l’avait si gentiment appelé Lorcan. Croisant les bras et s’appuyant contre un mur, elle regarda amusée la petite fille à l’œuvre qui cherchait avec détermination. Lorcan donna alors un bâton à la petite en lui disant qu’il s’agissait de sa baguette et Ewa se mordit la lèvre pour ne pas rire. Rubis était juste adorable et trop drôle. Mais il fallait tourner court au jeu car la petite allait finir par se vexer et au bout d’un moment, Ewa finit par se diriger vers Rubis et vint se positionner à sa hauteur tout en disant à Lorcan : « Viens par ici toi. » Elle attendit qu’il soit à sa hauteur avant de finalement, les regarder tous les deux et leur dire : « Fini de jouer Rubis. Tu ne trouveras pas de troll ici parce qu’Ewa… C’est moi. A moins que tu me considères comme un troll mais je ne crois pas en avoir l’apparence pour en avoir déjà croisé ! » Elle se mit à rire quelques instants, puis, redevenant sérieuse, se décida à donner plus d’information aux enfants : « J’ai décidé qu’à partir d’aujourd’hui, tout le monde devait m’appeler Ewa et non plus Rose en fait. C’est pour ça que j’ai demandé à vos parents de me présenter en tant qu’Ewa. » Elle s’arrêta les laissant digérer l’information puis les rassura : « Ewa est mon deuxième prénom en fait et j’aimerais beaucoup que vous m’appeliez comme ça maintenant s’il vous plait. Notamment toi Lorcan vu que quand tu rentreras à Durmstrang tu verras que tout le monde me connait sous ce prénom et j’aimerais que ça reste comme ça, d’accord ? » Elle les regarda alors tous les deux attendant leurs réactions mutuelles. »

Elle savait que cela faisait un gros changement et bouleversement pour Rubis et Lorcan mais elle y tenait vraiment. En réalité non, elle n’y tenait pas vraiment, elle était bloquée sur cette idée depuis qu’elle était rentrée à Durmstrang soit deux ans auparavant. C’était tentant après tout de faire comme-ci elle ne venait pas de la France, comme-ci elle n’appartenait pas à ce monde de richesse, de noblesse et d’autres trucs dont elle se fichait éperdument. C’était tentant d’oublier qu’un petit ami, le premier à vrai dire, vous avait lâchement abandonné pour accomplir son devoir. C’était aussi tentant de trouver un moyen de faire chier son père biologique et surtout d’essayer, même-si on ne voulait pas se l’avouer, d’attirer son attention du mieux que l’on pouvait. Pour ce dernier élément ça ne marchait pas des masses mais au moins, elle ne regrettait pas son choix. Avoir cette nouvelle identité, se fondre plus facilement dans la masse d’étudiants bulgares était quelque chose qu’elle appréciait particulièrement. Et c’était aussi beaucoup plus facile d’être elle-même quand elle s’appelait Ewa Bresson et non Rose Bresson. Elle tenait cependant à ce que les enfants en face de même. S’ils le souhaitaient, ils pouvaient l’appeler Rose quand ils étaient seuls mais si elle voulait que ce soit effectif à Durmstrang, il fallait commencer tout de suite. Alors, elle se tenait devant eux et essayait d’être le plus clair possible. Elle vit que Lorcan lui acceptait sa requête avec une presque désinvolture qui la fit légèrement tilter sur le coup, mais son attention revint sur Rubis qui demandait : « Donc enfait, y'a jamais eu d'Ewa ? Enfin c'est toi, y'a pas de baby sitteuse troll qui vient nous garder ce soir... » Ewa ne put s’empêcher de se mettre à rire en l’entendant. Elle remit une mèche de cheveux de la petite derrière son oreille et lui répondit tendrement : « Non, il n’y a jamais eu de baby sitteur troll… Je doute que de toute façon vos parents aient accepté une chose pareille ! » Elle lui sourit tendrement tout en observant le visage de la petite qui fut déformé par l’interrogation et Rubis demanda à Ewa : « Pourquoi tu veux plus t'appeler Rose ? » Ewa la regarda un instant, désarçonnée par la question. Il y avait trop de réponses à cette question et elle n’avait pas réellement l’envie de s’étaler sur les raisons de son choix. Surtout pas devant une petite fille qui n’avait rien à voir avec tout ça et qui ne devait surement pas être intéressée par sa petite vie de française. Ewa finit par répondre à la petite fille : « Parce que c’est cool de changer de prénom ! Et puis c’est un peu un nouveau départ ! » Elle se releva alors et regarda, amusée la baguette magique improvisée de l’enfant avant que celle-ci ne demande soudainement excitée : « Et raconte nous encore comment c'est là bas à Dumdrang ! Ils sont comment les professeurs ? Et tes amis ? » Dumdrang…. Ewa se mordit la lèvre pour ne pas hurler de rire et faire de la peine à l’enfant. C’était juste trop mignon. Mais Lorcan demanda alors : « Vous voulez pas qu'on aille s’asseoir à l'ombre ? J'ai trop chaud... » Elle se tourna vers le garçon et vint le décoiffer avant de lui dire : « Il n’y a pas de soucis… Allez zou ! A l’intérieur ! » Et elle les fit rentrer à l’intérieur. Se dirigeant vers le salon, elle finit par s’asseoir avec eux dans le canapé. Lorcan ajoute alors : « Tu as un amoureux ? Il est beau ? Je suis sur que t'en as un... Il s'appelle comment ? » Là, elle ne put s’empêcher de se mettre à rire doucement. Amoureuse. Non, hormis peut-être des loukoums parce que c’était une tuerie mais sinon… Non, elle ne pouvait pas dire qu’elle s’envoyait en l’air avec plein de monde. Elle ne cherchait pas à briser leur rêve de gosse en leur disant que l’amour ça craignait et qu’elle avait décidé qu’elle ne voulait plus tomber amoureuse… Bien qu’elle savait que ce genre ne se contrôlait pas spécialement à vrai dire. Ewa installa correctement Rubis sur le canapé et finit par répondre aux différentes qui lui étaient posées : « Déjà c’est Durmstrang et pas Dumdrang bien que je trouve que c’est assez marrant dis comme ça ! Enfin, ça se passe très bien et les professeurs sont… » De gros sadiques ? « Très compétents et de très bons professeurs. Et puis j’ai plein d’amis là-bas… Des ennemis aussi je crois mais ça, tout le monde en a ! » Elle fit un clin d’œil à Rubis, souriante, puis se tourna vers Lorcan : « Et pour répondre à tes questions, petit curieux, non je n’ai pas d’amoureux. Et je ne suis pas vraiment pressée. Mais je me suis fait un meilleur ami ! » Elle se leva alors et vint prendre son sac qu’elle avait laissé sur la table du salon. Elle fouilla quelques instants dedans et se rendit compte qu’elle avait des ballons à leur donner. Décidant qu’elle leur donnerait après, elle saisit la photographie mouvante et retourna avec eux sur le canapé. La photo comprenait quatre personnes : elle, Kastryo Utkin avec qui elle était particulièrement proche sur la photo, Daegan Livingston, son ami anglais et Solveig Andersen qui s’était tout bêtement incrustée pour faire la photo. Un sourire amusé se dessina sur les lèvres de la jeune femme. Ils avaient pris cette photo à une fête avant de tous partir en vacances. Elle avait hâte de les revoir bien qu’elle revoyait Kastryo plus tôt que les autres. Après un instant de silence, elle montra la photo aux deux petits avant de commencer à parler : « Alors, lui, là, c’est Kastryo, mon meilleur ami. Ici, c’est Daegan un autre très bon ami à moi et la fille là c’est Solveig, elle joue au hockey sur glace avec moi. » Elle les laissa alors regarder la photo à loisir puis, se leva et leur demanda : « Vous voulez boire ou manger quelque chose les enfants ? Oh et j’ai oublié de vous dire ! Il y a des ballons dans mon sac ! Je vous les donnerais tout à l’heure si vous êtes sage ! »